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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

dimanche 8 août 2021

7 – Enchainements

L’émissaire de « Princesse » Yo-Jong
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
« Il n’empêche, tu feras gaffe pour les embauches sur ton chantier » fait-il le soir même à Isabelle Nivelle en reparlant de l’usine d’Aubenas.
« On va rapidement être la cible d’espions de toutes nationalités et de l’attention toute particulière des services de la de la DRM, de la DGSE et de la DGSI, notre contre-espionnage nationale.
Alors, il nous faudra des personnels qualifiés, pas en très grand nombre, mais que tu choisiras parmi les familles dans lesquelles ta propre famille aura eu confiance à un moment ou à un autre.
Quant aux ingénieurs, tu me soumettras tes candidats : il y en a dont je ne veux pas, et d’autres qui nous suivrons assez longtemps pour accepter de venir s’enterrer à Aubenas avec femmes et enfants. »
L’argumentaire est exactement le même qu’à l’adresse de Florence qu’à l’adresse de miss Nivelle. Sauf que pour les Chagos, il y rajoute les services russes, chinois, britanniques et américains.
 
Et les syndicalistes, aura demandé Isabelle ?
Si aux Chagos il n’y en aura pas, « interdit ! De toute façon, pour les coolies pakistanais recyclés de la coupe du monde du Qatar, ils n’ont pas l’habitude ! », pour le site d’Aubenas, Paul précisera que : « Sauf celui qui a essayé de te sauter dans le temps[1], je ne vois pas d’inconvénient à en prendre des pas trop bêtes. Surtout que parmi les anciens, il y en a qui savent d’où l’on vient et tout de nos propres parcours et difficultés surmontées.
Ce sera un atout pour calmer les éventuelles têtes brûlées dans le futur » a-t-il précisé.
J’aime bien le « deux poids, deux mesures » de Paul et ses « coolies pakistanais »…
 
Et sa fille ?
« Tu seras la PDG, je serai ton directeur général : on ne défait pas une équipe qui gagne. On aura un « piston[2] » comme directeur technique qui prendra un adjoint.
Ta fille je la vois bien comme DAF de la boutique, si elle se sent à l’aise dans cette fonction transverse, à condition qu’on recrute notre ancienne chef-comptable et un nouveau contrôleur de gestion du calibre de celui que nous avions et qui s’est recasé ailleurs.
Bref, on verra bien. »
Pour les cyborgs, il s’agit juste d’un atelier supplémentaire avec quelques techniciens qualifiés en électrotechnique et informatique.
Isabelle Nivelle ne s’y intéresse pas du tout…
C’est pourtant une urgence pour Paul, mais à part lui, personne ne le sait.
 
La soirée s’est prolongée pour régler les détail juridiques et financiers.
Une société d’investissements immobiliers pour le foncier, une SA à conseil d’administration comme locataire pour les activités d’exploitation.
Des apports en capital ici et là et l’essentiel des financements en comptes-courants d’associés provenant essentiellement de la fondation luxembourgeoise de Paul.
« Mais, mais… on va se faire enquiquiner par le fisc », aura protesté Isabelle.
« De toute façon, ils nous emmerderont : ils sont nés pour ça.
Surtout quand ils vont comprendre qu’on se fait rembourser de la TVA mais qu’on n’en paye pas pour faire uniquement des exportations vers les Chagos, territoire britannique !
Ceci dit, dans la SCI, je te conseille de garder l’usufruit pour avoir des dividendes de façon à payer les impôts qui vont avec, mais tu bascules la nue-propriété sur ta fille. Ça leur évitera de dépecer le patrimoine au moment de ta succession.
Ton notaire va te le proposer et comme c’est à lui que tu vas confier les montages juridiques, laisse-toi faire.
Parce que la société d’exploitation n’est pas non plus destinée à faire des bénéfices ni encore moins des dividendes puisque c’est moi, ton unique client pendant un bon moment, qui paye… »
Malin.
Isabelle Nivelle n’est pas totalement « aux anges », mais pas loin : elle va retrouver un statut-social dans sa région, celle où elle a passé presque toute sa vie, hors son loft parisien de l’avenue Foch, et ce n’est pas rien en ces périodes troublées et incertaine autour d’une hypothétique relance post-sanitaire.
Quant aux Chagos, Florence ne s’intéresse absolument pas à ses montages juridico-financiers qui lui passe largement au-dessus de la tête : elle, elle compte en cubage de sable et de ciment et en mètre linéaire de fil et de tube…
 
