La
colère gronde chez les automobilistes.
En cause, la hausse des carburants. D’autant que les automobilistes ont
enfin compris que le prix de l’essence n’avait rien à voir avec le cours du
pétrole (qui s’est effondré de presque 15 % ces dernières semaines) mais tout à
voir avec la taxe sur les carburants !
Et oui… Rien de magique.
Une taxe que le gouvernement a significativement augmentée en prétextant
que c’est une mesure pour « lutter pour l’environnement ».
Il a bon dos, l’environnement…
Et de rajouter qu’ainsi ont sauverait – non seulement la planète – mais
48.000 vies en « hexagonie-Gauloisienne » !
Mais non, c’est interdit et sévèrement sanctionné…
Laissez-moi en rire : 48.000 morts (une hécatombe pire que les AVC),
c’est par jour, par an ou par décennie ?
100 fois plus que de réduire la vitesse à 80 Km/h (si c’est par an)…
Mazette !
Et pour éviter ce massacre, il vous faut passer à marche forcée à la
locomotion électrique, d’autant que la recherche appliquée avance et qu’on met au point des chargeurs par induction délivrant 40, 120 et demain 350 ou 400 KW/h, qu’on va pouvoir noyer dans les chaussées (aux places de stationnement ou directement tout au long de votre parcours routier et autoroutier : Plus de problème d’autonomie de vos batteries !)…
Vous êtes au courant ?
Bé c’est tout simplement une impasse.
Un, on va peut-être vous forcer la main avec une prime supplémentaire (en
sus des interdictions diverses décrétées en toute opacité), payée avec de
l’impôt qu’on vous retirera de vos revenus… indispensables à l’acquisition d’un
véhicule neuf, naturellement.
Résultat, vous n’aurez pas plus et pas moins les moyens de changer votre
« tas-de-boue-à-roulette ».
Logique.
Deux, les « écololos » veillent (et heureusement, n’est-ce pas…),
non pas au pillage des matières premières pour faire des batteries de stockage
ambulantes (là ils s’en foutent), mais à vous interdire de faire le plein de
courant.
Je m’explique : C’est technique et incontournable.
D’habitude, on fait du courant électrique avec un différentiel de chaleur
(le vent, le soleil, l’eau de mer, une centrale à charbon, à fioul-lourd, à gaz
ou nucléaire) qui fait « mouvement » qu’on récupère dans une dynamo
qui fait du différent de potentiel. L’électricité.
Et eux qui vous veulent que du bien, ils vont vous pousser à fermer tout
ce qui n’est pas éolien ou solaire.
Résultat, vous allez en revenir à la marche à pied (pour la locomotion
hippomobile, il faut une autorisation spéciale et les gazogènes sont interdits),
parce que même votre TGV, votre métro, votre tram ou votre trolley (voire votre
bicyclette ou trottinette électrique) n’aura pas accès à assez de courant
électrique.
Reprenons : un des problèmes des véhicules électriques, c’est
l’alimentation à mais aussi « de » la borne de recharge. Il faut que
le courant électrique y soit « distribué » avec un câble (isolé),
même s’il est fabriqué sur place avec des éoliennes ou des panneaux photovoltaïques.
Mais c’est aussi leur temps de recharge et, notamment avec l’accroissement
de l’autonomie (100 à 400 km) permise par les capacités des nouvelles batteries
(20 à… 95 kWh), c’est long et gourmand.
Et c’est enfin la compensation des taxes élevées prélevées sur la vente
des carburants qui vont disparaître et pour cause.
C’est d’ailleurs pour toutes ces raisons qu’aucun ingénieur ne croit
franchement au « tout électrique » : Ça restera en tout état de
cause du « bricolage », presque marginal même en mettant des câbles
aériens partout sur le réseau routier ou des boucles à induction (pour le réseau ferré, c’est déjà fait.
Pour les navires et les avions… on n’a pas d’équivalent…)
Si on devait remplacer la flotte de
tous les « tas-de-boue-à-roulettes » à moteur thermique actuels par
des véhicules électriques (VE), combien de réacteurs nucléaires faudrait-il
pour les alimenter ?
(Ceux qu’on ne veut pas lancer et qu’on veut fermer quand on est un
« écololo » qui se respecte).
