Retours
vers le passé.
Avertissement : Vous l’aviez compris,
ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle »,
sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des
personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant
par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète
Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
« Autour de numéro 2. Vous vous
souvenez, c’est lui qui couvre le suivant, alors qu’on avait besoin de vous n°
1 pour appuyer son arrivée et aller chercher un véhicule. »
Elle aurait dû lui dire de prendre le pick-up direct au lieu de fouiller
tous les véhicules…
« Dites donc, ce n’est pas moi
qui conduis le véhicule : vous auriez pu vous en souvenir, tout de
même ! »
Grand moment de solitude…
« Puis c’est à numéro 2 de
couvrir l’arrivée de numéro 3 qui aura le rôle le plus important pour devoir
éliminer la Miho… »
La salope…
Même pas la « reconnaissance du ventre », celle-là !
« Dans l’intervalle, numéro 2
devra repousser un premier véhicule qui arrivera par le chemin du haut. Allez-y
franco, le plus loin possible, à la grenade et revenez le plus vite possible
pour continuer à couvrir vos deux autres avatars : il y aura plusieurs
échanges de tirs avant que ça ne redevienne calme, avant la sortie de Florence.
Bon, on y va pour une deuxième séance
d’enduit ! Et soyez sage cette fois-ci ! »
Qu’elle s’applique si bien que Paul en présente une nouvelle érection
durable…
« – Ah non ! Pas deux fois
quand même ! Et même pas en 5 minutes en plus : je n’ai même pas eu le temps
de nettoyer par terre !
– Désolé, mais on m’appelle aussi « le
six coups ! ». »
Une expression qu’il aura entendue dans la bouche de Birgit dès après
qu’il l’aura introduite chez lui, dans son loft du quai de Seine, il y a un peu
plus de huit mois de ça.
« Mais ce n’est pas croyable.
Bon, je commence par-là alors… »
C’est qu’elle y prendrait goût la WIB du futur !
« Et si on faisait ça de façon
plus naturelle, pour se partager le plaisir ? »
Ah non, ce n’est pas l’urgence !
Et il se retrouve, quelques minutes plus tard à droite de la maison.
Effectivement, n° 1 arrive à poste et ça sort par grappes affolées,
abattus par longues rafales.
Fameux le Famas.
Puis n° 1 va chercher son pick-up. À la réflexion, Paul aurait dû lui dire
de ne pas chercher les clés des 4x4, mais il est déjà loin, avalé par la nuit.
Tant pis.
Quant à lui, il cherche de loin en loin le « chemin de vers le
haut ». Il se guide sur les bruits de moteur qui approchent.
Les phares l’aide également et rapidement.
Ils vont arriver par-là, à l’opposé d’où se trouve numéro 1.
Paul se déplace avec souplesse et rapidement vers le véhicule.
Il manque d’ailleurs de se faire renverser en coupant sa route. Courte
rafale, les hommes sont hors d’état de nuire et le véhicule finit par verser
dans le fossé après avoir dépassé Paul.
Il dégoupille une grenade sur le second véhicule et achève les survivants
geignant encore en vidant son chargeur sur les ombres qui bougent.
Pas de pitié pour les tortionnaires de Florence.
Il n’a plus qu’à revenir, recharger et attendre numéro 3 qui déboule à
l’endroit prévu.
« Mecton, je te rappelle que tu
vas voir Paul arrivant par ici et que tu as intérêt à vérifier ton arme deux
fois plutôt qu’une ! Parce que souviens-toi, ça fait mal ! »
Il sait.
« Je me poste par-là pour
surveiller numéro 1 et garantir ta sortie de ce côté-là. Et je t’attends pour
dégager ensemble dès que Paul sera sorti. »
Là encore, il sait pour l’avoir déjà vécu à sa place, juste avant.
« – Dis donc, ces ballades dans
le passé, ça ne t’impressionne pas toi ?
– Arrêtes de dire des conneries :
on se parle à nous-mêmes, là.
Nous ne faisons qu’un et ce que tu en
dis, je l’ai dit avant toi quand j’étais à ta place, tout-à-l’heure.
C’est épuisant de se démultiplier
ainsi.
Complètement contre-nature !
– Je veux, mais il faut bien le faire
pour je-moi-même, nous quoi !
– Et pour Florence, je te rappelle.
Elle nous aura donné un beau bébé au passage.
– Ouais ! En attendant, elle t’a
fait quoi, à toi, pour que tu puisses ranger ma bite dans ton scaphandre ?
– Ducon, tu verras bien dans pas
longtemps. Mais elle a été mûre pour une fellation ! »
Pour une conversation surréaliste, s’en était une !
Quelle soirée…
« Ah oui, fais gaffe pour ta
cheville ! L’idée d’être plâtré ne me plait pas trop ! »
À lui non plus…
Et ils se séparent.
