Bienvenue !

Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

lundi 24 juillet 2023

Menaces de chaos (31/54)

 30 – Les effrondistes
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », du pur jus de neurone garanti 100 % bio, sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Avec sa fille, il a acheté il y a treize ans une longère près de Rennes datant du XIXème siècle. Pour faire son choix, il avait une liste de critères. Il lui fallait de l’eau, une mare, un ruisseau, un puits, et la récupération de la pluie dans des bidons de 1.000 litres.
Il lui fallait aussi du bois pour se chauffer : il a 3 hectares de forêt.
Et il lui fallait ne pas être trop proche de la ville, parce que les citadins iront saccager ce qu’il y a autour.
Il a des chevaux pour la traction animale car, selon lui, en 2035, il n’y aura plus de pétrole et des panneaux photovoltaïques.
 
Il en dit que si ça s’effondre, avec qui vous allez survivre ?
Avec vos voisins. Or les gars, autour de lui, sont des paysans. Ils font du maïs, ont des vaches laitières. Et il a créé de bons rapports avec tous.
« Tout seul, vous tenez trois jours. » Pour lui, c’est donc à l'échelle d’une bio-région que l’on peut survivre.
Mais il admet ne pas être entendu, et c’est précisément pour cela que l’effondrement va arriver.
Pour s’en sortir, il faudrait une économie de guerre comme à Londres, en 1941.
Du coup il est pour le rationnement de l’essence, des vivres, des vêtements, et pour le contrôle des naissances.
Sauf que, reconnaît-il, il n’y a pas d’exemples dans l’Histoire où une économie de guerre a été adoptée avant la guerre.
Les gens ne l’acceptent tout simplement pas !
 
Il se trouve qu’en France, l’étude d’un possible effondrement de la civilisation « thermo-industrielle » est justement initiée par « l’Institut Momentum » qui postule l’effondrement comme « le processus irréversible à l’issue duquel les besoins de base, eau, alimentation, logement, habillement, énergie, etc. ne sont plus fournis à un coût raisonnable à une majorité de la population par des services encadrés par la loi ».
La collapsologie ainsi nommée s’inscrit dans l’idée que l’homme altère son environnement durablement, et propage le concept d’urgence écologique, lié notamment au réchauffement climatique et à l’effondrement de la biodiversité alors même que l’effondrement de la civilisation industrielle pourrait provenir de la conjonction de différentes crises : crise environnementale, mais aussi crise énergétique, économique, géopolitique, démocratique, etc.
 
Il faut préciser que bien que certaines critiques réfutent son caractère scientifique, l’étude des risques d’effondrement civilisationnel est qualifiée de « champ de recherche intégré » par un collectif de chercheurs rassemblé autour d’une équipe de l’Université de Cambridge dédiée à l’étude et l’atténuation des risques d’extinction de l’humanité.
En effet, dès 1972, le rapport Meadows, intitulé « The Limits of Growth », réalisé par des chercheurs du MIT et commandé par le « Club de Rome », alerte des risques d’une croissance démographique et économique exponentielle sur une planète aux ressources limitées.
Un rapport qui aura marqué plusieurs générations…
 
De ce qu’en comprend et en savait déjà Alexis, la collapsologie s’appuie ainsi sur des études de prospective et également sur l’étude de état des tendances mondiales et régionales dans le domaine environnemental, social et économique, comme les rapports du GIEC, de l’IPBES ou du Global Environment Outlook périodiquement publiés par la division de l’alerte rapide et de l’évaluation du PNUE de l’ONU…
Elle s’appuie aussi sur de nombreux travaux scientifiques ainsi que sur diverses études, telles que « A safe operating space for humanity » et « Approaching a state shift in Earth’s biosphere », publiées dans Nature en 2009 et 2012, « The trajectory of the Anthropocene : The Great Acceleration » publiée en 2015 dans The Anthropocene Review, ou encore « Trajectories of the Earth System in the Anthropocene » publiée en 2018 dans les Comptes-rendus de l’Académie nationale des sciences des États-Unis d’Amérique.
Certains scientifiques y estiment qu’un effondrement systémique global est probable si rien n’est mis place pour l’éviter où l’effondrement de la « civilisation thermo-industrielle » et peut être considéré soit comme un processus qui s’étalerait sur plusieurs années ou plusieurs décennies, soit comme le résultat final de ce processus qui accumule les dysfonctionnements dans la gestion de la finitude des ressources.
 
