37 – Les plans de Gustave et Paul
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un
roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », du pur jus de
neurone garanti 100 % bio, sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
« Mon ami le
vice-amiral Lesly m’aura permis de faire mon topo aux huiles de l’état-major
sur la menace qui pèse sur la baie de San Francisco. Mais je n’ai hélas pas su
être très convaincant.
J’ai appris
comme ça qu’en réalité la baie n’est absolument pas protégée, d’aucune
sorte : il y a juste une brigade de deux unités de Cost Guard qui
patrouillent au large, mais pas plus ici qu’ailleurs, et seulement de temps en
temps.
À peine un destroyer en transit depuis l’Alaska qui va vers la grande base navale de San Diego… » située à seulement 16 kilomètres de la frontière mexicaine, dans le Sud.
Il faut savoir que les fonctions militaires navales
de San Diego s’affirment dès 1901 avec l’ouverture sur la Pointe Loma d’une
station de ravitaillement en charbon, alors principale source d’énergie pour
alimenter les moteurs des navires à vapeur avant qu’ils ne passent au pétrole.
Le développement de San Diego est étroitement associé aux héritages de la guerre hispano-étatsunienne de 1898 qui permet aux États-Unis, par le Traité de Paris, de récupérer Cuba, Porto Rico et surtout, dans le Pacifique, les Philippines qui resteront colonie étatsunienne de 1898 à 1945.
Ces installations militaires sont très largement renforcées dans les années 1920/1930 puis durant, bien sûr, la Seconde guerre mondiale contre le Japon, puis la Guerre froide, la guerre de Corée et la guerre du Vietnam.
La base occupe tout le Sud de la baie après le pont qui, à l’Est, relie la terre à la presqu’île. C’est la seconde en taille et en nombre d’unités des États-Unis continentaux. Couvrant quatre km², elle emploie environ 24.000 militaires et 10.000 civils et elle sert de port d’attache à une cinquantaine de puissantes unités : porte-avions, 8 croiseurs, 15 destroyers, 15 navires d’assaut et amphibies, des chasseurs de mines et de contre-mesures…
En face, sur le cordon étroit qui ferme la baie, se trouve l’US Naval Amphibious Base (NAB) de Coronado, 5.000 militaires, qui couvre également 4 km² et la station radio de l’US Navy qui prend en charge toutes les télécommunications.
Ce cordon est fermé et occupé dans sa partie finale par une grande base militaire aérienne créée en 1917 avec ses pistes et ses installations : c’est la Naval Air Station North Island et elle joue un rôle majeur dans la mise en œuvre des unités de l’aéronavale, dans les réparations et la maintenance ainsi que dans la surveillance de l’océan.
Sur la pointe Loma qui ferme la baie se trouvent
d’autres installations elles aussi stratégiques. La base navale est couverte
par sept installations militaires principales. On y trouve une base sous-marine
accueillant une trentaine d’unités et leurs annexes dont les accès maritimes
sont protégés par un cordon et un filet flottant, ainsi que des navires
d’assaut amphibies. C’est d’ailleurs le seul grand chantier naval de la
Côte-Ouest pour les sous-marins.
On y trouve aussi l’état-major de la IIIème flotte de l’US Navy, le commandement des flottes anti-sous-marines et tout ce qui a trait aux télécommunications, à la guerre électronique et à la surveillance, le « Pace and Naval Warfare Systems Command. »
Au total, San Diego est donc une ville de la Navy dont l’activité économique est largement dépendante des transferts publics fédéraux et de l’évolution des budgets du Pentagone.
Le personnel militaire, en activité ou à la retraite, y jouent forcément un rôle politique, économique, salaires, dépenses, achats de maison…, et social, associations, clubs…, majeur et considérable.
D’autant que les installations militaires ne sont
qu’une partie d’un potentiel militaire régional beaucoup plus étendu qui occupe
16 sites majeurs dans le reste de l’agglomération et dans tout l’arrière-pays.