Numéro trois file vers la bâtisse en prenant bien des précautions.
Il se relève, fait un signe à Paul qui apparaît au loin.
Là, une ombre qui se faufile derrière lui et va l’ajuster.
N° 2 n’a pas le temps d’épauler qu’un tir retentit : c’est Paul, plus
rapide que lui qui pourtant savait déjà avant que ça n’arrive.
Paul entre dans le bâtiment. Quelques minutes plus tard, il y a deux tirs
de calibres différents qui se font entendre dans le même intervalle.
N° 3 a encore raté son coup, moins rapide que cette salope de Miho.
La voiture de n° 1 arrive.
N° 2 attend la sortie de n° 3 par la porte et ils s’enfoncent tous les
deux vers rien, dans le noir.
« Décidément, tu es nul ! »
Numéro deux est le premier, et le seul, à se retrouver en face de Birgit
qui l’extrait de son caisson et commence à lui retirer son scaphandre de
combat.
« Ça s’est bien passé ? »
Elle doute de ses boucles du temps, là ?
Pas bon signe ou alors c’est de l’humour…
« Non ! Numéro trois a
encore lâché son coup de feu sur Miho un chouia trop tard. »
C’’est lui maintenant, numéro 3.
« Vous essayerez de faire
mieux, mais je n’y crois. Ce qui est écrit est écrit. Laissez donc faire. »
À propos : « J’ai entendu
dire qu’on gagnerait du temps avec votre pose de lotion magique en pratiquant
une petit-fellation ! » alors qu’il s’allonge sur la table.
Encore ? « Mais vous êtes
insatiable, vous ! Comment vous faites ? »
Il a vécu plus qu’elle, entre-temps : il a pu « se
refaire »…
Et puis non : « On peut
prendre le risque de se passer de lotion, cette fois-ci ! »
Elle est vraiment sûre ?
« C’est ce qu’il y a de noté
dans la biographie de Charlotte ? Vous êtes certaine ? »
Non ce n’est pas rapporté comme ça, effectivement.
Paul numéro 3 se retrouve de nouveau avec n° 2 qui déboule à l’endroit
prévu.
« Mecton, je te rappelle que tu vas
voir Paul arrivant par ici et que tu as intérêt à vérifier ton arme deux fois
plutôt qu’une ! Parce que souviens-toi, ça fait mal ! »
Il sait.
« Je me poste par-là pour surveiller
numéro 1 et garantir ta sortie de ce côté-là. Et je t’attends pour dégager
ensemble dès que Paul sera sorti. »
Là encore, il sait pour avoir déjà vécu
à sa place, juste avant.
« – Dis donc, ces ballades dans le
passé, ça ne t’impressionne pas toi ?
– Arrêtes de dire des conneries : on se
parle à nous-mêmes, là.
Nous ne faisons qu’un et ce que tu en
dis, je l’ai dit avant toi quand j’étais à ta place, tout-à-l’heure.
C’est épuisant de se démultiplier
ainsi.
Complètement contre-nature !
– Je veux, mais il faut bien le faire
pour je-moi-même, nous quoi !
– Et pour Florence, je te rappelle.
Elle nous aura donné un beau bébé au passage.
– Ouais ! En attendant, elle t’a fait
quoi, à toi, pour que tu puisses ranger ma bite dans ton scaphandre ?
– Ducon, tu verras bien dans pas
longtemps. Mais elle a été mûre pour une fellation ! »
Pour une conversation surréaliste, s’en était une !
Quelle soirée…
« Ah oui, fais gaffe pour ta
cheville ! L’idée d’être plâtré ne me plait pas trop ! »
À lui non plus…
Et ils se séparent.
Numéro trois file vers la bâtisse en prenant bien des précautions.
Il se relève, fait un signe à Paul qui apparaît au loin.
Il passe devant une fenêtre et va vers la porte, là où il sait que Paul va
l’emprunter.
Un coup de feu dans son dos : ce n’est pas n° 2 qui glande, mais Paul
qui protège ses arrières à lui.
Il entre dans la bâtisse. Il fait noir.
Une explosion et des rafales au loin, dehors : c’est numéro deux qui
« fignole » les ravisseurs de Florence.
C’est une sorte de hangar, avec une mezzanine en pourtour intérieur.
Il fait sombre hors une lumière à l’étage.
Numéro 2 va à l’opposé de là où il sait que Paul va explorer les pièces
une à une, avec mille précautions : il y trouvera des lits, des équipements de
vie, des placards, des armoires, des jerricans, un ordinateur éteint.
Des armes.
Ils se regardent pour se rassurer et il lui fait signe d’avancer.
Ils avancent parallèlement, dans la même direction, un peu en arrière,
mais à la même allure.
Numéro 3 se souvient de la trouille qui étreignait Paul à ce moment-là : pour lui, c'était une découverte.
