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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mardi 24 août 2021

23 – Les Hytrutes (1)

Vendée Globe Challenge
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Évidemment, entre-temps j’aurai acheté le bouquin de Le Tellier, sorti fin août, que j’aurai dévoré : Intéressant, effectivement, cette idée de vies croisées avec des doubles de soi-même.
Et puis c’est le départ du Vendée globe Challenge, sans spectateur sur les pontons pour cause de distanciation obligatoire afin d’enrayer les contaminations du SRAS-Covid.
Sur ce point-là, Paul avait raison : on ne parvient pas à se sortir de la crise sanitaire et tout le monde le fait dans le désordre autour de la planète.
Ça peut paraître « hors sujet », mais c’était une recommandation de Paul que je suive ça de près.
Je n’ai pas suivi : ça ne m’intéresse pas plus que ça, mais « I-Cube » l’aura fait pour moi et je reprends là le texte que son « Gardien » m’aura fait parvenir.
 
Il s’agit d’une épreuve nautique qui n’a lieu que tous les quatre ans, au départ des Sables-d’Olonne et qui consiste à passer les « trois caps » sans escale ni assistance pour revenir à son point de départ sur des 18 pieds IMOCA.
Une « course de fou » selon Paul, qui aura fait à peu près le même trajet sur le Lizbeth[1], à une époque reculée, mais avec escales et de nombreux « arrêts au stand », que celle d’aller affronter volontairement les 40ème rugissants qui sont bien à la hauteur de leur réputation.
« Cap-Hornier, ça se mérite ».
 
Le départ 2020 est donné le 8 novembre 2020 à 14 h 20 au lieu de 13 h 02 en raison des conditions brumeuses sur la ligne de départ.
Trop rapide, le français Louis Burton sur Bureau Vallée 2 vole le départ en franchissant la ligne avant l’heure et reçoit une pénalité de cinq heures qu’il doit effectuer avant de franchir la latitude 38°40’.
Le soir même, alors que Jérémie Beyou mène la flotte à bord de Charal, Fabrice Amedeo et son monocoque Newrest – Art & Fenêtres, fait demi-tour vers Les Sables-d’Olonne pour effectuer une réparation.
Les bateaux des vétérans font alors de la résistance dans la traversée du Golfe de Gascogne : selon Sébastien Josse, l’écart est le même entre foils version 1 et foils version 2 qu’entre dérives droites et foils : « En deux générations, ces bateaux ont pris au moins 8 nœuds de mieux ».
Malgré ce potentiel déjà constaté en course, les conditions de mer et de vent d’un début de course hivernal en Atlantique Nord permettent aux bateaux non équipés de foils de faire mieux qu’accrocher les IMOCA de dernière génération : après 6 jours de course, Jean Le Cam sur Yes we Cam! pointe en tête devant le foiler Hugo Boss d’Alex Thomson, le trio de tête étant complété par le bizuth Benjamin Dutreux sur Omia – Water Family, lui aussi dépourvu de foils.
Les deux bateaux mis à l’eau en 2007, conçus par l’architecte néo-zélandais Bruce Farr, ont un palmarès exceptionnel puisque Michel Desjoyeaux a gagné le Vendée Globe 2008-2009 à bord de Foncia, devenu Yes we Cam!.
 
Préparés, optimisés et fiabilisés pour cette épreuve, ils font mieux que donner du fil à retordre à Alex Thomson, qui salue la performance : « Jean Le Cam est incroyable, incroyable. Être là où il est avec ce bateau et à son âge, c’est incroyable, brillant ! ».
Jean Le Cam réalise la plus grande distance parcourue en 24 heures de toute la flotte depuis le départ avec 394,3 milles, assez loin toutefois du potentiel maximum de son bateau, et a fortiori de celui des foilers de dernière génération.
 
Après un début de course plus complexe que lors des dernières éditions, avec un enchaînement sinueux et inhabituel de trois dépressions dont une tempête tropicale, la météo s’éclaircit pour la tête de la flotte.
Aux environs du tropique du Cancer, au septième jour de course, Alex Thomson prend la tête avec un retard virtuel de 500 milles sur la trajectoire record d’Armel Le Cléac’h, lors du dernier Vendée Globe.
Les foilers trouvent, avec des alizés modérés et une mer calme, des conditions plus favorables pour glisser et « voler » en route directe vers le pot au noir.
Thomas Ruyant sur Linked Out profite de ces conditions météo, somme toute modestes : 15 nœuds de vent et houle inférieure à 2 m, pour établir une première performance de référence : 508,2 milles en 24 heures le 16 novembre, la plus grande distance parcourue en 24 heures depuis le début de la course, 20 milles de mieux que ses meilleurs compétiteurs !
Il déclare, après cette performance, qu’avec des vents plus soutenus, il semble très probable que le record de la plus grande distance parcourue en 24 heures sur IMOCA solitaire soit battue par cette nouvelle génération de foiler pendant le Vendée Globe 2020-2021.
Alex Thomson passe l’équateur après 9 jours 23 h 59 min de course, presque 17 heures de plus que son record de l’édition précédente. Hugo Boss a traversé sans anicroche à une moyenne de 15 nœuds le redouté pot au noir, moins actif que lors de la Transat Jacques-Vabre 2019 par exemple, où Jérémie Beyou s’était englué pendant 3 jours.
 
Thomas Ruyant remonte et prend la tête pendant le 12ème jour de la course. En partie grâce à un décalage de 80 milles dans l’est sur Alex Thomson, mais aussi grâce à un écart de vitesse de plus de 20 milles par 24 heures par rapport à Hugo Boss qui semble se confirmer jour après jour dans des conditions particulières déjà rencontrées (vents modérés de 15-20 nœuds et houle inférieure à 2 m).
Thomas Ruyant réalise une nouvelle performance de référence avec 515 milles en 24 heures dans les alizés, le 21 novembre.
Le même jour, Alex Thomson découvre des dommages sur la structure de son voilier.
Il se déporte de la route directe pour pouvoir réparer, en eaux plus calmes, avec le matériel à bord et repart deux jours plus tard, avec 500 milles de retard sur la tête de course.
 
Alors qu’il était encore au contact 4 jours auparavant, Jean Le Cam accuse 300 milles de retard au 13ème jour de course, il déclare alors : « Depuis la fin de la dépression (Theta, au large du Cap-Vert), on est au reaching : c’était un scénario pour les foilers. Au final, je suis bien car ma compétition n’est pas avec les foilers : je suis dans la catégorie « 4 L », pas dans celle des « Ferrari », mais je me rends compte que mon bolide, que je connais bien, est assez véloce ! ».
Avec les fissures du shaft de foil bâbord de Thomas Ruyant, au 16ème jour de course, Charlie Dalin sur Apivia est le seul rescapé à n’avoir pas subi d’avarie majeure parmi les huit IMOCA de nouvelle génération.
 
Si l’ensemble des acteurs de cette course souligne l’accroissement de la performance de ces bateaux, le Vendée Globe s’affirme encore comme une course majeure qui met à l’épreuve la fiabilité des prototypes.
Alors que le trio de tête constitué de Thomas Ruyant, Charlie Dalin et Jean Le Cam qui fait encore et toujours de la résistance avec son bateau sans foil et qui tente de se faufiler entre les zones de dévent de l’anticyclone de Sainte-Hélène, un groupe de 6 foilers désormais à plus de 500 milles du leader, choisit de contourner l’anticyclone par l’Ouest.
Ce mouvement est entamé par Louis Burton et Samantha Davies, qui se placent pour profiter du flux d’Ouest d’une dépression qui doit les porter depuis leur entrée dans les quarantièmes rugissants jusqu’aux îles Kerguelen.
Ils sont rapidement rejoints par Yannick Bestaven, Sébastien Simon, Boris Herrmann et Alex Thomson, qui tentent également de venir se placer devant le front.
 
Les skippers profitent des dernières heures dans les calmes de l’anticyclone de Sainte-Hélène pour faire le tour de leurs bateaux, vérifier les points d’usure, nettoyer, recharger les batteries avec les derniers ciels bleus, prendre une dernière douche sur le pont, répartir les masses pour le portant qu’ils vont rencontrer dans le grand Sud, et pour beaucoup, saisir la dernière occasion de bricoler et de réparer les avaries qui ne manqueront pas de se produire pendant la course.
Michel Desjoyeaux revient parmi les concurrents : « Le Vendée Globe, c’est une emmerde par jour ».
Alex Thomson a réduit la voilure pour appliquer une couche de renfort supplémentaire, Thomas Ruyant est monté en haut de son mât pour réparer ses deux girouettes et vérifier ses drisses, puis il a découpé l’extrémité fissurée de son foil bâbord, alors qu’Isabelle Joschke a fini les réparations sur le balcon arrière de son MACSF.
Louis Burton a travaillé sur son vérin de quille et sur une cloison avant explosée, il confie : « Ce break a été bon, parce que les foilers sont invivables dès que ça va vite. On est parti pour trente jours de très grande vitesse, il va falloir réussir à se reposer, ce qui n’est pas évident ; on va se déplacer à quatre pattes, avec des coups de frein intempestifs qui ne sont pas évidents et de l’eau en permanence sur le bateau.
Pour ceux qui jouent à l’avant, c’est déjà le début de la bagarre, un vrai combat psychologique durant le mois qui vient, jusqu’au cap Horn ».
 