Ainsi, sur le littoral entre San Diego au Sud et l’agglomération de Los Angeles
au Nord, se déploie l’énorme camp militaire des Marines de Pendleton, une des
Armes des États-Unis aux côtés de l’US Force, l’armée de terre, l’US Air Force
et la Navy.
Créé en 1942 pendant la seconde guerre mondiale à 30 km de San Diego, ce camp de 506 km² accueille environ 100.000 personnes !
Et il est complété à 16 km au Nord de l’agglomération de San Diego par la base aérienne de Miramar du corps des Marines, les fusiliers marins.
Enfin, au large de San Diego se trouve l’île de Saint Clément qui est sous le contrôle exclusif de l’US Navy pour ses exercices et ses essais.
La région accueille en particulier les installations
des fameuses troupes spéciales que sont les SEALs, dont les commandos sont
largement utilisés dans les opérations secrètes dans le monde.
D’autant qu’à 40 km au Nord, le long de l’autoroute 805, près du vaste campus de l’Université de Californie à San Diego, se déploie un non moins vaste « cluster » d’innovation spécialisé dans l’électronique et la santé. On y trouve deux grandes firmes de rang mondial : Qualcomm, dans les composants électroniques, et Illuma, dans le génome humain.
Pour être plus précis, Qualcomm, créée en 1985, est, avec 34.000 salariés, un géant mondial des semiconducteurs qui a son siège mondial et son principal centre de recherche dans la métropole de San Diego et des usines en Allemagne, en Chine et à Singapour.
Pour la petite histoire, fondée par deux chercheurs
de l’université de Los Angeles (l’UCLA) qui viennent s’installer dans la
région, la société d’origine est spécialisée dans les communications par
satellites et reçoit de nombreux contrats de l’armée américaine qui dispose de
nombreuses bases névralgiques dans la métropole.
Après l’avoir revendu à un concurrent, ces deux fondateurs vont fonder Qualcomm, toujours à San Diego, en exploitant de manière innovante un brevet déclassifié par l’armée américaine pour lancer les équipements de communications mobiles : du téléphone dans les voitures dans les années 1980, Qualcomm est passée aujourd’hui au wifi, au GPS ou au Bluetooth.
Un géant à la tête d’un portefeuille de 46.000 brevets protégeant ses technologies, Qualcomm reçoit de très généreuses royalties de tous les fabricants de téléphones, équipementiers des télécommunications, sous-traitants et opérateurs du monde entier !
C’est en particulier grâce au CDMA que Qualcomm parvient à imposer comme format mondial pour la technologie 3G.
En dix ans, une firme comme Apple lui reverse ainsi 28 milliards de dollars de redevance. Aujourd’hui, le modem 5G de Qualcomm équipe plus de 30 smartphones de 20 constructeurs différents !
Identifiée comme une entreprise stratégique par Washington, l’administration Trump met son veto en mai 2018 au rachat pour 117 milliards de dollars de Qualcomm par le groupe de Singapour Broadcom, au nom de la sécurité nationale…
Juste à côté se trouve un autre vaste cluster
spécialisé dans la santé avec la présence de 350 entreprises, 80 instituts de
recherche, 30 hôpitaux et 5 universités. Grâce au capital-risque et aux
financements publics fédéraux, ce système d’innovation et de recherche produit
de nombreux brevets et de nombreuses PME qui essaiment des grands laboratoires
et centres de recherche par le processus des « spin-off ».
Parmi ces acteurs, se trouve l’entreprise Illumina Inc. fondée en 1998, qui est une entreprise de biotechnologie de 7.800 salariés spécialisée dans la conception, le développement et la vente de services, produits et équipements, produits chimiques, puces à ADN, instruments…, pour le séquençage de l’ADN et le génotypage du génome humain.
Elle occupe aujourd’hui, et de très loin, le 1er rang mondial en bénéficiant encore d’un quasi-monopole, proche des 90 % du marché.
