31 – Les radicaux
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un
roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », du pur jus de
neurone garanti 100 % bio, sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des
actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie
lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc
purement, totalement et parfaitement fortuite !
Il n’y eut guère que l’économiste américain Julian Simon
pour s’en prendre à ces récits apocalyptiques. Selon Simon, l’erreur des
biologistes, des physiciens ou des géologues alarmistes consiste à considérer
les sociétés humaines comme des systèmes figés incapables d’innover.
D’autant que les inquiétudes néo-malthusiennes
témoignent de leur difficulté à saisir le rôle des prix et des mécanismes de
l’offre et de la demande dans la gestion de la rareté des ressources.
Il convient de rappeler qu’en principe, la rareté des
ressources est le point de départ de l’analyse économique. Sans rareté, la
propriété privée, l’échange, le commerce, les prix et toutes les institutions
qui sous-tendent le capitalisme n’auraient plus aucun intérêt.
Et qu’une économie de marché où les prix sont
librement fixés est précisément ce qui protège l’humanité du risque de
pénurie !
Toutes choses égales par ailleurs, la raréfaction
d’un matériau augmente son prix.
Cela encourage les producteurs à trouver des
techniques plus sophistiquées de production et d’extraction de la ressource ou
des substituts. Sa cherté régule parallèlement sa consommation, incite à sa
conservation, à son recyclage et invite les populations à se tourner vers des
substituts.
L’ingénierie humaine est donc l’ultime ressource.
« Conséquemment, il faut plus de bras et plus
de cerveaux bien formés ! » commentera Paul en contrepoint.
Des évolutions qui permettent d’infirmer le discours
néo-malthusien qui suggère qu’une croissance soutenue de la population humaine
dilue la sécurité et le confort matériel de l’humanité.
« Il serait tout aussi erroné de considérer
que cette démocratisation des ressources s’est faite en dépit de la population
humaine. La théorie économique suggère que cette tendance a partiellement été
favorisée par la croissance démographique. Celle-ci a en effet accru la taille
du marché et la concurrence tout en augmentant la qualité de la division du
travail internationale et de la spécialisation des industries.
Il est d’usage, même dans les
meilleures écoles, de considérer un être humain comme une bouche à nourrir et
un consommateur de ressources. Pourtant, un être humain qui vient au monde est
aussi un cerveau supplémentaire potentiellement tourné vers la créativité et
l’innovation.
Deux qualités qui nous permettent
collectivement d’optimiser la production de richesses avec le temps. »
Dit autrement, chaque naissance nous rend
collectivement plus riche pour peu que les institutions permettent aux talents
de chacun de s’exprimer librement dans la division du travail, nationale ou
intercontinentale.
Et que la mondialisation reste une réponse pour
montrer, depuis plus de deux siècles, que Malthus et ses disciples se trompent
lourdement.
D’autres ont un point de vue radicalement
opposé : avec 10 milliards d’humains projetés en 2050, que deviendra
l’espèce humaine ?
Un droit, une marchandise, à quoi ressemblera notre
vie privée en 2050 ?
En 2050, y aura-t-il autant de plastiques que de
poissons dans les océans ?
Derrière l’utopie, la ville verte du futur est-elle
possible ?
Augmentés, recyclés, au chômage ou libérés : comment
nous travaillerons en 2050 ?
Internet en 2050 : du web ubiquitaire aux réseaux
maillés ?
Cours à distance et écrans omniprésents : à quoi
ressemblera l’école en 2050 ?
En 2050, internet sera-t-il toujours debout ?
Les êtres humains sont-ils, ou seront-ils demain trop
nombreux ?
Telles sont les quelques questions qu’on peut se
poser dès aujourd’hui…
Face à la crise écologique, certains plaident en
faveur d’une décroissance de la population. Avec l’idée que la surpopulation
future ne pourra que favoriser les guerres, les famines, le manque d’eau et
surtout, la destruction de l’environnement.
Jusqu’au point de non-retour. Et au-delà de 2050 ?
« Moi, en 2050 je serai morte ! »
réagira Alexis.
« Ce n’est pas une raison pour laisser une
poubelle toxique aux générations suivantes ! » lui rétorquera
Paul.