Les ingénieurs ont fait le calcul : 10 réacteurs nucléaires EPR
supplémentaires… sous réserve que les chargeurs et le renforcement des réseaux
pour les alimenter aient été installés et financés pour quelques milliards
d’euros de plus !
Un, on te fait donc des réacteurs ionisant en plus (l’horreur dogmatique
écolologiste) avec du pognon qu’il faudra bien aller vous piquer dans la poche ;
deux, il faut vous acheminer le courant en renforçant et modernisant tous les
réseaux électriques avec du pognon qu’on ira piquer sur votre feuille de
paye ou directement sur votre compte-bancaire ; trois, il faut que vous
casquiez encore à la fois pour payer une « VE » toute neuve,
forcément chère, mais quatre, on va vous aidez à assumer en vous pompant de
quoi faire vivre une prime nouvelle !
Ce n’est pas kafkaïen, mais globalement, plus schizophrène que ça, même
chez les autistes-trisomiques, ça va être difficile de faire.
Vous imaginez la tête des historiens du siècle suivant quand ils
découvriront « le bidule » !
La calculette de Windows (merci infiniment à Bill Gates) est intraitable :
10 EPR permettraient idéalement de fournir la quantité supplémentaire
d’électricité, soit 110 térawattheures (TWh), nécessaire aux recharges de « presque toutes » les voitures.
Soyons réaliste et abondons dans ce sens : Le rendement des moteurs
thermiques est d’environ 25 % entre la chaleur produite dans les cylindres et
l’énergie mécanique fournie « aux roues » qui fait avancer les voitures. Ces
340 TWh « thermiques » fournissent donc en réalité 85 TWh (340 x 0,25)
d’énergie mécanique « aux roues ».
Et c’est seulement cette valeur mécanique « réelle » qu’il faut remplacer
par l’énergie électrique future.
Or, les VE ont un meilleur rendement entre la prise électrique et les
roues (il est d’environ 80 %).
En incluant les 3 % de pertes en lignes sur les réseaux de distribution,
il faut donc produire seulement 110 TWh pour amener environ 106 TWh (85/0,8)
d’électricité à « la prise électrique
».
Un chiffre qui correspond à une moyenne annuelle de consommation par
véhicule de 3.100 kWh pour 35 millions de VE, soit une consommation globale
d’environ 110 TWh (105,25 TWh = 3,1 KWh x 0,97, les « pertes en lignes »).
Or, un EPR peut fournir entre 11 et 12 TWh en moyenne annuelle.
Il faut donc 10 EPR.
Logique.
Mais c’est trompeur parce qu’il ne s’agit pas uniquement d’alimenter les
VE en quantité d’électricité : Il faut aussi pouvoir répondre à l’appel de
puissance des millions de véhicules qui pourraient se brancher en même temps sur
le réseau pour se recharger !
Si cette puissance appelée venait à être supérieure à la puissance que
peuvent fournir au même moment les moyens de production, le réseau
s’effondrerait. Ce serait alors la panne générale, le « black-out ».
Et privé de télé le soir, 9 mois plus tard, la natalité s’envolera…
Je ne vous dis pas l’engorgement des maternités à prévoir !
Mais on peut affiner le calcul (pour éviter la surchauffe des
sages-femmes). Si environ la moitié des utilitaires (soit 3 millions), et un
tiers des véhicules légers (12 millions), soit au total 15 millions de
véhicules, « tirent » ensemble 3,5 kW sur le réseau en début de soirée (après
le travail), alors « l’appel de puissance » (uniquement pour recharger les
véhicules électriques) sera d’environ 50 gigawatts (GW). Cette demande
s’ajoutera à la consommation habituelle du soir (environ 80 GW en hiver et 50
GW en été), même si les « pointes d’appel » de puissance ont déjà
dépassé 100 GW en « Gauloisie-électrique », c’est faisable.
Or, les 10 réacteurs nucléaires EPR (1,6 GW chacun) précités ne pourront
fournir que 16 GW (au maximum) de puissance supplémentaire…
L’impasse « technique ».
