« Écolologie »
et pouvoir d’achat.
Pour vouloir se « payer une danseuse », il faut en avoir les
moyens, c’est bien connu : La « volonté-politique » Dire
« je veux » n’y suffit pas.
Réformer en profondeur l’économie d’un pays pour la vouloir
« dé-carbonée », sauver ainsi les « pitits-zoziaux » et les
tigres du Bengale, c’est honorable. Mais c’est tourner le dos à l’histoire
industrielle de ces deux derniers siècles : Pas simple, en vérité.
D’autant que c’est probablement encore plus compliqué que ça.
1 – Quelle que part, à travers les transformations à venir (et
probablement à subir) on ne fait jamais que déplacer les problèmes sans
vraiment les résoudre.
Regardez un peu dans le rétroviseur et souvenez-vous de la révolution du
« bas-nylon » pour nos dames qui en ont délaissé la soie devenue une
« niche de riche », le Tergal dans la confection, regardez ce qu’a
apporté la « bouteille en plastique » dans l’industrie du contenant
qui s’est débarrassé du « litre étoilé » et des « mille
pochons » en verre (si fragile) jusque dans les « verres de vos
lunettes » (qui n’en sont plus) !
Des progrès moins énergétivores auquel il va falloir renoncer ?
Je n’y crois pas, naturellement (mais c’est juste une opinion qui en vaut bien
une autre).
Bref, ce qui était « progrès » devient « menace » pour
la doxa ambiante sur l’écolologie.
2 – Dé-carboner pour dé-carboner, ce n’est pas pour éviter un effet de
serre d’un gaz qui reste plus lourd que l’atmosphère (et ne peut mécaniquement
pas faire « effet de serre » en haute altitude). On vous fait une belle
escroquerie intellectuelle en vous signalant l’enfer de la planète Vénus, un
enfer de 400° au sol avec une atmosphère composée quasi-exclusivement de CO2,
comme d’un « postulat » (forcément indémontrable, même avec quantité
d’études et de mesures).
Le rapprochement est hasardeux (il n’y a pas d’activité industrielle sur
Vénus) et tétanise le neurone des imbéciles.
Mais ça marche dans l’opinion publique (et même chez les
« scientifiques-subventionnés »).
En revanche, arrêter le pillage des ressources planétaires, ce n’est pas
idiot : Ça permet en premier lieu de « niveler par le bas » les
économies « émergentes » ; et de se rendre
« non-dépendant » aux pays qui exploitent leurs sous-sols.
Comme ils ne sont pas tous très fréquentables en général, ça tombe plutôt
bien.
3 – Et puis le Pape François 1er a donné le ton à travers
ses différentes encycliques : « L’homme en son jardin ».
L’humain (créature de Dieu) sur sa planète (autre création divine).
L’un sans l’autre et l’autre sans l’un, ça n’a aucun sens.
Je veux, même si on l’a traité de « d’écololo-gôchiste », il
s’inscrit tout de même dans le siècle.
Peu importe qu’on soit ou non « papiste », il n’a pas tort.
Ceci dit, « Hurle-haut » qui n’est pas totalement ingénu (il a
su vous faire vibrer à la téloche et se rendre archimillionnaire en vendant son
business) n’a plus rien à prouver que de porter ses convictions bâties au fil
des années et expériences-terrains.
Saura-t-il un jour se séparer de ses billets d’avion (à carbone non taxé)
pour parcourir la planète en tous sens, voire seulement de son 4x4
campagnard ?
Mais là où il a raison, c’est qu’on ne réussit jamais une
« transformation » sans un « accompagnement ».
Éducatif en dise les uns – les « communicants » qui semblent
échouer à communiquer proprement – social dit « Hurle-Haut » :
Il a échoué à le faire comprendre, il a démissionné.
Logique avec lui-même : Bravo, mais j’aurai pu le lui dire avant même
qu’il accepte de devenir « sinistre de la République ».
Bé oui et la « transition énergétique », si impérative qu’elle
soit tombe assez mal.
Ils (les « sachants ») savaient que même avec des revenus en
hausse, l’immense majorité des « Gauloisiens » peinent à boucler
leurs fins de mois.
Flûte, les études d’autres « sachants » sont assez claires sur
le sujet.
D’ailleurs, il suffit de suivre les abondements au livret A de la Caisse
d’épargne, la souscription de contrat d’assurance-vie, les encours bancaires
des particuliers, leurs déclarations de revenus : C’est évident,
statistiquement le peuple se paupérise tous les jours un peu plus…
Ils étaient plus de 280.000 à braver le réchauffement-climatique
les morsures du froid sur les chaussées, beaucoup moins par la suite (il faut
aussi faire bouillir la marmite), environ 46.000 personnes selon la police pour
une deuxième journée de manifestations le 18 novembre et ainsi de suite jusqu’à
la journée de samedi dernier, à peine quelques milliers et en ordre dispersé et
gangrénés par des « casseurs-professionnels » venus là par « hasard ».
Ceux-là ils sont connus étiquetés, identifiés, mais on les a laissé faire. En
revanche les vrais gilets-jaunes au profil « atypique », voire
totalement inconnus des services, on a su les bastonner et embastiller. Allez
donc comprendre ce qu’on veut nous montrer…
On en pense ce qu’on veut (et en dit ce qu’on veut), mais 77 % des
citoyens « soutiennent » le mouvement.
Il n’y a eu que « le Chi » qui a fait mieux (82 %) contre
« Le borgne-de-San-Cloud » au second tour de 2002…
Même « Poux-tine » fait moins bien avec ses 66 %.
Que disent les chiffres ? Que les revenus des gauloisiens ont
progressé de 6,7 % entre 2012 et 2018, soit plus que l’inflation. Et pourtant,
à la fin du mois, ils leur restent de moins en moins d’argent sur leur compte
en banque.
C’est la BNP-Paribas qui démontre clairement pourquoi le peuple (et on ne
cause pas que des « sans-dents-qui-puent-la-clope-et-le-gasoil ») ne
perçoit pas la hausse du pouvoir d’achat dont ils bénéficient. Leur étude
montre d’abord que les revenus ont continué à progresser depuis l’arrivée au
pouvoir de « Jupiter » : Entre 2012 et 2018, en moyenne, leur
revenu net était passé de 2.451 à 2.552 euros (101 euros de plus…). Et deux ans
plus tard, il atteint encore 2.615 euros, soit une hausse sur 6 ans de 6,7 %.
Bien plus que l’inflation qui sur la période s'est limitée à 4,2 %.
Mais cette évolution apparente du pouvoir d’achat a en fait été grignotée
par ce qu’on appelle les « dépenses contraintes » : loyer, crédits
bancaires, impôts, assurances, forfaits internet et téléphone portable, cantine,
carte de transport en commun et j’en passe. Tout ce qu’on vous oblige à
acquérir uniquement pour pouvoir exister et qui jamais ne diminue, mais
augmente toujours !
En 2012, ces dépenses représentaient un tout petit peu moins de 59 % du
revenu moyen. En 2018, elles grignotent 61 % de ce revenu moyen ! Ce qui
signifie que même lorsqu’ils bénéficient d’augmentation d’un niveau supérieur à
l’inflation, le gauloisien ne dispose pas de plus d’argent pour faire ses
courses, sortir boire un verre, partir en vacances ou faire le plein de sa
voiture bien au contraire.
Et sa « perception » repose donc sur cette réalité-là.
Et plus ses revenus sont bas, plus le poids des « dépenses
contraintes » devient important, comme vous pouvez vous en douter.
