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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

lundi 3 août 2015

Chapitre II : Je m’appelle Florence (2/3).

Et je vais mourir !

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Personne ne viendra jamais me chercher dans cette prison de sable et de montagnes où je suis enfermée.
« Ils » m’ont enlevée, « ils » m’ont arrachée à mon Annabelle, « ils » m’ont jetée sous leur tente, « ils » me traînent dans leurs pick-up, « ils » me trimbalent sur le dos de leurs dromadaires, loin de tout.
Je souffre le martyr à chacun de nos déplacements alors que je ne peux pas mettre pied à terre.
Et je n’en peux plus, épuisée et je ne sais même pas pour quelle raison je dois subir tout ça !
Qu’ai-je donc fait pour mériter ce sort impitoyable ?
Mon pauvre Paul, toi que j’aime tant sans savoir si je suis ton aimée.
Sauras-tu faire face tout seul ?
(…)
 
Je me souviens encore, comme dans un rêve fiévreux et par bribes, de notre première rencontre. C’était à Calvi, dans mon « atelier » donnant sur la plage.
Je t’ai vu de loin nager depuis ton voilier mouillé la veille, t’approcher à belle allure, fougueux à fendre les flots, traçant un puissant sillage rectiligne avec tes palmes aux pieds.
Tu es un « beau mec », bien bâti, bien viril, grand et large d’épaule, des muscles saillants, les pectoraux et les abdominaux bien apparents, bien fermes.
Des bras puissants, tes longues mains qui savent être si douces, cette silhouette en léger « V », des cuisses aux muscles qui roulent sous la peau, des fesses de mec, creusées sur leurs joues, un vrai bonheur d’apparence qui fait tourner toutes les têtes dans les rues !
Tu as sorti une serviette d’un sac étanche pour te sécher sur la plage et tu as marché vers mon immeuble.
Nous les femmes, en tout cas moi, nous sommes sensibles aux « belles allures », au charisme, au son d’une voix, à la démarche, à ses détours humoristiques qui nous font rire, mais pas seulement : la façon d’être, de marcher, de déambuler, de parler, de dire des choses simples, les milles intonations, les milles intentions discrètes, la façon que vous avez de nous regarder, nous émeuvent tout autant.
Alors que nous savons bien être en compétition permanente pour notre seul physique à vos yeux, qui reste votre premier critère d’attraction, mis en valeur par nos tenues et nos maquillages qui cachent ce que l’on considère comme des « défauts », ces imperfections qui nous gâchent la bonne-humeur matinale quand on les découvre …
Je sais, je suis une femme, surtout à tes côtés, et qu’ai-je de moins que d’autres auraient à tes yeux ?[1]
 
Et même pas trois minutes plus tard, tu sonnais à ma porte, que j’en suis restée sotte, béate, comme tétanisée par ton regard si ténébreux, étourdie par ta voix si douce et au timbre si profond. Un beau visage carré, le nez droit et fin taillé en équerre au milieu du visage tailladé de quelques petites cicatrices anciennes : Apollon qui débarque dans mon deux-pièces-cuisine de location !
De quoi devenir folle…
Tu as défait ta combinaison et ton maillot de bain dans l’étroit vestibule, en me tournant le dos, me montrant tes trapèzes, tes triceps et tes muscles dorsaux se nouer et s’allonger…
J’étais hypnotisée par tes fesses qui se creusaient et s’arrondissaient et surtout par ton sexe qui pendait superbement entre tes cuisses accroché à tes mouvements, obscène de promesses incendiaires et je suis retournée à ma table à dessin en rêvant … pensant à mon fiancé d’alors, nettement plus maigrichon et barbu, parti loin, loin en Californie.
(…)
 
Tes yeux, mon Dieu tes yeux, d’un bleu si profond, presque noir.
J’ai appris par la suite qu’ils s’éclaircissaient à mesure que l’été et la lumière se fait éclatante.
Ta façon irrésistible de porter ton regard sur une femme…
Je n’ai pas compris ce que tu me disais. Je pensais à tout et n’importe quoi, pures débilités, purs fantasmes de femme esseulée, délaissée, déjà abandonnée, même si je ne le savais pas encore.
Comme je pouvais être cruche…
Ça m’a toujours fait « bizarre-bizarre » à chaque fois que tu as posé ton regard sur moi.
Tu étais le délégué général du maître d’ouvrage sur lequel je travaillais seule dans cette station balnéaire de Balagne, désertée et venteuse en basse-saison.
Mon patron direct sur le projet en cours.
(…)
 
