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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

vendredi 27 août 2021

26 – La course se poursuit (3).

Une fois encore, le Vendée Globe
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Au 68ème jour de course, la tête de la flotte navigue par 14° Sud, et les alizés ne sont toujours pas établis, Yannick Bestaven résume la situation évoquée par plusieurs marins : « Les alizés sont faiblards, et ils sont parsemés de grains qui accélèrent ou cassent notre vitesse. Cela donne pas mal de réglages à faire pour avancer et tenir une moyenne.
Il faut être dessus, choquer l’écoute de grand-voile quand ça monte à 18 nœuds, gérer les variations de 10 à 18 nœuds en force, et de 50 degrés en direction.
Tu as intérêt à ne pas être loin du pont pour gérer tout ça.
Du coup, je dors par petites tranches, j’essaie de récupérer pour être au taquet pour quand il faudra mettre la poignée dans le coin.
J’ai les Sables-d’Olonne au bout de l’étrave, on verra ce qu’il y aura au bout !
La dernière partie de course va être intéressante : on est plusieurs à pouvoir gagner, et c’est du jamais-vu sur le Vendée Globe ».
Avantage prolongé pour les bateaux décalés dans l’Est, outre le fait que Bestaven reçoit un alizé refusant de quelques degrés supplémentaires, il doit serrer le vent encore de quelques degrés pour anticiper la pointe de Recife et ses influences continentales : vent refusant, lignes de grains, instabilités liées aux vents thermiques quotidiens, hauts fonds et contre courants, sans oublier les activités humaines (trafic maritime, pêcheurs, casiers, filets, plateformes pétrolières…) qui imposent une vigilance accrue.
À ce petit jeu, à quelques degrés du vent pour un décalage en longitude de moins de 50 milles, Yannick Bestaven perd plus de 100 milles en 24 heures sur ses concurrents les plus directs, Dalin et Burton.
Dans les conditions qui les favorisent le plus (vent médium de 15 à 20 nœuds, mer quasiment plate avec 1 à 2 m de houle), les foilers font parler la poudre et affichent presque 5 nœuds de mieux que les meilleurs bateaux à dérives qui sont encore à leur hauteur : même Damien Seguin qui résiste mieux que les autres grâce à son positionnement à l’Est de la flotte concède 40 milles en 24 heures au leader Charlie Dalin.
 
Au 70ème jour de course, Boris Herrmann conclut une exceptionnelle remontée de l’Atlantique Sud en montant sur le podium intermédiaire, en battant le record du temps intermédiaire entre le cap Horn et l’Équateur retour en 11 jours 18 heures et 22 minutes.
Il a repris 66 heures à Yannick Bestaven depuis le cap Horn.
Les écarts sont très faibles au point qu’en comptabilisant les réparations accordées au titre de l’assistance portée à Kevin Escoffier, Boris Herrmann est virtuellement en tête au passage de l’Équateur, devant Yannick Bestaven et Louis Burton.
C’est encore un peloton très compact qui franchit donc l’Équateur, maintenant un suspens inédit à ce stade du Vendée Globe, avec seulement 19 heures et 200 milles entre le 1er et le 9ème !
Les quatre premiers navigateurs franchissent l’Équateur avec moins de 4 heures d’écart, 19 heures entre le premier (Louis Burton) et le neuvième (Benjamin Dutreux).
Après 70 jours de course et 24.000 milles parcourus, Louis Burton est virtuellement rétrogradé en troisième position et il s’en faut de deux heures pour que Jean Le Cam ne l’éjecte du podium grâce aux réparations accordées par le jury au titre de l’assistance portée à Kevin Escoffier.
On peut remarquer également qu’il y a moins de 6.000 milles entre le premier et le dernier.
À ce stade de la course, c’est le plus petit écart depuis la création du Vendée globe, d’autant plus remarquable qu’il reste encore 25 concurrents en lice, ce qui est également un record à ce stade de la course.
 
En sortant du pot au noir, 24 à 48 heures d’alizés relativement stables séparent la flotte d’une dorsale qui barre l’atlantique d’Est en Ouest. Chacun joue de ses atouts : les foilers abattent pour profiter de leur avantage de vitesse aux allures optimales, les bateaux à dérive droite serrent le vent à vitesse plus réduite, en espérant que la longitude à laquelle ils aborderont la dorsale leur sera plus favorable.
Les foilers handicapés comme ceux de Charlie Dalin et Thomas Ruyant adoptent une trajectoire hybride.
Au 73ème jour, le décalage Est-Ouest est déjà de 300 milles et ne fait qu’augmenter entre Louis Burton à l’Ouest avec la meilleure vitesse de la flotte (19 nœuds en 24 heures, 8 nœuds de VMG sur la route directe, au cap 323, à 15 nœuds de VMG vers le Nord et la dorsale de l’anticyclone des Açores) et Damien Seguin à l’Est (13 nœuds en 24 heures, 10 nœuds de VMG sur la route directe, au cap 345, donc à 12,5 nœuds de VMG vers le Nord).
Au 76ème jour de course, l’option Ouest de Louis Burton porte ses fruits.
Au prix d’une route plus longue, il accroche avant ses concurrents des vents plus forts avec un meilleur angle et signe classement après classement les meilleures progressions de la flotte, 2 à 5 nœuds plus rapide que ses poursuivants.
Il reprend brièvement la tête avec un positionnement favorable, 70 milles plus au Nord que Charlie Dalin, mais il enchaîne deux empannages, comme un hoquet dans sa trajectoire (il parle d’un front plus actif que dans les modèles, certains concurrents imaginent un souci technique qu’il ne souhaite pas partager...).
Il concède une quarantaine de milles et la chasse derrière Charlie Dalin, en accentuant son décalage vers le Nord.
Il reste alors moins de 1.800 milles orthodromiques à parcourir, et les 9 premiers se tiennent encore en 300 milles. Trois d’entre eux ont en soute les réparations accordées par le jury au titre de l’assistance portée à Kevin Escoffier, qui ont le potentiel d’être très substantielles à l’arrivée.
Les conditions météo ne permettent pas de grandes échappées par l’avant, et impliquent des manœuvres nombreuses avant Les Sables d’Olonne.
 
Au 78ème jour, Louis Burton a repris la tête. Le front et la bascule de vent touche toute la flotte d’Ouest en Est, tous empannent et doivent faire route vers le nord.
Charlie Dalin est le dernier concerné de par sa position à l’Est de la flotte. Il fait alors cap vers la pointe de l’Espagne, en utilisant son foil intact pour la première fois depuis l’atlantique Sud, avec du vent instable médium à faible prévu jusqu’à l'arrivée (maximum 25 nœuds).
Dalin reprend la tête sur son premier bord bâbord très rapide.
Au moment même où Dalin empanne vers le nord, Yannick Bestaven et Damien Seguin, à l’opposé du peloton de tête 10° plus à l’Ouest, empannent vers une route ENE droit vers la ligne d’arrivée.
Plus proches des systèmes dépressionnaires, ils touchent des vents plus forts avec des rafales prévues au-delà de 40 nœuds. On peut penser que les rares voiles encore utilisables dont ils disposent n’ont pas été sans influer sur leurs stratégies.
Les vents faibles à l’Est, et plus forts venant de l’Ouest provoquent de nouveau un resserrement des prétendants au podium.
Tous les navigateurs tricotent, n’économisent pas les manœuvres au gré des fronts, des lignes de grains et autres évolutions du vent.
 
Jean Le Cam s’inquiète d’une arrivée « avec de l’air » (du vent fort qui pousse à la côte) : « il n’y a pas beaucoup d’espace entre la ligne d’arrivée, la jetée du port et la plage. J’aimerais pas finir mon Vendée Globe étalé sur la plage. »
Pour anticiper ces conditions météo délicates, la direction de course décide d’aménager la ligne d’arrivée pour offrir de l’eau à courir aux arrivants qui couperont la ligne à pleine vitesse
 
Yannick Bestaven s’impose. On compte huit arrivées en moins de 24 h après 80 jours en mer…
Charlie Dalin franchit la ligne en premier après 80 jours de course sur Apivia, conçu par Guillaume Verdier, mis à l’eau en 2019. Mais il doit concéder le titre de vainqueur en temps compensé à Yannick Bestaven
Charlie Dalin franchit la ligne le 27 janvier à 20 h 35 et conclut sa course sur un temps de 80 j 06 h 15 min 47 s en ayant parcouru 28.267,88 milles à la vitesse moyenne réelle de 14,67 nœuds (24.365 milles sur le parcours théorique à la vitesse moyenne de 12,65 nœuds). Il signe deux nouveaux records sur le Vendée Globe.
Yannick Bestaven coupe la ligne en troisième position, mais est déclaré vainqueur grâce à la compensation accordée par le jury au titre de sa participation au sauvetage de Kevin Escoffier
Charlie Dalin a été en tête sur 48 % des classements intermédiaires (37 jours), il a passé jusqu’à 8 heures par jour à étudier les fichiers météo et à préparer ses stratégies.
Les concurrents suivants à passer la ligne d’arrivée sont, dans la nuit du 27 au 28 janvier, Louis Burton à 00 h 45, puis Yannick Bestaven à 04 h 19, Ce dernier bénéficiant de 10 h 15 de compensation en temps après s’être détourné dans l’Atlantique Sud pour participer au sauvetage de Kevin Escoffier.
Il remporte donc la course devant Dalin, arrivé plus de 7 heures avant lui.
De la même manière, Thomas Ruyant, arrivé juste derrière Bestaven à 5 h 42, est dépassé au classement pour la quatrième place provisoire par Boris Herrmann, ralenti par une collision avec un palangrier à 90 milles du but, qui a coupé la ligne d’arrivée à 11 h 19 et qui retranche 6 h à son temps de circumnavigation.
Damien Seguin, premier concurrent à arriver sur un bateau sans foils, et Giancarlo Pedote coupent la ligne d’arrivée en 6ème et 7ème position à mi-journée juste après Boris Herrmann.
C’est ensuite au tour de Jean Le Cam (clac-clac) de couper la ligne d’arrivée dans des conditions météo difficiles, à 20 h 19.
Ses 16 h 15 de compensation en temps après le sauvetage de Kevin Escoffier lui permettent de se classer quatrième, « la place du con » selon son expression.
Les huit premiers marins ont donc tous passé 80 jours en mer, et sont arrivés espacés de moins de 24 heures, ce qui en fait la course la plus serrée dans l’histoire du Vendée Globe.
 
Le mercredi 3 février, à 16 h 44 min 25 s (heure française), Clarisse Crémer franchit la ligne d’arrivée des Sables d’Olonne après 87 jours, 2 heures, 24 minutes et 25 secondes passés en mer, prenant la douzième place du classement de cette édition.
Elle devient la femme la plus rapide du Vendée Globe, dépassant le record d’Ellen MacArthur (94 jours et 4 heures en 2000-2001) et faisant mieux que Samantha Davies (95 jours et 4 heures en 2012-2013).
Une course folle.
Un aventure humaine passionnante…
Mais pas moins que cette nuit « hors normes » que nous avons passé aux Chagos début décembre.
 
Parce que j’en reviens à nos Hytrutes…
« Eh bien, quand vous ferez votre volume de ma biographie sur cette période-là, essayez de comprendre comment Escoffier a pu plier son bateau à 90°, l’étrave dans le mât. »
Il a planté tout simplement son voilier à vitesse élevée dans une vague après un départ au surf sur une déferlante, non ?
« Ça, c’est la version logique.
Sauf que mécaniquement, ça veut aussi dire que l’architecte ne sait pas faire un calcul de résistance longitudinale, ou qu’il y avait un défaut de construction dès le départ.
Ce qui n’est pas compatible avec les essais en mer et les courses précédentes du voilier… »
Pourtant, il n’est pas le seul à avoir eu ce type de problème : Jean Le Cam avec son étrave qui « s’effrite », la môme hors course pour avoir fait escale au Cap et qui remarque des « pliures » sur le pont avant…
« Non ! Il a tapé un OFNI. Un objet flottant non identifié. »
En l’admettant, quel rapport avec les Hytrutes ?
« Vous croyez quoi, Alexis ? Qu’il y a des pêcheurs assez bêtes pour aller poser leurs casiers, ou des coffres d’amarrage stationnés au milieu de rien, par 40° de latitude Sud qui soient assez solides pour casser un bateau en fibre de carbone même lancé à pleine allure ?
Ils auraient fait au pire une voie d’eau ! »
Évidemment, un rocher qui émerge au milieu de nulle part, il aurait été repéré depuis bien longtemps comme un « danger à la navigation ».
Je n’évoque même pas l’idée.
Et alors, c’est quoi ?
« Bé un OFNI ou plutôt un sous-marin en patrouille loin de tout. »
Je répète ma question un peu énervée : « Quel rapport avec les Hytrutes ? »
« Il faut que je vous raconte l’histoire supposée des Hytrutes… »
Voilà qui éclairerait ma lanterne, effectivement.



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