Ils
ne feront jamais rien comme tout le monde…
Déjà, ils conduisent « à l’envers » sur leurs chaussées, mais en
plus ils viennent de nous gratifier d’une nouvelle semaine de dingue (je vous avais prévenus : cf. http://flibustier20260.blogspot.com/2018/10/ils-vont-finir-par-perdre-leur-flegme.html) et… qui n’est
pas terminée… : Mercredi dernier, on annonçait un accord de divorce entre
l’UK de l’UE – dont on peut se féliciter… par principe
« d’entente-cordiale » – obtenu de haute lutte au terme de vingt mois
de négociations avec Bruxelles. La veille, « Théière-Mais », recevait
un à un les membres de son cabinet pour leur expliquer qu’ils n’avaient pas le
choix. Mais rien n’avait filtré.
La Livre-Sterling s’envolait et les indices boursiers phares également.
Le soir même je faisais savoir mon « scepticisme » à « mon
boss » (qui se précipitait sur de la devise britannique pour « en
être » et probablement « à découvert »).
En effet, on sait que l’accord doit être ratifié par l’UE en fin de mois
avant d’être approuvé par le Parlement britannique.
Rien de moins certain, au moins sur la rive droâte de la Tamise.
Un traité de 585 pages que personne n’a lu, mais dont on sait que pour
l’essentiel, il s’agit de mettre en place un « filet de sécurité »
douanier et provisoire (jusqu’au 31 décembre 2019 éventuellement prolongeable
un an de plus) afin de ne pas installer une « frontière en dur »
entre les deux Irlande.
Mais du coup, Londres abandonnait son « indépendance » quant aux
règles douanières applicables (et autres « judiciarismes » européens)
sans plus avoir droit au chapitre (et après être passé par la caisse).
Parfait vu comme ça, sauf que ça veut dire que la First-Minister s’est
retrouvée acculée à renoncer de facto à
un vrai « Brexit » voté en juin d’il y a deux ans, donnant du temps
au temps, une fois de plus (elle avait mis plusieurs mois avant de déclencher
la procédure de divorce, et encore quelques-uns avant d’entamer les
négociations)…
On pouvait donc s’attendre à une volée de bois-vert dès mercredi quand il
aura fallu faire accepter ce texte en Cabinet : La synthèse de mon
message.
Que ça n’a pas loupé : Quatre démissions ministérielles, la menace
d’une motion de destitution, les « remainers » exigeant un second
référendum et dès ce jour-là, la bourse marquait le coup et la Livre-Sterling
plongeait comme pas encore vu depuis une bonne année…
Logique.
Logique parce que les Britishs sont complètement schizophrènes.
Je te vous rappelle ce que j’ai déjà dit (par ailleurs) : L’Écosse,
l’Ulster et Londres ont voté le « remain ». Le reste du royaume de
« brexit » (les « ruraux » et autres « sans dents »
pour résumer jusqu’à la caricature : On leur a assez dit que tous leurs malheurs
venaient de Bruxelles et que ça coûtait cher…).
Les premiers parce qu’ils souhaitent être indépendants de Londres et faire
partie de la future fédération européenne ; les seconds parce qu’ils ne
veulent pas remettre une frontière avec Dublin, mais veulent aussi et avant
tout rester sujets-de-la-couronne britannique : Ils ont même envoyé un
message fort à travers l’envoi de députés DUP-Unionistes. Pas question pour
eux, minorité protestante huguenote-hérétique-anglicane sur l’île de
tomber sous joug des « papistes », minorité dans la minorité à
Belfast.
Les derniers parce qu’ils savent que si le pays largue les amarres d’avec
Bruxelles, il ne retrouvera pas d’équivalent avec les Commonwealth (et les
« cousins » canadiens) et encore moins avec les USA de
« Trompe ».
D’ailleurs, ça fait un moment qu’ils font leurs cartons, les uns (les
juristes) vers Dublin, les autres (les banquiers) vers Francfort-sur-le-Main ou
« Paris-sur-la-plage ».
Kafkaïen…
Derrière cette « offensive », il y avait une
« tactique » pour « Théière-Mais » qui était astucieuse :
Laisser les continentaux « tirer les premiers » en acceptant en
Commission (ou en sommet) l’accord conclu et se présenter devant son Parlement
en affirmant : C’est un accord valide, y’a plus qu’à l’accepter pour être
le « moins mauvais ».
Et pourquoi l’accepter ? Parce qu’il l’est par les 27 (sous réserve
de l’approbation des Parlements nationaux concernés), qu’il n’y a pas d’autres
accords techniquement possibles pour garder l’Ulster au sein de la Couronne, ou
alors c’est le « hard-Brexit » (« non-deal ») voire, on
renonce et on tourne le dos au vote du peuple des sujets de sa très gracieuse
Majesté exprimé en juin 2016 (qui aura quand même surpris tout le monde…).
Or, je ne veux pas prendre la responsabilité de violer le vote
démocratique & populaire, et je ne veux pas organiser un second référendum.
De toute façon parce que, quel que soit le résultat, il arrivera trop tard…
D’où mon « pessimisme » personnel car c’était aussi le discours
quand je faisais mon « baise-en-ville » pour rejoindre « le
Rocher » jeudi soir.
Car en effet, il faut être clair : Si un second référendum
intervenait, il ne servirait à rien, même en cas de défaite du « Brexit ».
L’UK est officiellement et juridiquement sortie de l’UE avec la date butoir du
29 mars 2019. Demain.
Annuler les effets de la « sortie » serait mandater le
Gouvernement pour lancer une nouvelle adhésion.
On ne peut pas dire « faites comme si rien n’avait jamais existé ».
Style je divorce, mais je fais comme si le divorce n’avait jamais été
prononcé : Il faut se remarier (à la Liz Taylor & Richard Burton…).
Question de bon sens…
Comme quoi ils en manquent, parce qu’évidemment, ils resteront les
bienvenus, mais à de nouvelles conditions (accord de Schengen, l’Euro, etc.) et
de toute façon pas avant quelques années…
Riposte attendue des « Brexiters », démissions à la chaîne, motion
de défiance, annonces de leur vote négatif.
Le vote négatif, il n’est pas pour tout de suite : Juridiquement, « Théière-Mais »
à tous les pouvoirs pour signer cet accord (dont ni les irlandais-du-nord, ni
les travaillistes, ni une bonne partie des conservateurs, pas plus qu’une
partie des « Lib’Dem » ne veulent).
Et une fois signé – probablement début décembre dans la tête de la PM –
les faits restant têtus, elle a une chance de faire adopter ce texte courant du
dernier mois de l’année ou au début de l’année prochaine.
C’est mince, mais c’est pour l’heure, hélas, sa seule issue, sa seule
carte.
Pas terrible.
Parce que quoi : Ça va une nouvelle fois s’éterniser. Et jusqu’au
dernier moment.
Probablement jusqu’après Noël.
En effet, si elle démissionne ou « est renversée » (je n’ai pas
dit « culbutée »), il va falloir nommer un nouveau chef de Cabinet et
constituer une sorte de gouvernement d’union-nationale.
Et là, il n’y a plus personne !
Bé oui, vous aurez remarqué que depuis une bonne décennie, quand une
situation devient « inextricable », on y colle « une dame »
pour redresser la situation.
Une habitude prise à Londres depuis Margareth Thatcher… On les trouve
probablement plus « attachantes », je ne sais pas.
Ce n’est donc pas la solution et, sauf coup de tonnerre que je ne peux pas
anticiper vendredi (à l’heure de la sieste-crapuleuse avec « balcon sur la
Grande-bleue » : C’était un peu nuageux ce matin, mais maintenant le
soleil brille et il fait presque chaud : 20°…), ils sont dans une impasse.
De toute façon, même si « l’homme providentiel » existe, il n’a
pas de solution à disposition pour soigner « le grand-malade ».
Et le grand-malade, c’est une poignée de députés nord-irlandais du DUP
(unionistes et « pro-remain »).
Ceux-là qui ne voulaient pas de « Brexit » ne veulent pas plus
être « traité à part » dans l’accord mis en place, les faisant
bénéficier de tous les bonheurs d’être encore européens !
Avouez qu’elle n’est pas mal comme erreur-historique…
Parce qu’au final, ils auront un « hard-brexit », sans accord
mais avec une frontière d’avec les « parents » du sud de leur « îlot-du-nord
dans leur île ».
Les uns vont compter en Euros, les autres en Livres. Et pas avec le même corpus juridique.
Que des cocus à venir, perdant sur tous les tableaux à la fois.
Et comme ils sont kons, on pouvait espérer une réunification de l’Irlande,
mais pas du tout : On n’en veut pas ni à Londres ni à Belfast.
C’est dire…
Blocage ? Pas vraiment non plus. Le prochain gouvernement (remanié ou
renversé) peut très bien signer l’accord en cours en tablant sur son aspect
provisoire. À défaut de mieux pour l’heure : L’appliquer tout en étant
déjà les deux pieds hors de l’UE.
C’est techniquement possible.
Et d’engager des négociations pour devenir un membre à part entière, non
pas de l’UE mais de l’Association européenne de libre-échange (AELE).
Comme les Norvégiens, les Suisses, les Islandais et le Liechtenstein.
Ce qui ouvre la perspective du bénéfice de nombreux accords commerciaux
(et financiers), y compris avec l’UE, pour environ un tiers de la planète.
Avec le Commonwealth, ça fait un second tiers.
De quoi « sauver les meubles »…
Je peux me tromper, mais ça pourrait être LA solution de remplacement pour
que le grand-malade n’y perde pas trop de plumes.
Parce que là, c’est déjà assez mal-barré, juste pour une poignée d’irréductibles
qui ne veulent rien savoir.
Terrible les peuples, quand on leur demande leur avis : Ils ne
décident que des konneries.
Probablement une pierre de plus dans la mort par agonie-lente de nos
démocraties-électives qui roulent sans s’en rendre compte vers la « démocrature ».
Notez que… ça arrange quand même les « fouteurs de boxon » qui
ont si peur des alliances transcontinentales, tellement ils restent des nains.
Diviser pour mieux régner, c’est leur seul et dernier outil pour survivre
comme ils l’entendent.
Et pour l’heure, ils marquent des points importants…
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