Chacun aura passé la nuit dans sa chambre, ou « ses appartements » pour Florence et Paul, et Isabelle repart dans « ses territoires », parisiens d’abord, puis ardéchois par la suite dès le lever du jour.
Moi, je reste et prolonge la visite des « sous-sols ».
On est censé attendre l’émissaire de Yo-Jong, la demi-sœur du dictateur Nord-Coréen.
À ce moment-là, Kim Jong-Un se montre pour faire taire les rumeurs sur sa santé.
Il s’affiche au travail au moment où son état de santé alimente toutes les spéculations à l’étranger depuis plusieurs jours.
Les médias Nord-Coréens diffuseront des images du dirigeant en train de présider une réunion consacrée au coronavirus et à la menace d’un typhon.
Les services de renseignements Sud-Coréens avaient notamment affirmé que le leader Nord-Coréen avait délégué une partie de ses pouvoirs à sa sœur Kim Yo-Jong en raison de son « stress ».
« C’est du faux en dira Paul. »
Comment sait-il ça ?
« Ce gars-là est une des première victime Nord-Coréenne du virus chinois. Mais seuls quelques-uns le savent.
Et vue sa condition physique, il fume beaucoup, il picole plus que de raison, il est hypertendu, c’est un diabétique type 2 et il s’essouffle au moindre effort, ils emploient un sosie pour ses apparitions publiques.
Je sais parce vous allez l’écrire, chère Alexis. Et ça va être confirmé sous peu. »
C’est vrai que je vais bien être obligée de rapporter cet épisode-là…
 
Pour tout dire de la situation d’alors, un ancien conseiller du défunt président Sud-Coréen Kim Dae-Jung, avait même affirmé sur Facebook qu’il pensait que Kim Jong-Un était dans le coma, en n’avançant cependant aucune preuve.
Rappelons que la Corée du Nord, qui a très vite fermé sa frontière quand le Covid-19 est apparu en Chine voisine, n’a pas confirmé un seul cas de contamination sur son sol alors que le monde entier est infecté, hors les îles Samoa !
Une épidémie de grande ampleur serait désastreuse dans ce pays, dont les infrastructures de santé sont notoirement insuffisantes.
Kim Jong-Un a profité de l’occasion pour pointer « certaines lacunes » dans les efforts de prévention et demandé des mesures plus fortes pour remédier à ces « carences », selon KCNA.
Pyongyang avait ordonné le confinement de la ville de Kaesong, proche de la frontière avec le Sud, affirmant qu’un transfuge y avait été arrêté alors qu’il venait de rentrer illégalement de Corée du Sud et qu’il était soupçonné d’être porteur du virus.
Un autre aura été abattu en mer par les garde-côtes alors qu’il s’approchait à la nage…
Sympa, ce régime-là…
Les restrictions seront ensuite levées et les cas de coronavirus n’auront jamais été confirmés.
 
Plusieurs experts relativisent la crédibilité des rumeurs récurrentes sur l’état de santé de Kim Jong-Un. Et les renseignements Sud-Coréens sont loin d’avoir toujours raison sur la réalité de la situation au Nord.
Des questions s’étaient posées au moment où Kim Jong-Un n’avait plus été vu pendant trois semaines au printemps et lorsque les médias officiels n’avaient diffusé aucune photo de lui lors des célébrations en avril de l’anniversaire de la naissance de son grand-père Kim Il-Sung, le fondateur du régime, qui est l’événement le plus important du calendrier politique Nord-Coréen.
De quoi alimenter les plus folles rumeurs…
C’est alors que, selon l’agence d’espionnage Sud-Coréenne, il a été affirmé que le dirigeant de la Corée du Nord aurait décidé de commencer à déléguer une partie de ses pouvoirs à sa petite sœur, Kim Yo-Jong, perçue comme une héritière potentielle du pouvoir, rapporte plusieurs médias.
Dans un pays confucianiste et fort « machiste » qui exclut les femmes, c’était donc une révolution des mœurs…
 
