10 – Feuille de route
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un
roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », du pur jus de
neurone garanti 100 % bio, sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
« Et alors ? J’ai bien récupéré mon
prototype qui est désormais parqué aux Chagos[1],
mais les ingénieurs chinois ne sont pas nés de la dernière pluie. Ils ont su
réutiliser et adapter le procédé pour leurs missiles hypersoniques et la
technologie aura été répliquée un peu partout dans le monde, et notamment en
Russie.
Il faut dire que les américains la
testent actuellement, mais ils s’y sont mis à partir de données volées aux
chinois. Les fruits de l’espionnage, quoi, alors qu’ils auraient pu me demander
directement si l’information avait circulé dans nos ministères.
Enfin peu importe : ça aura créé « un froid » et un courant d’air de suspicions qui sera parvenu jusqu’à Matignon… qui a manqué d’à-propos. »
« Ah, ce n’est que ça ! »
s’exclame Gustave…
Pas que ça, non !
« Pas seulement. Le président Makarond me doit une fière chandelle puisque j’ai aussi neutralisé son agresseur quelques 60 jours après son élection[2] ! »
Là, personne sauf Alexis ne semble être au courant…
« C’est secret d’État ! J’espère que vous êtes habilités… Mais bon, souvenez-vous que le chef d’état-major de l’époque en a été viré cette année-là pour « manquement », même si officiellement c’est pour des divergences de vue sur le format des armées, divergences qui ont d’ailleurs persisté avec son successeur… qui n’a pas été viré, lui !
Mais le seul témoin, c’est Jean-Charles
Duboc qui m’a piloté au-dessus de Paris pour un saut direct sur les toits de
l’Élysée et son épouse qui aura refermé la porte de mon hydravion, or, il est
décédé depuis…
Ceci dit, Makarond est venu jusqu’aux Chagos[3], mais je crois qu’il n’a rien compris et il s’est même montré assez froid. Certes, il m’a décoré sur place en reconnaissance de n’avoir pas été découpé au sabre comme un saucisse, mais il doit se méfier de moi, que ce n’est pas possible autrement… »
Mais, « votre « gel Birgit »
n’était pourtant pas diffusé à cette époque, si on suit le déroulé de votre
histoire et sa chronologie… » en cause en « experte »
Alexis.
Effectivement non.
« En revanche, il était déjà dans les tuyaux. Makarond est passé en Normandie aux « Collines de Cabourg », c’est même probablement pour cette raison que Brown l’aura suivi par la suite.
À lui seulement, je lui ai montré le
bunker et les installations de sauvegarde de BBR, mais nous, nous étions déjà
sur autre chose, souvenez-vous, amiral de votre virée à Brégançon et ensuite
aux Canaries[4]… »
Gustave se souvient à lui en tirer un sourire et un
soupir d’aise.
En revanche Julie semble totalement larguée.
« Alexis vous expliquera, Julie… »
Elle peut le faire, effectivement pour avoir été partie prenante tout du long de cet épisode-là.
« Ce que je vois, Monsieur de Bréveuil, c’est
que, d’après ce que j’en sais, votre « légèreté » avec les chinois,
aura donné aux russes les moyens de fabriquer des missiles hypersoniques
invincibles », en conclue Julie.
Comme elle y va !
« Apprenez jeune fille que je n’ai rien inventé du tout, juste l’ajustement de la méthode de pose.
Par ailleurs l’invincibilité desdites
munitions reste très discutable.
Reprenez donc votre règle à calcul et faites-moi savoir sous quel facteur de charge un bolide lancé à Mach 5 peut faire une manœuvre d’évitement. »
Elle fait un rapide calcul mental : « 10
à 15 G ! Ça dépend de la manœuvre », soit 10 à 15 fois la
pesanteur terrestre au sol !
« Et vous connaissez beaucoup d’engin capable d’encaisser une série de 10 G positifs et négatifs en une poignée de secondes sans se désintégrer ? »
En principe presque tous les avions de chasse…
Mais ceux-ci sont pilotés et les hommes aux commandes sont en voile noir bien avant et en voile rouge encore plus rapidement.
