Rencontre
d’un énième type.
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un
roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit
de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des
actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie
lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc
purement, totalement et parfaitement fortuite !
« Mais
c’est quoi, ça » s’étonne Matilda !
Pas un « triangle noir » attendu :
« Une nouvelle forme
d’ovni ! » s’exclame le pilote.
« Je peux
demander un check radar ? »
Non, pas maintenant. « Quand j’aurai sauté, vous serez le seul maître à bord, captain’. Pour
l’heure, on reste discret. »
Paul file à l’arrière pour s’équiper et Matilda a
sorti son GMS et commence à mitrailler.
Tu penses, un agent du SIV qui ramène à Rome des
photos d’un Ovni, elle va … se faire virer !
« Paul !
Méfiez-vous, j’ai l’impression qu’on se bat au sol ! » crie
« Haddock » pour couvrir le sifflement de l’air autour de la porte
ouverte.
Pas possible ? Paul se penche : il y a
effectivement des éclairs brefs qui éclairent le sol là où justement il doit
atterrir.
« J’y vais ! À demain ! »
Et Paul s’extirpe hors de son appareil pendant que Matilda
s’empresse de refermer la porte et qu’Haddock prend la radio pour demander un
balayage radar de sa zone à « Biskra-Approche » avant de relancer le
moteur, une fois un peu éloigné.
On lui répondra qu’il y a des perturbations
électromagnétiques au-dessus de lui.
La chute est longue, et s’il n’y avait pas les
lumières au sol, par intermittence, et la « luciole » au-dessus, le
vent aurait été insuffisant pour estimer sa vitesse.
L’altimètre, en revanche, lui commande l’ouverture de
son « ombrelle ». Ce qui va lui permettre de s’approcher au mieux,
jusqu’à entendre les détonations qui parcourent sa cible.
Trois secondes entre un éclair et le son, un
kilomètre, comme pour les éclairs d’un orage.
On se bat sous ses pieds : il n’y aura pas
d’effet de surprise, où il comptait « neutraliser » quelques membres
du commando.
Et il s’agit désormais d’aller au plus vite, de se
rapprocher au maximum, en espérant que Florence n’ait pas pris une balle perdue
ou ait été exécutée dans l’urgence par ses ravisseurs.
Mais qui sont les « gentils » et les
« méchants » dans ce désordre et ce noir ?
Qui sont ces « intervenants-exogènes », là
où il lui avait été vivement recommandé d’être « absolument »
seul ?
Quand même pas les « forces spéciales »
algériennes ? Ni un groupe dissident et concurrent ?
Une fois au sol, il avance prudemment mais rapidement vers
les bâtisses qu’il distingue parfaitement avec ses lunettes de combat d’amplification
lumineuse.
Une silhouette se détache au détour d’une
anfractuosité, à moins de 100 mètres.
Curieusement, le gars stoppe sa course, se retourne
vers Paul pour lui faire un signe de la main – il doit être équipé du même
matériel de vision nocturne – alors que Paul l’épaulait déjà, puis reprend sa
course.
Il est rapidement suivi d’une ombre, manifestement en
djellaba et équipé, semble-t-il, d’une kalachnikov d’après la forme du chargeur.
Paul ajuste et tire. La silhouette s’abat.
Paul avance encore, sur ses gardes.
Ça tiraille sur la gauche, sur la droite. Il y a des
ordres qui fusent, en arabe, brefs, de-ci, de-là. Des invectives. Des appels.
Ils doivent être au moins trois qui se parlent de la
sorte : on sent de la peur dans leurs voix.
Il faut dire qu’ils ne sont pas les seuls à pétocher.
Paul lui-même en tremble comme une feuille de frêne. À moins que ce soit
l’effort de la course : il n’a décidément plus « la forme »
d’antan.
Faudra qu’il se méfie à l’avenir…
Maintenant, il lui faut entrer dans le bâtiment. Il
trouve une fenêtre, puis une porte.
Ça tire aussi à l’intérieur. Il y a des agonisants qui
expirent leur dernier souffle après quelques courtes rafales.
C’est une sorte de hangar, avec une mezzanine en
pourtour intérieur.
Il fait sombre hors une lumière à l’étage.
Paul explore les pièces une à une, avec mille précautions :
il y a des lits, des équipements de vie, des placards, des armoires, des jerricans,
un ordinateur éteint.
Des armes.
Un homme équipé, celui lui ayant fait signe avant
d’arriver, ou un autre, semble le couvrir de l’autre côté de la grande pièce.
Il avance parallèlement, dans la même direction, un peu en arrière, mais à la
même allure.
À un moment, il fait signe à Paul de stopper sa
progression.
Mais qui sont ces « alliés » là ?
Deux ou trois minutes comme ça, et son
« ange-gardien » lui fait signe d’avancer vers une pièce attenante en
la désignant du doigt, mais plus loin.
Il entre.
Rien qu’une paillasse en désordre.
Il va pour ressortir.
« Paul ? »
C’est la voix de Florence. Elle s’est recroquevillée dans un coin plus sombre
que les autres depuis le début de combats et des tirs.
Et elle a reconnu le pas de Paul.
« Mais…
Qu’est-ce que tu fais là ? C’est toi, Paul ? »
Paul s’approche, mais ne reconnaît pas toute de suite
la « boule » qui s’anime sous ses yeux.
Il note les hayons, les bandages, les joues creusées,
le regard hagard, les cheveux sales et en broussailles qui se révèleront blancs
à la lumière du jour.
Retournant sur ses pas il répond : « Florence ? Viens, on s’en
va ! »
Elle ne peut pas se lever : « Mais Paul, qu’est-ce que tu fais là ?
Je rêve ou c’est bien toi ! »
Viens la puce, on se casse…
Miho Mihado surgit alors à l’improviste dans l’embrasure
de la porte et fait feu au jugé.
Paul sent la brûlure de sa balle sur le côté gauche au
niveau du haut du ventre, sans doute sur une côte flottante, là où le gilet
pare-balle n’offre pas de protection pour ne pas gêner les mouvements du
bras !
Ça lui en arrache un cri de douleur.
« Que ça fait mal ! », même si c’est
manifestement un « petit-calibre » et la blessure semble rester assez
superficielle : il peut toujours bouger.
Mais il n’a pas le temps de lâcher Florence pour se
retourner et la flinguer en riposte, que son « ange-gardien » lui
explose la tête avec une munition nettement plus grosse, dans un grand
vacarme : Il y en a partout !
« Dégueulasse ! »
Il s’agit de s’extraire au plus vite : le
bâtiment est peut-être piégé et il peut y avoir d’autres menaces. Paul sort,
Florence accrochée à son épaule, claudiquant atrocement à chaque avancée, quand
déboule un pick-up qui stoppe devant lui.
Un « ange-gardien » en débarque, mains bien
en vue.
« Des
renforts vont arriver avec tout notre vacarme. Prend ça. Tu en auras besoin en
Corée. Pas plus d’une toute les trois heures. Tu verras, c’est vraiment très
efficace. »
C’est quoi ?
« De la
fénéthylline améliorée. Tu verras ça donne une pêche d’enfer, tu ne ressens
plus aucune douleur, tu te peux te battre avec une force démesurée à en briser
même tes menottes, et sans te fatiguer. Tu marches droit devant, sans t’arrêter
et tu ne connais plus la peur. Assez génial. Mais n’abuse pas : quand les
effets se dissipent, on a soif et une envie de dormir pendant plusieurs
jours ! Et puis fais gaffe aux limites de résistance de tes tendons et il
faut savoir rester prudent, se ménager. »
Cette voix-là, derrière la visière d’un casque d’un
modèle inconnu, lui ait curieusement familière sans qu’il ne puisse
l’identifier…
Et le gars part vers le désert, rejoindre d’autres
silhouettes semblables à la sienne.
« Mais tu
es qui l’ami ? »
Il le découvrira bien assez tôt : « File, c’est plus urgent ! Chaque chose
en son temps ! »
Tu parles d’une rencontre…
« Merci,
tout de même ! »
Pas de réponse et puis il a mal sur le côté gauche.
Salope de Miho !
Il ne l’avait même pas vue venir, ni entendue
d’ailleurs malgré ses sens en éveil maximum, tendus vers l’improbable.
Quant à Florence, elle est retombée dans les pommes en
finissant de geindre.
Sa jambe est moche et ne sent pas bon.
Il l’installe sur la banquette et démarre sur le
chemin caillouteux, sans doute tracé par des générations de dromadaires pour
n’aller à aucun moment tout droit.
Du moment que ça descend vers le fleuve ou la route
nationale…
Même s’il se perd à plusieurs reprises : 45
bornes, près de 4 heures d’enfer « autoroutier »…
L’hydravion est là où il était prévu qu’il soit, une
fois le soleil levé. Avec Haddock et Matilda qui aident Paul à hisser Florence
dans la carlingue.
En piteux état, la jeune-fille. Qui hérite d’une
chevelure effectivement toute blanchie de la racine aux pointes, comme
totalement peroxydée, quand elle n’est pas noircie par la crasse ; le
visage ravagé par des boutons et des crevasses de furoncles pas soignés :
elle qui était si soigneuse…
Sa jambe est enflée, déformée. Elle a une fièvre
carabinée et Matilda essaye de la faire boire après avoir retrouvé une
petit-cuillère, des crayons et couleur et ses cahiers dans les poches de ses
hayons.
« On
devrait retourner en ville. Il y a sûrement un médecin. Où jusqu’à une grande
ville où elle pourrait être hospitalisée, Alger par exemple. »
Qu’elle n’y pense pas !
« Attends,
on est venu pour la sortir de ce foutu pays, alors on la sort le plus vite
possible de ce foutu pays sans demander notre reste et même en rase-mottes s’il
le faut ! Direction Marseille et à bride abattue en plus ! »
Haddock lance la turbine et déjauge impeccablement
pendant que Paul vide un bidon d’eau et se laisse aller tellement les
événements de la nuit l’ont rincé.
Matilda, une fois qu’elle a bien calé Florence,
s’occupe de désinfecter la blessure de Paul : ça fait presque aussi mal
que quand il a reçu la balle qui en a fêlé une côte.
Haddock s’impatiente. Dès qu’il a fini de régler la
route de l’hydravion, il se retourne :
« Alors ? »
Bé rien.
« Comment
ça rien ? » s’enflamme l’ancien commandant de bord de 747 cargo,
souffrant un peu de l’exiguïté du poste de pilotage.
« Et
vous ? Pas eu de problème ? »
Aucun.
Et l’Ovni ?
« Il n’y
avait que du « flou » aux radars de la région, mais il y avait
quelque chose d’inconnu. Et puis il a disparu un peu après les une heure du
matin des écrans.
Quand
même extraordinaire ! On attendait soit un ovoïde, soit une soucoupe, soit
un triangle et on a une luciole-folle mais fixe dans le ciel ! C’est la
première fois que j’en entends parler. »
En fait, ce n’est pas la première fois qu’un tel engin
est filmé, notamment dans l’Utah mais bien plus spectaculairement, et le même
soir de janvier 2011 au-dessus du Dôme de
Jérusalem : https://www.youtube.com/watch?v=YRwC_HIL3A8.
En fait, hier soir, ça ressemblait plus à ça : http://www.dailymotion.com/video/x2j9p0l, (autour de la minute
6’) des images prises en 2012 par des journalistes de la TV publique.
« Combien
de civilisations, chacune avec ses propres technologies, manifestement
différentes vues la forme de leurs engins, nous visitent-elles ? »
Paul n’écoute pas la réponse tellement il est fatigué.
« Il y a
beaucoup plus de questions que de réponses : combien y a-t-il de civilisations
spatiales qui nous rendent visite ?... Avec quels types de vaisseaux ?... D’où
viennent-ils ?... De quelles distances ?... Comment font-ils pour parcourir des
distances de plusieurs centaines ou milliers d’années-lumière ?... Quels sont
leurs différents stades de développement ?... Maîtrisent-ils la « flèche du
temps » ?... Nous ressemblent-ils ?... Interviennent-ils dans l’évolution du
réseau social ?... Depuis combien de millénaires la Terre est-elle visitée ?...
etc…
Les «
formes » changent, mais est-ce vraiment surprenant ?... Combien avons-nous de
type d’avions sur la planète ?... Les vaisseaux ou objets observés sont-ils
progressivement adaptés à notre évolution technologique, à nos moyens de
communication, à notre perception du monde ?... »
Pour l’instant, il est possible de commencer à évaluer
la possibilité statistique de civilisations humaines nous ressemblant.
