Captain’
Haddock.
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un
roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit
de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des
actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie
lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement,
totalement et parfaitement fortuite !
L’idée maintes fois étudiée serait de se servir d’un petit
générateur au thorium afin de chauffer et expulser dans une tuyère un plasma,
fabriqué avec de l’eau : Une grosse machine à vapeur, en somme…
Mais que de « sauts technologiques » à faire pour y
parvenir, notamment ceux de la puissance et de la miniaturisation de la
centrale à embarquer, même si « sur le papier », on peut faire un tel réacteur
assez puissant avec seulement 20 tonnes de matériels divers, transportable sur
une semi-remorque.
Et puis, trouver un « pays d’accueil » pour ce « genre
d’acrobaties », parce que promener une centrale nucléaire volante, même
inoffensive, au-dessus de quelques populations, ça n’attire pas nécessairement
les autorisations de vol par pelletés enthousiastes…
Même si là encore, ça peut être « en
cours ».
« Et pourquoi
vous n’utiliseriez pas l’E-Cat du professeur Rossi ? » de l’université de
Bologne, demande « Haddock » à « Charlotte ».
« Ou votre
Z-Machine ? » reprend-il sans lui laisser le temps de répondre, celle de
feu McShiant, qui est entreposée dans les caves des locaux du Kremlin-Bicêtre
de Paul entre deux cartons d’alcool à destination des grandes écoles de
commerce et d’ingénieurs du continent européen.
« L’E-Cat est
encore un dispositif expérimental de fusion froide et déjà couvert par des
brevets. Quant à ma Z-Machine, non seulement elle n’est pas d’un fonctionnement
assez stable et sûr, mais en plus elle produit beaucoup de rayons X dont il
conviendrait de se protéger avec de très lourdes enceintes en plomb inutiles et
encombrantes pour un vol orbital.
Alors que
les indiens et les chinois, mais aussi les norvégiens, sont en avance sur les
centrales à sels fondus de thorium, qui sont, semble-t-il, nettement moins
dangereuses à faire tourner.
Ils en
sont d’ailleurs au stade préindustriel de leur exploitation.
Comment
va la Baronne, à propos ! », fait Paul pour changer de conversation avant de prendre
des nouvelles de la santé du commandant « Haddock », dont il sait
qu’elle n’est pas formidable.
Son « crabe » n’a pas encore eu la mauvaise
idée de se métastaser malgré l’absence de tout traitement chimique ou ionisant,
et la Baronne affine ses recettes « Cauchoises ».
« Tiens,
vous me faites penser à vous refiler la recette du Ruffle-cake suisse, à
l’occasion. Une spécialité helvétique de « crème à la crème » montée
sur meringue. Chaud en calories, mais ça devrait plaire à votre Baronne, parce
que c’est délicieux ! »
Mais ce n’est pas de tout ça dont ils doivent
s’entretenir.
« Je n’ai que
vous sous la main pour le vol de ce soir. D’autant que vous, je sais que vous
tiendrez votre langue. Ce qui est devenu, semble-t-il, absolument
indispensable. »
Et elle, l’accompagnatrice présumée et qui fait
rajeunir « Haddock » par ses sourires attentifs et quasi-mielleux.
« Totale
confiance en elle. Et puis elle en sait beaucoup plus que vous depuis mon
passage au Vatican ! » (Cf. épisode « Mains
invisibles », aux éditions « I-Cube »).
Ok. De quoi s’agit-il ?
« On part pour
l’Algérie tout-à-l’heure. Vous me larguerez en parachute au pied des Monts du
Zab, au sud des Aurès, au-dessus d’Ain Zaatout pour aller atterrir un peu plus
loin sur l’aérodrome de Aéroport de Biskra – Mohamed Khider – une piste de
2.900 m de béton bitumeux sur l’axe 130/310, quelques 50 kilomètres au
sud-ouest. »
En parachute ?