Ainsi celui qui gagnait 1.250 euros nets en 2012, devait consacrer 821
euros à ses multiples « dépenses contraintes ». Une fois mis de côté
une cinquantaine d’euros d’épargne « de précaution », il lui restait
376 euros pour vivre. Le même qui aura bénéficié de la hausse moyenne des
revenus depuis 2012 (6,7 %), disposait cette année de 1.333 euros par mois. Et
pourtant, son niveau de vie ne s’est pas amélioré. Bien au contraire.
Il aura en réalité plus de difficultés à boucler ses fins de mois. Car ses
« dépenses contraintes » représentent aujourd’hui 914 euros, soit 93
euros de plus qu’en 2012.
Du coup, même en réduisant le niveau de ce qu’il épargne, la somme qui lui
reste pour vivre (378 euros) n’a quasiment pas évolué. Il dispose tout juste de
2 euros de plus, qui sont loin de couvrir la hausse des prix sur la période…
Assez clair comme ça ?
De toute façon, c’est dans la logique des choses : On ne permettra
jamais à un « prolo » de s’enrichir par son travail. On se
débrouillera bien pour lui piquer son épargne et ses tous ses revenus, via
l’impôt, les charges, son train-de-vie ou plus malhonnêtement encore
l’empêchant de réaliser ses projets libertariens. Il est né esclave, esclave il
restera.
Il est né « pour payer » et on lui donne tout juste les moyens
de le faire, rien de plus !
De toute façon, le jour où il croit pouvoir « se réaliser » en
spéculant sur ses « revenus-futurs » (quand il est assez jeune, les « vieux »,
ils sont devenus « HS »), il restera propriétaire de ses dettes tout
au long de sa vie.
Alors quand le gouvernement explique qu’il va augmenter la prime à la
voiture électrique, le chèque-essence, tout ça, pour compenser les
taxes-carburants « dépenses contraintes », il se fout évidemment du
monde.
Qui a les moyens de supporter un achat qui va représenter trois, à quatre ou
cinq fois la valeur de la prime alors que tout le monde tire le diable par la
queue à 2 euros de plus en 6 ans ?
« Cela explique pourquoi les
Français sont désemparés. Et cela explique aussi pourquoi les achats alimentaires
sont devenus la variable d’ajustement dans leur budget » souligne-t-on
chez BNP-Paribas.
Mais il n’y a pas que celle-là : Une autre étude de l’OFCE, démontre
de son côté l’impact des politiques fiscales de « Bling-bling » et de
« Tagada-à-la-fraise-des-bois » sur le pouvoir d’achat. Clairement,
ils n’avaient aucune chance de se faire réélire avec ça !
Le revenu disponible moyen par ménage gauloisien en euros constants (on
est plus dans la trésorerie courante ci-dessus excipée) aurait reculé de 440 euros au cours de la
période 2008-2016, soit – 1,2 % !
On n’est plus dans le « 2 euros en 6 ans »…
Et une large partie de cette baisse serait liée aux évolutions de la
législation socio-fiscale sur la période, toujours selon cette étude de l’OFCE.
Les réformes socio-fiscales sur la période « visant le redressement structurel des comptes publics engagées à la
suite de la crise économique, la hausse du chômage et du temps partiel et les
évolutions démographiques sont des facteurs explicatifs possibles de cette
diminution », expliquent les auteurs de cette analyse.
Entre 2008 et 2016, les nouvelles mesures « concernant les prélèvements et les prestations sociales ont réduit le
revenu disponible des ménages de 14,3 milliards d’euros (– 1,4 %) ou 500 euros
par ménage » explique « Lyne-Sait-tout ».
Et dans le détail, cette moyenne de 500 euros découle d’une hausse de 750
euros des prélèvements compensée partiellement par une hausse moyenne de 250
euros de diverses prestations sociales et minima sociaux.
Cette perte moyenne (statistique) de 500 euros masque toutefois le fait
que certaines mesures « ont renforcé
le rôle d’amortisseur social du système redistributif » se
félicite-t-on chez les économistes de l’OFCE…
(Sans biais dogmatique, naturellement : Ce sont des fonctionnaires « d’élite »).
