Questions
métaphysiques.
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un
roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit
de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des
actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie
lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc
purement, totalement et parfaitement fortuite !
« Sachant
que le satellite Hipparcos a dénombré 2,5 millions d’étoiles dans un rayon de
500 années-lumière, il va falloir aller loin pour trouver une civilisation du
type UMMO !...
En fait,
la conclusion de tout cela est qu’il n’y a pas, statistiquement, avec les
connaissances astronomiques actuelles, de civilisation spatiale de type humaine
à moins de 3.000 années-lumière de notre soleil !... »
Pourtant on compte une poignée de « planètes
candidates » idéales dans une sphère de 200 années-lumière autour de la
Terre.
Bien sûr, ce n’est qu’un calcul statistique très
grossier.
Mais qui sera ultérieurement complété en juillet
2015 : deux jours après l’annonce par Stephen Hawking et du milliardaire
russe Yuri Milder d’un programme de détection de la vie extraterrestre à 100
millions de dollars, la NASA apportera de l’eau au moulin cosmique du mécène et
du scientifique.
Le télescope en orbite Kepler aura découvert une sœur
de la Terre, qui ne diffère de notre planète que par son âge et son tour de
taille.
Kepler-425b est située à 1.400 années de lumière, dans
la constellation du cygne.
Elle orbite
autour d’une étoile plus âgée d’1,5 milliards d’années que notre Soleil mais à
l’éclat identique.
Son diamètre serait 60 % plus important que celui de
la Terre : la gravité y est donc vraisemblablement plus forte sans que celui
nuise aux chances qu’elle abrite la vie puisqu’elle est orbite dans la zone
dite d’habitabilité, ni trop loin ni trop près de son soleil.
Et Kepler-425b n’est sans doute pas la seule de son
espèce : la NASA a confirmé avoir recensé 500 nouvelles exo-planètes dont douze
situées dans la fameuse zone habitable.
Et preuve que les mystères du cosmos et la conquête
spatiale font toujours rêver, l’annonce de cette découverte déclenchera une
cascade de réactions sur Twitter dont celle de l’astronaute Chris Hadfield : « Ce qui est fabuleux, ce n’est pas seulement
cette découverte d’une planète semblable à la Terre, c’est qu’il y en a des
milliards d’autres », s’enthousiasmera-t-il.
« Il
demandera à être affinée par les prochaines connaissances astronomiques et les
études sur les conditions de l’apparition de la vie dans l’Univers.
En
attendant, si nous avons quelques dizaines de civilisations galactiques
humaines qui nous rendent visite ce serait déjà pas mal !...
Car, que
savons-nous des problèmes techniques du voyage galactique ?... »
Alors, évidemment, on peut se raccrocher au canular
UMMO pour essayer d’en savoir un peu plus : http://www.ummo-sciences.org/
« Mais
quand on voit qu’ils viendraient d’une étoile située à 14 années-lumière, on
peut commencer à se dire qu’il faut vraiment être critique sur ces textes… »
Normal en diront les spécialistes : les lettres
Ummos ont toujours affirmé que leurs auteurs sont des menteurs !
« La seule
certitude est que nos « Visiteurs » suivent attentivement l’évolution
technologique, sociétale, économique, de la planète, et que les « Drovnis » ou
autre OVNI se baladant au-dessus des centrales nucléaires ou de l’Ile Longue (et
autres sites nucléaires) sont visiblement
l’expression d’une inquiétude motivée par les risques de guerre nucléaire et de
destruction de centrales qui provoqueraient des destructions terribles et une
importante pollution radioactive avec une mise en péril de l’humanité.
Une
question que je me pose est aussi celle-ci : « Jusqu’où pourrait aller une
surveillance et des actions aliènes pour éviter une destruction de la planète
?... ». »
Ou la provoquer ?