Et autant sa confrère que Paul, tous les deux
orientent les recherches d’Alexis vers d’autres mouvements encore plus…
radicaux : extinction rébellion, par exemple et de fil en aiguille, plus
encore…
Fondé au Royaume-Uni en mai 2018, « XR »
est officiellement lancé en octobre de la même année avec le soutien d’une
centaine d’universitaires. Et dès avril 2019, la première semaine
internationale de la rébellion mobilise des manifestants dans plusieurs pays,
conférant au mouvement une dimension internationale.
Des branches apparaissent alors, notamment aux
États-Unis, au Canada, en Australie, en Suisse, en France, en Belgique, en
Allemagne, en Afrique du Sud et au Brésil.
Le mouvement nait du constat établi par des militants
écologistes de l’inefficacité des méthodes classiques de contestation, en
particulier la traditionnelle manifestation de rue.
Et il puise son inspiration dans les actions
entreprises par le mouvement populaire Occupy London. Quant à sa philosophie
première de contestation par la non-violence et la désobéissance civile, elle
s’appuie en réalité sur celle fondée par Gandhi et la stratégie de lutte du
mouvement afro-américain des droits civiques.
Extinction Rébellion dénonce surtout l’inaction des
gouvernements face au changement climatique et œuvre à une mobilisation
mondiale autour d’un sentiment commun d’urgence à l’instar de Greta Thunberg
qui, naturellement y participe volontiers.
Le mouvement, qui s’est développé grâce à la mise en
avant de ses initiatives et de ses revendications sur les réseaux sociaux,
organise alors diverses actions de désobéissance civile non-violente.
Depuis son apparition à Londres en 2018, le
rassemblement d’activistes écologistes radicaux, qui n’a ni chef ni hiérarchie,
multiplie, dans le monde entier, les actions coups de poing spectaculaires et
transgressives comme des occupations de l’espace urbain de grandes villes. Ses
membres n’hésitent pas à s’attacher, à se « coller » à l’aide de
glue, à des bâtiments publics, dans les musées et à bloquer la circulation
routière ou à empêcher l’accès aux sièges de grandes entreprises, ni à participer
à certaines actions du mouvement des Gilets jaunes en France.
L’organisation du mouvement étant
« horizontal », les actions sont menées au coup par coup, avec un
leader, un organisateur provisoire, pour chaque événement.
Toutefois, son forum internet est divisé en plusieurs
niveaux de confiance, qui donne accès à de plus en plus de contenu : 0, pour un
nouvel utilisateur, 1, pour un membre d’XR, 2, pour un activiste et 3 pour un
organisateur.
En fouillant un peu, Alexis relève qu’on sait
finalement assez peu de chose sur le financement du mouvement, mais que le
voile se lève peu à peu.
Un homme d’affaires américain est un des financeurs
par l’intermédiaire du Climate Emergency Fund (CEF). Or, celui-ci regroupe
plusieurs « généreux donateurs ». À l’heure actuelle, ce nouveau
fonds a déjà récolté environ 600.000 dollars qui ont été redistribués à
différents mouvements américains comme, le groupe The Climate Mobilization et
les groupes Extinction Rebellion de New-York et de Los Angeles.
Par ailleurs, le même est également associé au Robert
F. Kennedy dans le Center for Justice and Human Rights afin de fournir une
protection juridique aux militants de ces mouvements radicaux.
Ces organisations sont affiliées de près ou de loin
au réseau « A22 » qui déclare sur son site que : « L’ancien
monde se meurt. Nous vivons la dernière heure, l’heure la plus sombre.
Ce monde est en train d’être décimé sous nos yeux.
Nous sommes à la croisée des chemins.
Ce que nous faisons maintenant déterminera à la fois
le destin de ce monde et celui du prochain. »
Un réseau qui s’appuie sur un autre plus vaste auquel
adhèrent par exemple Trevor Nelson, entrepreneur à succès et ancien de la
fondation Bill & Melinda Gates, proche d’Howard Warren Buffett, petit-fils
du financier le plus connu de Wall Street. Mais aussi Rory Kennedy, fille du
sénateur Bob Kennedy, et représentante de la famille présidentielle américaine.
Aileen Getty a aussi apporté dès le lancement du
fonds une contribution personnelle de 600.000 dollars. Et pour cause : la troisième
cofondatrice est l’héritière de l’empire Getty, fondé par son père John Paul
Getty, un magnat... des énergies fossiles !