Avec un échantillon de sang, ses supercalculateurs peuvent lire l’intégralité des trois milliards de lettres qui constituent le génome d’un individu pour un coût de 1.000 dollars.
Les applications cliniques se développent par exemple
dans le dépistage prénatal, en oncologie pour le dépistage des tumeurs et dans
la détection des maladies génétiques rares...
Si la recherche médicale demeure sa principale cible, d’autres secteurs sont de plus en plus intéressés comme par exemple les compagnies d’assurance.
À partir de ces activités et dans son sillage se sont créées plus de 115 firmes spécialisées dans le séquençage, les analyses et interprétations et les applications cliniques.
Elles bénéficient de la formation de plus de 2.000 spécialistes par les Universités en biochimie, sciences cognitives et bio-informatique.
On estime que ce pôle sur le génome représente au total 35.000 emplois et génère plus de 5,6 milliards de dollars de revenus par an sur le périmètre de l’agglomération de San Diego, second rang derrière Boston, mais devant San Francisco et San José…
« Je sais tout ça, Gustave. Pour eux, San
Francisco n’est pas une cible « stratégique ». C’est San Diego qui
l’est, et de loin, parce que c’est d’abord une base militaire… Logique dans
l’esprit d’un porteur d’uniforme…
Et c’est justement ce qu’en juge aussi
l’état-major de la marine russe. Si leur flotte du pacifique devait s’attaquer
à la Navy américaine, elle taperait sur San Diego. Pas sur San Francisco !
Mais justement, parce qu’il s’agit d’une attaque « sous fausse bannière » qui vise à sidérer le monde plus qu’à détruire des moyens militaires, d’autant qu’il ne s’agit pas d’une opération de la marine russe, mais du ministère de la défense dirigé par un proche, un bras droit de Poutine, ils délaissent San Diego pour choisir San Francisco qui sera donc la cible logique ! »
« Vous êtes sûr ? », murmure
Gustave, un peu ébranlé. « Ils prennent à peine notre avertissement un
peu au sérieux et vont tout juste mettre leurs effectifs en alerte… »
C’est qu’ils sont mal renseignés. Les informations venues de Londres ne sont pas encore exploitées comme elles devraient l’être.
« Peut-être, mais cette alerte n’est pas au
bon endroit ! Je vous ai dit depuis le début qu’on devrait s’en occuper
tout seul : tout ce que vous me dites ne fait que confirmer ce que
j’en analyse. »
Autre chose ?
« Mon ami Lesly accepte seulement de nous accompagner demain, pour une balade en mer, parce que j’ai vraiment insisté lourdement, comme vous me l’aviez dit de faire !
Mais je ne sais pas s’il a gardé son
pied marin… »
C’est comme la bicyclette, ça ne s’oublie pas…
Alexis en sait quelque chose…
Le lendemain, la petite troupe augmentée à la grande
surprise de Gustave, Alexis, Julie et Jack, des agents Shirley qui se présente
comme issue du MI6 et d’Emily, comme agent de la NSA, ce qui peut surprendre
quand on ne sait pas, embarque avec ses bagages à main à bord d’un hélicoptère
loué à l’aéroport d’Oakland qui les hélitreuillera de façon assez inhabituelle
une demi-heure plus tard à bord du sous-marin de Paul qui les attend
silencieusement au Sud de Farallon Island, dans le golfe des Farallonnes, la
principale île qui annonce la baie de San Francisco.
Ça roule un peu dans la longue houle du pacifique, mais personne ne tombe à l’eau sur le pont détrempé.
Il s’agit du « Le loup », piqué à ses kidnappeurs aux ordres de Moscou, il y a quelques années de ça aux Canaries, puis dédommagé et modernisé un peu plus tard après une tentative infructueuse des russes de le récupérer manu militari aux Chagos[1].
