Pour en revenir au Vendée
Globe
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction,
une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de
son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions,
des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et
autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement,
totalement et parfaitement fortuite !
Thomas Coville, a mis 17
jours pour rejoindre la tête du Vendée Globe sous les Îles Kerguelen une
vitesse moyenne 2 fois plus élevée que les IMOCA.
Le 7 décembre, après 28 jours de course, quatre mousquetaires en foilers franchissent le cap de Bonne-Espérance, Alan Roura (La Fabrique), Armel Tripon (L’Occitane en Provence), Stéphane Le Diraison (Time for Oceans) et Arnaud Boissières (La Mie Câline – Artisans Artipôle).
Contraints de rester au nord de la ZEA, ils doivent rester dans la zone d’influence d’un anticyclone particulièrement Sud, alors qu’au même moment la tempête tropicale Alicia fondait sur nos Chagos en venant de Malaisie.
Le vent manque cruellement aux concurrents et aucun des quatre ne parvient à avancer à plus de dix nœuds. 300 milles plus au Sud, Thomas Coville, en plein Trophée Jules-Verne passe quasi simultanément la latitude du même cap de Bonne-Espérance.
Moins contraint que les marins du Vendée Globe, Sodebo Ultim 3 choisit de tenter sa chance au Sud des glaces signalées autour de l’Archipel Crozet, profitant de conditions beaucoup plus favorables que les marins du Vendée Globe (vents de 20 nœuds, mer bien rangée à l’avant d’un front froid), pour affoler les compteurs. Coville signe une journée record avec 889,9 milles en 24 heures, pour 37 nœuds de moyenne. Il a mis seulement 12 jours pour laisser à bâbord les 4 foilers IMOCA avec son trimaran Classe Ultime.
À l’entrée de l’océan
Indien, Jean Le Cam, Damien Seguin et Benjamin Dutreux font bien mieux que de
la figuration sur leurs bateaux sans foils.
Tous les skippers disent avoir été secoués par le naufrage de Kevin Escoffier, certains l’ont aussi été par l’état de la mer, impactant la manière de naviguer de tous.
Le leader Charlie Dalin s’estime même heureux d’avoir passé sa « première prune » (rafales à 50 nœuds) sans incident, et se prépare à la suivante en passant la moitié de son temps à régler le bateau pour qu’il aille vite et l’autre moitié à le dérégler pour le préserver, pour ralentir, une navigation adaptée au grand Sud qu’il découvre.
Le 25ème jour
de course, Louis Burton continue d’engranger les bénéfices de ses choix (il a
été le premier dans l’Atlantique à choisir de partir dans l’Ouest, puis colle
au plus près de la ZEA depuis plusieurs jours). Alors qu’il pointait à 700
miles d’Apivia il y a une semaine, il est revenu à moins de 200 miles du
leader, sur une route plus Sud, donc plus courte, avec des vents plus forts et
mieux orientés.
Il s’empare de la 2ème place devant Thomas Ruyant.
Ce dernier, privé du foil bâbord qu’il a dû couper une semaine auparavant, réapprend à manœuvrer son oiseau handicapé qui ne peut plus voler, et qui semble faire plusieurs tonnes de plus sur le mauvais bord.
C’est surtout dans le vent medium qu’il est très pénalisé, tribord amure.
C’est Olivier de
Kersauson qui qualifiait l’« Indien » d’« auberge à punaise pour le marin…
une contrée sans nuance où l’homme se recroqueville sur lui-même pendant de
longues semaines… le pays de la souffrance, le pays des vents mauvais ».
À l’aube du 27ème jour de course, les skippers le décrivent comme « défoncé », « mal pavé », « chaotique », « démonté », « invivable », les skippers du groupe de tête concèdent tous ajuster le curseur performance/sécurité pour « préserver la monture » et espérer « terminer le tour du monde ».
Alors qu’il croise Damien Seguin sur Apicil à portée de VHF au milieu de l’océan Indien, Jean Le Cam, qui traverse les parages en course sur IMOCA pour la 6ème fois, déclare qu’il n’a jamais rencontré de conditions aussi extrêmes.