Mais si les petites recharges (entre 10 kWh et 20 kWh, soit moins de 200
km dans la journée) débutent en milieu de nuit (23 heures) pour se terminer
vers six heures (décalant ainsi la demande) si, en plus, une partie des
voitures peuvent être rechargée en journée (par exemple sur le parking du lieu
de travail), alors l’appel de puissance supplémentaire pourrait être divisé par
trois (environ 16 GW) et ne nécessitera plus que 10 EPR, tout en continuant
parfois à alimenter nos voisins situés hors la « Gauloisie-électrique ».
En effet, nous exportons aujourd’hui parfois jusqu’à 10 GW d’excédent de
puissance (jusqu’à 10 % de notre production annuelle) qui rapporte entre un et
deux milliards d’euros par an, bon an/mal an.
Il faudra donc changer nos habitudes pour « étaler » les recharges.
Ça peut s’organiser autoritairement, soit avec des cartes de rationnement,
soit avec des tarifs adaptés.
Fort heureusement d’ailleurs, la plupart des voitures roulent sur de
courtes distances (moins de 30 km), et pas tous les jours (une voiture
particulière ne roule que 3 % à 5 % du temps sur une année).
Ça peut donc « le faire ».
Toutefois, notez que c’est tout de même une fausse « bonne » solution : Le
pays ne sera probablement pas le seul pays en Europe à avoir électrisé son parc
de véhicules routiers. Donc les autres pays auront le même problème au même
moment. Et ils chercheront aussi à importer plus qu’à exporter.
Or, même si les pays voisins peuvent exporter, les lignes électriques aux
frontières de la « Gauloisie-électrique » ne peuvent importer que 12
GW au maximum.
Pas assez…
Nouvelle impasse « technique ».
Ceci dit, la plupart des véhicules effectuent généralement moins de 50 km
par jour (15.000 km/an) avec une consommation moyenne de 20 kWh au 100 km. Ils
peuvent se recharger à domicile avec une puissance d’environ 3 kW en quelques
heures sur une prise standard (dans une maison par exemple. Les meks en ville
et appartement sans parking privatif, fume mon pote : Ils feront comme mon
voisin qui fait courir un câble électrique depuis sa fenêtre… quand il peut se
garer juste en-dessous).
La recharge maximale sera donc de 10 kWh par jour ce qui nécessite moins
de trois heures de recharge.
La solution optimum serait alors d’étaler les recharges en journée et vers
les heures creuses. C’est-à-dire au-delà de 22 h 00 pour les véhicules
nécessitant plus de 8 heures de recharge (de 22 h 00 à 7 h 00), et au-delà de une
heure du matin pour ceux nécessitant moins de cinq heure de recharge (de 1 h 00
à 6 h 00 par exemple).
Évidemment, sur les très longs trajets, bé il faudra prévoir une escale
hôtelière équipée…
Les routiers, ils ont l’habitude, obligés de se reposer par la loi.
De plus, une partie des 50 GW du parc nucléaire actuel réellement
disponible en moyenne (sur les 63,7 GW installés) pourrait s’ajouter au 10
nouveaux EPR supplémentaires pour répondre à l’appel en puissance étalé dans le
temps, notamment en milieu de nuit.
Et pour faire face à la montée des besoins en électricité des véhicules
électriques dans les 20 ans à venir, la construction d’une dizaine de nouveaux
EPR devrait être anticipée pour venir s’ajouter à la puissance disponible
actuelle.
Ce qui n’est pas encore le cas : Nouvelle impasse, mais « politique »
celle-là !
(Et budgétaire… On ne vous a pas encore piqué le pognon indispensable. D’ailleurs vous ne l’avez pas non plus encore gagné.)
Car en plus la loi de transition énergétique pour la croissance verte
prévoit au contraire l’arrêt d’une quinzaine de réacteurs pour parvenir à 50 %
de production nucléaire dans le mix énergétique du pays en 2025 (échéance déjà
repoussée en 2030, ou 2035, ou…plus tard).
Si cette loi « écololo » est vraiment appliquée, il va y a voir
un « gros problème » de déplacement dès 2040, alors que vos
« sachants » veulent faire interdire la vente de véhicules thermiques
à cette date…
Impasse « technocratique »…
Et une limitation de la mobilité, donc des échanges, conduirait rapidement
à une économie de pénurie : Adieu la croissance du PIB, les ratios d’endettement
de Maastricht et la réduction des déficits publics par asséchement des
assiettes de la fiscalité ambiante.
