Fin
tragique pour Hervé Gourdel
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un
roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit
de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des
actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie
lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc
purement, totalement et parfaitement fortuite !
À l'annonce de son assassinat et pour lui rendre
hommage, Dalil Boubakeur, président du Conseil français du culte musulman
(CFCM), appelle les « musulmans et leurs
amis » à un rassemblement devant la Mosquée de Paris, auquel participent
près de 500 personnes de religion musulmane et d'autres croyances, dont des personnalités
publiques.
Du vendredi 26 septembre 2014 au dimanche 28 septembre
2014, trois jours de mise en berne des drapeaux marquèrent le deuil national en
hommage solennel à Hervé Gourdel.
Message au peuple : « nous sommes
solidaires ».
Messages aux troupes : « on rend hommage à
tous les nôtres… », sans distinction, qu’ils soient ou non en tenue,
civils ou militaires.
Son corps sera retrouvé par l'armée algérienne le 15
janvier 2015 au lieu-dit Tabounecht, dans la commune d'Abi Youcef (wilaya de
Tizi Ouzou), près de la région d'Akbil, à une vingtaine de kilomètres du lieu
de son exécution.
Et quelques jours seulement après les attentats de
Charlie-hebdo et de l’Hyper-Cacher de la porte de Vincennes parisienne.
Après près de quatre mois d'intenses recherches, son
cadavre aura été retrouvé par l’armée algérienne en Kabylie, sur les
indications d’un djihadiste prisonnier.
Le corps était séparé de la tête, les deux parties
étaient enterrées séparément.
Les militaires avaient dû faire appel aux artificiers
pour exhumer le corps, des engins explosifs ayant été placés tout autour.
Il aura été enterré à Nice fin janvier.
Depuis, le groupe « Soldat du Califat » aura
été décimé par les forces algériennes au fil du temps et des opérations
d’enquête et d’investigation.
Une exigence des services français qui auront aussi
prêté main-forte pour le meurtre d’un « citoyen ordinaire ».
Qui savait toutefois tous les risques qu’il prenait.
Paul, après avoir repris contact avec Anjo, le
banquier portugais de l’ex-BES qui gère les « queues » d’argent
récupérés l’année dernière sous forme de prêt à l’État français, histoire de se
rassurer les « opérations annexes », rencontre une seconde fois le
« conseiller » d’ambassade Tang-Tsé, bien en vue, boulevard
Saint-Germain à la terrasse qui fait face à l’église du même nom.
Ce qui aura permis de discrètes « mises sur
écoute » depuis les locaux du commissariat de police qui se situe un peu
plus loin, à peine une poignée de dizaines de mètres, rue de l’Abbaye.
« Mon
épouse est rentrée chez elle, et je vous en remercie. On passe à la deuxième
phase et je viens ensuite à Pékin. »
Tang-Tsé n’est pour rien dans le retour de
Florence…
« On dit
qu’elle va mieux… »
C’est exact.
« Je peux
bien sûr vous délivrer les visas nécessaires, mais … Vos autorités
gouvernementales sont-elles au courant de vos projets ? Les ont-elles
acceptés ? »
Non pas encore.
« Mais je
suis salarié d’une société qui a pour maison-mère un groupe aérospatial
européen. Et nous avons fait la démarche d’un détachement provisoire dans une
des usines implantées sur votre territoire. Il ne manque plus que l’accord de
vos autorités à vous ! »
Il sera détaché, non pas à Tianjin, là où se situe les
ateliers de montage du A320 en Chine, mais à Chengdu. Loin de ses compatriotes.
Le sait-il ?
« Je le
sais bien. Et je ne compte pas m’enfuir comme ça sans que nous n’ayons
expérimenté le prototype 002. Tout ce que je vous demande ce sont trois
choses : selon notre accord passé le mois dernier, vous me faites
rencontrer Kim Jong Un, que je puisse lui expliquer de vive voix qu’il a
intérêt désormais à me foutre la paix. À moi et à ma famille ou il lui en
cuira. Le reste le concernant, ça m’est égal. Deuxièmement, un visa pour une
demi-dizaine de mes collaborateurs ardéchois qui viendront m’aider sur place.
Troisièmement que nous soyons tous traités comme des « amis », des
invités de marque, afin que notre sécurité soit assurée et qu’il n’y ait pas un
connard qui nous fasse avaler de force un laxatif sur le chemin du
retour ! On est bien d’accord ? »
Il garde un très mauvais souvenir de son retour à
Hong-Kong… (Cf. « Au nom du père », tome II à paraître aux éditions « I-Cube »).
« Nous
venons en ami et de notre plein-gré, pas comme des espions, d’autant que c’est
vous qui allez bénéficier de nos savoir-faire. »
Tang-Tsé a bien compris. Il prend les assurances
nécessaires et envoie rapidement les visas et sauf-conduits.
Dès que les détails avec Kim Jong Un seront réglés.
« – Mais
pourquoi cette rencontre improbable, et contre-nature, même ?
– Pour
être honnête avec vous, en fait et dans le fond, je n’en sais strictement rien.
Ça va de pair avec la libération de mon épouse et je ne sais même pas
pourquoi ! »
Sur la demande de qui ?
« Sur la
demande de personne : une sorte d’intuition impérative. Je n’explique pas
moi-même. C’est comme ça : à prendre ou à laisser ! »
C’est suspect.
« Je le sais
bien. Mais je vous le dis, à prendre ou à laisser. Et puis les services coréens
pourront prendre toutes les mesures de sécurité qu’ils voudront pour empêcher
n’importe quoi, du moment que j’ai l’assurance de rentrer chez vous en un seul
morceau pour faire ce que j’ai à faire avec et chez vous. »
Dans ces conditions…
D’autant que la Chine s’ouvre.
Sur son flanc continental avec la Russie et jusqu’en
Grèce, et « ne verrait pas d’un
mauvais œil de diversifier ses investissements avec la France, si…
naturellement, votre collaboration se passe bien quant au projet à mener ».
Elle se passera bien, en tout cas au mieux, tel que le
premier ministre chinois Li Keqiang ira même signer quantité de projets
industriels et de « contrats » entre la fin juin et le début juillet
2015 à l’occasion de son déplacement qui est prévu dès ce moment-là, si les
opérations autour du « 002 » se déroulent comme convenues, et se met
en place doucement entre les chancelleries.
Déplacement sans manifestants pro-Tibet ! Une première
pour des officiels chinois…
En effet, pour sa première visite officielle en
France, Li Keqiang n'aura pas eu droit aux banderoles de protestation, mais au
tapis rouge des entreprises et à une avalanche de contrats. Après Paris le
premier jour, où le Premier ministre chinois a signé 17 accords - dont une commande
historique pour Airbus - il était à Marseille le lendemain, fief de CMA CGM,
pour y conclure encore deux contrats majeurs avec le transporteur maritime.
Plus un accord avec la banque chinoise Exim d'une
valeur d’1 milliard de dollars, et un partenariat sur le projet chinois de
« nouvelle route de la soie ».
Et pour finir par une visite à Toulouse, en présence
d'une centaine d'entreprises chinoises.
Le surlendemain, pas plus tard, Paul Allen soi-même
téléphone à Paul.
La conversation dure un long moment : Ils
évoquent leur rencontre au Salon du Bourget, version 2011 (Cf. « Au nom du père
», tome II à paraître aux éditions « I-Cube »).
Ils se remémorent leurs rencontres à Venise avec,
entres autres le
fameux Harry Harison n°4 et plus tard, les mêmes à
la maison
blanche et New-York.
« – Tu ne
m’appelles pas pour savoir si je suis ou non atteint d’Alzheimer ?
– Non, non.
Aussi pour avoir des nouvelles de la sublime Florence.
– Elle va
de mieux en mieux, merci pour elle. Même si il faudra qu’elle en passe par une
chirurgie réparatrice après son accouchement.
– Elle
est enceinte ? Félicitations ! Ça t’en fera combien ?
– Deux.
Là, je lui ai fait le garçon. Louis. Après, je suppose qu’on reprendra des
précautions… »
Comment peut-il savoir déjà que c’est un garçon ?
Il lui cause du prochain vol de son premier prototype
suborbitale Spaceship 2 qui tuera un des deux pilotes d’essai fin octobre
suivant.
Les deux hommes poursuivent des objectifs équivalents
par des moyens différents, alors que les géants du net investissent dans des
fusées récupérables pour couvrir la planète entière d’accès à leurs moteurs de
recherche…
« Il est
venu à mes oreilles que tu pars pour la Chine incessamment sous peu. J’espère
que c’est une blague : Tu te rappelles que tu es attendu chez moi ! »
C’est une nécessité impérieuse : « Je viens chez toi juste après pour te
raconter les progrès que nous aurons fait sur les céramiques réfractaires et
comment. Promis. »
Et de lui rappeler à son tour que dans ce domaine, la
NASA et les industriels américains font pour l’heure encore mieux que ce que
lui sait faire dans ces ateliers ardéchois : « Crois-moi. J’y vais beaucoup plus pour apprendre. »
Le laisseront-ils repartir dans ses foyers ?
« J’ai des
assurances. Mais en fait je passe aussi faire un tour chez Kim Jong Un juste
avant, pour une petite « visite de politesse » protocolaire. Et là, c’est un peu l’inconnu… »
Il va faire quoi chez ce dictateur complètement cinglé,
dernier avatar du stalinisme du millénaire précédant ?
« Lui
expliquer la vie et lui passer l’envie de m’emmerder. Autrement l’ordre de me
foutre la paix ! »
N’importe quoi, là ? Donner des ordres à un
dictateur sanguinaire, il n’y pense pas sérieusement, tout de même !
« Si !
Ma femme va devoir subir une série d’opérations chirurgicales réparatrices à
cause de ce connard-là qui se mêle d’affaires qui ne sont pas les siennes.
Alors, je vais lui apprendre à vivre et lui rendre la pareille. »
Paul Allen pense sur le moment que son correspondant
est fou à lier à son tour !
Mais il détecte sa détermination dans sa voix.
« Tu as
besoin d’aide ? » demande-t-il après un moment.
Paul de Breveuil réfléchit à son tour : « C’est gentil de ta part, mais comme je ne
sais pas comment ça va se passer, il sera toujours temps de me reposer la
question au moment où j’en aurai effectivement besoin. »
Qu’il renonce !
« Non,
jamais. Si je ne le fais pas moi-même, personne d’autre ne le fera pour moi.
J’ai l’aide des Chinois, ce qui peut être considéré comme inespéré, même si eux
parient plus sur le « 002 », mais je ne sais pas jusqu’où ils peuvent
aller eux-mêmes. Si j’en trépasse, je te serai très reconnaissant, à titre
posthume, que tu veilles sur ma femme et mes gosses… comme j’aurai pu le faire
si tu en avais eu et que tu me le demandes ! »
Il emmène ses gardes du corps croisées à New-York, au
moins ?
« Même pas.
Y’en a une qui s’est fait estourbir, la Coréenne du nord justement, et les deux
autres sont affectées autour de la maison normande. »
Il faudra qu’il y vienne, un jour où l’autre.
« Tu viens
au salon du Bourget de juin 2015 ? »
Il ne sait pas : « Tu sais que les espions y grouillent et depuis les événements
ukrainiens de l’été dernier, la « vieille Europe » n’a plus bonne
presse auprès de nos autorités. Trop de choses dangereuses pour les intérêts de
mon pays. Alors je ne sais pas. Mais un tour en Normandie, à l’occasion des
célébrations du débarquement et des 70 ans de la paix, pourquoi pas !
Porte-toi
bien Paul et prends soin de toi ! »
Qu’il en fasse autant de son côté.
Conversation qui aura été écoutée de part et d’autre
de l’atlantique.
Transmise à divers alliés et commandements militaires
de la zone, telle que l’agitation en mer Jaune et dans le golfe du Bohai aura
connu un « pic d’activité » dans les semaines qui suivront, jusqu’à
prendre une ampleur inattendue quand l’OTAN s’apercevra des projets chinois
d’îles artificielles tout autour de leur littoral et bien au-delà au sud.
C’est le Mossad israélien qui, apprenant l’évolution de la situation, qui
fait la gueule.
Non seulement ils n’ont pas eu le temps de se rendre utile à Paul à
l’occasion de l’enlèvement de Florence, qui leur aurait rendu forcément la
pareille un jour ou l’autre, car c’est un « homme d’honneur » qui
paye ses dettes, même morales, mais en Chine, ils sont inopérants.
Et l’idée de laisser partir un ingénieur du calibre de de Bréveuil en
Corée, même pour une « visite de politesse », loin de l’université de
Tel-Aviv, ça n’est pas fait pour leur remonter le moral.
C’est que « les choses » ne vont pas si bien pour les services
secrets de l’État hébreu à ce moment-là.
Avait été mandaté un « agent-financier », posé au Luxembourg et
coté à Paris pour approcher l’ex-directeur de la « banque des
pauvres » au premier trimestre de l’année.
Au démarrage, il s’agissait de s’attacher un « expert » international
notoirement connu et de bon calibre pour faire fructifier le « petit
pactole » mis à disposition de l’agent « Thierry » : un
coup de pub en quelle que sorte.
Et améliorer les rendements qui sont une façon de financer discrètement
quelques opérations « discrètes », hors les finances officielles du
gouvernement.
Et puis les deux hommes avaient sympathisé de telle sorte qu’ils créent
une structure chapeautant l’ensemble déjà en place, sous réserve de mettre à
disposition « l’épargne personnelle » de l’ex-jouisseur des hôtels de
luxe new-yorkais et d’ailleurs.
Même si ça reste très artificiel, puisque le sieur était bourré au viagra
en permanence (cf. « Au nom du père », tome II à paraître aux
éditions I-Cube).
Il était question de deux milliards de dollars, réduits à 500 millions, à
lever auprès des grandes-fortunes des Tycoon chinois ensuite, ce qui donnait de
toute façon et tout d’un coup une autre dimension à la petite structure de
blanchiment de l’agent « Thierry ».
Et puis le Mossad avait un peu fouillé les archives et les déplacements de
« la cible », pour se faire confirmer ce que le service savait déjà,
grâce à ses contacts avec la CIA, à savoir que les détournements de Thiersmirant autour de la première guerre du golfe et de l’affaire Ferrayé dans laquelle le quidam avait joué un rôle
déterminant, des sommes qui avaient eu le temps de faire « des
petits ».
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