À un moment, il fait signe à Paul de stopper sa progression.
Deux ou trois minutes comme ça, où numéro trois vérifie qu’une balle est
bien engagée dans le canon de son Famas et il fait signe à Paul d’avancer vers
une pièce attenante en la désignant du doigt, mais plus loin.
Il entre.
Toujours pas de Miho dans le viseur : rien ne bouge !
Paul réapparait dans l’embrasure de la porte, sans Florence :
pourtant c’est là qu’elle est, il le sait pour l’avoir déjà vécu, il y a
plusieurs mois.
Un souvenir cruel où il avait découvert une Florence métamorphosée par les
douleurs de sa blessure à la jambe.
Et puis soudain une ombre qui bouge à l’opposé. La silhouette de Miho
Mihado.
Cette fois-ci, il a le temps de l’ajuster et de tirer avant qu’elle ne
parvienne devant la porte où se trouve Paul arrivant avec Florence sous le
bras.
Il tire : clic et pas bang !
Effaré, il engage dans un geste vif une autre balle dans le canon, et le
coup part sitôt après celui de Miho !
Mais quelle salope, celle-là !
Il n’y a plus qu’à rejoindre numéro 2 à l’extérieur.
« Décidément, tu es nul ! »
lui fera-t-il déçu.
Et de se laisser rentrer par Birgit qui joue avec ses interrupteurs de
tension dans son « bidule » télé-porteur/machine à se projeter dans
le passé.
Quand même con cette balle qui foire : il aurait dû prévenir numéro
2 !
C’est si simple d’éjecter la première balle et d’en mettre une dont on
sait qu’elle tuera Miho.
Par malchance, Paul n° 3 un peu épuisé par ses « trois actions »
simultanées, dans sa course vers rien et la nuit, se prendra une souche dans
le pied droit.
À s’étaler de tout son long.
Et là, il ne peut même pas se relever, la cheville tordue qui lui fait
affreusement mal.
Mais qu’est-ce que c’est que ce scaphandre soi-disant indestructible qui
ne protège même pas les articulations correctement ?
Et il se retrouve pour la troisième fois de la soirée devant Birgit.
« Alors ? »
Conforme, impeccablement conforme.
Tristement conforme à ce qui s’est toujours passé depuis plusieurs
mois !
« Parfait ! »
répond-elle, ravie.
Elle ne pouvait pas le ramener quelques secondes en avance ?
« Si vous saviez comme ce n’est
pas si simple que ça. Et puis c’est marqué comme ça, alors on n’allait pas
changer l’avenir à venir. Et vous verrez bientôt pourquoi !
Vous n’avez plus qu’à enlever votre
scaphandre et vous rhabillez, mon colonel !
Je vous ramène chez vous. »
Et sa cheville ?
« Dites donc, vous étiez
prévenu et vous m’avez saboté un scaphandre ! Alors démerdez-vous !
Faites-vous plâtrer votre cheville le plus tôt possible, que vous ne soyez pas
deux à boiter inutilement éternellement.
Nous on se retrouve chez vous fin août
l’année dernière et là, je vous promets que je vous passe à la casserole toute
la nuit !
Méfiez-vous, j’aurai pris quelques
pilules de fénéthylline améliorée. Il paraît que ça donne une pêche
d’enfer !
Je vous serai irrésistible. »
Paul sait déjà…
Et hop, un petit claquement plus tard, il se retrouve par terre, la
cheville tordue dans sa cave, avec toutes ses bouteilles à portée de regard.
Mais quelle soirée !
Il lui faudra appeler au secours pour se faire aider à s’extraire de
l’endroit, complètement épuisé.
Ils finiront au CHR de Caen, au service des urgences où on lui plâtre la
cheville, ligaments internes-externes arrachés.
Encore un grand moment de médecine urgentiste où l’interne le laisse
tomber toute une partie de la nuit pour soigner des ahuris imbibés d’alcool
accidentés sur le périphérique-nord.
Ça c’est normal : lui peut se démerder tout seul avec une paire de
cannes.
Et les compétences disponibles doivent aller là où le pronostic vital est
engagé.
En revanche, ce qui l’est moins, c’est que pour le gars le plus atteint,
en écoutant les conversations, tout le dilemme de l’équipe était de savoir
s’ils lui faisaient ou non un scanner.
Pour réveiller le radiologue, ils attendaient de savoir comment la victime
allait évoluer !
Pas la peine de réveiller le spécialiste si le gamin allait mourir avant
son arrivée !
En revanche, si son état était stable ou en amélioration, là, il fallait
extraire le toubib des bras de sa moitié…
Choix cornélien.
Finalement, Paul ne saura pas ce que cette victime deviendra, car il sort
au matin, alors que l’autre n’avait toujours pas décidé de clamser ou
non !
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