Paul revenait tous les week-ends jusqu’à la biennale des antiquaires et joailliers prévue pour l’été suivant.
On parlait boulot, on travaillait boulot dans mon petit atelier si exiguë, quand on n’était pas sur le chantier lui-même.
Ma pauvre Twingo me vient à l’esprit. Tu t’y pliais en quatre pour faire le chemin, et elle ployait sous ta masse. Elle en a bavé !
Tu refaisais mes calculs, tu inspectais, tu photographiais, on mangeait, on se désaltérait, on riait, tu retournais dormir sur ton voilier et tu repartais le surlendemain ou le lundi par le premier vol de la journée, celui de 7 heures du matin.
(…)
 
Paul, c’est « un morceau de reine » et les femmes de la famille Veyles, la mère, la fille surtout, abusaient de lui quand il n’était pas avec moi et qu’elles aussi étaient sur place.
Je n’osais pas.
Je ne suis pas belle, ni même vraiment jolie, j’ai un popotin trop gros, trop rond, trop mou, je me tiens mal, je trouve mes seins trop lourds et imposants pour une fille « normale » et j’ai la stature d’une gamine à côté de Paul.
Te « coincer » entre mes fesses et le mur dès que tu passais derrière moi à me frôler, par hasard la première fois où j’ai pu sentir ton sexe mou, ça m’a fait « bizarre-bizarre ».
Déjà.
Comme un éclair au creux du ventre.
Mon pauvre Paul, que j’ai pu être garce avec toi à cette époque-là !
(…)
 
Paul, je savais que tu passais tes soirées avec les Veyles. Caroline et parfois sa mère.
Et tes nuits avec Caroline.
Les deux te regardaient comme une femme regarde un homme qui la comble.
Caroline buvait tes paroles, se désaltérait de ta voix.
Quant à sa mère, je n’ai jamais su quel rôle elle jouait à t’aguicher en permanence, comme une MILF, une cougar sur le retour sait le faire, sans y toucher, sans avoir l’air de rien.
Et moi, pauvre sotte, qui attendais, sans trop y croire tes retours de fins de semaine.
Et tu finissais par revenir, contrôler mon travail, mes dessins, mes calculs, mes appels d’offre aux entreprises locales, mes comptes rendus, mes courriers, mes notes.
Il y a quelque chose d’indécent à « torcher » un dossier qui touche à la perfection, dans le moindre détail, et te le voir survoler en quelques hochements de tête et quelques grimaces.
Tu étais le roi pour dénicher « le détail qui tue », avec humour et en quelques minutes : qu’est-ce que j’ai pu apprendre mon métier à tes côtés !
Alors que ce n’était pas le tien…
Redoutable !
(…)
 
Et puis à force de travailler sur cette table à dessins, de sentir ton odeur, d’écouter ta voix profonde, de te regarder sourire, quand tu revenais après une nuit que j’imaginais torride entre les bras d’une femme que j’imaginais qu’elle serait la tienne tôt ou tard, par inadvertance la première fois, je me suis reculée quand tu es passé derrière moi.
Plaqué contre le mur, j’ai senti ce sexe tout mou entre le haut de mes fesses se durcir à en devenir inconvenant.
Quand tu es repassé en sens inverse après t’être saisi de la calculette ou d’un crayon, j’ai ainsi pu constater que ta verge avait pris une telle ampleur que ça faisait peur.
Mais tu n’imaginais même pas la satisfaction que cela me procurait en même temps !
Moi, la petite-architecte lambda, avec mon physique quelconque, je pouvais faire bander un type aux allures d’athlète, de demi-dieu grec-antique rien qu’en le frôlant, même après qu’il revenait tout juste d’une sauterie déchaînée !
(…)
 
La fièvre et mes douleurs me laissent de moins en moins de temps pour coucher mes souvenirs d’agonisante qui s’enfuient sur le papier de ce cahier à vomir.
Que c’est dur de mourir !
Paul, j’ai eu ma part tant rêvée un jour, par hasard, que c’était tellement « le feu » que je n’avais plus ma tête : je n’ai rien sentie, ou presque, tellement je chavirais.
À chaque fois, c’était pareil, tellement j’en avais envie, ravie.
Et d’un autre côté, j’avais honte de tromper mon « promis » que j’imaginais se languir de mon absence et de cocufier la fille de mon patron, celui qui paye.
Tu parles…
 
Quels moments merveilleux !
Nos peaux se frôlaient. Nos mains se cherchaient. Tu me caressais. Tes doigts taquinaient l'un de mes mamelons sous le soutien-gorge, ou parcouraient mes cuisses, mes fesses.
Et tout doucement… nous nous taisions dans ces étreintes où je te tournais le dos de peur que tu voies mon regard s’enflammer.
Un gémissement m'échappait parfois, comme si j'avais attendu cet instant de libération toute ma vie. Je m'abandonnais quand tu me prenais dans tes bras si musclés.
(…)
 