Yannick Bestaven offre les images de ce qu’il appelle une « ambiance sous-marin » avec un bateau « constamment balayé par les eaux » où il doit se limiter aux « gestes essentiels et vitaux » : « Même manger est compliqué, il suffit d’un choc et toute la nourriture se retrouve dans le bateau donc il faut ramasser avec les mains, manger avec les mains par terre.
Ça te fait constamment
valdinguer d’un bord à l’autre du bateau. Tu n’as plus d’hygiène, tu n’as plus
rien. C’est une vie de sanglier. C’est dur physiquement et moralement de vivre
dans un tambour de machine à laver en carbone. »
« Moi je
naviguais nettement plus vers le Nord, dans les trentièmes. Il y fait plus
chaud, la mer est plus calme, mais les dépressions peuvent être brutales.
Je n’ai pas vécu la même
chose » me précisera
Paul.
Le skipper ne compte plus
les fois où il a été projeté depuis sa bannette contre la cloison du mat dans
les plantés du bateau. Damien Seguin, bizuth de cette édition, envie
l’expérience de ses pairs qui leur permet d’optimiser et d’anticiper les choix
complexes de voiles, de trajectoires en tenant compte de conditions où on ne
peut plus manœuvrer ou régler aussi souvent qu’on le souhaite.
Dans le grand Sud, il peut arriver que les conditions de mer dictent le rythme, « quand tu ne peux même plus faire bouillir de l’eau ni dormir », il y a un moment où pour tenir sur le long terme, les besoins essentiels prennent le pas sur la course et où ralentir le bateau devient incontournable autant pour le marin que pour sa monture.
Après de longs jours avec
une mer digne de l’Indien et des vents forts éprouvants pour les marins, la mer
se calme, un peu trop même puisque l’anticyclone des Mascareignes s’impose sur
l’Océan Indien d’Est en Ouest, jusqu’à la ZEA au Sud.
La météo plus douce permet d’abord un regroupement des 11 bateaux de tête en moins de 500 milles au 36ème jour de course, alors que le leader Charlie Dalin franchit la longitude du cap Leeuwin, dans un temps comparable à celui de Michel Desjoyaux lorsqu’il menait la course 12 ans plus tôt.
La bulle anticyclonique repousse les dépressions dans le Sud et menace d’engluer les poursuivants, les contraignant à flirter avec la ZEA.
Le trio de tête constitué alors de Thomas Ruyant et Yannick Bestaven et du leader, touche suffisamment de vent pour prendre de nouveau le large lors du 37ème jour de course, plongeant vers le Sud rendu accessible sous l’Australie grâce aux modifications de la ZEA par la direction de course quelques jours plus tôt.
Samantha Davies annonce que les réparations de ses avaries lui permettent de reprendre la mer, hors course, mais avec l’objectif de boucler malgré tout le tour du monde. Elle quitte la ville du Cap avec dans le viseur Ari Huusela, alors dernier concurrent encore en course à avoir doublé le cap de Bonne-Espérance.
La météo, le hasard et la
topographie de la ZEA conduit à une situation étonnante : au 38ème
jour de course, 5 concurrents sont en régate au contact. Au classement du 15
décembre, Jean Le Cam, Benjamin Dutreux, Boris Herrmann, Damien Seguin et Louis
Burton pointent tous les 5 entre 421,6 et 422,5 miles du leader...
Moins d’un mille d’écart après 13.000 milles parcourus !
Les skippers se parlent à la VHF, se filment mutuellement, Louis Burton filme Boris Herrmann avec son drone, les alarmes AIS clignotent, certains skippers s’amusent de peiner à trouver le sommeil redoutant une collision, au milieu de ce désert nautique.
Ce club des 5 poursuivants, brièvement bloqués dans une molle, en profitent pour faire le tour de leur bateau et réduire la liste des travaux urgents.
Boris Herrmann répare ainsi un hydro-générateur qu’il ne pensait pas pouvoir toucher avant le cap Horn, en un 360 avec sa caméra, il filme ce « club des 5 » groupés sur quelques centaines de mètres et déclare : « il fait beau, soleil et ciel bleu, il ne fait plus froid, 17 °C par 47° Sud.
Je ne savais pas qu’il y
avait des journées comme ça dans le Sud !
Il y a une petite houle, 10 nœuds de vent, c’est génial ! ».
Au 38ème jour,
une avarie de foil survient sur le bateau de tête APIVIA, Charlie Dalin
parvient à trouver une solution mais perd sa 1ère place, d’abord au
profit de Thomas Ruyant, puis de Yannick Bestaven. Ce dernier avait plus de 50
milles de retard au cap de Bonne Espérance, encore 350 milles derrière APIVIA
au milieu de l’Indien. Yannick Bestaven a accumulé de nombreuses premières
places aux classements des « dernières 24 heures » depuis la sortie
de la partie dure de l’Océan Indien avant de devenir le neuvième leader de ce
Vendée Globe.
Alors qu’il racontait avoir souffert dans la première partie de l’Indien, il se prépare à aborder l’Océan Pacifique avec un bateau qui semble moins marqué par les avaries que ses concurrents.
Jean Le Cam continue à
faire des étincelles : 24 heures après le regroupement du club des cinq (régate
à vue), dans des conditions de mer donc très comparables, il a distancé ses 4
compères et pris respectivement 25 milles et 50 milles aux foilers de Boris
Herrmann et Louis Burton.
Du beau travail avec son voilier Yes We Cam! sans foil lancé en 2007 !
Damien Seguin et son bateau sans foil de même génération APICIL louait quelques jours plus tôt l’aide et le riche partage d’expérience qu’il avait trouvé dans le chantier de préparation mené de concert avec Jean Le Cam (les deux bateaux sont restés, durant plusieurs semaines, immédiatement voisins sur le même chantier).
Leur objectif principal visait à simplifier pour alléger, fiabiliser et faciliter la navigation pour leurs cas particuliers respectifs (Damien Seguin est né sans main gauche, et Jean Le Cam est le doyen de la compétition avec 62 tours autour du soleil au compteur).
Au 41ème jour
de course, alors que la tête de la flotte en termine avec l’océan Indien en
passant au Sud de la Tasmanie, la direction de course fait savoir que les
images satellites radar recueillies par CLS (Collecte Localisation Satellites)
qui observe la dérive des glaces, ont permis d’abaisser la Zone d’exclusion
antarctique : onze points GPS sont modifiés jusqu’au niveau du point
« Nemo », le point de la planète le plus éloigné de toute terre
émergée.
Un abaissement maximum de 100 milles par rapport aux points GPS initiaux, réduisant donc le parcours de 24.410 milles à 24.354 milles.
La direction de course a prévenu toute la flotte dans les délais prévus, alors que bientôt toute la flotte naviguera sous les cinquantièmes hurlants.
Après plusieurs séquences météo délicates dans l’Atlantique Sud et dans l’océan Indien, l’océan Pacifique ne s’annonce pas beaucoup plus accueillant.
Alors que la tête de la course l’aborde avec près d’une semaine de retard par rapport au parcours d’Armel Le Cléac’h en 2016, les skippers doivent gérer une bulle anticyclonique qui les force à louvoyer en bordure de la ZEA, avec des vents variables, plutôt faibles et rarement dans la direction idéale.
Jérémie Beyou rappelle que l’édition 2016 avait connu des conditions météo exceptionnellement favorables, permettant d’établir de nombreux records, pour le Vendée Globe, mais aussi pour le Trophée Jules-Verne avec des gains de performances pour Francis Joyon de 30 à 40 % par rapport au record précédent.
Des simulations de durée pour les bateaux de nouvelle génération ont été établies avant le départ, les conditions de cette édition sont tellement atypiques que le tempo actuel est plus lent que les prévisions les plus pessimistes.
Alors que les bateaux de tête sont proches de la mi-course, les équipes qui ont fait le choix d’approvisionnement de nourriture et de consommables au plus juste pour alléger le bateau, ont d’ores et déjà établi des plans de rationnement pour pouvoir tenir jusqu’à l’arrivée d’une course plus longue qu’espérée : Alex Thomson disait n’avoir embarqué que 59 jours d’avitaillement, alors que Thomas Ruyant en annonce 80 et Charlie Dalin 76.
Sur certains bateaux, des avaries réduisant l’autonomie rendent la situation encore plus complexe.
Le 7 décembre, après 28 jours de course, quatre mousquetaires en foilers franchissent le cap de Bonne-Espérance, Alan Roura (La Fabrique), Armel Tripon (L’Occitane en Provence), Stéphane Le Diraison (Time for Oceans) et Arnaud Boissières (La Mie Câline – Artisans Artipôle).
Contraints de rester au nord de la ZEA, ils doivent rester dans la zone d’influence d’un anticyclone particulièrement Sud, alors qu’au même moment la tempête tropicale Alicia fondait sur nos Chagos en venant de Malaisie.
Le vent manque cruellement aux concurrents et aucun des quatre ne parvient à avancer à plus de dix nœuds. 300 milles plus au Sud, Thomas Coville, en plein Trophée Jules-Verne passe quasi simultanément la latitude du même cap de Bonne-Espérance.
Moins contraint que les marins du Vendée Globe, Sodebo Ultim 3 choisit de tenter sa chance au Sud des glaces signalées autour de l’Archipel Crozet, profitant de conditions beaucoup plus favorables que les marins du Vendée Globe (vents de 20 nœuds, mer bien rangée à l’avant d’un front froid), pour affoler les compteurs. Coville signe une journée record avec 889,9 milles en 24 heures, pour 37 nœuds de moyenne. Il a mis seulement 12 jours pour laisser à bâbord les 4 foilers IMOCA avec son trimaran Classe Ultime.
Tous les skippers disent avoir été secoués par le naufrage de Kevin Escoffier, certains l’ont aussi été par l’état de la mer, impactant la manière de naviguer de tous.
Le leader Charlie Dalin s’estime même heureux d’avoir passé sa « première prune » (rafales à 50 nœuds) sans incident, et se prépare à la suivante en passant la moitié de son temps à régler le bateau pour qu’il aille vite et l’autre moitié à le dérégler pour le préserver, pour ralentir, une navigation adaptée au grand Sud qu’il découvre.
Il s’empare de la 2ème place devant Thomas Ruyant.
Ce dernier, privé du foil bâbord qu’il a dû couper une semaine auparavant, réapprend à manœuvrer son oiseau handicapé qui ne peut plus voler, et qui semble faire plusieurs tonnes de plus sur le mauvais bord.
C’est surtout dans le vent medium qu’il est très pénalisé, tribord amure.
À l’aube du 27ème jour de course, les skippers le décrivent comme « défoncé », « mal pavé », « chaotique », « démonté », « invivable », les skippers du groupe de tête concèdent tous ajuster le curseur performance/sécurité pour « préserver la monture » et espérer « terminer le tour du monde ».
Alors qu’il croise Damien Seguin sur Apicil à portée de VHF au milieu de l’océan Indien, Jean Le Cam, qui traverse les parages en course sur IMOCA pour la 6ème fois, déclare qu’il n’a jamais rencontré de conditions aussi extrêmes.
Yannick Bestaven offre les images de ce qu’il appelle une « ambiance sous-marin » avec un bateau « constamment balayé par les eaux » où il doit se limiter aux « gestes essentiels et vitaux » : « Même manger est compliqué, il suffit d’un choc et toute la nourriture se retrouve dans le bateau donc il faut ramasser avec les mains, manger avec les mains par terre.
Dans le grand Sud, il peut arriver que les conditions de mer dictent le rythme, « quand tu ne peux même plus faire bouillir de l’eau ni dormir », il y a un moment où pour tenir sur le long terme, les besoins essentiels prennent le pas sur la course et où ralentir le bateau devient incontournable autant pour le marin que pour sa monture.
La météo plus douce permet d’abord un regroupement des 11 bateaux de tête en moins de 500 milles au 36ème jour de course, alors que le leader Charlie Dalin franchit la longitude du cap Leeuwin, dans un temps comparable à celui de Michel Desjoyaux lorsqu’il menait la course 12 ans plus tôt.
La bulle anticyclonique repousse les dépressions dans le Sud et menace d’engluer les poursuivants, les contraignant à flirter avec la ZEA.
