Paul Allen
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un
roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit
de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des
actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie
lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc
purement, totalement et parfaitement fortuite !
« Je savais ton pote Gates,
très actif dans l’humanitaire, mais pas dans les technologies nucléaires et
encore moins de laisser l’opportunité de faire un lien avec nos ambitions
spatiales. C’est curieux, finalement cette convergence-là, tu ne trouves
pas ? »
Une opportunité parmi d’autres.
Car en effet à la tête, avec son épouse Melinda, d’une fondation
caritative très active, le milliardaire américain Bill Gates est persuadé que
les pays en développement deviendront bientôt des pays « à revenus intermédiaires ».
Sa prédiction semble pour le moins optimiste : « D'ici 2035, il n'y aura presque plus de pays
pauvres dans le monde », avançait Gates à l’occasion de la
publication, le 21 janvier dernier, de la lettre annuelle de sa fondation
caritative.
Parmi les 36 pays les plus pauvres du monde – ceux dont le PIB par
habitant est inférieur à 1.035 dollars/an –, presque tous seront devenus « ce que l'on appelle aujourd'hui des pays à
revenus intermédiaires inférieurs, sinon mieux », croit pouvoir
affirmer le co-fondateur de Microsoft.
Cette bouffée d’enthousiasme, il l’explique par le fait que les nations
les plus pauvres vont, selon lui, poursuivre leur développement en s’appuyant
sur les modèles économiques de leurs voisins les plus productifs.
Nouveaux vaccins, semences de meilleure qualité, révolution numérique ou
encore main-d'œuvre soutenue par une meilleure éducation...
Autant de leviers qui aideront les populations à sortir de la misère et
attireront de nouveaux investissements.
« À ma naissance (en 1955),
la plupart des pays du monde étaient
pauvres. Au cours des vingt années à venir, les pays désespérément pauvres
deviendront l'exception plutôt que la règle. Des milliards de personnes auront
été extirpées de la misère. Pour moi, l'idée que je vivrai pour assister à cela
est tout simplement incroyable », déclara-t-il.
Le milliardaire – toujours première fortune américaine –, prévoit
toutefois que « quelques rares pays »
resteront « à la traîne ».
En cause : « la guerre, la politique
(comme la Corée du Nord, sauf changement radical) ou leurs conditions
géographiques (comme les pays enclavés d'Afrique centrale). »
Représentant 70 % des 36 pays pauvres, l’Afrique est loin d’être tirée d’affaire
mais Bill Gates estimait que tous les pays d'Asie, d'Amérique centrale (à
l'exception d'Haïti, éventuellement) et du Sud auront rejoint les pays à
revenus moyens d'aujourd'hui.
« Près de 90 % des pays auront
des revenus plus élevés que ceux de l'Inde d'aujourd'hui. Ce sera là une
réalisation remarquable », ajoutait-il.
Pour contrecarrer un peu cet optimisme ébouriffant, un
chercheur-économiste à l’Institut de recherche pour le développement (IRD), se
montrera un peu plus pessimiste sur la question.
« Ce n’est pas la première fois
que l’on annonce de telles prédictions. À la fin des années 1940, déjà, les
experts américains tablaient sur la fin de la pauvreté grâce à l’avènement des
nouvelles technologies. Plus récemment, il y a dix ans, un économiste très
renommé, Jeffrey Sachs, tenait un discours similaire dans un livre intitulé
« La fin de la pauvreté ». Mais elle existe toujours… »,
décrit-il.
Il faut dire que les guerres et les dictateurs n’ont pas non plus disparus
de la surface du globe !
Selon l’expert de l’IRD, la réduction de la pauvreté qu’a pu constater
Bill Gates « s’explique par la
performance de la Chine » qui vient, en fait, doper les chiffres.
Paradoxalement, ça lui donnerait plutôt raison : dès que la dictature
maoïste a changé de cap, l’économie de ce pays s’est développée avec
vigueur !
Autre point faible dans le discours du milliardaire américain : « à aucun moment les équipes de Bill Gates ne
semblent s’interroger sur la durabilité de la réduction de la pauvreté. Ils
partent du principe que la croissance très forte de ces pays va continuer mais,
rien que du point de vie environnemental, les ressources naturelles de certains
pays sont vouées à s’épuiser. Et aucun d’entre eux n’est à l’abri d’un choc
climatique (tsunami, sècheresse, tremblement de terre, etc.) », ajoutait-il.
Ni d’un choc politique ou des intentions belliqueuses de telle ou telle
minorité devenant terroriste à l’improviste.
Il faudra noter que c’est un peu le fond de l’encyclique papale qui
suivra…
Là encore, une « convergence » évidente !
En face, pour l'ex-PDG de Microsoft, une des solutions pour maintenir et
encourager la croissance consiste à faire évoluer les mentalités. « Il serait juste d'affirmer que le monde a tellement
changé que les termes « pays en développement » et « pays
développés » n'ont plus de raison d'être », défend-il.
Ce que réfutent d’autres, pour qui un simple changement de vocabulaire ne
conduira pas à faire avancer la situation. « Il faudrait commencer par durcir les critères qui définissent le seuil
de pauvreté dans le monde, aujourd’hui de 1,25 dollar par jour. On ne connaît
pas un seul pays « riche » qui vivrait avec cette somme »,
en diront-ils.
Pour les chercheurs, un système où le seuil de pauvreté serait « relatif »,
c’est-à-dire qu’il s’adapte aux revenus des ménages, serait bien plus juste que
la méthode actuelle qui détermine le seuil à partir d’une « valeur absolue »
applicable à tous les pays pauvres, sans distinction.
Mais il en faudra plus pour altérer la motivation de Bill et Melinda Gates.
Foncièrement convaincus que « les
pays pauvres ne sont pas condamnés à rester pauvres », ils font
également appel à la générosité des donateurs et des États.
« Pour la Norvège, le pays le
plus généreux au monde, le montant des aides est de moins de 3 %. Il est de
moins de 1 % dans les cas des États-Unis », calcule-t-il pour
encourager les dirigeants à s’investir davantage car « il reste plus d'un milliard de personnes
vivant dans des conditions de pauvreté extrême. »
Et ils sont tous de futurs clients laissés en jachère…
Eux-mêmes ont décidé, depuis quelques temps déjà, de reverser 95 % de leur
fortune personnelle à des œuvres de charité et entendent bien montrer
l'exemple.
« Nous avons tous l'occasion de
créer un monde où la misère constitue l'exception plutôt que la règle, où les
enfants ont tous la même chance de s'épanouir, où qu'ils soient nés.
Pour ceux d'entre nous qui croient en
la valeur de chaque vie humaine, aucun travail en cours n'est source
d'inspiration plus forte dans le monde d'aujourd'hui », concluaient-ils dans la lettre de leur
fondation.
« On ne choisit pas non plus
de naître sur les trottoirs de Manille » en disait un chanteur
passé de mode…
« – Tu sais, je reviens d’un
séjour de plus de 6 mois en Chine. La pauvreté existe toujours, même l’extrême,
comme partout et jusque à proximité des quartiers huppés de L.A…
Alors, ce type de prédictions, si elles
sont motivantes, je n’y crois pas trop tant que les « politiques » se
chargeront, en exclusivité, des moindres détails du bonheur de leurs concitoyens.
Par exemple, j’ai fait un tour de 24
heures en Corée du Nord. Bé je peux te dire, que là, tu touches au plus près
des dégâts que peut faire subir à son pays et sa population un dictateur.
– Ah oui, à propos, ça s’est bien
passé chez « Kim il est tout fou numéro Un » ?
– À propos mon cher Paul, notre
conversation d’avant mon départ a sans doute été écoutée un peu partout,
j’imagine.
Et si je me souviens bien, tu m’avais
proposé amicalement et généreusement ton aide.
– Exact ! Et tu m’as répondu
que tu me la demanderai au moment où tu en aurai besoin !
– Je n’ai même pas eu le temps de te
passer un coup de fil pour ça, ni pour te la demander, ni pour te
remercier !
– Comment ça ? Qu'est-ce que tu veux dire ?
– Tu sais forcément : quand je
suis revenu un peu à l’arrache de Pyongyang, par la voie des airs, j’ai
naturellement été pris en chasse par la chasse du pays.
Un avion de tourisme, à moins de 30
mètres de la surface de la mer, je n’avais en principe pas beaucoup de chance
de ne pas être abattu.
Heureusement, ils tirent comme des pieds.
Mais la chasse s’est arrêtée avant
l’hallali quand un de leur missile a été abattu par un tir de drone.
C’est à toi que je le dois, ou
directement aux services de ton pays ?
– Je ne suis pas au courant. Et je
ne pense pas, mais je vais demander à Harry qu’il se renseigne. Il te donnera
lui-même la bonne réponse !
– Merci, en tout cas : c’était bien
vu comme improvisation ! Ça les a mis en fuite et j’ai pu rejoindre
Tianjin sans problème pour la suite que tu connais ! »
Autre chose : « Tu
pourrais me rendre service ? »
Bien sûr !
« Connaitrais-tu un bon, je
veux dire un excellent chirurgien ostéopathe pour remettre sa jambe à ma
Florence ? »
Il a ça aussi : « Mais je
demanderai confirmation à Harry. Il vient sur Paris la semaine prochaine. Tu
pourrais te joindre à nous. »
Pourquoi pas si on le libère de son plâtre à la cheville… Mais elle fait
encore mal.
« – Et toi, tu viens quand aux
States ? J’aimerai te faire visiter nos sites.
– C’est toi qui dois d’abord venir à
Aubenas visiter nos ateliers à poudre et autres céramiques. Là, en ce moment
défilent des tas d’officiels, tous les ministères concernés et d’autres
ingénieurs européens. Et je suis cloué ici !
C’est ma boss qui les reçoit et assume
les visites !
– Celle que j’ai croisée à
Washington ? »
Quelle mémoire…
Paul Allen est rentré aux USA sans faire cette visite.
« Charlotte » a été libéré de son plâtre la semaine suivante,
pour aller faire un tour en urgence au Kremlin-Bicêtre contrôler la fin de
saison des ventes d’alcool de ses équipes dédiées.
Le gérant de la SARL « pète les compteurs » comme promis et
envisage encore de la croissance pour la fin d’année, avec les séances de
bizutage de la rentrée et les « colis de Noël ».
Qu’il envisage désormais sérieusement d’expatrier le siège en banlieue de
Dublin pour faire des économies fiscales.
Rencontrer également Anjo le banquier portugais, de passage à Paris pour
se rassurer sur les opérations de refinancement du Trésor Public avec les
queues récupérées jusqu’à Hong-Kong et sur les « minoritaires
fantômes » de Miss Gabrielle (Cf. « Mains
Invisibles », publié aux éditions « I-Cube »).
Celui-ci le questionne d’ailleurs sur l’existence du gérant attitré du
fond dédié dont il est le mandataire (Cf. « Mains
Invisibles », publié aux éditions « I-Cube ») : existe-t-il
encore vraiment ou a été-t-il pulvérisé dans le vol MH 17 abattu il y a
presqu’un an de ça par les séparatistes-rebelles Ukrainiens ?
Il faut trouver une autre identité, effectivement. Mais plus un belge.
Peut-être un anglais.
Et sans homonyme, parce que « René » a vraisemblablement payé de
sa vie la résurrection de « Julius ».
S’il pouvait trouver le bon profil, ce serait parfait : un décédé, de
préférence approximativement le même âge que Paul sans héritier ni famille connus
et qui n’ait pas de casier judiciaire.
Et il passe enfin à Aubenas qui tourne…
Finalement, ils n’ont plus besoin de lui là-bas : ils se débrouillent
très bien sans lui !
« Ne dis pas ça ! Tu
renoncerais à nous faire profiter de la formule « Birgit » et à notre
« 003 » ? Tu n’y penses pas sérieusement tout de même ? »
Il n’a jamais dit qu’il ferait le « 003 » dans l’immédiat.
« Et puis je te rappelle qu’à
chaque fois qu’on a demandé des subventions pour développer les petits-bouts du
« 001 », on n’a eu que des emmerdements. Rappelle-toi : le
contrôle fiscal de délire et des fonds que j’ai mis de ma propre poche…
Il n’y a rien à attendre de nos
politiques.
Moi, j’aimerai bien que tu penses à former
ta fille, pour qu'elle puisse prendre un jour ou l’autre le relai ».
Mais elle bosse à ça… toutes les deux, justement !
D’ailleurs, à la prochaine AG, s’il en ait d’accord, elle envisage de la
nommer secrétaire générale adjointe à Paul.
« Adjointe ? Tu veux dire
que je vais devoir contrôler toutes ses conneries de débutantes dans son
dos ? Tu ne veux pas la nommer conseillère spéciale de la Présidence avant
d’en faire une fondée de pouvoir ? »
Pourquoi pas ? « J’aimerai
bien que tu évolues en qualité de directeur des recherches et de l’expansion. »
Et pourquoi pas « directeur des trouvailles » !
« Tu as de ces idées, ma pédégère
préférée… »
Harry Harrison Junior (n° 4) et son accent particulier sont justement de
passage en la capitale française, en route pour Rome où il doit rencontrer
« ses frères » des loges locales, de celles qui ont pu prendre la
succession de la loge
« P2 » autour de la cité vaticane.
Ils ont leurs habitudes de vieux garçons sur les Champs-Élysées tous les
deux, et là ils se restaureront au Pavillon Élysée, chez « Le
Nôtre », en terrasse et sous un parasol, à l’abri des regards et du
tohu-bohu de la circulation sur « la plus belle avenue du monde »,
qui étale ses 1.910 mètres de ligne droite et dégagée entre place de la
Concorde et l’Étoile.
Quelle que soit l’heure dans la journée et la météo, c’est toujours
exceptionnel !
Champagne pour l’un, américano pour l’autre, gourmandise de saumon fumé
sur sablé au piment Espelette pour tous les deux, risotto aux asperges vertes
et morilles, copeaux de parmesan pour l’un et volaille laquée aux épices
douces, sablé à la tomate et aubergine pour l’autre ; pêche Melba infusée
aux fruits rouges, parfum glacé à la dragée rose pour l’un et stracciatella à
la crème légère, griottine et copeaux de chocolat pour le second, café serré
pour tous les deux.
Le tout accompagné d’un rosé Corse, mais si !
Ses gardes de son corps à lui sirotent et grignotent un peu plus loin…
« Comment va votre délicieuse
épouse ? J’ai entendu dire qu’elle vous avait donné un garçon, cette
fois-ci ! »
En effet. Paul lui répond qu’elle va bien et qu’il cherche pour elle un
chirurgien de qualité pour lui remettre sa jambe cassée et tordue à la même
longueur que l’autre.
Il a ça dans son carnet et lui donne le nom d’un de ses contacts à San
Francisco : « Un des meilleurs,
chirurgiens des stars et milliardaires de la côte ouest ! Vous pouvez y
aller en toute confiance sur ma recommandation. »
Et il lui remet une carte de visite manifestement préparée à l’avance sur
l’invitation de Paul Allen : le message est passé.
« À propos, quelle histoire
cette affaire d’enlèvement ! Mais vous n’étiez pas sous protection, en
Normandie ? »
Si, mais pas comme ils le pensaient tous.
– C’est la coréenne qui a organisé
ce kidnapping, sur ordre imagine-t-on.
– C’est la raison de votre détour
ahurissant à Pyongyang ? »
Oui.
« J’ai suivi tout ça de loin.
Et les deux autres ? »
L’une est de nouveau à Rome, l’autre est détachée comme nurse anglaise par
le SIS en Normandie.
« Vous verrez, on ne quitte
jamais le service des services secrets. Même chez les nurses anglaises ! »
fait-il avec un ricanement qui se veut drôle.
Ce n’est pas une vie pour Shirley. Même si c’est plus calme et moins
risqué.
Mais elle n’a pas peur des risques, comme tous les jeunes un peu
inconscients sur les bords.
« Paul Allen m’a fait un
rapport de votre récent entretien et de vos projets futurs et concurrents.
Disons complémentaires.
Pas stupide l’idée d’un réacteur au thorium
pour votre prochain prototype. J’imagine que vous n’avez pas besoin urgent de
financement…
Tenez, un aparté à propos d’argent.
Savez-vous que votre banquier portugais, notre ami Anjo, fait… disons « de
la gratte » en douce ? »
Paul est au courant : « Sa
mission c’est d’acheter de la dette émise par l’agence France-Trésor.
Naturellement, il souscrit et il fait son métier : c’est pour mieux la
revendre en faisant quelques bénéfices, du moment que les taux initiaux sont
poussés vers le bas. »
Il spécule aussi, pas trop mal pour l’heure, sur les marchés dérivés et
les termes.
Ça pourrait ne pas durer.
« La dette française est
recherchée avec toutes ces histoires grecques et à défaut d’allemande à se
mettre sous la dent, tellement ils réduisent leurs émissions. Mais
faites attention, ça ne va pas durer. Dès que la Fed va augmenter ses taux,
probablement au premier trimestre 2016, ou un peu plus tard, plus personne n’en
voudra ! »
Il se repositionnera sur les nouveaux taux et continuera son petit
business, du moment qu’il paye son salaire et ses frais avec ça.
« Mais un jour, il faudra
arrêter, c’est évident ! »
Très optimiste « Bill » !...
RépondreSupprimerMais il suffit de voir le résultat d’une politique faite par des « autistes-mafieux » dans notre pays pour réaliser que des dictatures conduisent les pays à l’effondrement, les citoyens à la misère, même s’il y a des possibilités de développement très importantes.
D’où la nécessité de bien mieux contrôler nos dirigeants !...
J’y reviens encore et toujours !...
Justement, chez les américains, ils considèrent que la puissance publique est à leur service.
SupprimerEt que c'est à ceux qui sont fortunés que d'adoucir la vie des plus pôvres, chacun à la mesure de leur fortune.
La fortune, c'est le signe qu'ils sont "désignés" par Dieu lui-même et ils se doivent d'en faire un bon usage pour l'ensemble de l'humanité.
Un peu comme il est dit dans le Coran, d'ailleurs : et ce n'est pas qu'un paradoxe ni un hasard.
Optimiste, certes, mais "ambitieux-raisonnable", finalement.
Et au final, il ne s'est pas trop trompé.
Mais c'est important pour la suite et le futur "Nivelle 003"...
D'où le signalement dans ce roman.
Bien à vous !
I-Cube