La réalité de la physique s’impose une fois de plus devant les rêves, même
ceux des politiciens et « sachants-écololos ».
Mais ils ne le savent pas encore, aveuglés par leurs dogmes d’autistes-trisomiques.
Et puis, il y a un autre gros problème : Si l’électricité succède aux
carburants routiers, d’où proviendra l’argent des taxes aujourd’hui massivement
prélevées sur les carburants (près de 1 € par litre vendu 1,5 €) ?
Le coût du pétrole brut (environ 60 € par baril en octobre 2018 : Un
baril de 159 litres de pétrole à 100 dollars (90 €) représente 0,57 €/litre de
brut. Un baril à 70 dollars (63 €) représente 0,40 €/litre de brut) compte
seulement pour moins d’un tiers dans le prix du gazole et de l’essence raffinés
à la pompe (contre environ 60 % pour les taxes). La Taxe Intérieure de
Consommation sur les Produits Énergétiques (TICPE) constitue la quatrième
recette de l’État après la TVA, l’impôt sur le revenu et l’impôt sur les
sociétés. Et elle va augmenter pour payer le surcoût, lui-même en augmentation,
des énergies renouvelables.
Or, les taxes prélevées sur 28 millions de tonnes (soit environ 35
milliards de litres) « remplacées » par celles, prélevées sur 110 TWh d’électricité
ne font pas le compte : Elles sont nettement inférieures !
En effet, les taxes « carburants » vont rapporter environ 30 milliards
d’euros (Md€) en 2018 contre moins de 6 milliards pour l’électricité.
Les recettes de l’État diminuerait d’environ 24 Md€ si l’électricité
remplaçait aujourd’hui le carburant dans le parc automobile qui pourrait être
électrifié…
C’est pourtant un simple calcul, mais personne ne vous en parlera :
On préfère vous vomir dessus les 48.000 décès anticipés…
Pas du tout de communiquer sur le relèvement des taux des taxes
électriques que vous payez déjà à EDF.
La fiscalité punitive comportementale non seulement va vous pourrir
la vie, mais la voiture électrique restera l’apanage des
« super-riches » (ceux qui ont les moyens d’une Tesla) avec pavillon
et cour-intérieure, alors que vous serez cantonnés à un déplacement/jour de
moins de 200 km aller/retour (type Zoé).
Remarquez que le bénéfice de cette « transition », c’est qu’en
roulant moins vite, et moins longtemps, sur des distances plus courtes, vous
passerez moins de temps à risquer la peau des passants qui passent par vos
écarts de conduite.
Ce qui va enfin faire baisser les 3.000 morts/an sur les chaussées.
En revanche, pour vos déplacements lointains, bé fume mon gars, c’est du
belge : Cantonné dans votre environnement immédiat ou condamné à utiliser
les « Bus-Jupiter » (pas encore électriques).
D’autant que – et ça ne gâte rien – vous serez de toute façon taxés sur
autre chose pour financer les centrales-manquantes et le réseau d’acheminement,
pour « un truc » qui ne vous sera plus d’aucune utilité : moi, j’adore !
Sympa comme avenir, non ?
Et puis c’est quand même assez kon de jeter aux ordures les décennies de
travail de plusieurs générations d’ingénieur qui ont perdu leur jeunesse à
dépolluer leurs moteurs à la gazoline
Quant à se payer une mise à niveau générale des réseaux électriques, n’y comptez pas trop : Finalement, les routes et autoroutes ne seront plus d’aucune utilité non plus. On va pouvoir en faire de vastes musées des délires en plein air (qui n’auront aucun visiteur faute de pouvoir s’y rendre).
Quant à se payer une mise à niveau générale des réseaux électriques, n’y comptez pas trop : Finalement, les routes et autoroutes ne seront plus d’aucune utilité non plus. On va pouvoir en faire de vastes musées des délires en plein air (qui n’auront aucun visiteur faute de pouvoir s’y rendre).
Tous cocus !
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