23 – Le harcèlement de Gustave
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un
roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », du pur jus de
neurone garanti 100 % bio, sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des
actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie
lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc
purement, totalement et parfaitement fortuite !
Paul lui répond après avoir levé les yeux au
ciel : « Pas vraiment : ils restent capables de fabriquer des
charges toutes neuves en déclassant et récupérant les anciennes. Mais ça
demande du temps et de l’argent.
Or, de l’argent, ils n’en ont pas
assez, les budgets étant aspirés par la guerre en Ukraine et leur rente
pétrolière se rétrécit. Par ailleurs, le temps oblige à la formation de
nouveaux personnels qualifiés qui sont justement partiellement mobilisés dans
le contingent d’appelés enrôlés et mobilisés en Ukraine. »
Ils sont si cons que ça, les russes, questionne
Julie ?
« Oh, eh, doucement, Madame la conseillère
spéciale ! » lui répond Paul devenu presqu’agressif.
« On a bien été capable de laisser partir à
la retraite nos ingénieurs atomistes sans former la relève avec nos politiques
d’autistes et de gribouilles sur le nucléaire civil, tel que nous ne sommes
même plus foutus de faire des soudures correctement dans les fonds de cuve de
notre EPR à Flamanville ! »
Ce qui est vrai… Ce sont des soudeurs américains et
canadiens qui viennent suppléer les chaudronniers français en sous-nombre
notamment pour ravauder les tuyaux du parc vieillissant au plus mauvais moment
de l’hiver et demain changer le couvercle de la chaudière de l’EPR qui serait
défaillant après le fond de cuve diagnostiqué « non conforme »…
« Ok-ok, Paul, admettons » sort
soudainement Gustave en soutien à sa nouvelle collègue. « Mais où et
quand ? »
Paul sans se démonter explique : « Où,
on sait : la baie de San Francisco, parce que depuis le large on peut
tirer une torpille du type Poséidon qui enfile tout le passage d’entrée en se
faufilant discrètement sous le Golden Gate Bridge et taper Berkeley en évitant
Alcatraz, tout droit sans aucune aide à la navigation, à l’aveugle !
Et pourquoi San Francisco ? Parce
que c’est à proximité que se trouve la faille de San Andréas et la plus forte
densité d’industries de l’informatique avancée du monde. Un condensé
extraordinaire de neurones ! »
Une cible idéale pour une secousse sismique de
quelque importance qui pourrait engendrer le fameux « Big one » tant
redouté par les autorités américaines… et surtout locales !
« Pensez qu’une charge de seulement 2
mégatonnes qui pète au niveau zéro à la hauteur de Berkeley ça serait
l’équivalent d’un tremblement de terre d’une magnitude de l’ordre de 6 à 7 sur
l’échelle de Richter.
Assez pour déclencher des effets
dévastateurs dans la faille tellurique située à quelques kilomètres de là qui
pourrait être déstabilisée et qui ne demande que ça pour se soulager. »
On verra plus tard, l’année suivante, les dégâts que
peuvent occasionner un séisme de 7,8 en Syrie et en Turquie… Mais à l’époque,
le trio ne savait pas vraiment.
Alexis fera, également plus tard quelques
recherches : une telle explosion, même sans les conséquences sismiques sur
la faille de San Andréas, ce serait de toute façon une catastrophe. Le rayon de
la boule de feu serait de 1,66 km couvrant une surface de 8,63 km². Tout ce qui
se trouve à l’intérieur de la boule de feu serait effectivement instantanément
vaporisé en plasma ! Des millions de personnes transformées en poussières
radioactives et en lumière…
Le rayonnement de 500 rems aurait un rayon de 2,72 km
soit 23,2 km². 500 rems, c’est la dose de rayonnements ionisants probablement
mortels, dans le mois qui suit.
Les 15 % de survivants dans cette zone pas encore
totalement brûlés finiraient de toute façon par mourir d’un cancer à la suite
d’une telle exposition.
Le rayon de forts dégâts dus au souffle, environ 1,38
bars de surpression horizontale, 1 tonne 380 au mètre carré, serait également
de 2,74 km détruisant tout sur 23,6 km².
À titre de comparaison, un bang supersonique c’est
seulement 0,5 millibar… et ça développe déjà 128 décibels.
Quand on sait qu’une dépression météorologique de
quelques 7 millibars seulement provoque des tempêtes gigantesques avec des
vents à décorner des bœufs, quand il s’agit de deux fois le centuple, les
effets restent inimaginables !…
Déjà, dans l’épicentre d’une petite explosion
« classique », une grenade ou un obus, les survivants sont
mortellement blessés par le blast, l’onde de choc supersonique, avec des
lésions comprennent à la fois des traumatismes physiques et psychologiques,
fractures, troubles respiratoires, blessures des tissus mous et des organes
internes, une perte de sang interne et externe avec un choc, des brûlures et
des déficits sensoriels, en particulier de l’ouïe et de la vue.