Cependant, même si Kim Yo-Jong s’impose comme l’une des personnalités, après son frère, les plus puissantes du régime, elle continuera à jouer un rôle de second plan.
Kim Jong-Un, qui veut réduire « son niveau de stress », souhaiterait continuer à exercer « le pouvoir absolu » comme il le fait d’ailleurs depuis son accession au pouvoir en décembre 2011. Sa sœur, qui avait notamment géré la stratégie Nord-Coréenne de rupture avec Séoul et les relations entre la Corée du Nord et le Président américain, « dirigerait désormais les affaires générales de l'État », pense savoir le service national de renseignement Sud-Coréen.
Concrètement, elle serait en charge de la politique de Pyongyang vis-à-vis des États-Unis et de la Corée du Sud. Elle deviendrait alors « le leader numéro deux » du pays.
Par ailleurs, Kim Jong-Un n’aurait toujours pas choisi son successeur au pouvoir même s’il est très proche de sa sœur. Il faut dire que le fils aîné du dictateur n’a que 10 ans…
Pas un âge pour être propulsé à la tête du parti et du pays.
Du coup, le duo qu’il forme avec sa sœur où ils apparaissent souvent ensemble lors d’événements nationaux tient la corde.
Néanmoins, Kim Yo-Jong, que leur père surnommait la « princesse Yo-Jong », sait rester en retrait pour laisser son frère briller en solo.
 
C’est en réalité la directrice adjointe du département Propagande et Agitation du Parti du travail de Corée depuis le 24 juillet 2015. Elle est également députée de la circonscription de Killimg-il à l’Assemblée populaire suprême depuis avril 2019.
Née le 26 septembre 1987 à Pyongyang de l’union de Kim Jong-Il et Ko Yong-Hui, une danseuse d’origine coréenne née à Osaka, au Japon, Yo-Jong est probablement l’une des plus importantes personnalités politiques de la Corée du Nord depuis l’accession au pouvoir de son frère et actuel leader Kim Jong-Un, mais partage ce rôle avec d’autres « fidèles » du clan des Kim.
Toutefois elle reste responsable de l’organisation et de la planification des voyages et des apparitions publiques de Kim Jong-Un.
 
On se rappelle qu’en février 2018, elle devient le premier membre de la dynastie Kim à se rendre en Corée du Sud depuis la Guerre de Corée à l’occasion de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’hiver de P’yŏngch’ang.
Elle aura effectué une partie de sa scolarité en Suisse à l’école de Liebefeld-Steinhölzli, sous le nom de Pak Mi-Hyang, en compagnie de son frère Kim Jong-Un qui répondait lui au nom de Pak Un.
Puis elle retourne en Corée du Nord en 2000 ou en 2001 et ne fait plus parler d’elle jusqu’à la mort de son père, Kim Jong-Il, fin 2011.
En effet, sa première apparition médiatique a lieu cette année-là, pendant les funérailles de son père Kim Jong-Il. Elle fait partie des officiels qui apparaissent alors sur les photos de l’enterrement.
Un lien particulier aurait existé entre Kim Jong-Il et sa fille. Selon Konstantin Pulikovsky, représentant spécial de la Russie pour l’Extrême-Orient, Kim Jong-Il répétait fièrement que Kim Jong-Un et Kim Yo-Jong montraient tous les deux le même intérêt et les mêmes dispositions pour la politique. Aussi, d’après un cuisinier japonais ayant servi pour la dynastie des Kim, le leader Nord-Coréen avait l’habitude d’appeler sa fille « la douce-douce Yo-Jong » ou encore « princesse Yo-Jong ».
Ça lui est resté.
 