Une « prise » faite à Lanzarote, exactement[2].
L’intérieur est exigu, il faut faire attention à sa tête et où on met les pieds, et puis sa empeste le graillon, l’échalotte revenue et les vapeurs d’essence et d’huile chaude…
Le tout dans une épaisse humidité marine finalement assez écœurante…
C’était le sous-marin des « affreux » du
groupe Wagner, mais plus de leur pendent maritime, le groupe
« Mozart ».
Pas très nombreux, exploitant seulement quelques unités de surface, travaillant surtout au trafic de drogue et d’arme et un peu à « l’exfiltration » de membres de Wagner et de quelques VIP pro-russes depuis la mer pour avoir récupéré un sous-marin de la dernière guerre, sorti de la vase d’un chantier de démolition.
Paul s’en est emparé à la hussarde et l’aura piloté jusqu’aux Chagos après un détour par l’Écosse pour récupérer Lady Margaret, « l’informatico-mécanicienne » qui aura mis au point l’architecture des « poupées » et autres cyborgs de Paul pilotées par les logiciels d’IA mis au point, eux, par une autre spécialiste, l’israélienne Rachel Beer-Shev’a[3].
Si Google ou Neuralink savaient tout ça…
Paul aura fait rénover le sous-marin avec des moteurs
neufs et surtout changer les batteries qui lui donnent désormais une allonge en
plongée deux fois plus importante qu’à l’origine.
Les accompagnent également un lieutenant de vaisseau « réquisitionné » le week-end précédent parce que disponible, pour être les yeux de son état-major, à titre de témoin ou plutôt de « Monsieur Candide ».
C’est que s’attaquer au dernier né des sous-marins russes lanceurs d’engin avec un rafiot de la dernière guerre mondiale, ça peut paraître un peu, voire complètement délirant sinon illusoire…
« Il ne s’agit pas d’attaquer le
Belgorod ! » s’exclame Paul une fois arrivé dans le carré de
commandement, situé à côté du poste du massifs des périscopes, alors qu’ils
sont tous réunis autour de la table à cartes sitôt après s’être présentés
mutuellement et que le « pacha » du bord ait fait un topo sur la
situation tactique du moment.
« Alors, on fait quoi au juste ? »
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT
BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR
UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT «
NON RUSSE » !
[1] Cf. épisode « L’année Covid de Charlotte », dans la série des « Enquêtes de Charlotte », aux éditions I3
[2] Cf. épisode « Dans le sillage de Charlotte », dans la série des « Enquêtes de Charlotte », aux éditions I3
[3] Cf. épisode « L’année Covid de Charlotte », dans la série des « Enquêtes de Charlotte », aux éditions I3
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
À peine un destroyer en transit depuis l’Alaska qui va vers la grande base navale de San Diego… » située à seulement 16 kilomètres de la frontière mexicaine, dans le Sud.
Le développement de San Diego est étroitement associé aux héritages de la guerre hispano-étatsunienne de 1898 qui permet aux États-Unis, par le Traité de Paris, de récupérer Cuba, Porto Rico et surtout, dans le Pacifique, les Philippines qui resteront colonie étatsunienne de 1898 à 1945.
Ces installations militaires sont très largement renforcées dans les années 1920/1930 puis durant, bien sûr, la Seconde guerre mondiale contre le Japon, puis la Guerre froide, la guerre de Corée et la guerre du Vietnam.
La base occupe tout le Sud de la baie après le pont qui, à l’Est, relie la terre à la presqu’île. C’est la seconde en taille et en nombre d’unités des États-Unis continentaux. Couvrant quatre km², elle emploie environ 24.000 militaires et 10.000 civils et elle sert de port d’attache à une cinquantaine de puissantes unités : porte-avions, 8 croiseurs, 15 destroyers, 15 navires d’assaut et amphibies, des chasseurs de mines et de contre-mesures…
En face, sur le cordon étroit qui ferme la baie, se trouve l’US Naval Amphibious Base (NAB) de Coronado, 5.000 militaires, qui couvre également 4 km² et la station radio de l’US Navy qui prend en charge toutes les télécommunications.
