Mais ça fait enfin plaisir !
Mieux qu’une biture au whisky écossais : Des députés
LR défendent enfin une « autre politique énergétique ».
Je vous résume les 12 propositions pour sortir de l’énergie
« carbonée » contenues dans une « tribune » écrite par un
député « LRD » du Vaucluse, mais aussi président « d’Oser
la France » et rapporteur spécial des crédits « Environnement/Énergie »
pour la Commission des Finances ainsi que président du groupe d’études « Enjeux
économiques de la filière industrielle énergétique ».
Pour tout vous dire, je ne le connais pas et ne sait même
pas quelle tronche il a.
Mais peu importe, pour une fois qu’on a un « truc »
intelligent et qui sort de l’impasse écolologique dans laquelle des dogmatismes
ambiants des « sachants-trisomiques-autistes » veulent enfermer le
pays (et ses habitants), je prends !
Parce que vous vous souvenez probablement encore de mon « avertissement »
de la semaine dernière : La décarbonation de l’économie passe
nécessairement (si on la veut vraiment) par l’électronucléaire.
Il faut vous rappeler également que le
nucléaire-militaire, à base d’enrichissement d’U235 ou de plutonium 239, si c’est
utile pour mouvoir sous-marins et porte-avions avec des devis de poids
compatible avec ces bâtiments, il y a des solutions nettement plus « soft »
et moins dangereuses autour des filières en développement comme celle des « sels-fondus »
(qui ne peuvent pas mécaniquement « s’emballer » et qui brûlent leur
propres déchets radioactifs).
Sans même causer des progrès (pour le moment tenus
secrets) des technologies autour de l’E-Cat
ou de la fusion froide.
Parfois je vous en parle…
Revenons à nos moutons du moment : Mi-Novembre,
le gouvernement devrait annoncer « ses arbitrages » pour la future programmation
pluriannuelle de l’énergie (il ne l’a pas encore fait).
Et les « Républicains-démocrates »
espèrent, dans leur « Ford-intérieure » que ce sera l’occasion de
rompre avec les errements de l’ère « Tagada-à-la-fraise-des-bois »
(dont on dit qu’il pourrait « revenir »… en concurrence avec « Ségololo »,
la mère de ses gamins), qui jusque-là et par pur aveuglement dogmatique (ils
disent « idéologique ») ont conduit à copier la transition
énergétique à la « Teutonne ».
Une autre impasse dans laquelle s’est engagée un peu
rapidement « Mère-Quelle » (et son pays) à la suite du tsunami
nippon.
Douze Chantiers. Les cinq premiers chantiers sont liés
à la définition des objectifs et de la conduite d’une politique de transition
qui, présentée comme une urgence absolue, se fait dans le désordre et au prix d’une
fiscalité écologique qui devient largement étouffante, incompréhensible et parfois
inepte et contre-productive, comme le montre la grogne sur les carburants et
les « gilets-jaunes » (qu’on vous a obligé à acheter, comme avant l’éthylotest
et votre triangle-obligatoire ainsi que la vignette « Crit’air » :
Du moment que c’est vous qui payez, ils n’ont aucun souci… Élus pour vous faire
cracher au bassinet !).
Le
premier chantier doit donc d’être de définir
très précisément les objectifs. Pour les « Républicains-démocrates »,
l’objectif numéro 1 doit être de réduire notre dépendance au carbone fossile (à
importer en devises coûteuses et frivoles), qui vous coûte cher, et de le faire
en minimisant le coût pour le contribuable de la tonne d’émission de CO2.
C’est d’abord un impératif de « souveraineté » (une notion « dans
l’air du temps »), d’indépendance et de compétitivité.
Cela suppose d’écarter d’autres objectifs comme celui
de la dénucléarisation, voulue par les écologistes notamment : Le nucléaire ne
produit pas de CO2 (en fonctionnement) et est consubstantiel de la
dissuasion nucléaire Gauloisienne.
Pas sûr que ce soit vraiment positif, mais continuons.
Cela signifie aussi de mener une transition énergétique
qui privilégie la substitution d’énergies décarbonées au fossile, en
privilégiant celles qui maximisent nos emplois industriels, minimisent notre
coût budgétaire et notre dépendance aux métaux rares.
Bien vu.