« Oui, je vais
vous expliquer. Le lendemain à l’aube, après avoir refait le plein, vous irez
amerrir sur un lac artificiel formé par le barrage de « Foum Elgherza » où vous
m’attendrez sur la rive nord, côté est là où déboule la rivière qui alimente en
eau le barrage. J’aurai 45 bornes à faire pour vous rejoindre, soit une arrivée
vers 9/10 heures si tout va bien, et on revient à Marseille. »
Une opération « barbouzarde » ?
C’est un peu ça.
« Ma femme a été
enlevée il y a plus d’une dizaine de jours et se trouve être retenue par une
équipe de rebelles alliés à Aqmi ou quelque chose comme ça, qui va passer la
nuit à Ain Zaarout. Inutile de vous dire que je suis sur les nerfs depuis et
que je remue ciel et terre pour que les autorités locales se bougent un peu.
Mais
c’est sans compter avec l’inertie de fin d’été de notre propre et brillante diplomatie.
Or,
depuis quelques jours, j’ai réussi à la localiser avec des moyens, comment
dire… « exotiques » ! »
Exotiques ? Ça veut dire quoi !
« – Il n’y a
qu’à vous deux que je peux le dire.
– Et
pourquoi donc, « qu’à nous deux » ?
– Parce
que c’est compliqué. Mais vous allez comprendre puisque vous m’avez dit avoir
déjà croisé un OVNI au-dessus de Paris. »
Ça faisait un bail, 21 ans pour tout dire, mais
Haddock se souvient parfaitement à la fois de cet épisode de sa vie de
commandant de bord d’Air-France et de ce vol Nice-Londres, ainsi que de leur
première rencontre, à Barcelone justement, où se tenait un congrès scientifique
« très sérieux », sur l’approche de découverte de civilisations spatiales à
venir, ou comment aborder le sujet face aux inquiétudes légitimes des
populations à qui la découverte pourrait être révélée.
Non seulement ce jour-là, il y avait eu un écho-radar
attestant de la présence de l’engin extra-terrestre, mais depuis, il a retrouvé
récemment deux témoins oculaires, qui ont vu la même chose, pas par la tranche,
mais par-dessous !
« Un
passant qui passait et un pilote militaire. »
Mais quel rapport ?
« Ces photos !
»
Paul sort d’une enveloppe noire une série de clichés
satellite de la région en question.
Avec nombre d’agrandissements focalisés à la fois sur
le bourg cité, où, au fil des zooms on finissait par distinguer des silhouettes
en grappe dans un coin isolé de la montagne.
Paul pointe son doigt sur une des personnes allongée
sur une civière portée par deux gaillards enturbannés.
« Ça, c’est
Florence, la mère de ma fille. Je reconnais sa silhouette. Et elle est blessée
à ne pas pouvoir marcher. Je vais l’extraire ce soir avec votre aide. »
Il délire, là ? Tout seul ?
Et d’abord, comment Paul a-t-il eu ces clichés ?
« Je vous ai dit
que c’était compliqué. Il y en a d’officiels émanant des services de nos
armées, mais voyez la date et l’heure de cette série-là ».
Les caractères inscrits dans un coin démontrent
qu’elles sont toutes récentes, de la matinée du jour même, pas plus vieux.
« Mais c’est
incroyable, ça ! » ne peut-il pas s’empêcher de s’exclamer. « Vous m’avez contacté hier… »
Celle-là, il les a reçues hier soir sur la Cannebière.
« Il y a mieux.
Ces clichés montrent mon hydravion là où vous allez le poser en m’attendant.
Regarder l’immatriculation et la date. »
Pas de doute : une photo qui ne devrait pas encore
exister, compte tenu de sa date !
Incroyable ! Absolument vertigineux…
« Mais comment
vous avez eu ça ? »
C’est là que c’est encore plus invraisemblable.
« – Je les ai eus
il y a plus d’une semaine maintenant.
– Mais
c’est fou !