Ainsi, la baisse moyenne du revenu disponible des ménages n'affecte pas tout
le monde selon leur niveau de vie : Les ménages « premiers de
cordée », les plus aisés, ont été les plus mis à contribution.
J’adore… car à ceux-là, il en reste tel qu’ils ne sont plus à 2 euros
près !
Et ils sont précis, en plus : « Les 5 % les plus riches ont vu leur revenu disponible annuel diminuer
de 5.640 euros sous l’effet des mesures nouvelles concernant les prélèvements
(hausse des cotisations sociales, création d’une tranche d’impôt sur le revenu
(IR) à 45 %, imposition au barème de l’IR des revenus du capital, etc.) ».
C’est autant de moins qui ne dégouline pas dans « l’économie
réelle » mais reste « nationalisés »…
À l’autre extrémité de l’échelle des revenus, les ménages les plus
modestes ont bénéficié de la politique sociale et des amortisseurs sociaux : « Les 5 % les plus modestes ont vu leur revenu
disponible annuel s’accroître de plus de 450 euros et les 5 % au-dessus l’ont
vu s’accroître de 890 euros du fait des réformes des prestations
(revalorisation des minima sociaux, création de la prime d’activité, etc.) »,
explique l'étude.
Vous aurez noté l’égalité entre « 5 % » et les 5.640 euros
« nationalisés » et les 5 % qui ont reçu 12,6 moins.
Et même quand on rajoute les autres, il en manque…
Passons.
Notons également qu’outre les évolutions de la législation socio-fiscale, d’importantes
évolutions démographiques entre 2008 et 2016, ont exercé une influence
significative sur le revenu disponible des ménages. L’augmentation de la part
des personnes seules et des familles monoparentales (+ 1,9 %), aux revenus plus
modestes, a fait baisser la taille des ménages, mais également fait baisser le
revenu disponible moyen des ménages de l’ordre de 400 euros (– 1,1 %) selon leurs
calculs.
Logique : Avec un seul revenu, clairement les « dépenses
contraintes » pèsent nettement plus lourd.
Mais les aléas de la vie de couple fait que tout le monde n’a pas cette
chance de « mutualiser » ces dites « dépenses contraintes »
et quand les difficultés matérielles pourrissent l’ambiance, ça devient vite
invivable.
Ceci dit, moi je comprends « Madame Michu » qui fait
« dame-pique-pique » à domicile dans sa campagne (ou n’importe qui
d’autres) obligée de faire du kilomètre pour son activité professionnelle, qui
en a ras-le-bol et la casquette de « payer plus » parce que « ces
messieurs » (de « Paris-sur-la-plage ») ont décidé de sauver la
planète.
Elle, elle crève tous les jours un peu plus sous le fardeau et tout le
monde s’en contre-cogne le coquillard avec joyeuseté (et des menus – sans le
vin – à 200 euros…).
Et en plus elle sait que ce sera la catastrophe quand elle prendra sa
retraite.
Moâ, je serai « Jupiter », je lui dirai que de toute façon,
qu’elle profite du moment présent, parce que demain, ce sera pire encore !
Pas sûr que ça aide à sa réélection, mais comme je n’ai jamais envisagé
(et lui non plus) qu’il se fasse réélire (le coup d’État
institutionnel à venir), il n’a donc aucun souci à se faire.
Et en plus vous serez prié de dire « MERCI » en sortant, tel est
le leitmotiv des « maître du monde » qui veulent « sauver le
monde ».
Finalement, « Nico-Hurle-Haut », dans cette affaire, il n’aura
jamais joué que le rôle de l’idiot-utile (cher à Vladimir Ilitch Oulianov), le
temps pour lui de s’en rendre compte en un peu plus de 15 mois : Lent à la
détente, le bonhomme…
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