Néanmoins, Paul fera toucher du doigt à Alexis, qu’aussi convaincant que puisse être les « collapsologues » et autres « effondristes », pour sonder l’avenir, s’il leur est en effet possible de faire appel à des modèles mathématiques et informatiques donnant un vernis scientifique à leurs prévisions qui peut convaincre les moins bien informés, elles ne permettent toutefois pas de prédire l’avenir avec certitude donnant seulement des indications sur le comportement et l’évolution des systèmes et des sociétés.
Ainsi même les projections établies par le modèle du « Club de Rome » en 1972 évoquaient le début d’un possible effondrement vers 2030 dans l’hypothèse d’un « Business as usual ».
En plus des projections établies par des modèles mathématiques, la collapsologie sonde le futur à l’aide de scénarios à l’instar de ceux formulés par les spécialistes de la prospective.
 
Dans ce contexte, de nombreux collapsologues considèrent que l’effondrement de la civilisation industrielle est inévitable, notamment en raison de l’épuisement des ressources naturelles, mais qu’il subsisterait une inconnue : les délais qui nous séparent des crises à venir.
Cochet balaye ses critiques et affirme que l’effondrement est « possible dès 2020, probable en 2025, certain vers 2030 ».
Il estime ainsi qu’il « n’y aura plus de voiture en 2040. Il y aura quelques calèches, avec des chevaux, oui. Il n’y aura plus de voiture, il n’y aura plus d’avions. Le mode de transport du futur, c’est le cheval ! ».
D’autres estiment que « l’effondrement de la civilisation thermo-industrielle est une évolution géographiquement hétérogène qui a déjà commencé, mais n’a pas encore atteint sa phase la plus critique, et qui se prolongera pendant une durée indéterminée.
C’est à la fois lointain et proche, lent et rapide, graduel et brutal.
Cela ne concerne pas seulement les événements naturels, mais aussi, et surtout, des chocs politiques, économiques et sociaux, ainsi que des événements d’ordre psychologique comme des basculements de conscience collective. »
En bref, les prophètes de malheurs ne sont même pas d’accord entre eux.
 
Paul critiquera ces thèses plus tard auprès d’Alexis.
« Tout repose sur l’idée que la population mondiale ira croissante, de façon géométrique, en une véritable explosion et que chaque citoyen du monde luttera pour bénéficier des mêmes modes de consommation, notamment des matières premières et des ressources naturelles de la planète, que le monde occidental.
Là, effectivement, les « courbes se croisent rapidement !
Et puis, la récente crise pandémique, la guerre sans agression en Europe orientale et ses risques d’embrasement mondial renforcent cette idée avec des mesures comme « l’horloge de l’apocalypse » qui avance régulièrement et rapidement, ou l’évolution du « jour du dépassement » qui avance toujours plus tôt dans l’année », un calcul fait tous les ans par le Global Footprint Network.
 
Pour être plus précis, le Gobal Footprint Network, fondé en 2003, est un « think tank » indépendant basé à Oakland, en Californie, mais a également des bureaux à Bruxelles et à Genève.
Ce réseau regroupe plus de 70 organisations partenaires, y compris le WWF International, la Banque Sarasin, le Groupe Pictet, la New Economics Foundation, le cabinet de conseil britannique Best Foot Forward et l’initiative d’Abu Dhabi Global Environmental Data, par exemple.
Et conclue régulièrement que l’activité humaine consomme 1,75 fois les ressources annuelles offertes par la planète, tous les ans…
« Effrayant, non ? » réagira Alexis.
 
« La mesure est contestable. Bien sûr que quand on puise dans les gisements de pétrole, ils ne se renouvellent pas au même rythme, loin de là ! On ne fait qu’exploiter les stocks existants. Mais on accélère les substitutions. Ça va demander du temps, mais techniquement on sait faire.
Toutefois, si la population mondiale double tous les dix ans et si tout le monde veut consommer autant d’énergie que le citoyen américain moyen, clairement, on n’y arrivera pas. Or… »
Paul laisse ses mots en suspension dans l’éther… avant de reprendre.
« Il n’est évidemment pas question de faire une guerre mondiale pour détruire un maximum de prétentieux, naturellement, ni d’imposer une limitation drastique des naissances.
On a vu ce que ça donne en Chine avec la politique de l’enfant unique : ils n’ont plus assez de bras pour faire tourner l’économie et donner à manger à leurs vieux.
Non, il est un autre phénomène qui est complètement passé sous silence : la transition démographique ! »
C’est quoi encore, ça ?
 