Ce cordon est fermé et occupé dans sa partie finale par une grande base militaire aérienne créée en 1917 avec ses pistes et ses installations : c’est la Naval Air Station North Island et elle joue un rôle majeur dans la mise en œuvre des unités de l’aéronavale, dans les réparations et la maintenance ainsi que dans la surveillance de l’océan.
On y trouve aussi l’état-major de la IIIème flotte de l’US Navy, le commandement des flottes anti-sous-marines et tout ce qui a trait aux télécommunications, à la guerre électronique et à la surveillance, le « Pace and Naval Warfare Systems Command. »
Au total, San Diego est donc une ville de la Navy dont l’activité économique est largement dépendante des transferts publics fédéraux et de l’évolution des budgets du Pentagone.
Le personnel militaire, en activité ou à la retraite, y jouent forcément un rôle politique, économique, salaires, dépenses, achats de maison…, et social, associations, clubs…, majeur et considérable.
Créé en 1942 pendant la seconde guerre mondiale à 30 km de San Diego, ce camp de 506 km² accueille environ 100.000 personnes !
Et il est complété à 16 km au Nord de l’agglomération de San Diego par la base aérienne de Miramar du corps des Marines, les fusiliers marins.
Enfin, au large de San Diego se trouve l’île de Saint Clément qui est sous le contrôle exclusif de l’US Navy pour ses exercices et ses essais.
D’autant qu’à 40 km au Nord, le long de l’autoroute 805, près du vaste campus de l’Université de Californie à San Diego, se déploie un non moins vaste « cluster » d’innovation spécialisé dans l’électronique et la santé. On y trouve deux grandes firmes de rang mondial : Qualcomm, dans les composants électroniques, et Illuma, dans le génome humain.
Pour être plus précis, Qualcomm, créée en 1985, est, avec 34.000 salariés, un géant mondial des semiconducteurs qui a son siège mondial et son principal centre de recherche dans la métropole de San Diego et des usines en Allemagne, en Chine et à Singapour.
Après l’avoir revendu à un concurrent, ces deux fondateurs vont fonder Qualcomm, toujours à San Diego, en exploitant de manière innovante un brevet déclassifié par l’armée américaine pour lancer les équipements de communications mobiles : du téléphone dans les voitures dans les années 1980, Qualcomm est passée aujourd’hui au wifi, au GPS ou au Bluetooth.
Un géant à la tête d’un portefeuille de 46.000 brevets protégeant ses technologies, Qualcomm reçoit de très généreuses royalties de tous les fabricants de téléphones, équipementiers des télécommunications, sous-traitants et opérateurs du monde entier !
C’est en particulier grâce au CDMA que Qualcomm parvient à imposer comme format mondial pour la technologie 3G.
En dix ans, une firme comme Apple lui reverse ainsi 28 milliards de dollars de redevance. Aujourd’hui, le modem 5G de Qualcomm équipe plus de 30 smartphones de 20 constructeurs différents !
Identifiée comme une entreprise stratégique par Washington, l’administration Trump met son veto en mai 2018 au rachat pour 117 milliards de dollars de Qualcomm par le groupe de Singapour Broadcom, au nom de la sécurité nationale…
Parmi ces acteurs, se trouve l’entreprise Illumina Inc. fondée en 1998, qui est une entreprise de biotechnologie de 7.800 salariés spécialisée dans la conception, le développement et la vente de services, produits et équipements, produits chimiques, puces à ADN, instruments…, pour le séquençage de l’ADN et le génotypage du génome humain.
Elle occupe aujourd’hui, et de très loin, le 1er rang mondial en bénéficiant encore d’un quasi-monopole, proche des 90 % du marché.