« Je
reprends une analyse sommaire que j’ai réalisée récemment :
La « zone
habitable » est la région autour d'une étoile où la pression atmosphérique
d’une planète est suffisante peut maintenir l'eau à l'état liquide sur sa
surface.
Le Jet Propulsion Laboratory a annoncé que la millième
exo-planètes venait d’être découverte par le télescope spatial Kepler de la
NASA et que HUIT de celles-ci sont de la taille de la Terre (moins de deux fois
sa masse) et orbitent dans la zone habitable.
Ce qui
fait, statistiquement, que 1/100 des étoiles de la Galaxie, soit 4 milliards,
auraient une planète de la taille de la Terre !... »
Les étoiles de type « G V », identiques à
notre soleil sont appelées des « naines jaunes » et représentent environ 10 %
des étoiles de la Voie lactée.
Le nombre de planètes de la taille de la Terre
orbitant dans la « zone habitable » d’une étoile semblable au soleil serait
ainsi d’environ 400 millions dans notre Galaxie !...
« Notre
soleil est âgé de 4,5 milliards d’années et la vie évoluée a commencé il y a
300 millions d’années.
La durée
de vie de notre étoile est de 10 milliards d’années et sa brillance augmentera
d’environ 7 % par milliard d’années, ce qui fait que notre Terre deviendra
certainement inhabitable d’ici 1,75 milliards d’années…
Ainsi,
les « naines jaunes » ne peuvent avoir une planète habitable comme la Terre que
durant 1/5ème de leur vie ce qui veut dire qu’environ 100 millions
de « naines jaunes » ont une planète qui permet la vie pendant une durée
d’environ deux milliards d’années !... »
La question qu’il convient de poser est celle-ci : « Combien de planètes comme la Terre, orbitant
autour d’un soleil comme le nôtre, ont une civilisation spatiale ?... ».
Il faut, bien sûr, émettre des hypothèses : « une civilisation spatiale a une durée de vie
moyenne d’UN million d’années ; ce qui est complètement hypothétique, et même
optimiste, quand on considère la vitesse à laquelle nous détruisons notre
environnement et le fait que je retiens l’hypothèse qu’une civilisation
spatiale se développe à un moment sur chaque planète !...
Malgré
tout, avec une telle durée de vie, franchement optimiste, ce n’est pas 100
millions de planètes qui sont concernées mais deux mille fois moins !... Soit,
environ, 50.000 planètes dans notre Galaxie !... »
Autre question : « Quelles
sont les civilisations extraterrestres qui ressemblent aux Terriens ?... ».
Sachant que les dinosaures ont bien failli devenir
intelligent (il y avait une espèce à gros cerveau), on peut estimer qu’il n’y a
pas plus d’UNE civilisation extraterrestre sur CENT qui ressemble au Terriens
!...
« Et on
arrive à 500 civilisations de type humaines, et spatiales, dans la Voie Lactée
!...
Cela
représente, en fait UNE CIVILISATION SPATIALE HUMAINE PAR MILLIARD d’ETOILES
!...
Et c’est
même franchement optimiste… »
J’aurais bien sauté !...
RépondreSupprimerAvec 30 ans de moins !...
Vraiment curieux cette équipe déjà au sol et en opération…
Pour les civilisations galactiques qui nous ressemblent, on arrive à une distance minimale, avec une très sommaire approximation, de 3000 années-lumière.
Comment parcourir de telles distances avec notre physique actuelle ?...
Manifestement, il y a des moyens de voyage spatial qui sont disponibles pour les voyageurs galactiques qui ont été observés, notamment lors de la vague d’OVNI de 1954.
Mais comment gérer le temps ?...
Et si on peut agir sur la « flèche du temps » c’est presque plus facile de faire un voyage temporel local que d’aller de l’autre côté de la Galaxie !...
A suivre…
Haddock
Notez que Paul devait être tout seul au sol !
SupprimerVous auriez sauté, l'avion s'écrasait, Matilda serait morte à l'heure qu'il est,
Et le cours de choses aurait été dévié telle que la galaxie ne ressemblerait plus à ce qu''elle est aujourd'hui !
Bref, vous aurez les explications un peu plus tard : ne désespérez pas !
Bien à vous !
I-Cube