Un baiser, ému, fébrile, remonte le long de mon cou, grignote mon oreille, et ton souffle court me murmure ton désir. Ta bouche chaude conquérait tout mon corps sans bataille.
Jamais entre tes bras, je ne me suis sentie tant désirée, si désirable.
À ces moments précis, l’être le plus merveilleux existant sur Terre à tes yeux dont je ne croisais pas le regard, c’était moi. Ce qui me rendait folle !
Et c'est vrai. J’étais belle quand tu te glissais lentement en moi.
Si je me souviens bien, mon premier gémissement arrivait par surprise à ce moment-là. Presque un feulement de plaisir que de sentir toute la longueur de ton sexe envahir ma chair.
Tout mon corps tellement tendu vers lui, à sa rencontre, qu'au premier de ses mouvements, je jouissais imperturbablement, comme d’une « précoce », de ces « grandes chaleurs » qui partent du bas-ventre et envahissent tout le corps de façon irrésistible.
Tu bougeais en moi, et je t'accompagnais. Tout mon corps obéissait, anticipait avec plaisir.
Toi, dans mon dos, avec pour seule vision de moi, mes fesses et mes hanches, ma nuque, mon dos et mes cheveux. Quand parfois tu te retirais pour revenir en moi après moins d’une interminable seconde de séparation, j'avais envie de te hurler que tu m'avais manqué.
Ma peau le faisait à ma place, épousant tes vas-et-viens, tendres ou passionnés.
(…)
 
Que j’ai mal ! Ça me prend par inadvertance : La douleur s’estompe et puis d’un coup elle vrille les chairs abîmées de mon être, partent de ma jambe en piteux état et remontent le long du dos en un éclair irradiant tout mon corps jusqu’au cerveau… C’est insoutenable !
Jamais je ne reverrai Annabelle, ma fille, mon bébé d'amour ! De toute façon, je ne veux pas lui laisser le souvenir de cette chose affreuse, déformée de souffrances et les douleurs que je suis devenue.
En finir avant ?
Quel soulagement, quelle délivrance à en espérer !
(…)
 
Plus tard, je ne me suis pas rendue compte que je n'ai jamais cessé de gémir, retenant mes cris dans la gorge.
Que mes plaintes de plaisir devaient envahir toute la plage par la fenêtre ouverte, au point que le vent dans les aiguilles des pins devait s’arrêter, que les vagues s’adoucissaient sur le sable de la plage pour mieux partager ma voix exprimant mes orgasmes.
J’ai pu ainsi voir des moineaux se poser sur la rambarde du balcon, alignés en rang-d’oignons, devenir voyeurs de nos ébats, curieux en même temps que respectueux.
Je me retenais. Je muselais mes cris pour ne pas affoler les mouettes. Je me mordillais la lèvre inférieure pour ne pas ouvrir ma bouche plaintive alors que j’en bavais sur ma table à dessins, que j’avais envie de rugir, nos sexes emboîtés. Assemblés. Intriqués.
(…)
 
La première fois, tu me demandes dans un murmure si j'ai joui… Tentant de reprendre mon souffle, je n’avoue pas alors que cela fait déjà deux fois en une seule étreinte. Et que j'en veux encore !
Tu me dis « : Excusez-moi, mais c’était une pulsion vraiment irrésistible ». Je te réponds que ce n’est pas grave, que je n’ai rien senti, que tu peux refaire autant de fois que tu peux et que tu veux !
Ou quelque chose comme ça…
Que ça apaise mes douleurs, tous ces souvenirs brûlants de volupté : Paul, tu auras été mon paradis et je t’ai perdu à jamais !
(…)
 



[1] NDA : D’après un sondage OpinionWay (juillet 2015), il ressort que 88 % des hommes regardent les filles sur la plage, alors que 90 % des femmes de moins de 35 ans (et 70 % de celles de plus de 35 ans) regardent leurs congénères et comparent leur physique... 50 % d'entre elles se trouvant moins bien que leurs voisines…
Même source : Deux tiers des hommes disent ne pas rougir de leur physique lorsqu'ils se comparent aux autres mâles de la plage… 

2 commentaires:

  1. « La Baronne » rentre dans mon bureau avec un grand sourire et les yeux brillants : « elle est vraiment bien la note de « I-Cube » aujourd’hui » !...

    Comme quoi, vous avez su lui rappeler des souvenirs personnels, torrides et féminin !...

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    1. Vous êtes sûr que ce n'est pas l'effet du sondage d'OpinionWay mis en "NDA" ?

      Pour le reste, j'ai mis 6 mois "à faire vrai"...
      Ravi que ça ravive tant de si bons souvenirs !

      Eh-eh !
      lol

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