– Pas
tant que ça : On s’y fait avec le temps, vous verrez. D’autant qu’elles vont
vous guider. Ces photos m’ont été remises par « Birgit », une brune aux yeux bleus-acier
et vêtements noirs se présentant comme l’assistante d’un chercheur suisse de
l’école polytechnique fédérale de Lausanne. Son service existe bien et lui
aussi, mais il n’a jamais eu d’assistante se prénommant Birgit et aucune
ressemblant de près ou de loin à la description que ma pote
« Charlotte » lui en a faite.
– Une
femme en noire ? Voilà bien la première fois que j’entends parler de cette
hypothèse. Des « hommes en noirs », style Matrix, oui, et en quantité mais seulement
dans la littérature ufologique. Menaçants même, les « MIB », pour Man in Black,
mais jamais de femme !
–
D’autant que celle-là n’était pas menaçante, c’est le moins qu’on puisse dire.
– Vous
voulez dire une vraie… femme ? Ou une sorte de robot ?
– Je ne
sais pas, en tout cas c’était très ressemblant…
– Ne me
dites pas que… vous l’avez… comment dire ? Essayée ? »
On ne peut pas vraiment dire ça comme ça.
« Bref,
nous avons un accord : elle me permet de récupérer Florence avec ces photos-là,
mais je ne dois dire à personne, absolument personne ce qui s’est passé et ce
qui va se passer sur place. Donc, personne ne m’accompagne, surtout pas des «
officiels », sauf vous, si vous ne craignez par les mesures de rétorsions et
gardez à jamais le silence sur ce petit-épisode de votre carrière de pilote !
»
Le « Capitaine Haddock », de son surnom, éclate de
rire.
Une véritable explosion d’hilarité !
En revanche, Matilda commence à comprendre pour quelle
raison Paul doit être « seul » sur place.
« De toute
façon, personne ne croirait une pareille histoire ! J’ai déjà testé le problème
avec mon Ovni parisien dans un autre millénaire, croyez-moi ! »
Et le voilà qui se met à causer de ses «
petits-camarades » exposés aux mêmes soucis de leurs observations iconoclastes
sous des cieux divers, de ses réunions de fêlés d’ufologistes et autres tenants
du gag Ummo.
Que ça dure un bon moment.
« Vous savez
» conclut Paul, « je n’ai jamais cru à
ses balivernes de doux rêveurs ou d’excités. D’abord je n’avais jamais fait ce
type de rencontre, même céleste. Mais là, depuis quelques jours, je me rends à
l’évidence : il n’est pas possible, avec notre technologie actuelle, à moins de
faux grossiers, d’avoir des photos du lendemain.
Or, ce ne
sont pas des faux, je me le suis fait confirmer par nos services-experts qui
ont quand même pris ça pour « quantité négligeable ». C’est bien
l’immatriculation de mon hydravion et le bout de peinture manquant quand je
l’ai sorti hier soir de son hangar sur le bout de l’aile est visible. Vous
pourrez vérifier tout-à-l’heure.
De toute
façon, je ne peux pas faire autrement pour récupérer sa mère à ma fille
rapidement. Et figurez-vous que je compte sur vous pour me piloter sur place et
ne pas prendre le risque de la perdre une nouvelle fois ! »
Banco.
« Une fois de
plus, je suis votre homme… Parce que bon, s’il y a des MIB dans les parages, on
aura sans doute droit à un OVNI à l’occasion de ce vol et je veux voir quelle
forme il va avoir. Le mien était ovoïde, lenticulaire, là je parie que ce sera
un triangle noir, comme lors des vagues récentes. »
Il aura la forme d’une luciole-folle, mais aucun d’eux
ne le sait encore, pas plus que d’imaginer la vague de ces mêmes engins
surnommés « drovnis », sans doute pour dédramatiser la portée de ces
observations à l’adresse du grand-public, par les autorités en survol de
centrales nucléaires dans le nord de l’Europe et en France qui va suivre et
confirmer leur présence, parce qu’elle n’aura lieu qu’au début du mois
prochain.
« – Le seul
problème, c’est que je ne sais pas amerrir ! Je n’ai jamais fait.