Avec un échantillon de sang, ses supercalculateurs peuvent lire l’intégralité des trois milliards de lettres qui constituent le génome d’un individu pour un coût de 1.000 dollars.
Si la recherche médicale demeure sa principale cible, d’autres secteurs sont de plus en plus intéressés comme par exemple les compagnies d’assurance.
À partir de ces activités et dans son sillage se sont créées plus de 115 firmes spécialisées dans le séquençage, les analyses et interprétations et les applications cliniques.
Elles bénéficient de la formation de plus de 2.000 spécialistes par les Universités en biochimie, sciences cognitives et bio-informatique.
On estime que ce pôle sur le génome représente au total 35.000 emplois et génère plus de 5,6 milliards de dollars de revenus par an sur le périmètre de l’agglomération de San Diego, second rang derrière Boston, mais devant San Francisco et San José…
Mais justement, parce qu’il s’agit d’une attaque « sous fausse bannière » qui vise à sidérer le monde plus qu’à détruire des moyens militaires, d’autant qu’il ne s’agit pas d’une opération de la marine russe, mais du ministère de la défense dirigé par un proche, un bras droit de Poutine, ils délaissent San Diego pour choisir San Francisco qui sera donc la cible logique ! »
C’est qu’ils sont mal renseignés. Les informations venues de Londres ne sont pas encore exploitées comme elles devraient l’être.
Autre chose ?
« Mon ami Lesly accepte seulement de nous accompagner demain, pour une balade en mer, parce que j’ai vraiment insisté lourdement, comme vous me l’aviez dit de faire !
Alexis en sait quelque chose…
Ça roule un peu dans la longue houle du pacifique, mais personne ne tombe à l’eau sur le pont détrempé.
Il s’agit du « Le loup », piqué à ses kidnappeurs aux ordres de Moscou, il y a quelques années de ça aux Canaries, puis dédommagé et modernisé un peu plus tard après une tentative infructueuse des russes de le récupérer manu militari aux Chagos[1].
Une « prise » faite à Lanzarote, exactement[2].
L’intérieur est exigu, il faut faire attention à sa tête et où on met les pieds, et puis sa empeste le graillon, l’échalotte revenue et les vapeurs d’essence et d’huile chaude…
Le tout dans une épaisse humidité marine finalement assez écœurante…
Pas très nombreux, exploitant seulement quelques unités de surface, travaillant surtout au trafic de drogue et d’arme et un peu à « l’exfiltration » de membres de Wagner et de quelques VIP pro-russes depuis la mer pour avoir récupéré un sous-marin de la dernière guerre, sorti de la vase d’un chantier de démolition.
Paul s’en est emparé à la hussarde et l’aura piloté jusqu’aux Chagos après un détour par l’Écosse pour récupérer Lady Margaret, « l’informatico-mécanicienne » qui aura mis au point l’architecture des « poupées » et autres cyborgs de Paul pilotées par les logiciels d’IA mis au point, eux, par une autre spécialiste, l’israélienne Rachel Beer-Shev’a[3].
Si Google ou Neuralink savaient tout ça…
Les accompagnent également un lieutenant de vaisseau « réquisitionné » le week-end précédent parce que disponible, pour être les yeux de son état-major, à titre de témoin ou plutôt de « Monsieur Candide ».
C’est que s’attaquer au dernier né des sous-marins russes lanceurs d’engin avec un rafiot de la dernière guerre mondiale, ça peut paraître un peu, voire complètement délirant sinon illusoire…
« Alors, on fait quoi au juste ? »
Éditions I3
[1] Cf. épisode « L’année Covid de Charlotte », dans la série des « Enquêtes de Charlotte », aux éditions I3
[2] Cf. épisode « Dans le sillage de Charlotte », dans la série des « Enquêtes de Charlotte », aux éditions I3
[3] Cf. épisode « L’année Covid de Charlotte », dans la série des « Enquêtes de Charlotte », aux éditions I3
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire