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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mercredi 18 août 2021

17 – Proposition

Ont-elles le choix ?
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Tout le monde a pris place et c’est Paul qui embraye.
« Voilà ce que je vous propose : moyennant dix millions de dollar payés cash en bitcoin, je vous livre une machine à scanner et deux techniciens pendant une semaine un peu plus tard quand vous en aurez besoin pour fignoler la mise en marche.
Vous digitalisez qui vous voulez, vous numérisez les fondamentaux du sujet et vous me renvoyez l’équipe en bonne santé.
Ensuite nous vous livrons les cyborgs et l’ordinateur capable de les programmer en plus de former quelques techniciens à la manipulation desdits programmes.
Ça vous va ? »
Et les voilà de « papoter » en coréen et à voix basse.
Comme si on pouvait comprendre leur langage ?
Les cyborgs, probablement que oui, mais ils sont restés dans l’atelier.
Le plateau de tasses arrive et est déposé sur la table.
Je fais le service.
Puis Kim s’adresse à Paul.
 
« Vous savez ce que je vais en faire, n’est-ce pas ? »
Bien sûr ! « Vous en avez besoin pour faire des doublures de votre frère.
Je n’ai rien contre, d’autant qu’il ne voudra pas s’en servir.
Ça va même alimenter ses soupçons à votre égard.
Je vous préviens pour être honnête et loyal à votre égard : il va mieux, il n’a pas besoin de doublure. En revanche, pour vous ça sera indispensable le jour où vos petits camarades vous prendront en grippe et que vous tomberez en disgrâce.
Vous auriez intérêt à avoir plusieurs cyborgs à votre disposition le moment venu pour pouvoir disparaitre saine et sauve.
Ça vous regarde, mais il me semble indispensable de vous prévenir. Parce que vous aurez un rôle à jouer en Corée, mais bien plus tard… »
Ce qui veut dire ?
 
« Je n’ai rien dit. »
Mais c’est tout de même dit…
« Vous en faites ce que vous voulez.
En revanche, les ateliers de fabrication de vos cyborgs restent ici : je ne peux pas les déménager ni les dupliquer.
On vous expédiera la demi-dizaine de cyborgs dont vous avez besoin à partir des fichiers que vous nous aurez fournis entre-temps.
Moi, je vous livre dans un premier temps le scanner, les ordinateurs de programmation, je vous envoie une équipe la même semaine et dans un deuxième temps les ordinateurs qui servent au contrôle de vos cyborgs. Plus un mode d’emploi et l’usage d’une hotline pour vos techniciens qui viendront jusqu’ici discrètement faire un stage de formation.
Vous partez avec tout ça ce soir et l’équipe de techniciens suivra quand vous aurez déballé le matériel à condition que vous les laissiez repartir en leur délivrant un sauf-conduit avant leur départ de France.
Attention, c’est une condition sine qua non. S’ils rencontrent des difficultés, non seulement je n’active pas les cyborgs livrés mais j’irai chercher mes gars moi-même.
Et vous savez que je peux le faire pour l’avoir déjà réalisé[1] »
Les affaires, avec Paul qui fait les réponses avant même les questions… ce n’est décidément pas facile !
Quelles garanties de bonne fin ?
 
« Mais c’est moi qui ai besoin de garanties ! Je ne compte pas non plus perdre des personnels précieux pour vos beaux yeux… que vous avez charmants d’ailleurs. »
Mais puisqu’il viendra les chercher.
« C’est que ça se sera mal passé pour eux.
Vous étiez un peu jeune pour vous en souvenir peut-être, mais j’ai déjà participé à l’extraction d’un ingénieur français que vous aviez retenu dans vos prisons d’État pour lui extirper quelques secrets nucléaires.
C’était du temps de votre père, ou même de votre grand-père, je ne sais plus bien[2].
Pour être franc avec vous, je sais que ça va bien se passer, mais je suis prêt à tout avec vous. Et ce coup-là, votre frère, et donc le régime, pourrait ne pas s’en remettre. »
La menace est claire…
« En avez-vous conscience ? »
La Kim acquiesce d’un signe de tête.
Après tout, c’est elle qui a besoin de Paul, ce jour-là…
 
« Par ailleurs, vous me faites un virement de la moitié des 10 millions de dollar demandés sur le champ et vous repartez avec les machines prévues pour vous et qui vous attendent au rez-de-chaussée.
Il y en a pour une tonne en pièces détachées, mais vous avez une notice de montage en coréen pour vos techniciens…
Comme il était prévu avec votre agent d’ambassade. »
Là, 5 millions de dollar, d’un coup d’un seul, et en bitcoin, elles ne s’y attendaient pas…
La patronne n’avait pas encore pris sa décision.
« Je vous demande un délai de réflexion… »
Ce n’est pas comme ça que Paul impose les choses.
« J’avais dit à votre envoyé spécial qu’il vous fallait me convaincre de vous faire confiance. Que ce genre de chose, ça se mérite…
Après tout, vos initiatives à l’encontre de mon épouse devrait m’inciter à ne plus jamais traiter avec vous… »
Pan, dans les dents !
Qu’elle a petites.
 
« Mais, mais, c’est nous qui devrions nous méfier de vous : vous êtes un ennemi de notre pays… »
De votre régime, « pas de votre pays ! »
« Néanmoins, si je compte bien, vous avez saboté une station d’écoute au large de nos côtes[3], vous avez abattu un de nos agents[4] en Algérie, vous avez obligé mon frère bien aimé, notre Cher Guide Suprême, à porter une prothèse de rotule et vous venez de me révéler que vous avez été à pied d’œuvre pour faire évader un espion de nos prisons : c’est vous notre ennemi !
Pourquoi devrais-je vous faire confiance ? »
Le ton montait…
« Je ne vois pas les choses comme ça : pour l’ingénieur atomiste, d’abord c’était un pote de promotion. Deuxièmement, ce sont vos services qui l’ont enlevé alors qu’il passait ses vacances en Corée du Sud avec sa famille. Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’agresseur, ce n’était pas lui : renseignez-vous !
Deuxièmement, nous étions seulement deux à pouvoir faire la manœuvre et j’étais sous l’uniforme.
Idem pour le survol de votre rafiot d’écoute.
Tous les pilotes pressentis se sont désistés et c’était une arnaque de votre part qui a d’ailleurs failli coûter la vie à l’agent trouble et double Mihado.
De toute façon, dans les deux cas j’étais en service commandé par mes autorités politiques et militaires.
Là encore, vérifiez vos sources. »
Ce n’était pas fini.
 
« Pour votre frère, il n’avait pas à autoriser l’enlèvement de ma femme. Savez-vous pourquoi il s’est mêlé de cette affaire-là, au moins… ? »
La « petite-sœur » n’était pas au courant de tout…
« Mihado était un agent double ou triple : elle est partie avec ses secrets. Mais ça arrangeait bien votre frère de l’avoir envoyée dans mon sillage pour m’espionner jusqu’ici pour le compte de vos alliés chinois.
Naturellement, elle ne leur a rien appris puisque le contre-espionnage de mon pays l’aura de toute façon enfumée avec quelques fausses informations « de première main ».
Pensez bien qu’elle était repérée et sous surveillance constante.
Tout comme vous dès le moment où vous avez atterri à Aubenas : vos fausses identités ne leurrent plus personne depuis votre dernière escale. »
Mais alors… pourquoi ne sont-elles pas arrêtées si cette dernière information est vraie ?
 
« Et pour quel motif vous arrêter ? Il n’y a rien à espionner ici et j’avais prévenu que comptais vous vendre du matériel d’optique. C’est ce qu’on va d’ailleurs faire et j’ai les autorisations pour ça puisqu’il n’y a pas d’interdiction spécifique à l’exportation.
Bon évidemment, l’usine d’ici ne fait pas vraiment dans les optiques, mais c’est cohérent avec nos achats des derniers mois : les douanes pourront vérifier.
Votre chargement sera d’ailleurs fouillé tout-à-l’heure par des militaires.
Ceci dit, vos alliés chinois ont réalisé une opération « à trois bandes » assez magnifique à cette époque-là. » 
Trois bandes ?
 
« Depuis longtemps, ils avancent leurs pions dans l’aéronautique, notamment en collaborant directement avec Airbus.
Or, j’ai été salarié de la maison-mère d’Airbus et Airbus a une usine au Sud de Pékin.
Il savait que j’étais à la recherche de financements pour un prototype suborbital que je ne parvenais pas à débloquer ni ici ni aux États-Unis.
Ils ont pensé qu’en remettant dans le circuit, votre espionne Mihado, à l’époque toujours dans mon environnement immédiat, ils parviendraient à me convaincre d’une collaboration fructueuse. »
Et Paul de dire qu’il avait pu croire comprendre qu’elle avait failli se faire à une époque plus reculée, mais ça n’avait alors pas abouti, vraisemblablement à cause d’une maladresse des services qui auront fait du zèle[5].
 
« C’est là que bêtement ils font appel aux services de votre frère qui pense intelligent de me forcer la main et en profiter pour bâtir un plan dément à en faire enlever mon épouse.
Inutile de vous dire que ça méritait une leçon de savoir-vivre à l’adresse de votre frère.
Et croyez-moi, il s’en tire très bien avec une seule rotule artificielle.
La prochaine fois, ce ne sera pas son cyborg qui servira de cible… »
Un exposé qui impressionne les coréennes.
De mon côté, c’est comme ça que je comprends mieux ce passage en Chine, à Chengdu, pour faire voler le prototype « 002 » de la famille des Nivelle.
Car Paul y aura été après son passage en Corée.
Il aura fait voler le « 002 » et laissé aux chinois le « gel Birgit » indispensable pour protéger les parties chaudes d’un aéronef qui se frotte au mur de la chaleur au-delà de ce que peuvent normalement supporter les céramiques réfractaires mises au point un peu avant ici même, à Aubenas[6]
Bon très bien et alors : comment gagner en confiance ?
 
« Un chèque vous conviendrait-il ? »
Non !
« Un virement, à la rigueur, sur ce compte-là. Mais on attendra confirmation de son arrivée.
C’est à prendre ou à laisser et on n’y revient plus. »
Et de lui tendre un RIB qu’il avait préparé, le seul document qui était dans le parapheur posé devant lui.
Les filles en restent surprises.
Un contrat à signer au moins ?
« Non plus ! Vous n’avez pas la signature. Et puis la confiance, c’est d’une part le virement et d’autre part la parole donnée sur laquelle on ne revient jamais. »
Alors autre chose ?
Parce que là, pour la coréenne, c’est maigre.
Paul pourrait très bien jouer les escrocs ?
« Et puis quoi encore ? Rajouter des difficultés commerciales entre nos deux pays, vous n’y pensez pas : je ne suis pas autorisé à commercer avec vous pour cause d’embargo américain.
Vous savez le grand pote de votre frère suprême qui fait le clown à Washington…
Là, j’exporte à la Suisse. Après, vous vous débrouillerez.
Quant à me faire confiance, je vous garantis un remboursement si vous ne parvenez pas à dédouaner et à réexpédier via la Chine votre matériel. Mais ça ne sera pas le cas. »
« C’est moi qui aimerais des garanties » précise alors la petite-sœur du dictateur coréen.
« Parole d’officier. Et comme vous n’êtes pas officier, je ne vous en demande pas autant. Mais j’espère avoir en retour des marques de confiance plus convaincantes pour plus tard, quand vous aurez été pleinement satisfaite … »
Qu’insinue-t-il ?
« Vous verrez bien quand vous aurez encore besoin de moi.
Plus tard ! »
 
Paul restera mystérieux quant à ce qu’il entendait par ce propos-là.
La miss se résout à faire son virement avec son smartphone, l’air renfrognée et finit sa tasse de thé.
Un ange passe…
Probablement chargé de grenades, mais le smartphone de Paul vibre.
Il regarde le message et casse ce tête-à-tête silencieux : « Ok, on peut y aller. »
Aller où ?
« Charger les matériels de madame Kim Yo-Jong : c’est payé, c’est à elle.
Le solde quand je vous aurai livré vos cyborgs.
Madame, merci de votre confiance.
Maintenant, j’attends les laisser-passer pour mes bonshommes… »
Et les opérations de chargement dans le minibus peuvent commencer.
Sauf que ce n’est pas très pratique, mais elles repartent avec leur chauffeur vers l’aéroport : probablement qu’elles ne s’attendaient pas à ce que ça se fasse aussi rapidement !
Quant à moi, je n’ai rien compris à cette façon de faire des affaires avec un client débarqué de nulle part.
Paul devait avoir « un plan » qu’il ne me dévoilera pas tout de suite…
[1] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « Mains invisibles – tome II », aux éditions I3
[2] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « Opération Juliette-Siéra », aux éditions Book-Envol
[3] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « Opération Juliette-Siéra », aux éditions Book-Envol
[4] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « Mains invisibles – tome II », aux éditions I3
[5] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « Au nom du père – tome II », à paraître aux éditions I3
[6] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « Mains invisibles – tome II », aux éditions I3





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