« La transition démographique est le processus historique par lequel une population passe d’un régime démographique caractérisé par un taux de mortalité et un taux de natalité élevés à un nouveau régime caractérisé par un taux de mortalité puis un taux de natalité faibles.
Or, ce type d’évolution a été observé à partir de la fin du XVIIIème siècle en France et au Royaume Uni, puis dans l’ensemble des autres pays au cours des trois siècles suivants. C’est une composante de la modernisation ou du développement socio-économique.
Ce processus historique aboutit à l’octuplement de la population mondiale de 1800 à 2022 et à son décuplement prévu de 1800 à 2050. Et il s’explique principalement par le développement sanitaire et socio-éducatif.
Il contribue à expliquer le développement économique et se nourrit de celui-ci, pourrait-on résumer !
D’ailleurs, il se confirme : les indices d’un futur « baby crash » se multiplient. Des enquêtes sur les intentions de fécondité des couples ont été menées dans plusieurs pays avec des résultats convergents.
Les gens entendent souvent reporter le moment où ils feront des bébés.
En Italie, 37 % des couples ont reporté leurs projets d’enfants et 21 % l’ont abandonné.
En France, au printemps dernier, 51 % des Français avaient aussi décidé de remettre à plus tard leurs « projets bébé ». 17 % y avaient renoncé.
À l'échelle mondiale, le recul de la natalité aura atteint 10 à 15 % en 2020 et 2021 ».
 
Sauf qu’après quelques recherches, Alexis constatera que si la transition socio-démographique rapide favorise généralement le progrès économique dans les pays en voie de développement, les migrations internationales globalement jouent relativement un rôle plus faible après 1960.
La transition de la fécondité est plus tardive dans certaines régions comme l’Afrique sub-saharienne, même si elle est présente partout. Et le vieillissement post-transitionnel concerne désormais les deux tiers de la population mondiale.
Historiquement, les premiers démographes qui ont travaillé sur cette évolution des populations des pays européens et nord-américains l’ont fait dans les années trente puis à la sortie de la guerre, battant en brèche les thèses malthusiennes.
Les scénarios apocalyptiques dessinés sur une hypothétique pénurie des ressources engendre la frayeur inaugurée par Thomas Malthus et n’a cessé de faire des émules parmi les héritiers du courant de pensée dérivé de son nom : le malthusianisme.
 
En 1798, Malthus publie son célèbre ouvrage sur la population. Il craignait que la démographie ne progresse plus rapidement que la production de nourriture et promettait à son pays, le Royaume-Uni, des famines à répétition.
D’ailleurs, dans un vieil article publié en 1997, le magazine britannique The Economist revenait sur une série de prédictions apocalyptiques écologistes qui se sont toutes révélées fausses.
En 1865, rappelle l’hebdomadaire, dans The coal question, « William Stanley Jevons évoque une pénurie de charbon au Royaume-Uni. Là encore, il s’est trompé. Quelques décennies plus tard, l’administration américaine s’inquiétait d’une pénurie de pétrole susceptible de survenir au début du XXème siècle. Ce comique de répétition n’a cessé d’être entretenu jusqu’à aujourd’hui. À ceci près que les mouvements écologistes se désolent désormais de la trop grande abondance et de la trop grande accessibilité des énergies fossiles » rapportent quelques contradicteurs !
 
Alexis retrouvera qu’en 1968, le biologiste Paul Ehrlich publiait son best-seller intitulé « The Population Bomb » qui s’inquiétait des famines que connaîtrait l’humanité dans les années soixante-dix en raison de la surpopulation qu’il identifiait, ainsi que la pression sur les ressources et la nourriture qu’elle induirait.
Toutes ces prévisions se sont révélées fausses : l’humanité n’a aujourd’hui jamais été aussi proche de l’objectif d’éradiquer la sous-alimentation. Celle-ci frappait un humain sur deux au sortir de la Seconde Guerre mondiale et ne concernait plus que 10,9 % de l’humanité en 2017.
Dans son célèbre rapport publié en 1972, le très scientifique « Club de Rome » alertait lui aussi sur les dangers de la croissance de la population et de la pression induite sur les ressources naturelles. Il publiait notamment un tableau censé anticiper les pénuries de certains matériaux et en disait que « les réserves mondiales connues de chrome sont d’environ 775 millions de tonnes métriques, parmi lesquelles environ 1,85 million de tonnes métriques sont exploitées annuellement à l’heure actuelle. Ainsi, au taux d’utilisation actuel, les réserves connues dureraient environ 420 ans.
La consommation mondiale réelle de chrome augmente cependant de 2,6 % par année. Les lignes courbes (…) montrent comment ce taux de croissance, s’il continue, épuisera le stock de ressources (…) en seulement 95 ans. »
Fort heureusement, aucune pénurie n’est à signaler 35 ans après la publication de ce rapport…
 
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !
 

 
Éditions I3

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire