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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

samedi 28 août 2021

27 – Les Hytrutes (2)

Ce que Paul en sait.
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Tout d’abord, je demande quelle est l’orthographe exacte de ce mot qui n’existe dans aucun dictionnaire sur la planète.
Puis qu’elles sont les sources de mon locuteur.
« Avec un « i-grec », ça fait plus savant. Et puis les anglo-saxons ne prononceront peut-être pas « aïe-truck’t ».
En fait, pour l’orthographe, il n’en sait rien…
Je fais donc comme je veux.
 
« Globalement, on ne découvrira la planque des « Hytrutes » que dans quelques générations. Quand les conditions environnementales permettront l’exploration du continent Antarctique actuellement prisonnier sous des kilomètres de glace.
C’est qu’il y a des montagnes, des vallées et même des lacs d’eau douce.
Et c’est justement d’eau douce qu’ont besoin les Hytrutes.
Notre eau de mer ne leur convient pas du tout ! »
Mais de quoi s’agit-il ?
« Il était une fois… »
Une galaxie, la nôtre, avec son cortège d’objets stellaires.
« Des centaines de milliers de millions d’étoiles avec autant de formations planétaires ou proto-planétaires.
Sur l’une d’elle, une civilisation d’intelligence aliène se développe parmi beaucoup d’autres. »
Sauf qu’on suppose que sur celle-là les briques de la vie se développe à partir d’impuretés d’eau douce avec l’équivalent de brin d’ADN « en tout cas un mécanisme très similaire » mais composé de 6 acides aminés (ou équivalent) et non pas quatre comme les nôtres « et qui ne sont pas les mêmes que les nôtres non plus. »
Admettons : on est déjà en pleine science-fiction, là…
Une fois de plus avec mon sujet !
 
« Vous savez ça comment ? Vous y avez été ? »
Non pas lui, mais des « homo-nec-plus-ultra-sapiens », dans un futur éloigné.
Ah oui : les « avantages » des petits voyages sur la flèche du temps[1]
« Écoutez, pour vous qui l’avez expérimentée, ce n’est plus de la science-fiction[2] cette flèche. Alors ne revenons pas là-dessus.
Moi, j’ai passé cinq années de ma vie biologique à faire le guignol jusqu’au tréfond du bout de l’univers en quelques mois terrestres et, croyez-moi, j’ai eu le temps de me documenter… »
Les « petits-talents » de Paul de Bréveuil, effectivement.
Qui en fait un être totalement « à part ». Au moins sur le moment, puisqu’il sait tout de ce qui s’apprête à se dérouler avant que ça n’arrive.
« Charlotte », la vraie, celle dont le nez bougeait de haut en bas quand elle parlait, attribuait ça à une intelligence intuitive très aiguisée. Gustave croyait, et probablement croit toujours, qu’il s’agit de raisonnements pointus d’une intelligence cartésienne très supérieure…
 
« La civilisation Hytrute aura probablement disparu avant même que notre système solaire ne se forme, comme quelques autres, avant et après elle.
Les chercheurs pensent que leur planète-berceau aura été bouffée par son étoile, comme il arrivera à la nôtre, en devenant une géante-rouge.
À moins que, plus grosse, elle n’ait été transformée en supernova et aura tout grillé sur son passage au moment de son explosion.
On ne sait pas.
En revanche, ce qu’on sait c’est que c’était probablement des mathématiciens encore plus développés que nous et qu’ils savaient parfaitement le sort que les lois du cosmos leur réservaient.
Résultat, comme Musk, ils ont cherché une planète d’accueil… »
Musk, il cherche seulement une tombe extraterrestre pour accueillir ses restes…
L’ambition de toute une vie !
 
« Bref, sans maîtriser la flèche du temps, c’est de la physique, pas de la mathématique même s’il y a de nombreuses connexions, ils sont partis en exploration hors de leur système planétaire.
On pense qu’ils devaient se situer pas très loin du centre de notre galaxie et qu’ils ont mis au point des sondes qui puisaient leur énergie à partir du vide. »
Du vide ? Mais il n’y a rien dans le vide, presque par définition !
« C’est ce que vous croyez !
« Rien » n’existe pas en physique. C’est juste une commodité mathématique de dire que c’est égal à zéro. Sans reste. »
Et il me fait un petit cours de prépa autour du zéro.
J’apprends ainsi que les Grecs, pourtant des mathématiciens dans l’âme, ont rejeté le zéro pour ces raisons philosophiques.
Euclide énonce en effet qu’« est unité ce selon quoi chacune des choses existantes est dite une ». En d’autres termes, est un ce qui existe.
Le vide n’existant pas selon Aristote, le nommer est donc sans intérêt, voire faux.
 
Les Babyloniens vont être les premiers utiliser le zéro, vers le IIIème siècle de notre ère, non pas comme un nombre ni même un chiffre, mais en tant que marqueur signifiant l’absence. Les scribes, et non les mathématiciens, inventèrent un marquage prenant la forme d’un double chevron pour signifier une absence entre deux chiffres.
Fondamentalement, ce sont les savants indiens qui vont faire évoluer le zéro vers le sens que nous lui connaissons aujourd’hui, à savoir celui d’un nombre entier non naturel, ni pair, ni impair, ni premier, ni positif, ni négatif.
Dans la philosophie hindoue, le vide et l’infini sont dans l’essence même du cosmos, aussi le zéro va-t-il devenir un nombre à part entière.
Il sera défini comme la soustraction d’un nombre par lui-même (x – x = 0).
Le zéro est alors appelé « sunya » ce qui signifie le vide.
Et au XIIème siècle, le mathématicien indien Bhaskara parvient ainsi à établir que 1/0 = l’infini.
Il démontre ainsi la relation qui existe entre le vide et l’infini…
Or, la division par zéro est « interdite », pour être impossible en mathématique.
C’est au IXème siècle que les Arabes emprunteront aux Indiens le zéro, et le mot « sunya » devient « sifr ».
Ce ne sera finalement qu’au XIIème siècle que le nombre arrivera en Occident, le mot « zefiro » pour devenir zéro à la fin du XVème siècle.
Me voilà désormais beaucoup plus érudite…
 
« Le vide physique est en réalité plein de choses qui n’apparaissent pas, notamment de l’énergie mise en évidence par Casimir. Une propriété de la physique des quantas ».
« L’effet Casimir », du nom de son découvreur Hendrik Casimir (1909-2000), est en effet un célèbre phénomène issu de la théorie quantique des champs.
Le théoricien hollandais a réalisé que lorsque deux miroirs sont en face l’un de l’autre dans le vide, les fluctuations du vide vont exercer sur eux une pression de radiation.
On explique alors que le vide est en effet dominé par des fluctuations quantiques du champ électromagnétique à l’échelle d’énergie du monde atomique, bien qu’en réalité des fluctuations quantiques de tous les champs de particules élémentaires doivent être prises en compte pour évaluer précisément son état, et que la gravitation quantique ait des effets dominants aux échelles de la longueur et de l’énergie de Planck.
L’effet des deux plaques est de modifier le type de modes d’oscillations des fluctuations du champ électromagnétique, qui deviennent alors différentes en longueurs d’ondes par rapport à l’extérieur des plaques.
Au final la densité d’énergie moyenne entre les plaques est différente de celle régnant à l’extérieur et une force apparaît tendant à rapprocher les deux plaques.
En moyenne, la pression externe est supérieure à la pression intérieure.
Du coup, les deux miroirs sont donc attirés mutuellement les uns aux autres par ce que l’on appelle la « force de Casimir ».
Cette force est proportionnelle à A/d4, où A est la surface des miroirs et d la distance qui les sépare.
L’intérêt pour l’effet Casimir a été relancé lorsqu’on s’est aperçu qu’à part des effets hypothétiques en gravitation quantique, que ce soit en cosmologie ou en liaison avec les trous noirs et les trous de vers, il devrait se manifester très concrètement dans le cadre des nanotechnologies.
La conception des nanomachines doivent en effet tenir compte de l’apparition de ce type de forces.
« Mais on peut tirer de l’énergie de ces expérimentations. Ce qui veut dire que nos Hytrutes avaient tout de même de larges connaissances des phénomènes quantiques.
Mais probablement pas assez pour « suspendre » le cours de la « flèche du temps », en tout cas insuffisante pour lui tordre le cou et l’inverser pour ainsi permettre les voyages intersidéraux.
Alors que nos descendants à nous sauront y parvenir. »
C’est un peu du chinois pour moi, tout ça.
 
« Bref, ils fabriquent et envoient des sondes automatiques en exploration pour rechercher un refuge à leur civilisation.
Peut-être ont-ils réussi et auront disparu ensuite, peut-être qu’ils ont disparu avant de réussir, on ne sait pas.
En revanche, leurs sondes ont parfaitement rempli leur rôle puisque nous en avons un exemplaire actif depuis plusieurs siècles sous la calotte glaciaire du Pôle Sud. »
Pourquoi le Pôle Sud ?
« D’après ce que j’en ai lu, il y a plusieurs hypothèses qui se recoupent.
1 – Ils cherchent de l’eau douce et s’ils probablement sont arrivés lors d’une des périodes arides du climat de notre planète, ils n’en ont trouvé qu’autour des pôles. Ou en altitude élevée.
Probablement le massif de l’Himalaya…
2 – Ils sont vraisemblablement arrivés par les trous magnétiques de nos pôles. C’est l’endroit où l’on peut communiquer sur certaines fréquences avec le cosmos sans polluer les signaux émis.
Voire de s’extraire en puisant de l’énergie depuis les ondes et particules cosmiques qui déclenchent et illuminent les aurores australes.
Et puis ils sont arrivés sur une planète qui ne convenait pas aux Hyrtutes : trop d’eau iodée. »
Et leurs sondes sont probablement restées inertes en attendant un retour de signal… qui n’est probablement jamais arrivé.
 