Or, les missiles n’ont pas de pilote…
« Exact ! Sauf que j’ai fait le Nivelle
001 où j’ai pu encaisser à plusieurs reprises un 3 G en faisant des 180°. Une
fois en ramenant le prototype de Solenzara à Orange[5],
mon pilote d’essai ne voulant plus reposer ses fesses dans ce zinc pour avoir
manqué de se planter au premier vol, le zinc s’étant emballé alors qu’il était
prévu de faire juste un « petit tour » ; une autre fois, par
inadvertance, autour du monde par les pôles, réalisé en 12 heures[6],
et encore une autre fois au large de Toulon, accompagné dans les trois cas par
le même Duboc, un ancien commandant de bord de chez Air-France.
Une manœuvre « pas
professionnelle » qui a d’ailleurs donné quelques idées aux Russes,
puisqu’il s’agissait de déloger deux de leurs navires qui faisaient hippodrome
au large.
Plus une dernière fois avec Gustave à mon bord[7] mais sans abuser dans notre trajectoire, puisque le vol s’est passé en quasi ligne droite… »
« Sauf la plongée et le redressement »,
intervient Gustave qui en aura eu des suées froides et le casque qui jouait au
bilboquet sur son crâne.
« Effectivement, mais ça n’a pas été long : votre casque était juste mal capelé. Bé je peux vous dire que c’est facile à très haute altitude et à Mach 5 on fait un 180 en quelques minutes mais sur une distance totale comprise entre Brest et Paris sur la largeur, tellement ça va vite, ou au Sud de la Sardaigne à la longitude de Marseille à Mach 3, mais qu’à cette allure-là à basse altitude, c’est quasiment in-pilotable même pour le meilleur pilote automatique armé de la meilleure intelligence artificielle tellement la moindre turbulence engendre des fluctuations de trajectoires incontrôlables par effet de cisaillement à se viander dix fois par seconde.
On a l’impression d’être secoué comme
dans le tambour d’une machine à laver prise de folie tellement ça
« flotte » !
Alors, invincible je demande à voir ! »
C’est Julie qui précise : « Oui, je ne
vois pas bien non plus. Autant une trajectoire balistique, encore, ça reste
prévisible et on évite les phénomènes de flottement sur le final en se reposant
sur la force de gravité. Et encore, ce n’est pas très précis, mais en zigzag à
basse altitude pour éviter les défenses anti-aériennes, c’est encore moins
évident, me semble-t-il ! »
« D’autant qu’il suffit de se trouver en face pour tirer une salve d’engins anti-aériens en ligne droite, » rajoute l’amiral.
« Il faut que la salve soit dense, étalée et en éventail pour que ça fonctionne » précise alors Paul.
« Mais notez que le cône d’indestructibilité est inversement proportionnel à la vitesse de la cible. Et pour s’assurer de laisser dans le sillage les missiles antiaériens, il faudrait programmer et réaliser une trajectoire en spirale ou en ellipse, ce qui n’est pas assurée à des vitesses hypersoniques et à basse altitude. Même comme ça, ça ne met pas l’engin à l’abri d’un simple tir de face au canon ou d’un missile à courte portée », surajoute Paul.
« Et de toute façon, si les phénomènes de « flottement » signalés sont proportionnels à la vitesse finale, ça devient pour le moins très acrobatique de tenir une trajectoire bien programmée » en termine Paul.
Alexis ne comprend pas tout des propos échangés : elle se fera expliquer plus tard.
« Moi, je voudrai savoir pour quelle raison vous nous dites tout ça, patron, et qu’est-ce que vous attendez de nous ? »
« Ah oui, vous avez raison Alexis. Ce dîner a
un objectif. Plusieurs même. Non pas celui de vous convaincre qu’une fois de
plus il va falloir faire face à des menaces de chaos nucléaires : vous
n’êtes pas obligés de me croire sur parole… »
« Mais moi je vous crois, connaissant vos « petits-talents », patron ! » informe-t-elle son entourage sur un ton doucereux.
Fayotte, en pense immédiatement les deux autres…
« Ce qui compte c’est d’avertir nos autorités… Non pas qu’elles soient plus crédules que vous, naturellement. Elles vont nous prendre pour des cinglés, des illuminés et nous assurerons que tout est prévu et contrôlé, qu’il n’y a pas à s’inquiéter.