La météo sur ce segment de l’Atlantique Sud, qualifiée de compliquée par Yann Eliès, ne permet pas aux bateaux de cette édition, pourtant plus rapides sur le papier, d’égaler les performances du Vendée Globe 2016-2017.
Alors qu’Alex Thomson, 4 ans plus tôt, doublait le cap de Bonne-Espérance en tête en 17 j 22 h 58 min, Charlie Dalin arrive tout juste dans le grand Sud.
Heureux de « mettre le clignotant à gauche, de voir ses premiers albatros, d’accélérer et de voir le soleil se coucher là où il doit, c’est-à-dire derrière ». Lui, il doit encore couvrir plus de 1.500 milles avant de doubler la pointe Sud de l’Afrique.
Au 20ème jour de course, Jean Le Cam est en 3ème position sur son bateau sans foils, devançant 16 foilers (dont 6 de dernière génération), alors qu’il s’apprête à franchir le cap de Bonne-Espérance pour la septième fois (une fois sur la Barcelona race, une fois avec Tabarly, et le reste lors des Vendée Globe).
 
Au 20ème jour de course, Louis Burton touche les dividendes de son option Ouest précoce, en quelques jours, il a repris près de 300 milles sur le leader Apivia (IMOCA) et 200 milles sur le groupe de poursuivants, dans lequel il s’est hissé aux avant-postes. Plus au Sud que le reste de la flotte, il s’offre avant les autres des vents plus soutenus avec de meilleurs angles, et réalise les meilleures progressions sur 24 heures deux jours consécutifs.
Le 1er décembre à 00 h 11 (CET), Charlie Dalin a franchi la longitude du cap de Bonne-Espérance. Il a mis 22 jours 09 heures et 51 minutes.
Au même moment, Jean Le Cam recherche encore Kevin Escoffier, dont le bateau vient de couler, par environ 40° 30’ Sud et 6° Est, et qui a dérivé près de 12 heures dans son canot de survie.
À 01 h 18, Jean Le Cam parvient à accueillir Kevin Escoffier, sain et sauf, à bord de son bateau Yes We Cam!
 
« Ils arrivent. Dans 3 ou 4 jours, ils seront sur nous… »
Mais de qui Paul parle ?
« Des Hytrutes. »
C’est quoi, ça ? « L’anomalie » ?
« Oui, mais c’est compliqué à expliquer. D’autant qu’ils resteront longtemps totalement inconnus sur Terre alors que leur présence date probablement de la dernière ère glaciaire.
Ou encore plus tôt. On ne sait pas. »
Renseignements pris, la dernière ère glaciaire est une période de refroidissement global ou glaciation qui caractérise la fin du Pléistocène. Elle commence il y a environ 110.000 ans et se termine il y a environ 10.000 ans quand commence l’Holocène.
Son maximum a été atteint il y a environ 22.000 ans.
Paul n’était pas né…
Le début et la fin de cette période correspond à des basculements climatiques brutaux, quelques années seulement pour son début et sa fin, probablement en lien à des modifications radicales de la circulation atmosphérique tropicale puis polaire et des courants marins, qui ont entraîné l’entrée en glaciation et sa sortie qui, elles-mêmes, ont duré des milliers d’années.
Mais ça n’explique pas ce que sont les « Hytrutes »…
 
« Une civilisation avancée d’aliènes… »
En voilà une idée étrange, m’étonne-je…
« Oh ne vous en faites pas, elle aura disparu bien avant la formation de notre système solaire, probablement avalée, grillée par son étoile qui aura soit pété en supernova, soit aura terminé en géante-rouge, un peu comme notre Soleil dans quelques milliards d’années. »
J’avais déjà entendu parler de cet avenir quasi certain de notre petit bout de planète.
Mais ça n’explique toujours pas les « Hytrutes »…
[1] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « Au nom du père – tome II », à paraître aux éditions I3



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