Le
second chantier est
donc de remettre à plat nos différentes politiques de soutien, en les auditant
de manière globale et sur des éléments chiffrés comparables. Il faut
certainement réfléchir en coût complet pour le nucléaire (démantèlement,
déchets) mais aussi pour les énergies intermittentes (moindre taux de charge,
moindre durée, impact sur le réseau) ou la biomasse et introduire des éléments
de paramètre comme la dépendance aux métaux rares, l’existence d’une industrie
nationale, la nature des emplois créés, comme ils disent avec une certaine
acuité intellectuelle.
CITE, Certificats d’économie d’énergie (CEE),
éco-prêts, la taxe carbone… les outils sont devenus nombreux et totalement incompris :
Il faut y mettre de l’ordre et de la lisibilité.
« Afin de
mieux piloter la coordination des objectifs nationaux et des initiatives
locales, il est urgent pour cela de créer un commissariat de la planification
énergétique, chargé de conclure des contrats d’objectifs et de moyens avec les
collectivités territoriales pour éviter le doublonnage des moyens publics et le
gaspillage, notamment au niveau du financement des études préalables. »
Encore un « machin » de plus ?
Pas seulement : « Cela veut dire arrêter de parler de programmation – politique,
volontariste et souvent irréaliste – et faire une véritable planification –
scientifique mais aussi budgétaire, avec une vue d’ensemble des territoires,
des enjeux, des objectifs et des énergies. »
Bien vu…
Le chantier numéro 3 suppose de rester humble
devant les incertitudes techniques et la variabilité des prix du marché : « Nous devons bâtir une transition énergétique
flexible, c’est-à-dire capable d’encaisser les à-coups et d’être réorientée au
besoin. Ceci tranche avec l’approche digne du Gosplan retenue par les
présidents Hollande, puis Macron, consistant à fixer des objectifs extrêmement
ambitieux dans des délais très courts, en négligeant la résistance sociale ou
les coûts engendrés. »
Effectivement sous la forme de slogan – – 30 % en
2030, – 40 % en 2040 – le politique produit du chiffre rond comme s’il
s’agissait d’un problème théorique, et non d’un sujet concret et essentiel pour
les besoins des gauloisiens.
« Le
gouvernement oublie que nous pesons 1 % des émissions, et qu’il ne sert à rien
de commettre un hara-kiri économique pour obtenir un impact mondial proche de
zéro, car nous sommes déjà un pays peu producteur de CO2. »
Une évidence, même s’il faut bien commencer par un bout :
Et le plus petit est le plus facile.
« De la
même manière, il faut arrêter avec des choix définitifs comme le tout-électrique
– ce qui exclut les formidables potentialités du biogaz ou de la filière
hydrogène, qui bénéficieront d’un moindre accompagnement en termes
d’infrastructures de support et ne pourront pas se développer de manière libre
– ou la lente asphyxie de la filière nucléaire, au prétexte qu’elle serait
finie ».
Ça tombe sous le sens comme la vérole sur le
bas-clergé…
Il résulte de ces trois constats deux chantiers qui en
découlent logiquement : premièrement,
il nous faut déployer l’énergie électrique dans les usages (véhicules
électriques, chauffage) uniquement si elle est décarbonée, « ce qui suppose d’éviter l’écueil allemand
qui jumelle ses éoliennes avec des centrales thermiques et de penser la
production avec l’utilisation ».
Ensuite et deuxièmement,
il faut investir massivement dans la recherche sur le stockage électrique et
sur la gestion des réseaux, qui demain devront arbitrer entre des modes de
production centralisés descendants (de type hydro-électricité) et des modes de
production décentralisés remontants (de type photovoltaïque).
Pourquoi pas…
Concernant l’électrique, « nous refusons d’opposer nucléaire et énergies renouvelables. »
Plusieurs chantiers méritent d’être ouverts : Le sixième chantier est de préserver le cycle
nucléaire de retraitement des déchets en combattant la politique actuelle du
gouvernement qui cherche à étouffer le projet de 4ème génération
ASTRID.
« Sans
cette quatrième génération, le problème du retraitement des déchets va devenir
ingérable, et c’est bien ce qu’espèrent les adversaires du nucléaire : faute de
solution pour transmuter les déchets, on devra entreposer du plutonium au fond
des galeries du laboratoire souterrain CIGEO de Bure, contrairement à ce qui
avait été promis aux populations locales en 1991 ».
Alors que certains pays comme la Chine veulent
investir dans la 4ème génération, devons-nous sacrifier plusieurs
années de recherche en organisant une impasse ? « Ce serait criminel. »
Le
septième
chantier est bel et bien de conserver un potentiel nucléaire, c’est-à-dire les
capacités industrielles, les emplois et les savoir-faire : « Plutôt que de décréter la mort des centrales
les plus anciennes, au risque de provoquer une catastrophe sociale dans les
départements concernés, et de tuer Orano, car ces centrales sont « moxées »
c’est-à-dire qu’elles nourrissent l’usine de retraitement de La Hague, il
convient de donner de la visibilité au secteur avec un plan, site par site
prévoyant la fermeture prévisionnelle des tranches, les budgets de
démantèlement fléchés, les déchets les moins dangereux pouvant être stockés sur
place, et les tranches nouvelles devant être construites. »
Il ne s’agira pas forcément d’EPR et la
Gauloisie-électrique gagnerait à réfléchir à des modules plus petits, en
travaillant notamment avec le Japon en disent-ils.
Pourquoi pas, là encore…
Le huitième
chantier devrait
être de planifier le déploiement du photovoltaïque dans une logique
d’aménagement du territoire. « Les
recettes tirées de ces panneaux peuvent être un complément bien utile pour
faire face aux variabilités de l’activité agricole par exemple. Voilà pourquoi,
il faut encourager les agriculteurs à se doter de tels panneaux, en créant un
fonds spécifique capable de descendre sur de petits investissements car le
réseau bancaire et même la BPI sont trop frileux. »
Hélas, un constat flagrant quand on sait que « Mon
président » (vous ne connaissez pas) n’a toujours pas son éolienne… alors
qu’il ne dépend de personne ni pour son électricité domestique, ni pour l’eau
de ses bestiaux (et de sa femme) et qu’il est doté d’une fosse septique pour
ses eaux usées, mais qu’on lui réclame encore des factures impayées (et pour
cause) d’abonnement, avec saisie, qu’il n’a pas faute d’en avoir besoin…
Bon, il vit à la campagne : Ça aide !
À l’inverse, sur l’éolien terrestre et maritime, qui
fait face à une véritable fronde du fait de l’atteinte portée aux paysages ou
au fond des mers, il leur apparaît préférable de déclarer un moratoire pour les
projets où aucun consensus local n’est constaté.
« Ce neuvième chantier supposera de
réévaluer le coût réel de cette technologie, disproportionné par rapport à ses
avantages. Seul l’éolien flottant, plus loin des côtes, échapperait à ce
moratoire. »
Pourquoi l’éolien lointain et marin seulement, je ne
sais pas. Peut-être seulement parce que « loin des yeux loin des rancœurs… »
électorales…
« Coté
fossile, notre objectif devant être de réduire notre dépendance, nous devons
agir au niveau des transports et du logement, mais en ciblant spécifiquement
certains points. Notre dixième
chantier est de structurer des filières nationales de biogaz, énergie
essentielle de la transition énergétique, en obligeant la conversion de
certaines flottes captives (taxis, poids-lourds, ambulances, véhicules de
l’administration) pour créer un marché et une demande capable de tirer tous les
atouts de cette filière. »
Coté logement et économies d’énergie, « nous devons engager un plan ciblé sur les
centres-villes anciens en demandant à la Poste de former ses agents au
diagnostic énergétique, car c’est la seule manière de rentrer chez l’habitant,
et en concentrant les aides sur la rénovation énergétique des logements
chauffés au fossile, avec une prime à la casse des vieilles chaudières. »
Allons bon : Une brigade-postale spécialisé dans
la délation des déperditions caloriques !
Moi, je croyais qu’ils ne faisaient que distribuer
(comme ils pouvaient) votre courrier…
Le
dernier et douzième chantier
(j’ai dû en louper ou alors je n’ai pas tout compris) est probablement le plus
compliqué (de leur propre aveu): « Il
s’agit de remettre l’Homme au cœur de la transition énergétique et sortir de
l’obscurantisme écologique qui sous couvert de catastrophisme cherche à imposer
un modèle économique basé sur la décroissance ou le malthusianisme (cf. mon
billet d’hier : On va vous faire mourir de faim !) ».
Faire moins d’enfants, tout ça-tout ça, pas bouffer de
la viande ou la surtaxer, dégrader la qualité de vie des gauloisiens en les
privant de Nutella à l’huile de palme, « leur imposer des pylônes hideux ou des taxes absurdes ne les
convaincront jamais de la nature des efforts. Aujourd’hui, la transition
énergétique parle d’environnement mais oublie l’Homme. Elle est antisociale
en taxant les pauvres et les ruraux pour les punir de leur mauvaise
consommation. »
En fait elle se gausse de la science et du bon sens en
refusant de regarder les rentabilités des énergies et en accusant le nucléaire
d’avoir la rage pour mieux le noyer.
« C’est bel
et bien une certaine idée de la place de l’Homme que les Républicains entendent
porter dans le débat public. »
D’accord et totalement sur le final, même s’ils se la
pètent un peu. Mais c’est bien essayé et j’applaudis promptement.
Depuis le temps qu’on attendait (moi surtout) qu’ils
renaissent après les déconvenues de « Bling-bling », « J’y-Elfe-Coopé »,
« Fifi-le-souteneur » et « Veaux-qui-est », il était plus
que temps !
Ça me réchauffe le cœur figurez-vous.
(Celui que je supporte à droâte).
Seulement voilà : Ils ne sont que 51 !
Pas beaucoup me désespère-je.
Thibault BAZIN, député de Meurthe-et-Moselle ; Valérie
BEAUVAIS, députée de la Marne ; Émilie BONNIVARD, députée de la Savoie ;
Valérie BOYER, députée des Bouches-du-Rhône ; Xavier BRETON, député de
l’Ain ; Bernard BROCHAND, député des Alpes-Maritimes ; Fabrice BRUN,
député de l’Ardèche ; Gilles CARREZ, député du Val-de-Marne ; Jacques
CATTIN, député du Haut-Rhin ; Gérard CHERPION, député des Vosges ; Dino
CINIERI, député de la Loire ; Pierre CORDIER, député des Ardennes ; Olivier
DASSAULT, député de l’Oise ; Bernard DEFLESSELLES, député des
Bouches-du-Rhône ; Vincent DESCOEUR, député du Cantal ; Julien DIVE,
député de l’Aisne ; Charles de la VERPILLIERE, député de l’Ain ; Jean-Pierre
DOOR, député du Loiret ; Annie GENEVARD, députée du Doubs et
vice-présidente de l’Assemblée nationale ; Philippe GOSSELIN, député de la
Manche ; Michel HERBILLON, député du Val-de-Marne ; Patrick HETZEL,
député du Bas-Rhin ; Valérie LACROUTE, députée de Seine-et-Marne ; Guillaume
LARRIVE, député de l’Yonne ; Marc LE FUR, député des Côtes-d’Armor et
vice-président de l’Assemblée nationale ; David LORION, député de la
Réunion ; Véronique LOUWAGIE, députée de l’Orne ; Emmanuel
MAQUET, député de la Somme ; Olivier MARLEIX, député d’Eure-et-Loir ;
Jean-Louis MASSON, député du Var ; Jérôme NURY, député de l’Orne ; Jean-François
PARIGI, député de Seine-et-Marne ; Bérengère POLETTI, députée des Ardennes ;
Didier QUENTIN, député de Charente-Maritime ; Nadia RAMASSAMY, députée de
la Réunion ; Robin REDA, député de l’Essonne ; Frédéric REISS, député
du Bas-Rhin ; Jean-Luc REITZER, député du Haut-Rhin ; Raphaël SCHELLENBERGER, député du Haut-Rhin ;
Jean-Marie SERMIER, député du Jura ; Éric STRAUMANN, député du Haut-Rhin ;
Jean-Charles TAUGOURDEAU, député de Maine-et-Loire ; Guy TEISSIER, député
des Bouches-du-Rhône ; Jean-Louis THIERIOT, député de Seine-et-Marne ;
Isabelle VALENTIN, députée de Haute-Loire ; Patrice VERCHERE, député du
Rhône ; Arnaud VIALA, député de l’Aveyron ; Michel VIALAY, député des
Yvelines ; Stéphane VIRY, député des Vosges ; Éric WOERTH, député de
l’Oise et président de la Commission des Finances.
51 seulement (et pas que les meilleurs… sans viser
personne en particulier) et seulement 9 dames…
On ne va pas faire la fine-bouche : Bienvenus à
toutes et tous au club du « bon sens » !
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