« Inertes, sûrement pas ! Les sondes étaient forcément autonomes donc équipées de puissantes machines de ce qu’on appelle aujourd’hui l’intelligence artificielle, capables même de s’autoréparer pour durer.
Et elles sont parties à la découverte de notre planète qui avait dû les attirer par son champ magnétique naturel et sa couleur bleue, synonyme d’eau sous forme liquide.
Plutôt pas très courant dans le cosmos.
Alors elles ont découvert notre faune, notre flore et naturellement les hominidés dont elles ont forcément suivi l’évolution. »
On a des traces « d’apparition » d’Ovni qui remontent à l’antiquité…
« Oui, c’est vrai. Mais on ne s’en occupait pas vraiment à cette époque-là. »
Me vient une idée…
 
« Si vous me dites que cette civilisation était avancée, n’aurait-elle pas pu tenter d’orienter les civilisations humaines ? »
Comme dans « 2001, l’Odyssée de l’espace »…
Voire d’être à l’origine de notre espèce ?
« L’origine, sûrement pas ! On sait pertinemment tout ou presque des mécanismes « naturels » des briques de la vie et de leurs évolutions vers toujours plus de complexité.
En revanche, « orienter » nos civilisations, là, c’est un peu tôt pour vous que d’aborder le sujet, même si j’ai évoqué cette probabilité lors de notre retour de Chine.
Disons que, d’une part, la formation d’une morale universelle est encore en cours et n’est toujours pas aboutie.
Et que d’autre part, même si Neandertal avait déjà des rites funéraires qui témoignent d’un sentiment religieux qui est une constante de l’Histoire des homo-sapiens depuis la nuit des temps, on n’est pas très sûr du développement de ces hominidés pour pouvoir dater précisément d’éventuelles interventions « aliènes » dans le formatage des humains.
En revanche, des « interventions » aliènes pour des « révélations » des religions du Livre est très probable… Mais on ne l’étudiera que dans notre futur.
Laissons donc encore à nos croyants leurs croyances divines.
Rappelez-vous que les grecs et avant eux les Égyptiens, les mésopotamiens, avaient déjà des religions très raffinées. Les orientaux également.
Pour ce qui est de « l’éveil » de Siddhartha Gautama à Bodhgaya, en Inde, autour du VIèmeVème siècles av. J.-C., est tout autant probable, sauf que le bouddhisme s’est largement inspiré du le jaïnisme, courant avec lequel le bouddhisme partage une certaine tendance à la remise en cause de l’hindouisme, en particulier de la caste sacerdotale des brâhmanes, tel que ce dernier était pratiqué à l’époque.
Il ne faut pas oublier non plus que le bouddhisme a repris et aménagé beaucoup de concepts philosophiques de l’environnement religieux de l’époque, tels que le dharma et le karma, par exemple. »
Je ne savais pas tous ces détails…
 
« Et là, on se perd, parce que l’indouisme est l’une des plus anciennes religions du monde encore pratiquées qui a la particularité de n’avoir ni fondateur, ni dogme imposé, ni institution cléricale organisée uniformément, les brâhmanes pouvant être de différentes écoles.
D’un autre côté, comme le bouddhiste doit respecter le Veda qui est un ensemble de textes qui, selon la tradition, ont été « révélés » par l’audition à des sages indiens nommés « Rishi » on peut tout supposer d’autant que « l’expérience » s’est renouvelée avec Abraham et ses descendants.
C’est ce que je vous disais l’autre fois.
Chez les Bouddhistes, cette « connaissance révélée » a été ensuite transmise oralement de brâhmane à brâhmane au sein du védisme, du brahmanisme et de l’hindouisme jusqu’à nos jours et, depuis, sur une période indéterminée qui daterait du XVème siècle avant notre ère.
Nous avons donc tout lieux d’imaginer déjà une « intervention » possible… »
Très complexe, finalement, ces questions d’origine des religions.
« Je vous rappelle que les Égyptiens avaient déjà leurs pyramides à cette époque-là… Ce qui fondamentalement est une hérésie qui aura coûté des milliers de vies d’esclaves pour seulement honorer leurs Pharaons qui se prenaient eux aussi pour des dieux réincarnés… »
Ah oui… tout de même.
La folie des hommes aurait-elle tout de même des limites ?
« Je ne pense pas… »
[1] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « Ultime-récit – tome II », aux éditions I3
[2] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « Alex cherche Charlotte… », aux éditions I3



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