« Les
vidéos de neutralisation de missiles stratégiques, par exemple le dernier tir
du M 51 en 2013 ou encore la destruction d’une fusée Proton cette année
permettent d’avancer l’hypothèse que des essais aliènes sont en cours pour
détruire tout engin nucléaire après son tir… »
Un intarissable connaisseur du sujet, le
« capitaine Haddock »…
Et un grand « optimiste-inquiet » de
l’avenir de l’humanité.
Paul se réveille à l’approche de Marseille. Il a soif,
la gorge sèche.
« Comment
va Florence ? »
Dans les vaps. Mais la fièvre semble être
« contrôlée ».
« Une
ambulance nous attend sur le tarmac. Elle va être hospitalisée à la Timone. Son
cas n’est pas désespéré, même si on peut redouter une septicémie. On va te la
soigner, ta belle, ne t’en fais pas, » fait Matilda pour le rassurer.
« Comme
prévu, je resterai avec elle. »
C’est gentil, ça.
« Il faut
que tu saches qu’elle est enceinte et qu’elle ne le sait pas !
Et lui il sait ça comment avant elle, tiens
donc ?
« Oui. Un
petit Louis à naître. »
« Super »,
fait « Haddock » occupé à son approche de Marignane. « Et je suppose que ce sont vos mains
invisibles « exotiques » qui vous ont dit ça ? »
Pour le moment, Birgit, la WIB ne s’est pas beaucoup
trompée…
« De toute façon
je prépare mon départ pour Pékin : j’ai une promesse à tenir à votre
égard ! Le « 002 » qui va nous emmener dans les étoiles ! »
Ah ces mecs, en pense Matilda tout fort : « Toujours à jouer à se faire peur pour des
âneries qu’ils s’inventent. Ta femme a besoin de ta présence pour se
requinquer, je te signale ! »
Elle a évidemment raison, mais il y a des
« urgences » et elle est là, elle. « Et puis il faut que je fasse mon rapport des événements à mes autorités
de tutelle à Paris. On redécolle dès que possible pour la capitale,
Captain’ ! »
Voyage qui se fera par la navette.
Les « autorités », elles rentrent à peine de
leurs vacances d’aoûtiens et comptent les effectifs « en délais de
route » en plus que de prendre connaissance des rapports de l’été sur les
« affaires courantes », dans l’urgence et la précipitation.
Néanmoins, il est reçu au ministère du boulevard
Saint-Germain pour se faire engueuler par un « étoilé », sans doute
un « puni » pour être resté à « plantonner » et qui l’a
mauvaise.
Décidément, dans cette maison-là, il y a une haute
densité d’abrutis : la dernière fois qu’il avait fait la visite, c’était
avec la fille de sa pédégère, « déguisée en pute » comme elle en
disait. Tout le monde croyait que c’était pour faire savoir les arbitrages
budgétaires enfin accordés en faveur de la recherche sur les céramiques qui
équiperont tôt ou tard les tuyères de missiles à carburant et comburants exothermiques.
Et Paul s’était retrouvé avec une mission des plus
absurdes sur le dos (cf. « Opération
Juliette-Siéra », publiée aux éditions « I-Cube »).
Au 44ème d’infanterie, en revanche, ils en
restent béats.
Si les informations du rapport oral du capitaine de
frégate de réserve Paul de Bréveuil sont recoupées et vérifiées sur place, ils
ont du mal à comprendre comment un homme seul, même s’il s’appelle « Charlotte »,
a été capable de mener cette opération d’évasion, là où ils envisageaient un
stick entier de parachutistes de combat super-entrainés du « service
action » pour mener à bien l’exfiltration.
Ce qui sera le cas le lendemain soir, alors que Paul fait
un détour à Marseille prendre des nouvelles de Florence, avant de reprendre son
hydravion pour Aubenas où l’usine recommence à tourner et où le personnel lui
fera une « standing-ovation » interminable quand il descendra dans
les ateliers, tous au courant des exploits de la veille de « leur
patron ».
Sympa « les hommes » (et même les femmes, et
même les « syndiqués » !).
Il remercie comme il peut, serrant les mains tendues,
bisant les joues tendues à cet effet des femmes dont les yeux brillent.
Et n’annoncera son prochain départ pour la Chine que
le soir à Isabelle Nivelle, la boss.
« Il
s’agira de s’organiser : j’aurai besoin de quelques gars de chez nous
quand on se sera installé sur place. »
Si on le laisse faire, bien sûr.
Elle fait la tronche, contrariée, évidemment :
son secrétaire-général préféré, après avoir été son directeur-général préféré
pendant des années, a un « calendrier » qui n’est décidément pas le
sien.
Néanmoins si c’est dans les intérêts de l’entreprise
qu’elle dirige, et la mise au point des céramiques-réfractaires indispensables
pour l’habillage, le « chemisage » des futurs chambres de combustion
de la prochaine génération de missiles que l’usine produira reste un
« objectif » de R&D bienvenu et en passe par là, elle acquiesce.
Dommage que ce dernier ait la « bougeotte ».
À défaut de merles et de financements nationaux, on se contente de grives et de
financements exogènes… bien forcé !
« N’est-ce
pas trop dangereux ? »
Pas plus que le tour du monde par les pôles, d’un seul
trait, avec le prototype 001…
Idem le surlendemain à Kremlin-Bicêtre pour la rentrée
de la saison « alcool » pour les fêtes de fin d’année.
Les BDE (Bureau des étudiants) vont être constitués, ça a déjà commencé avec
les journées d’intégration, autrement dit de bizutage des « bleus »
par les « carrés » et quelques « cubes » sur le retour, sur
tous les campus européens. Et son « associé », devenu responsable à
part entière, qui a essaimé partout en Europe et jusqu’à Riga, il compte bien
pulvériser ses propres records de l’année précédente.
Ce qui fait rugir de désespoir « Barbara »,
la secrétaire générale des locaux qui se rappelle de la masse de travail que cela
représentait déjà l’année dernière, avec des « urgences » à régler
plusieurs fois par jour.
Alors que Jean-Charles se frotte déjà les mains à
gérer tout ce pognon, les commandes et les livraisons.
Il a carte blanche et que ça doit
« dépoter » dès que Vecchia aura commencé à livrer ses alcools sardes.
En revanche, les nouvelles ne sont pas bonnes pour
Florence et Paul est réellement triste pour elle : si les toubibs ont bien
enrayé le débit de septicémie et la gangrène naissante de sa jambe, elle ne
pourra plus jamais marcher « comme avant ».
Quel désespoir ! Comment a-t-il pu lui laisser
prendre ce risque-là avec ses âneries ?
L’espionnage du J20 et du T-50, en direct des cockpits valent-ils une femme à la démarche si gracieuse au sourire si communicatif, handicapée définitivement ?
L’espionnage du J20 et du T-50, en direct des cockpits valent-ils une femme à la démarche si gracieuse au sourire si communicatif, handicapée définitivement ?
Il en doute et se sent profondément meurtri…
La fracture a bien été réduite, mais pas mieux que
« de travers ».
Sauf à lui remettre une prothèse reconstructive, une
opération lourde, mais pas avant plusieurs mois, elle boitera à jamais, une
jambe plus courte et tordue que l’autre.
Alors elle rentre en Normandie avec ses deux cannes-anglaises,
escortée par sa mère, en boitant abominablement.
Ce handicap, ses cheveux-blancs et la peau de son
visage ravagé, elle a vieillit de plusieurs décennies, comme détruite.
Son regard porte l’ombre de son calvaire, mais il
pétille toujours quand il se porte sur Annabelle et prend une autre dimension,
difficilement décryptable même pour Paul et ses proches, quand elle regarde le
père de sa fille : une incroyable aventure !
Exceptionnelle, unique !
Être libérée de son enfer par le seul homme qu’elle
aime à en délirer – et elle sait d’autant mieux son délire fiévreux en relisant
« ses cahiers » – qui n’a pas beaucoup hésité à prendre sur lui et
quasiment sans assistance gouvernementale, à risquer sa vie pour la ramener manu-militari, même sa propre mère, la
« belle-maman » de Paul, en reste toute émerveillée.
« Maintenant,
je sais pourquoi je vais en Corée… » fait Paul un soir alors qu’il
tripote dans sa poche les pilules remises par « son allié » improvisé
d’un soir à Ain Zaatout.
« Rendre la
monnaie de leur pièce aux facétieux qui t’ont fait ça ! »
Mais de quoi, de qui parle-t-il ?
« Des
patrons de Miho, puisque c’est elle qui m’a tiré dessus après t’avoir fait
enlever. »
Qu’il n’y pense pas : « La vengeance n’est jamais bonne conseillère. Je suis enceinte. Je
voudrais que tu sois à mes côtés en mai. »
Il ne s’agit pas de vengeance : « Juste l’assurance que tu pourras vivre en
paix et à jamais ! »
En leur faisant assez peur et montrer qu’il est
capable de tout, même du plus improbable : il va aller foutre sa raclée à
Kim-Jong Un, chose tellement improbable que plus personne ne tremblera pas
quand il menacera à son tour, lui, pour ne plus jamais se sentir menacé.
Il fera sa part de marché conclu avec le chinois pour
qu’ils fassent la leur.
Birgit, la WIB, doit bien savoir de quoi il retourne, mais elle a disparu.
En revanche, les services persistent tout le mois de
septembre à « boucler » les informations de Paul sur son escapade
algérienne.
Ce qui est d’une bêtise sans nom.
À peine quelques semaines plus tard, le 22 septembre
2014, Hervé Gourdel et cinq randonneurs seront enlevés dans le massif du
Djurdjura près du village d'Aït Ouabane, dans la commune d'Akbil.
Hervé Gourdel est séquestré, alors que les cinq autres
participants à la randonnée seront laissés libres après quatorze heures de
séquestration, au motif qu'ils sont musulmans.
Les « Soldats du califat en Algérie » revendiquent
l'enlèvement et font allégeance à l'État islamique. Ils menacent de tuer leur
otage dans les 24 heures si la France ne cesse pas l'opération « Chammal »
contre l'« État islamique » en Irak.
Les compagnons relâchés sont accusés de coup monté,
mais ils se défendent en arguant que l'attestation de résidence nécessaire pour
l'obtention du visa était en bonne et due forme, l'information de la présence
d'un étranger étant donc publique et connue des forces de police.
Les recherches de l'armée algérienne ne donnent rien,
ni pour retrouver Hervé Gourdel, ni pour retrouver ses ravisseurs. Au final,
une lutte de pouvoir au sein du régime et une stratégie de pourrissement en
Kabylie pourraient bien expliquer le contexte de la mort d'Hervé Gourdel.
Le gouvernement français refuse l'ultimatum et le 24
septembre 2014, les djihadistes de « Jund al-Khalifa » annoncent que
l'otage a été décapité en diffusant son assassinat dans une vidéo intitulée « Message
de sang pour le gouvernement français ».
Sa captivité n’a pas duré plus de trois jours avant un
assassinat, dans la lignée de celles des journalistes américains James Foley et
Steven Sotloff et de l'humanitaire britannique David Haines : une tactique
de terreur qui ira germer jusqu’en Isère en juin 2015, et encore ailleurs plus
tard.
Florence aurait échappé au pire…
Ce sera le sixième Français séquestré puis assassiné
par des djihadistes après Michel Germaneau, Denis Allex, Philippe Verdon, Ghislaine
Dupont et Claude Verlon.
Hervé Gourdel est en revanche le premier Français dont
la vidéo de l'assassinat est publiée sur YouTube. La précédente victime civile
française d'une action terroriste en Algérie était officiellement Yann Desjeux,
lors de la prise d'otages d'In Amenas, en janvier 2013.
Il n’aurait jamais dû être envoyé sur place pour des « repérages »,
même si son enlèvement et son assassinat se seront passés sur le versant opposé
des événements du début de mois.
Les « Soldats du Calife » auront voulu
« survivre » et se venger eux-mêmes du massacre de son commando d’Ain
Zaatout.
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