Par la suite, avec l’accession au pouvoir de son frère, elle devient une figure plus visible du régime. En 2014, elle est donc nommée directrice-adjointe du département de la Propagande et de l’Agitation du Parti du travail de Corée. Sa sœur aînée, Kim Sul-Song, avait également travaillé à une époque à la propagande de leur père. À ce poste stratégique, Kim Yo-Jong doit à la fois conseiller son frère mais aussi s’assurer que tous ses déplacements publics se déroulent sans heurts. C’est alors qu’elle apparaît de plus en plus souvent sur les photos officielles, en retrait de Kim Jong-Un.
En juillet 2015, âgée de 28 ans, elle est nommée par Kim Jong-Un à la tête du service de propagande du régime, étant notamment chargée de l’organisation du culte de la personnalité de son frère. Elle remplace à ce poste Kim Ki-Nam, un hiérarque de 89 ans, qui était en poste depuis les années 1960.
C’est cette nomination qui ferait d’elle « la femme la plus puissante de Corée du Nord ».
Elle est probablement l’une des personnes qui aura organisé l’assassinat de son demi-frère aînée, Kim Jong-Nam. Celui-ci avait déjà été victime, en juin 2009 d’une tentative. Le commanditaire ne fait aucun doute : son demi-frère Kim Jong-Un.
En 2012, il échappe à une autre tentative d'assassinat. Il est finalement assassiné le 13 février 2017, dans l’aérogare de Kuala-Lumpur.
Une « fine organisation » : deux femmes d’abord considérées comme des agents nord-coréennes, la Vietnamienne Doan Thi Huong et l’Indonésienne Siti Aisyah Songt rapidement arrêtées. L’enquête judiciaire et les conclusions rendues en 2019 confirmeront qu’elles ont été piégées, participant à leur insu à l’empoisonnement alors qu’elles étaient persuadées de jouer à une caméra cachée. Chacune des deux femmes appliquera de l’huile contenant un agent neurotoxique le VX9 sur le visage et les yeux de Kim Jong-Nam.
120.000 dollars ont été retrouvés dans leur sac à dos. Des experts ont alors émis l’hypothèse qu'il avait reçu cette somme après une rencontre de deux heures avec un agent de la CIA, en échange d’informations sur le régime Nord-Coréen.
Kim Jong-Nam avait par le passé par ailleurs été considéré comme une possible alternative à la tête de la Corée du Nord, si Kim Jong-Un venait à être renversé, bien qu’il affirmait ne pas avoir d'ambition politique. Il se pouvait également qu’il restait encore un « sous-marin » de Pyongyang pour s’approvisionner en technologie de l’étranger, mais qu’au fil du temps, n’ayant plus la même aisance financière, il se serait mis à trafiquer à son propre compte pour maintenir son train de vie.
En 2012, il aurait déjà voulu faire défection en échange d’argent, mais le projet aurait échoué car il en demandait trop.
 
Cette mort est mise en parallèle avec celle du mentor de Kim Jong-Un, son oncle Jang Song-Taek (dernier hiérarque du régime dont Kim Jong-Nam était proche). Ce meurtre est en fait une partie d’un plan implacable, affirmant qu’il était suivi et que l’assassinat avait été soigneusement planifié.
Le fait que les agents Nord-Coréens présents à l’aéroport chargés de surveiller l’opération n’aient pas dissimulé leur visage est considéré comme la preuve que « Pyongyang voulait envoyer un message au monde en exécutant Kim Jong-Nam de cette façon horrible.
Pyongyang a voulu terroriser le reste du monde en utilisant une arme chimique dans un aéroport. Kim Jong-Un veut régner longtemps et négocier en qualité de superpuissance. Il a un plan global, et ça en fait partie ».
Du coup une crise diplomatique entre la Corée du Nord et la Malaisie s’en est suivie, les pourparlers pour le désarmement nucléaire entre les États-Unis et la Corée du Nord cessent et la Chine désavoue Pyongyang, interdisant l’importation de son charbon, alors qu’il s’agit du pilier de l’économie Nord-Coréenne.
Le 11 mars 2019, les charges contre la femme indonésienne accusée dans cette affaire sont retirées.
Le 1er avril 2019, Doan Thi Huong est également libérée par un tribunal malaisien.
Mais cet épisode libère la voie à un renforcement du pouvoir dynastique sur la politique du pays, traduisant le manque de confiance du leader Nord-Coréen vis-à-vis des cadres du parti.
Ce qui fait le jeu de Kim Yo-Jong dans sa conquête du pouvoir.
 
Mais peu d’éléments de sa vie privée sont connus. Depuis 2015, elle se serait mariée avec Choe Song, fils de Choe Ryong-Hae, le très influent secrétaire général du Parti du travail de Corée.
Le couple aurait au moins un enfant et Choe Song serait membre de la Division-39, une branche secrète du gouvernement chargée de trouver des fonds pour le régime et qui servirait aussi à alimenter la caisse noire personnelle de Kim Jong-Un.
C’est d’ailleurs probablement son service qui aura pu pirater jusqu’à 300 millions de dollars en Bitcoin au cours de la fin de l’année et jusqu’au début de 2021.
« Vous pensez, Alexis, des fonds les Kim en ont à profusion depuis trois générations qu’ils pillent le pays…
C’est une légende : ils cherchent seulement la meilleure façon de rançonner encore mieux le peuple, quelques pigeons et les crédules, c’est tout ! »
Paul et ses avis tranchés…
 
En 2017, Kim Yo-Jong est promue au Politburo. Avec cette promotion elle jouerait un rôle semblable à celui de sa tante, Kim Kyong-Hui, ancienne conseillère très influente de son père décédé. Kim Kyong-Hui était en effet l’épouse de Jang Song-Taek, le mentor de Kim Jong-Un, qui a été exécuté en décembre 2013 sous l’accusation de corruption et de trahison.
Son nom avait même été alors évoqué par les spécialistes en cas d’hypothétique succession à la tête du pays…
Le 9 février 2018, elle assistera donc à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’hiver à P’yŏngch’ang, en Corée du Sud ce qui fera d’elle, comme je viens de le rapporter, la première de la dynastie Nord-Coréenne des Kim à se rendre sur le territoire sud-coréen depuis 1953 !
 
Un détail très drôle qu’on apprendra durant l’été suivant : posséder un animal de compagnie en Corée du Nord est devenu illégal ! Une idée dont ne sait pas de qui elle émane de la dynastie des Kim. Les animaux sont donc envoyés dans des zoos d’État ou vendus à des restaurants qui cuisinent encore de la viande de chiens.
Quelle idée de bouffer ses chiens…
Pour le dictateur nord-coréen, les chiens de compagnie représentent le symbole d’une « tendance corrompue de l’idéologie bourgeoise ».
Selon le journal Sud-Coréen Chosun Ilbo, les autorités coréennes ont donc identifié « les ménages avec des chiens et les obligent ensuite à les abandonner ou alors les animaux sont confisqués de force pour être abattus ».
Et cette décision inquiète les propriétaires des animaux de compagnie : il y a de quoi !
Ils redoutent que ces derniers ne soient utilisés par l’État afin de résoudre le problème des pénuries de nourriture en Corée du Nord.
Car selon un récent rapport de l’ONU, jusqu’à 60 % de la population Nord-coréenne fait face à des pénuries alimentaires généralisées…
De toute façon, l’État est mis à rude épreuve face aux sanctions internationales imposées contre le régime de Kim Jong-Un et ses programmes de missiles nucléaires.
Si le Cambodge ou encore la ville chinoise de Shenzen ont légiféré contre la consommation de viande de canins, Pyongyang ne semble pas emprunter le même chemin : la capitale Nord-Coréenne regorge toujours de restaurants où la viande de chien reste une spécialité recherchée…
 
Et comme annoncé par Paul, une voiture consulaire de Chine populaire (et démocratique) franchit en milieu d’après-midi le portail de l’hôtel.
Deux messieurs sortent de l’arrière de la limousine et se mettent à faire des courbettes synchronisées en rencontrant Paul qui se présente en chemisette en haut du petit perron avant d’inviter ses visiteurs à entrer dans le grand salon de l’hôtel.
« Messieurs, vous êtes les bienvenus ! »
Le chauffeur reste à son volant et le garde-du-corps attentif, sur le qui-vive derrière ses lunettes noires.
Il s’agit d’un agent consulaire de Pékin et d’un autre de Pyongyang aux noms imprononçables et de « petites tailles ».

[1] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « Ardéchoise, cœur fidèle », à paraître aux éditions I3

[2] Centralien, le surnom des ingénieurs sortis diplômé de l’École centrale.



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