– Pas
bien grave ! C’est comme un atterrissage mais sans les freins ni les débords et
lignes de piste. Il faut juste penser à sortir les gouvernails pour se diriger
une fois à l’eau, et le train pour accoster.
Moteur
coupé, de toute façon l’eau est un excellent ralentisseur autour des flotteurs
et en plus les vaguelettes indiquent la direction du vent : Il suffit de
s’aligner à la perpendiculaire… »
Sauf par grosse mer, ce qui ne sera pas le cas.
Son problème sera surtout de ne pas emplafonner les
rives qui pourraient être escarpées en cette fin d’été si le barrage a eu le
temps de se vider…
C’est ainsi qu’ils décollent en début de soirée,
roulant de centre de contrôle en centre de contrôle, sans histoire, pour être
aux environs de minuit heure locale – il y a un décalage horaire d’avec le
fuseau horaire d’Europe de l’ouest – au-dessus de leur objectif, un peu déporté
par rapport à la route directe sur Biskra.
Tout se passe bien jusqu’à l’extinction des feux de
position, la mise en drapeau de l’hélice, moteur coupé, en descente lente pour ralentir
et ne faire aucun bruit, ne pas se faire repérer !
Soudain : « Là ! » s’exclame « Haddock » en montrant de
doigt un point lumineux sur leur 12 heures, droit devant eux et un peu
au-dessus de leur altitude du moment.
Une « lumière », virevoltante, stationnant
au loin, semble vouloir les guider.
Pour les finformations sur l'E-cat le mieux est de suive ce blogger très actif
RépondreSupprimerhttp://www.e-catworld.com/
pour les travaux de LENR-Cites quio monte LENRG (ave Airbus comme supporter) LENR-Forum est la référence
http://www.lenr-forum.com/forum/index.php/Thread/1337-LENRG-G-Day-Milano-Airbus-and-LENR/
pour Brillouin, ils sont plus discret mais ces deux sites ne rateront pas la news.
http://www.lenr-forum.com/forum/index.php/Thread/1843-Brillouin-Energy-Selected-as-one-of-the-AlwaysOn-Global-100-Companies-to-Watch/
http://www.e-catworld.com/2014/11/11/godes-of-brillouin-with-former-us-energy-secretary-chu/
pour le reste, suivez mon twitter... (je vous laisse le deviner)
En attendant, merci infiniment pour tous ces liens que l'on va suivre, Alain !
SupprimerMerci d'être passé...
Tous ces posts ne sont qu'un roman, signale-je !
En fait, au début 2014, Haddock était franchement en mauvaise posture : cancer du rein stade III métastasé ; il avait opéré à l’hôpital de Dieppe en octobre 2013. Il était temps parce qu’il avait perdu 19 kg et qu’il commençait à « claquer » !… Car avec sa phobie des excès des toubibs, « Haddock » ne se fait soigner que lorsqu’il est prêt à mourir…
RépondreSupprimerEt en avril 2014, le scanner donnait une multitude d’adénopathies, ou de métastases, de deux millimètres, en grappe, dans les poumons. « Foutu !... » Qu’il s’est dit Haddock !...
Il en a parlé, un peu par hasard, au Dr « Denis », grand spécialiste du canular UMMO, qui lui a dit : « tu prends de la Bromélaïne à très haute dose, 90 gélules par jour, une gélule par kg, pendant une semaine, et ça ira mieux !...» :
http://www.nutrixeal.fr/PBCPPlayer.asp?ID=682377&AccID=29015&PGFLngID=0
Il a fait ça deux mois de suite et, au scanner suivant, il n’y avait plus aucune trace d’adénopathies !... Une « chimio bio », et sans effets secondaires…
Un vrai gag qui permet à Haddock de participer à cette aventure avec Paul de Bréveuil !... Et puis, rencontrer une « WIB », une « Women in Black », et observer des « manifestations temporelles » ça ne se refuse pas !...
« Captain’ Haddock »
Vous avez bien fait de rester avec nous !
SupprimerD'autant que vos aventures ne sont pas finies, dans cet opus-là !
Bien à vous !
I-Cube