Bienvenue !

Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

dimanche 15 août 2021

14 – Étape aux Chagos (5)

La bataille navale.
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Le lendemain, Paul et moi, nous nous sommes levés tôt : il faisait encore nuit. Pour voir appareiller le sous-marin.
Paul expliquera à nos invités que c’était pour utiliser une « fenêtre » laissée sans surveillance par les satellites-espions.
« Nous sommes surveillés par les avions américains, par les navires britanniques, mais aussi par divers satellites cosmos russes qui passent au-dessus de nos têtes ainsi que ceux des chinois.
Une vraie fourmilière ! »
Ils cherchent tous à savoir ce qu’on fait ici, dans ce coin perdu de l’océan indien.
« Le trafic aérien est surveillé, le ballet de nos navires de ravitaillement aussi et tout le monde peut vérifier ce que nous amenons sur cet atoll.
Et je peux vous dire qu’ils n’y comprennent pas grand-chose, hors les anglo-saxons et mes compatriotes, puisqu’à eux, je fais des comptes rendus.
Mais ils me prennent tous pour un dingue. »
 
Notre « yacht », en fait un inbord de 12 mètres équipés pour la pêche au gros, avec ses longues cannes, démarre après le petit-déjeuner.
Et Paul continuera ses explications à bord.
« Il faut dire que j’aurai l’occasion de faire un peu trembler les asiatiques en leur faisant croire qu’on prépare ici un méga système antisatellite… »
L’ex-général tend l’oreille.
« Alors évidemment, ils vont nous envoyer quelques espions et pour l’heure, seulement un chalutier-espion russe, de ceux qui servent de navire de soutien à leurs sous-marins nucléaires pour confirmer l’existence ici, au mouillage, du sous-marin que vous avez entre-aperçu à votre arrivée.
C’est celui que nous avons piqué à mes kidnappeurs aux Canaries. »
C’est quoi cette histoire-là ?
« Une histoire à la con, comme d’habitude.
Vous vous souvenez du G7 de Biarritz ? »
Aucun d’entre eux n’y était.
« Moi non plus. Il n’empêche, mon président a trouvé malin d’inviter le maître du Kremlin un peu avant à Fort Brégançon, son lieu de vacances estivales.
Déjà, il y avait des interrogations qui n’ont pas trouvé de réponse.
Et ça me concernait et surtout nos travaux sur cet atoll.
Je ne sais pas pourquoi, mais au Kremlin, ils ont trouvé malin de m’enlever pour me soumettre à la question discrètement.
Comme ils ne pouvaient pas faire ça en plein jour au cœur de Paris, ils ont programmé de le faire à l’occasion d’un détour de ma part aux Canaries que je devais faire pour prendre des contacts utiles pour ces projets… »
 
Paul ne raconte pas le reste.
À savoir que depuis l’affaire Skripal, les russes le soupçonnent lourdement d’avoir vendu la mèche aux britanniques.
C’est moi qui signale l’incident, puisque j’y ai participé en qualité de biographe[1].
L’ex-général relance alors que nous sommes juchés au-dessus du poste de pilotage de notre embarcation, jumelles sur le nez, à suivre la manœuvre de sortie vers la passe.
« Nous avons étudié en détail votre CV, avant de venir jusqu’ici… Mais il y a des zones d’ombre. »
Depuis mon passage à Nellis Air-force Base, questionne Paul ?
« Même avant ! N’entre pas qui veut sur nos bases aériennes secrètes… »
Il faut être habilité.
« Vous savez donc que j’ai rendu quelques services à nos amis britanniques et à leurs alliés, par le passé.
Pour Skripal, il me fallait en plus quelques habilitations supplémentaires pour venir m’installer ici, chez les Mountbatten.
Finalement, ce sont les russes qui m’y ont aidé.
Il faut dire qu’ils ont une dent contre les services de sa gracieuse Majesté depuis la révolution d’Octobre et je crois que c’est réciproque.
Bref, comme la dernière fois, ils ont cherché à en savoir plus en enlevant ma copine à sa descente d’avion à Roissy-Charles-de-Gaulle et que je les ai contrés. Depuis ils se méfient de moi comme de la peste.
Surtout en France. »
Ils auraient pu faire pression sur Paul en s’en prenant à sa famille…
 
« Ah mais ça, ce sont les coréens qui l’ont fait pour se faire bien voir des chinois. Une ânerie puisque j’ai été corriger Kim Jung-Un moi-même dans son palais[2].
Depuis je leur fous les jetons à tous ! Alors ils y vont avec des pincettes.
D’où l’utilisation d’un sous-marin aux mains d’un des groupes armés qui se bagarre sous faux drapeaux un peu partout dans le monde pour le compte des russes : des mercenaires plus ou moins trafiquants d’armes.
Je leur pique donc leur sous-marin.
J’en profite pour évacuer une chercheuse que j’amène ici et ils me perdent dans l’atlantique-Nord.
Je pense qu’ils en sont arrivés à penser que leur sous-marin est ici et on va leur montrer qu’ils ont bien raison. »
Et après ? Ne vont-ils pas venir le récupérer manu-militari ?
« Officiellement, ils ne peuvent pas : ce sous-marin et le groupe armé qui l’utilisait n’existe pas.
Sans aucun lien avec Moscou.
Officieusement, bien sûr qu’ils vont essayer de le récupérer, avec une frégate équipée d’hélicoptères et de commandos. »
Et alors ?
« Très simple !
Je les attends début décembre.
Leur frégate sera en fait escortée par un submersible nucléaire en partance tous les deux pour des manœuvres navales conjointes avec l’Iran et la Chine aux abords du Golfe d’Oman. »
Et ? « Vous allez les couler avec votre barcasse ?
« Et ils vont être reçus par une tempête tropicale un peu particulière.
Telle qu’il va leur falloir renoncer à débarquer.
Ensuite, quand la météo se sera calmée, grâce à vous, la flotte américaine et la Home-fleet seront présentes en permanence les empêchant de revenir. »
Pourquoi pas dès aujourd’hui ?
« Parce que je ne représente rien. Pas stratégique ! »
Les deux gusses et la secrétaire font mine de ne pas comprendre.
 