Le trio de tête constitué alors de Thomas Ruyant et Yannick Bestaven et du leader, touche suffisamment de vent pour prendre de nouveau le large lors du 37ème jour de course, plongeant vers le Sud rendu accessible sous l’Australie grâce aux modifications de la ZEA par la direction de course quelques jours plus tôt.
Samantha Davies annonce que les réparations de ses avaries lui permettent de reprendre la mer, hors course, mais avec l’objectif de boucler malgré tout le tour du monde. Elle quitte la ville du Cap avec dans le viseur Ari Huusela, alors dernier concurrent encore en course à avoir doublé le cap de Bonne-Espérance.
Moins d’un mille d’écart après 13.000 milles parcourus !
Les skippers se parlent à la VHF, se filment mutuellement, Louis Burton filme Boris Herrmann avec son drone, les alarmes AIS clignotent, certains skippers s’amusent de peiner à trouver le sommeil redoutant une collision, au milieu de ce désert nautique.
Ce club des 5 poursuivants, brièvement bloqués dans une molle, en profitent pour faire le tour de leur bateau et réduire la liste des travaux urgents.
Boris Herrmann répare ainsi un hydro-générateur qu’il ne pensait pas pouvoir toucher avant le cap Horn, en un 360 avec sa caméra, il filme ce « club des 5 » groupés sur quelques centaines de mètres et déclare : « il fait beau, soleil et ciel bleu, il ne fait plus froid, 17 °C par 47° Sud.
Il y a une petite houle, 10 nœuds de vent, c’est génial ! ».
Alors qu’il racontait avoir souffert dans la première partie de l’Indien, il se prépare à aborder l’Océan Pacifique avec un bateau qui semble moins marqué par les avaries que ses concurrents.
Du beau travail avec son voilier Yes We Cam! sans foil lancé en 2007 !
Damien Seguin et son bateau sans foil de même génération APICIL louait quelques jours plus tôt l’aide et le riche partage d’expérience qu’il avait trouvé dans le chantier de préparation mené de concert avec Jean Le Cam (les deux bateaux sont restés, durant plusieurs semaines, immédiatement voisins sur le même chantier).
Leur objectif principal visait à simplifier pour alléger, fiabiliser et faciliter la navigation pour leurs cas particuliers respectifs (Damien Seguin est né sans main gauche, et Jean Le Cam est le doyen de la compétition avec 62 tours autour du soleil au compteur).
Un abaissement maximum de 100 milles par rapport aux points GPS initiaux, réduisant donc le parcours de 24.410 milles à 24.354 milles.
La direction de course a prévenu toute la flotte dans les délais prévus, alors que bientôt toute la flotte naviguera sous les cinquantièmes hurlants.
Après plusieurs séquences météo délicates dans l’Atlantique Sud et dans l’océan Indien, l’océan Pacifique ne s’annonce pas beaucoup plus accueillant.
Alors que la tête de la course l’aborde avec près d’une semaine de retard par rapport au parcours d’Armel Le Cléac’h en 2016, les skippers doivent gérer une bulle anticyclonique qui les force à louvoyer en bordure de la ZEA, avec des vents variables, plutôt faibles et rarement dans la direction idéale.
Jérémie Beyou rappelle que l’édition 2016 avait connu des conditions météo exceptionnellement favorables, permettant d’établir de nombreux records, pour le Vendée Globe, mais aussi pour le Trophée Jules-Verne avec des gains de performances pour Francis Joyon de 30 à 40 % par rapport au record précédent.
Des simulations de durée pour les bateaux de nouvelle génération ont été établies avant le départ, les conditions de cette édition sont tellement atypiques que le tempo actuel est plus lent que les prévisions les plus pessimistes.
Alors que les bateaux de tête sont proches de la mi-course, les équipes qui ont fait le choix d’approvisionnement de nourriture et de consommables au plus juste pour alléger le bateau, ont d’ores et déjà établi des plans de rationnement pour pouvoir tenir jusqu’à l’arrivée d’une course plus longue qu’espérée : Alex Thomson disait n’avoir embarqué que 59 jours d’avitaillement, alors que Thomas Ruyant en annonce 80 et Charlie Dalin 76.
Sur certains bateaux, des avaries réduisant l’autonomie rendent la situation encore plus complexe.
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