Mais de plus, l’onde de choc supersonique comprime
les espaces remplis de gaz, qui ensuite se redilatent immédiatement après,
induisant des forces de cisaillement et de déchirement qui peuvent léser les
tissus et perforer les organes. Le sang est chassé des vaisseaux vers les
cavités aériennes et les tissus environnants.
Le blast provoque ainsi des contusions pulmonaires,
une embolie systémique d’air, en particulier dans le cerveau et la moelle
épinière, et des lésions dues aux radicaux libres avec à la clé, thrombose, lipo-oxygénation,
et coagulation intravasculaire disséminée. Il s’agit d’une cause fréquente de
mortalité différée des champs de bataille et des attentats.
Les blessures primaires dues au souffle comprennent
également des barotraumatismes intestinaux, des barotraumatismes acoustiques
dont la rupture du tympan, de l’hémotympan, la fracture de la base du crâne et
la fracture ou la luxation des osselets de l’oreille moyenne ainsi que des
lésions cérébrales traumatiques.
Une lésion pulmonaire par blast peut provoquer une
dyspnée, une hémoptysie, une toux, des douleurs thoraciques, une tachypnée, une
diminution des bruits respiratoires, une apnée, une hypoxie, une cyanose, et de
toute façon une instabilité hémodynamique.
Une embolie gazeuse peut aussi se manifester par un
accident vasculaire cérébral, un infarctus du myocarde, un abdomen aigu, une
cécité, une surdité, des lésions de la moelle épinière ou une
claudication !
En cas de lésions abdominales par blast, des douleurs
dans le ventre, des nausées, des vomissements, une hématémèse, des douleurs
rectales, un ténesme, des douleurs testiculaires, et une hypovolémie
inexpliquée sont possibles.
Les lésions cérébrales traumatiques peuvent aussi se
manifester immédiatement et disparaître ou laisser des effets neurocognitifs
résiduels à des degrés variables.
Les poussières, même non radioactives, sont
considérées comme provenant de la matière toxique absorbée par le corps suite à
la moindre explosion, et c’est le système immunitaire et peut-être le système
nerveux végétatif qui peuvent être affectés ce qui induit un état
hyper-inflammatoire immédiat, avec fièvre, transpiration, pression veineuse
centrale basse et/ou œdème tissulaire.
D’autant que comme là il s’agirait de
« poussières » radioactives, les effets seraient encore plus
dramatiques.
À cette surpression de 1,38 bars, les bâtiments en
béton les plus solides et lourdement construits seront gravement endommagés ou
démolis, tombant en ruine et les décès approchent alors les 100 %.
Le rayon des dommages causés par l’explosion à une
surpression plus modérée serait de 5,77 km couvrant environ 105 km². À 0,3 bar,
la plupart des bâtiments résidentiels s’effondrent, se volatilisent, les
blessures sont universelles, les décès sont répandus.
Les risques qu’un incendie se déclare dans des
bâtiments commerciaux, industriels et résidentiels sont très élevés, et les
constructions ainsi endommagées courent un risque élevé de propagation du feu.
Le rayon du rayonnement thermique causant des brûlures
au 3ème degré s’étendrait sur 14,4 km soit une superficie de 652
km².
Il faut savoir que les brûlures au troisième degré
s’étendent sur toutes les couches de la peau et sont souvent indolores car
elles détruisent les nerfs sensitifs. Au mieux, elles peuvent causer des
cicatrices graves ou une invalidité, et peuvent également nécessiter une
amputation, au pire c’est le décès assuré.
La probabilité est de 100 % pour les brûlures au 3ème
degré à cette distance pour de 11,8 calories au cm².
Sur 14,8 km de rayon, soit 690 km², une surpression
d’environ 0,068 bar, engendre des bris de vitres. Cela peut causer de
nombreuses blessures dans une population environnante qui vit à proximité d’une
fenêtre après avoir vu l’éclair d’une explosion nucléaire, qui se déplace plus
vite que l’onde de surpression.
Pour une surpression de 0,2 bar et un rayonnement
thermique de 14 cal/cm², se déplaçant d’abord avec un vent de 5 m/s, une
explosion de surface de 2 mégatonnes et avec un vent de seulement 25 km/h, ce
sont les critères correspondant à l’irradiation d’un 1 rad par heure pour la
zone sous le vent qui serait contaminée sur 516 km avec une largeur d’environ
123 km, soit une superficie approximative de 50.570 km².
Question irradiations, on calcule que pour 10 rads par
heure, la zone contaminée sous le vent serait de 388 km pour une largeur de
88,9 km, soit 27.650 km² irradiés.
Les simulations pour 100 rads par heure donnent, sous
le vent, 261 km pour une largeur maximale de 54,6 km et une superficie de
11.590 km².