« Oh mais c’est très simple : on va leur faire un peu peur en tirant deux coups de canons.
Vous en serez même des témoins directs.
Et après ce que je vous ai raconté hier et les projets que je vous ai relatés, il faudra bien que nous soyons pris au sérieux.
Et pour ça armer cet atoll.
En plus du sous-marin, je compte acheter un patrouilleur aux Israéliens, quelques batteries de DCA et surtout avoir des hélicoptères anti-sous-marins de détection des menaces à disposition.
Si en plus on détache jusqu’ici quelques chasseurs déclassés, avec Diego-Garcia à proximité, ils n’auront plus que leurs satellites et quelques taupes sur place pour se faire une idée de ce qu’on trame ici ! »
Autrement dit, Bill Gates est instrumentalisé ?
« Si on veut. Notez qu’il tient une promesse de longue date. Et comme l’occasion fait le larron, ne m’en veuillez pas si je saute dessus.
Mais ça se passerait de toute façon identique même si vous n’étiez pas là : on aurait tout juste remis à plus tard mes bons de commandes de microcentrales nucléaires !
Je tiens à être votre premier client, Bill ! »
 
On est sorti du lagon depuis quelques minutes et on met cap au Nord dans une mer un peu formée.
Mais c’est une belle journée.
En fait, à l’horizon se dessine en face de la proue de notre embarcation la silhouette de chalutier hérissé d’antennes en tout genre : celui-là ne pêche pas que la sardine !
« Et il est où, le sous-marin ? »
Il va faire surface à bâbord pour lui couper la route.
« De là où ils sont, ils ont sur leur spot radar les ponts supérieurs de notre paquebot de logements des ingénieurs et ceux du cargo.
À 10 milles des côtes, ils vont voir surgir le kiosque du sous-marin devant leur étrave et celui-ci va tirer deux coups de canons avant de les faire changer de cap. »
On attend quelques minutes où l’on se rapproche du « pirate ».
Effectivement, devant nous, tout d’un coup apparaît la silhouette de notre « Loup » qui tire un premier coup de semonce à moins d’une centaine de mètre de nous.
Un immense geyser sort de l’eau à la verticale à une centaine de mètres de l’étrave du chalutier russe.
Qui n’entame pas pour autant la moindre manœuvre d’évitement…
Il « scope » un message en morse qui reste incompréhensible avant le second coup de semonce qui tombe à l’eau à une vingtaine de mètres de l’étrave du « pirate »…
« Ils sont bons, mes artilleurs… »
Est-ce que ça va suffire ?
Ça aura suffi : à peine une paire de minutes après, le navire cible vire de bord et repart vers l’Ouest en forçant l’allure vers les eaux internationales.
« C’est bien un pavillon russe ! Ça va faire toute une histoire dans les chancelleries, ces pétards ! » s’exclame le général.
Non répond Paul : « C’est une zone protégée interdite, sauf autorisation, à des navires de plus de 50 tonneaux.
Et ici, on est dans une zone de protection internationale de la ressource halieutique protégée par l’UNESCO. De plus dans une zone économique exclusive : la pêche y est réglementée.
Ce gars-là n’a donc pas à venir pêcher ici. Et s’il dit qu’il ne pêche pas, il faudra qu’il explique ce qu’il faisait là !
Il n’y aura aucun incident puisque ce serait reconnaître une atteinte au droit international, mais moi je vais faire un rapport à mes autorités… »
Correct.
 
« Et s’il revient fureter ? »
Il ne le fera pas !
« Notre sous-marin va le suivre en faisant plusieurs plongées. Et en refaisant surface dans son sillage cette nuit et demain matin avant de revenir. »
Et nous ?
« On rentre. Madame et ces messieurs ont un avion à prendre. »
« Oh… ils peuvent m’attendre : c’est moi le patron après tout ! » fait Bill Gates sur le ton des évidences.
« Et je taquinerai bien le requin… »
Il y en a plus dans le lagon.
« Une vraie plaie… »
 
Finalement la perspective tourne court car l’heure tourne aussi.
Et cette goulée d’air au soleil équatorial légèrement voilé aura été suffisante : l’emploi du temps du « patron » est chargé pour les jours à venir.
« Dommage, dommage… »
Ils repartent en fin d’après-midi pour un vol vers Colombo.
 
« Plein les yeux ! » fais-je à Paul anticipant sa question « et alors ? » qu’il n’aura pas eu le temps de poser.
« Vous allez obtenir ce que vous voulez ? »
De précieux alliés me fait-il pour toute réponse.
S’il est content comme ça…
« Et nous, on fait quoi maintenant ? »
On rentre : « Il nous faut accueillir une invitée de marque… »
 
Deux coups de canon, une vague odeur de poudre brulée et vite dissipée par l’alizé, et rien d’autre que des conséquences impérieuses…
[1] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « Alex cherche Charlotte », aux éditions I3
[2] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « Mains invisibles – Tome II », aux éditions I3



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire