11
janvier 2015…
Avertissement : Vous l’aviez compris,
ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle »,
sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des
personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant
par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète
Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
Mercredi 7 janvier : Vers 11 h 30, deux hommes
cagoulés et lourdement armés pénètrent dans l'immeuble qui abrite les locaux du
journal Charlie Hebdo au n° 10 de la rue Nicolas-Appert à Paris dans le 11ème
arrondissement, après s’être trompés une première fois d’adresse, presque
perdus.
Ils y tuent onze personnes : un agent de maintenance
dans le hall de l'immeuble puis dix personnes collaborant au journal ou
invitées par ce dernier à la conférence de rédaction.
L'opération commando dure environ cinq minutes.
Onze autres personnes sont blessées à des degrés
divers. Les policiers, alertés par le voisinage qui a entendu les tirs,
commencent à arriver à proximité des lieux.
Ainsi, dès le début de leur fuite, les assaillants se
heurtent successivement à trois patrouilles de police : devant la puissance de
feu des tueurs, la première patrouille en voiture recule, la deuxième à vélo
est contrainte de s'abriter ; la troisième composée de deux policiers à vélo
circulant sur le boulevard Richard-Lenoir tente de stopper la fuite mais,
rapidement, un des deux policiers est blessé et tombe au sol où, quelques
secondes plus tard, il est tué d'une balle dans la tête tirée à bout portant.
Les fuyards repartent immédiatement, passent par la
place du Colonel-Fabien et, après avoir endommagé leur voiture rue de Meaux,
l'abandonnent et obligent un conducteur à leur céder son véhicule. Les
policiers perdent leur trace vers la porte de Pantin.
En abandonnant leur voiture, les tueurs ont laissé de
nombreuses informations qui, dans la soirée, permettent à la Police
d’identifier les suspects et de lancer un avis de recherche général.
Une « chasse à l'homme » est alors lancée au niveau
national qui met à contribution l’ensemble des forces de police et de
gendarmerie.
Le plan Vigipirate est placé à son niveau maximum – «
alerte attentats » – dans la région Île-de-France.
Par ailleurs, Amedy Coulibaly est suspecté d'être le
responsable de l'agression d'un joggeur le 7 janvier 2015 à 20 h 30 à
Fontenay-aux-Roses, ville où il résidait.
La victime a été grièvement blessée par plusieurs tirs
d'arme automatique.
Le 11 janvier 2015, le parquet de Paris, qui s’est
saisi de l’enquête sur l’agression du joggeur, a annoncé dans un communiqué
qu'un lien a été fait entre la prise d’otages vendredi dans l’hypermarché
casher de l’est de Paris et l’agression du joggeur, grâce aux « étuis percutés découverts à
Fontenay-aux-Roses » et au pistolet Tokarev retrouvé dans le magasin casher
où Amedy Coulibaly effectue un jour plus tard une prise d'otages. Selon la victime,
l’agresseur serait de type européen, donc l’affaire reste très floue.
Jeudi 8 janvier : Alors que les regards restent
braqués sur la traque des deux suspects de Charlie Hebdo, une fusillade
survient à Montrouge le 8 janvier 2015 autour de 8 h 16.
Appelés pour un banal accrochage entre deux véhicules,
une jeune stagiaire de la police municipale et un agent de la voirie sont pris
pour cible par un individu masqué portant un gilet pare-balles et armé d'un
fusil d'assaut Kalachnikov et d'une arme de poing, qui sera plus tard identifié
comme étant Amedy Coulibaly.
La jeune policière, Clarissa Jean-Philippe, touchée
dans le dos, succombe à ses blessures tandis que l'agent de voirie est
gravement blessé.
Le tireur prend alors la fuite, laissant derrière lui
sa cagoule : cela permettra le lendemain aux forces de l'ordre d'identifier
formellement Coulibaly grâce à son ADN. Quelques minutes plus tard, les secours
et les forces spéciales de la BRI arrivent sur place.
Le lieu de la fusillade est à proximité d'une école
juive.
Le 13 janvier, Robert Badinter et François Hollande
lors de l'hommage qu'il aura rendu aux policiers tués ont indiqué que
l'hypothèse qui ressort de l'enquête en cours est que la cible initiale de
Coulibaly aurait pu être cette école.
Ce même jeudi 8, vers 9 h 30, les deux fugitifs de
Charlie Hebdo sont aperçus dans une station-service dans les environs de Villers-Cotterêts
dans l'Aisne.
À la suite de cette information, le niveau « Alerte
Attentat » du plan Vigipirate est étendu à la Picardie. Aussitôt, un énorme
dispositif de recherche se met en place : des barrages sont dressés tandis que
les policiers du GIPN aidés de ceux de la BRI ainsi que par le GIGN, des corps
des forces de l’ordre qui défileront, masqué, sur les Champs-Élysées le 14
juillet suivant, inspectent les maisons de plusieurs villages des environs,
Corcy et Longpont, ainsi que les bois environnants. Aux alentours de 22 h 30,
les effectifs de recherches sont allégés, mais celles-ci se poursuivent.
Amedy Coulibaly serait aussi l'auteur de l'explosion
d'une voiture le 8 janvier 2015 au soir à Villejuif.
Vendredi 9 janvier : au matin, deux jours après avoir
commis l'attentat au siège de Charlie Hebdo, les frères Chérif et Saïd Kouachi
sortent d'un bois dans la matinée et braquent un automobiliste à
Nanteuil-le-Haudouin puis prennent la direction de Paris.
Cependant ils tombent bientôt sur une patrouille de
gendarmerie à Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne).
Des échanges de tirs ont lieu et Said Kouachi est
légèrement blessé à la gorge par un « tir
de riposte » d’un gendarme. Les terroristes prennent la fuite et se
retranchent vers 9 h 15 dans une imprimerie où ils prennent en otage le gérant
de l'entreprise mais finissent par le relâcher à 10 h 20.
Ce dernier explique que les deux forcenés possèdent
des kalachnikovs, un lance-roquettes et des cocktails Molotov.
Deux employés sont présents dans l'imprimerie au
moment où les terroristes font irruption dans le bâtiment. Le premier réussit à
s'enfuir. Le second, Lilian, 26 ans, parvient à se cacher sous un évier dans la
salle de restauration de l'entreprise. Il n'est pas découvert par les
djihadistes et pendant plusieurs heures il parvient à échanger des SMS avec le
GIGN.
Les forces de gendarmerie et de police se déploient
autour de l'entreprise et dans tout le village, tandis que plusieurs
hélicoptères survolent la zone. Située en zone gendarmerie nationale (ZGN),
l'affaire est prise en charge par cette dernière et notamment par le GIGN qui,
pendant plusieurs heures, tente d'entrer en contact avec les frères Kouachi.
Ces derniers refusent de répondre. Le GIGN
communiquera cependant par SMS avec l'employé caché dans l’imprimerie qui
fournira notamment des indications sur l'intérieur de l'imprimerie, la position
des frères Kouachi ainsi que la teneur de leurs discussions.
De son côté, Amedy Coulibaly est d'abord repéré porte
de Vincennes et poursuivi par des patrouilles de police en voiture. Il tire
dans leur direction et les balles se perdent.
Les policiers lui laissent une distance de sécurité.
Coulibaly, visant des juifs, entre le 9 janvier 2015 vers 13 heures à
l'intérieur d'une supérette Hyper Cacher située au 23, avenue de la
Porte-de-Vincennes à Paris dans le 20ème arrondissement : à
l'extérieur du boulevard périphérique, à la limite de la commune de
Saint-Mandé.
Il est porteur d’une kalachnikov, de deux pistolets
mitrailleurs Skorpion, de deux pistolets Tokarev, d’un gilet pare-balle et de
quinze bâtons d'explosifs.
Dès 14 heures, le déploiement des forces de police
comprend un hélicoptère et des dizaines de véhicules (police, pompiers,
secours). L'enquête a été confiée à la section antiterroriste (SAT) de la
police judiciaire parisienne, à la sous-direction antiterroriste de la police
judiciaire et à la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
Le quartier est bouclé par la police et la circulation
est interrompue sur le cours de Vincennes, sur le boulevard périphérique, pour
le tramway.
Pendant la prise d’otages, Coulibaly appelle des
proches pour leur demander d’attaquer des cibles.
L'assaut à Dammartin-en-Goële est donné à 16 h 56. Les
deux djihadistes entrouvrent une porte d'entrée située au rez-de-chaussée et
ouvrent le feu sur les gendarmes.
Ces derniers répliquent, d'abord avec des grenades à
effet de souffle mais les tirs ne diminuent pas.
Les hommes du GIGN ouvrent alors le feu et abattent
les deux terroristes.
Selon le procureur de la République de Paris, François
Molins, les deux frères étaient en possession de deux fusils d'assaut
kalachnikov AK-47, d'un lance-roquettes avec roquette engagée, de 10 grenades
fumigènes et de deux pistolets automatiques.
L'un des frères a vraisemblablement tenté de piéger
son corps avec une grenade.
Du coup, l'assaut porte de Vincennes est donné un
quart d’heure plus tard, à 17 h 12 par le RAID et la BRI, qui pénètrent dans
l'épicerie après le lancement de quatre grenades assourdissantes. De nombreux
tirs d’armes automatiques claquent pendant que les otages sont libérés.
Le preneur d’otages, Amedy Coulibaly, est tué alors
qu’il tente de sortir. Plusieurs otages sortent peu après et sont pris en
charge.
Quatre personnes sont gravement blessées et quatre ont
été assassinées : Yohan Cohen, Yoav Hattab, Philippe Braham et François-Michel
Saada.
Deux policiers du RAID et un autre de la BRI sont
blessés. Le preneur d’otages avait des explosifs avec lesquels il a tenté de
piéger l’une des portes du magasin.
Une opération de déminage se poursuivra peu après 17 h
30 afin de sécuriser l'épicerie. Le soir même, vers 19 h 55 à la télévision, le
président de la République Francis Landau qualifie cette prise d'otages d'« acte antisémite effroyable » et a appelé
à ne faire « aucun amalgame ».
Le samedi 10 janvier 2015, le lendemain du terme des
évènements, plus de 700.000 manifestants défilent à travers tout le pays. On note
environ 150.000 manifestants à Toulouse, 300.000 à Lyon, environ 80.000 à
Nantes, plus de 45.000 à Marseille, 40.000 à Perpignan, environ 40.000 à Lille,
30.000 à Nice, Limoges et Pau, plus de 22.000 à Orléans, 13.000 à Agen, plus de
20.000 (soit environ le tiers de la population) à Troyes et 10.000 au Havre.
Mais c’est le 11 janvier 2015 que ces manifestations
prennent une allure universelle.
Les diverses manifestations organisées à travers la
France et Paris ont rassemblé quatre millions de personnes, la plus grande
manifestation jamais recensée en France selon le ministère de l'Intérieur.
Tous ils étaient là, solidaires :
La chancelière allemande, son vice-chancelier et
ministre de l'Économie, son ministre de l'Intérieur et celui des Affaires
étrangères ;
La présidente du Conseil national autrichienne), son ministre
des Affaires étrangères et celui de l'Intérieur ;
Le premier ministre Belge et son vice-Premier ministre
et ministre de l'Intérieur ;
Le premier ministre Bulgare, le Croate, le Danois
accompagné du ministre de la Justice ;
Le Président du Gouvernement espagnol et le Maire de
de Barcelone, le ministre des affaires étrangères de l’Estonie, le Premier
ministre finlandais, celui de Grèce, Le hongrois accompagné de son
prédécesseur, l’irlandais, l’italien accompagné par son ministre de l'Intérieur,
celui des Affaires étrangères, deux anciens présidents du Conseil, les maires de
Milan de Turin et de Florence ;
Le premier ministre Letton, le ministre des affaires
étrangères lituanien, le premier ministre du Luxembourg, celui de Malte, des Pays-Bas
accompagné de son ministre de la Sécurité et de la Justice.
La première ministre polonaise, celui du Portugal, le
Président du gouvernement tchèque, le Président Roumain, le premier ministre du
Royaume-Uni accompagné d’un ancien ministre, le slovaque, le slovène et le
suédois pour les pays de la zone euro.
Mais chez les autres, on aura noté les déplacements du
premier ministre albanais accompagné par son ministre des Affaires étrangères,
celui de la Jeunesse et du Bien-être social et du chef spirituel des bektachi
du monde entier ainsi que le vice-président de la communauté musulmane
albanaise, des évêques du diocèse catholique de Sapë et celui de l’Église
orthodoxe d'Albanie ;
L’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la
République de Biélorussie, le bosniaque vice-Premier ministre et ministre des
Affaires étrangères, le premier ministre Géorgien ; la Présidente Kosovare, un ministre
d’État monégasque, le vice-premier ministre monténégrin, la première ministre
de Norvège, le ministre des affaires étrangères de Russie, le Premier
vice-président du gouvernement de Serbie accompagné de la présidente de
l'Assemblée nationale.
La Présidente de la confédération Suisse et le
Président de l’Ukraine.
L’Algérie sera représentée par son ministre des
Affaires étrangères, le Bénin par son Président, tout comme la République du
Congo.
L’Égypte le sera par la présence du ministre des
Affaires étrangères égyptien, le Gabon par son président, tout comme le Mali.
Le Maroc devait envoyer son ministre des Affaires
étrangères, mais sa présence a été annulée « en raison de la présence de caricatures blasphématoires ».
Lesquelles, mon Dieu ?
Le Niger enverra son président de la République, le Sénégal
également, le Tchad son premier ministre, le Togo son président, la Tunisie son
chef de gouvernement.
Le Canada se fera représenter par son ministre de la
Sécurité publique, les USA par son ambassadrice en poste à Paris.
Les Émirats arabes unis enverra son ministre des
Affaires étrangères, Israël son Premier ministre et le ministre des Affaires
étrangères ; la Jordanie le roi Abdallah II et son épouse Rania, le Liban
son ministre des affaires étrangères, la Palestine son président de l’Autorité
palestinienne, le Qatar son émir et son ministre et président du PSG…
La Turquie son Premier ministre.
Le Conseil de l'Europe Conseil de l'Europe son
secrétaire général, son président du Conseil européen, le président de la
Commission européenne, le président du Parlement européen, la Haute
Représentante pour l'UE et vice-présidente du Conseil européen ;
L’OTAN son secrétaire général ; l’Organisation
internationale de la francophonie, son secrétaire général, tout comme la Ligue
arabe Ligue arabe.
L’Organisation internationale du travail son directeur
général.
L’ONU un envoyé spécial du secrétaire général et l’UNESCO
et sa directrice générale.
Le temps d’une marche d’un « G 64 » de
quelques heures, la planète faisait-corps autour de 4 millions de français, et
Paul n’était pas parmi eux, meurtri, après les heures passées devant les écran
d’ordinateur à suivre les derniers jours et les événements qui déferlaient sur
la capitale française, la gorge nouée, entre deux calculs.
Le cortège parisien choisi va de la place de la
République en direction de la place de la Nation, via le boulevard Voltaire. Le
défilé passe à cinq cent mètres du lieu de l'attentat contre Charlie Hebdo. Un
deuxième itinéraire passe par le boulevard de Ménilmontant puis l'avenue Philippe-Auguste.
Un troisième itinéraire passe par la place de la Bastille via le boulevard des
Filles-du-Calvaire.
La forte concentration de population attendue, dont de
nombreux chefs d'États et de gouvernements du monde entier, fait de cette
manifestation un événement à hauts risques. Au total, 2.300 policiers en tenue
sont mobilisés pour cette journée.
Ils sont épaulés par 1.300 militaires, et par
plusieurs centaines de policiers en civil.
Des tireurs d'élite sont positionnés sur les toits de
Paris.
La « marche républicaine » se déroule
finalement sans encombre ni le moindre incident.
On a même vu des flics remercier la foule, la larme à
l’œil.
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