Ce qui est d’ailleurs vrai, notamment
pour la COP 27 et pour le G 20 de Bali.
En revanche, quand nous ferons les premières interceptions, alors là, ça changera du tout au tout et elles prendront les dispositions nécessaires pour parer aux dangers. »
D’accord, mais comment ?
« Dans l’ordre, d’abord faire passer le
message.
Je vais moi-même à Londres avec vous
pour rencontrer mes correspondants et les vôtres sur place à l’occasion de
l’enterrement de la reine. »
Mais elle n’est pas encore morte !!!
« Ensuite, je file aux Chagos pour monter un démonstrateur du « 003.1 » qui nous sera utile pour faire nos interceptions au large de Vladivostok.
Et à partir de là, on ne s’en occupe
plus, laissant lesdites autorités se démerder toutes seules pour faire le
ménage chacune chez elles et arrivera ce qui doit arriver. »
Parce que ça va se passer en Russie ?
« La première cible c’est San Francisco et la
seconde Vladivostok, dans un délai assez court pour la première. On peut
positionner notre sous-marin au large de la Californie : il sera utile
pour repérer notre cible et l’intercepter. Mais si je me souviens bien, il ne
pourra pas neutraliser le sous-marin lanceur, seulement sa torpille. »
« Ce sont les coréens qui organisent tout ça ? »
Non : « Les russes ! »
Pour Vladivostok, il n’y aura aucune preuve tangible. « Les coréens n’apportent seulement qu’un soutien et encore sans le savoir, mais à des américains… pas aux russes et seulement pour la deuxième cible. »
« Ça va être simple » lâche de dépit Gustave dans un soupir alors qu’il commence à ne plus rien comprendre.
« On sait quand… ? »
« Dès le sommet de Bali pour cette première phase et durant le premier trimestre 2023 pour l’attaque contre les russes !
Ensuite, pour faire la police, c’est
dès maintenant et encore jusqu’à l’été prochain. »
Eh bien…
« Et qu’est-ce qu’on raconte de plus à nos autorités pour paraître un tant soit peu crédible ? »
« Là, c’est plus facile : vous allez leur dire que d’après nos analyses depuis le logiciel « BBR 3.1 », il va survenir un certain nombre d’événements qui vont réellement se passer. »
« Paul, je vous admire » en rigole
Gustave. « D’une part le « BBR 3.0 » n’existe pas, encore
moins le « 3.1 », d’autre part je ne vois pas bien comment vous
pouvez prévoir des choses qui n’existent pas encore sans une boule de
cristal particulièrement performante ! »
La saillie fait éclater de rire Julie !
« Si je vous dis que la reine d’Angleterre va mourir… »
« Tout le monde va mourir et elle, très probablement dans peu de temps… »
« Ce 8 septembre à Balmoral ! »
Et Paul se fait alors devin :
« Je peux vous en faire d’autres, qu’il faut qu’Alexis note consciencieusement… »
« Mais je ne peux pas ! Je n’ai même pas mon portable ! »
« Prenez un crayon et un papier : on n’est plus dans la haute confidentialité. Et vous savez bien que j’ai besoin de ces détails d’autant que je n’ai pas non plus une mémoire infinie, ni forcément fiable avec l’âge. »
Alexis sort de table et va fouiller dans son sac resté sur le pont arrière, entouré des chats qui montent la garde, sous la bôme de grand-voile, pour en sortir son carnet et un stylo.
Gustave n’en revient pas : « Vous êtes sérieux, là, mon petit-vieux ? »
L’expression amuse Julie qui se remet à peine de son fou-rire précédent, et une fois de plus elle ne sait plus quoi penser sur ce qui se passe depuis son arrivée en Corse : pour que manifestement le plus âgé traite le plus jeune de « petit-vieux », elle vit désormais un épisode « surréaliste », pas de doute !
Elle en est convaincue.
Alexis revient et s’apprête à écrire : « Je vous écoute, patron. »
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT
BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR
UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT «
NON RUSSE » !
[1] Cf. épisode « L’année Covid de Charlotte » dans la série des « Enquêtes de Charlotte », aux éditions I3
[2] Cf. épisode « Ultime récit – suite » dans la série des « Enquêtes de Charlotte », aux éditions I3
[3] Cf. épisode « Dans le sillage de Charlotte » dans la série des « Enquêtes de Charlotte », aux éditions I3
[4] Cf. idem.