Propriétaire de la Getty Oil Company, il était en son
temps considéré comme l’homme le plus riche de la planète…
Alexis tient ainsi ses premiers « fils
de » !
Rebecca Rockefeller, Lambert and Peter Gill Case sont
également au « board » d’une structure finançant et accompagnant
juridiquement les militants. Un investissement personnel de 30 millions de
dollars avait été concédé, accompagné de dons de la Fondation Rockefeller
elle-même, ou d’Open Society, la fondation de George Soros.
Un investissement considéré comme
« rentable » : ClimateWorks estimait dans son dernier rapport
que sur les 750 milliards de dollars investis par des organisations
philanthropiques, seulement 6 à 10 milliards étaient consacrés au climat…
Du mois d’octobre 2018 à septembre 2019, le mouvement
a récolté un million d’euros auprès de diverses organisations et 222.000 €
auprès de particuliers.
Ses ressources financières sont complétées, à hauteur
de 54 %, par un financement participatif de 1,4 million d’euros.
En revanche, contrairement aux autres antennes
internationales du mouvement, notamment britanniques et américaines, la branche
française du mouvement a choisi de ne pas bénéficier de ce fonds pour des
raisons éthiques. Le mouvement français a tout de même pratiqué quelques
cagnottes qui, selon une source journalistique, semblent avoir rapporté un
montant de l’ordre de 46.000 €.
Une misère…
Paul est obligé de « traduire » ces
informations pour Alexis quand elle les lui rapporte à l’occasion d’une
conversation téléphonique improvisée.
« Eh bien vous avez déjà là les ingrédients
de ce qui pourrait dégénérer dans les mois à venir. Du bon travail,
Alexis ! »
Sur le coup, elle ne voit pas bien en quoi elle a
« bien bossé ».
Mais si !
« Il vous faut persévérer ! Si les mouvements
français se sont désolidarisés des fournisseurs de fonds américains, c’est que
pour nos gauchistes à nous ils sont suspects. Suspicion d’une
instrumentalisation !
Or, c’est justement le cas.
Comprenez que nos milliardaires tentent
non pas de s’acheter une bonne conscience ou une assurance-vie, mais un levier
d’action supplémentaire. Ce qui les intéresse, ce sont uniquement les bénéfices
futurs, les situations de rente dont ils vont pouvoir bénéficier, un peu comme
la rente pétrolière de leurs ancêtres. »
Comment ça ?
« Réfléchissez un peu : si demain le
désordre règne en maître sur la planète, que les pénuries de tout progressent,
à qui croyez-vous que cela profite ? »
En principe à personne : tout le monde vivra
dans la misère, justement !
« Bé non ! Pas ceux qui ont les moyens
de mettre en coupe réglée les ressources que tout le monde s’arrachera !
Ils adorent la confusion parce que c’est
disruptif à souhait et que ça leur permet d’imposer leurs objectifs financiers.
Une guerre, même mondiale, c’est du
pain béni pour les marchands d’armes et pas seulement : il faut pouvoir
fabriquer l’acier, du fer et du charbon, des armes, des munitions pour s’en
servir qu’il faut pouvoir livrer au bon endroit et à n’importe quel prix,
d’autant que ce sont les États qui puisent dans le portefeuille des citoyens,
sans aucune limite !
Enfin quoi, vous l’avez bien vu avec
les vaccins contre le Covid 19, non ? »
Pas vraiment, il faut bien dire…
« Mais si ! On fait peur au plus grand
nombre avec une maladie inconnue, on fait paniquer des populations entières
avec des déclarations alarmistes d’experts payés pour ça, on instrumentalise
les soignants qui en rajoutent de bonne foi et pof, on sort un vaccin que tout
le monde s’arrache à n’importe quel prix à travers des accords transnationaux
parfaitement opaques.
Avez-vous seulement vu les clauses des
contrats d’achat de la commission européenne, les clauses de confidentialités,
les tweets échangés dans la phase de précontrat et les clauses d’exclusion de
responsabilité consenties ?
Non, bon alors ? »
Non, puisqu’elles sont confidentielles…
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT
BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR
UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT «
NON RUSSE » !
Éditions I3
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