Pour 1.000 rads par heure, il faut compter 133 km
pour 20,2 km de large, soit 2.370 km².
Vue la densité de population dans ces zones devenues
en une fraction de seconde un désert durablement radioactif, ce serait une
catastrophe humanitaire jamais vue.
Car, 100 rads/heure correspondent à 1 sievert, là où
on considère qu’il faut, pendant une année entière, avoir un débit de dose de
114 nanosievert par heure (nSv/h) pour atteindre la limite d’exposition du
public qui est de 1 millisievert par an (mSv/an) en dehors des expositions
médicales et naturelles…
À partir de 10 mSv, on préconise une mise à l’abri
des populations. Cette dose représente 3 fois la dose annuelle reçue par la
population française. Au-delà de 50 mSv, l’évacuation est recommandée. Cela
représente 15 fois la dose reçue par an par la population française.
À titre de comparaison, pour les populations, on
parle de « fortes doses » au-delà de 100 mSv et pour les travailleurs
du nucléaire, la limite réglementaire d’exposition est en France de 20 mSv/an.
Une exposition à une dose de 100 mSv/an peut être
autorisée pour des interventions techniques d’urgence et de 300 mSv/an pour une
intervention de secours à victimes.
Pour un niveau inférieur à 100 mSv, aucun effet à
long terme sur la santé n’a été démontré.
Mais au-delà de 100 mSv, des effets à long terme des
rayonnements ionisants sont avérés par des études épidémiologiques sur des
populations d’Hiroshima et de Nagasaki.
1 mSv, 100 rads/heure, est par conséquent une dose
très élevée qui correspond à 1 Gray.
Pour ce niveau d’exposition à la radioactivité,
l’effet direct sur la santé implique un risque pour la vie de la personne
exposée dans les semaines et les mois qui suivent.
À partir de ce niveau de dose, les rayonnements
ionisants commencent à détruire la moelle osseuse. Ils atteignent les cellules
souches et entrainent une diminution des plaquettes sanguines et des globules
blancs.
Épisode irradiant qui saturerait de toute façon tous
les services de soins qui ne seraient pas détruits ou irradiés.
De quoi sidérer le monde entier !
Et encore, cela n’est rien si le « Big
One » est déclenché par l’explosion dans les jours qui suivent :
toute la Californie en serait bouleversée jusque dans son relief !
Un attentat monstrueux contre tout un pays armé
jusqu’aux dents !
Ce qui, comme pour les attentats du 11 septembre
2001, ne resterait pas « impuni ».
Et alors… le début de la fin commencerait !
Mais sur le coup, personne ne connaît ces chiffres,
hors, peut-être Gustave et Paul.
Peut-être seulement.
Les deux femmes n’ont alors pas conscience que le
fait d’une catastrophe humanitaire bien plus grave que celle d’Hiroshima et de
Nagasaki réunis, n’imaginant pas que la Californie pourrait ne jamais s’en
relever, que le Nevada voisin, l’Oregon, l’État de Washington et peut-être même
la Colombie britannique au Canada, voire le Mexique seraient gravement
perturbés… si les répliques d’un « Big One » déclenchent une cascade
de tremblements de terre.
Ni qu’un tsunami pourrait vider la baie de San
Francisco pour ensuite être remplie en cascade dévastatrice par l’océan.
« Et d’après votre IA, ça aura lieu
quand ? » questionne Gustave qui poursuit son idée première.
Si on veut rester vague, « n’importe quand.
Plus Poutine perd du terrain, plus il aura à cœur de renverser le cours des
armes.
Mais quand on y réfléchit mieux, s’il
veut maximiser les conséquences politiques, il lui faut être plus réactif que
les occidentaux. Donc, je serai à sa place, même moi je me confinerai dans mon
bunker et attendrai que ça se passe au moment où les dirigeants de la planète
seront loin de leurs bases et de leurs équipes.
Autrement dit au moment du G20 de Bali
à condition de ne pas y participer lui-même. C’est ce que le « 3.0 »
guette pour être encore plus précis.
Car, comme il s’est déjà exclu tout
seul du G8, ça m’étonnerait bigrement qu’il participe au G20 prochain, sauf à
envoyer un ministre se faire tailler en pièce… Alors j’anticipe. »
Bali ?
« Idéalement après le 15 et avant le 16
novembre. Après, ça n’aurait pas le même effet politique… »
Il est en effet prévu, à ce moment-là qu’ils seront
31 dirigeants à y participer. Les 20 membres, dont l’Inde et l’Indonésie,
puissance invitante, plus 2 dirigeants européens, le Président du Conseil et la
Président de la Commission de l’UE, et 10 invités dont le Président Ukrainien,
qui ne devrait pas faire le déplacement mais une série de téléconférences.
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT
BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR
UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT «
NON RUSSE » !
Éditions I3
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