[5] Cf. épisode « Opération Juliette-Siéra » dans la série des « Enquêtes de Charlotte », aux éditions I3
[6] Cf. épisode « Dans le sillage de Charlotte » dans la série des « Enquêtes de Charlotte », aux éditions I3
[7] Cf. épisode « Mains invisibles » dans la série des « Enquêtes de Charlotte », aux éditions I3
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
Enfin peu importe : ça aura créé « un froid » et un courant d’air de suspicions qui sera parvenu jusqu’à Matignon… qui a manqué d’à-propos. »
« Pas seulement. Le président Makarond me doit une fière chandelle puisque j’ai aussi neutralisé son agresseur quelques 60 jours après son élection[2] ! »
Là, personne sauf Alexis ne semble être au courant…
« C’est secret d’État ! J’espère que vous êtes habilités… Mais bon, souvenez-vous que le chef d’état-major de l’époque en a été viré cette année-là pour « manquement », même si officiellement c’est pour des divergences de vue sur le format des armées, divergences qui ont d’ailleurs persisté avec son successeur… qui n’a pas été viré, lui !
Ceci dit, Makarond est venu jusqu’aux Chagos[3], mais je crois qu’il n’a rien compris et il s’est même montré assez froid. Certes, il m’a décoré sur place en reconnaissance de n’avoir pas été découpé au sabre comme un saucisse, mais il doit se méfier de moi, que ce n’est pas possible autrement… »
Effectivement non.
« En revanche, il était déjà dans les tuyaux. Makarond est passé en Normandie aux « Collines de Cabourg », c’est même probablement pour cette raison que Brown l’aura suivi par la suite.
En revanche Julie semble totalement larguée.
« Alexis vous expliquera, Julie… »
Elle peut le faire, effectivement pour avoir été partie prenante tout du long de cet épisode-là.
Comme elle y va !
« Apprenez jeune fille que je n’ai rien inventé du tout, juste l’ajustement de la méthode de pose.
Reprenez donc votre règle à calcul et faites-moi savoir sous quel facteur de charge un bolide lancé à Mach 5 peut faire une manœuvre d’évitement. »
« Et vous connaissez beaucoup d’engin capable d’encaisser une série de 10 G positifs et négatifs en une poignée de secondes sans se désintégrer ? »
En principe presque tous les avions de chasse…
Mais ceux-ci sont pilotés et les hommes aux commandes sont en voile noir bien avant et en voile rouge encore plus rapidement.
Or, les missiles n’ont pas de pilote…
Plus une dernière fois avec Gustave à mon bord[7] mais sans abuser dans notre trajectoire, puisque le vol s’est passé en quasi ligne droite… »
« Effectivement, mais ça n’a pas été long : votre casque était juste mal capelé. Bé je peux vous dire que c’est facile à très haute altitude et à Mach 5 on fait un 180 en quelques minutes mais sur une distance totale comprise entre Brest et Paris sur la largeur, tellement ça va vite, ou au Sud de la Sardaigne à la longitude de Marseille à Mach 3, mais qu’à cette allure-là à basse altitude, c’est quasiment in-pilotable même pour le meilleur pilote automatique armé de la meilleure intelligence artificielle tellement la moindre turbulence engendre des fluctuations de trajectoires incontrôlables par effet de cisaillement à se viander dix fois par seconde.
Alors, invincible je demande à voir ! »
« D’autant qu’il suffit de se trouver en face pour tirer une salve d’engins anti-aériens en ligne droite, » rajoute l’amiral.
« Il faut que la salve soit dense, étalée et en éventail pour que ça fonctionne » précise alors Paul.
« Mais notez que le cône d’indestructibilité est inversement proportionnel à la vitesse de la cible. Et pour s’assurer de laisser dans le sillage les missiles antiaériens, il faudrait programmer et réaliser une trajectoire en spirale ou en ellipse, ce qui n’est pas assurée à des vitesses hypersoniques et à basse altitude. Même comme ça, ça ne met pas l’engin à l’abri d’un simple tir de face au canon ou d’un missile à courte portée », surajoute Paul.
« Et de toute façon, si les phénomènes de « flottement » signalés sont proportionnels à la vitesse finale, ça devient pour le moins très acrobatique de tenir une trajectoire bien programmée » en termine Paul.
Alexis ne comprend pas tout des propos échangés : elle se fera expliquer plus tard.
« Moi, je voudrai savoir pour quelle raison vous nous dites tout ça, patron, et qu’est-ce que vous attendez de nous ? »
« Mais moi je vous crois, connaissant vos « petits-talents », patron ! » informe-t-elle son entourage sur un ton doucereux.
Fayotte, en pense immédiatement les deux autres…
« Ce qui compte c’est d’avertir nos autorités… Non pas qu’elles soient plus crédules que vous, naturellement. Elles vont nous prendre pour des cinglés, des illuminés et nous assurerons que tout est prévu et contrôlé, qu’il n’y a pas à s’inquiéter.
En revanche, quand nous ferons les premières interceptions, alors là, ça changera du tout au tout et elles prendront les dispositions nécessaires pour parer aux dangers. »
« Ensuite, je file aux Chagos pour monter un démonstrateur du « 003.1 » qui nous sera utile pour faire nos interceptions au large de Vladivostok.
« Ce sont les coréens qui organisent tout ça ? »
Non : « Les russes ! »
Pour Vladivostok, il n’y aura aucune preuve tangible. « Les coréens n’apportent seulement qu’un soutien et encore sans le savoir, mais à des américains… pas aux russes et seulement pour la deuxième cible. »
« Ça va être simple » lâche de dépit Gustave dans un soupir alors qu’il commence à ne plus rien comprendre.
« On sait quand… ? »
« Dès le sommet de Bali pour cette première phase et durant le premier trimestre 2023 pour l’attaque contre les russes !
« Et qu’est-ce qu’on raconte de plus à nos autorités pour paraître un tant soit peu crédible ? »
« Là, c’est plus facile : vous allez leur dire que d’après nos analyses depuis le logiciel « BBR 3.1 », il va survenir un certain nombre d’événements qui vont réellement se passer. »
La saillie fait éclater de rire Julie !
« Si je vous dis que la reine d’Angleterre va mourir… »
« Tout le monde va mourir et elle, très probablement dans peu de temps… »
« Ce 8 septembre à Balmoral ! »
Et Paul se fait alors devin :
« Je peux vous en faire d’autres, qu’il faut qu’Alexis note consciencieusement… »
« Mais je ne peux pas ! Je n’ai même pas mon portable ! »
« Prenez un crayon et un papier : on n’est plus dans la haute confidentialité. Et vous savez bien que j’ai besoin de ces détails d’autant que je n’ai pas non plus une mémoire infinie, ni forcément fiable avec l’âge. »
Alexis sort de table et va fouiller dans son sac resté sur le pont arrière, entouré des chats qui montent la garde, sous la bôme de grand-voile, pour en sortir son carnet et un stylo.
Gustave n’en revient pas : « Vous êtes sérieux, là, mon petit-vieux ? »
L’expression amuse Julie qui se remet à peine de son fou-rire précédent, et une fois de plus elle ne sait plus quoi penser sur ce qui se passe depuis son arrivée en Corse : pour que manifestement le plus âgé traite le plus jeune de « petit-vieux », elle vit désormais un épisode « surréaliste », pas de doute !
Elle en est convaincue.
Alexis revient et s’apprête à écrire : « Je vous écoute, patron. »
Éditions I3
[1] Cf. épisode « L’année Covid de Charlotte » dans la série des « Enquêtes de Charlotte », aux éditions I3
[2] Cf. épisode « Ultime récit – suite » dans la série des « Enquêtes de Charlotte », aux éditions I3
[3] Cf. épisode « Dans le sillage de Charlotte » dans la série des « Enquêtes de Charlotte », aux éditions I3
[4] Cf. idem.
[5] Cf. épisode « Opération Juliette-Siéra » dans la série des « Enquêtes de Charlotte », aux éditions I3
[6] Cf. épisode « Dans le sillage de Charlotte » dans la série des « Enquêtes de Charlotte », aux éditions I3
[7] Cf. épisode « Mains invisibles » dans la série des « Enquêtes de Charlotte », aux éditions I3
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