Redécouverte…
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un
roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit
de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des
actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie
lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc
purement, totalement et parfaitement fortuite !
La ville de Chengdu est située au centre-ouest de la
Chine, dans la plaine du Sichuan, au pied du plateau tibétain et sur le rebord
oriental de la dépression du bassin rouge. La ville est considérée comme le
centre de la Chine de l'ouest, c'est en tout cas le rôle qu'elle assume dans le
plan de développement gouvernemental de l'ouest chinois.
Son climat est plutôt rude et sec en hiver, pluvieux
et chaud de juin à septembre.
Les brouillards et nuages sont fréquents et les brumes
matinales d'hiver sont tenaces, si bien que Chengdu ne compte que 25 jours de
ciel clair. La province du Sichuan est en effet connue pour son temps couvert.
D'ailleurs, la province du Yunnan, dont le nom signifie
« Au sud des nuages », le doit à sa position au sud du Sichuan.
Chengdu existait déjà à la Période des Printemps et
des Automnes (770 – 475 av. J.-C.).
Au début du IVème siècle av. J.-C., le roi
du pays de Shu, Kaiming IX, y déménagea sa capitale. L'archéologie a prouvé que
les premières routes reliant les royaumes de Qin et de Shu ont été faites
durant la période des Royaumes combattants. Elles ont permis l'invasion du
royaume de Shu par le roi de Qin. Une légende raconte que le roi de Qin voulait
anéantir le Shu, mais des monts escarpés le séparaient de cette région. Il n'y
avait pas de route, sur laquelle l'armée de Qin pût avancer vers le Shu. Le roi
de Qin fit sculpter cinq bœufs de pierre gigantesques et placer quelques pièces
d'or derrière, prétendant que les bœufs pouvaient faire de l'or. Le roi de Shu
se laissa duper et envoya cinq hommes robustes tirer les cinq bœufs dans son
pays. Trois bœufs furent traînés ainsi jusqu'à Chengdu. Le résultat fut que la
route menant au Shu était désormais tracée. L'armée de Qin n'eut plus qu'à
suivre pour attaquer le Shu.
Chengdu fut conquise par la dynastie Qin en – 316.
En – 311, le souverain fit édifier les murs de la
ville d'après le modèle de la cité de Xianyang (咸阳). Le nom de la province Sichuan fut changé plusieurs fois pendant la
dynastie Han : d'abord en Chéngjiā (成家), puis en Yìzhōu (益州), mais le nom de la ville n'a jamais changé depuis le début.
En – 250, le gouverneur, Li Bing, entreprit la
construction du complexe hydraulique de Dujiangyan afin d'utiliser les eaux du
fleuve Min pour irriguer la plaine de Chengdu, transformée ultérieurement en un
véritable grenier à céréales destiné à l'approvisionnement des Qin.
Li Bing et son fils dirigèrent la construction de
l'ouvrage en calculant de manière scientifique les rapports entre l'irrigation,
la déviation des crues et l'évacuation du limon. La zone irriguée par le
complexe de Dujiangyan ne cessa de s'étendre.
La conception de Li Bing n'a jamais été remise en
cause et l'ouvrage est considéré comme un chef-d'œuvre de la science
hydraulique de l'Antiquité.
Depuis cette époque, le Sichuan est l'une des
provinces les plus fertiles du pays. Au IIème siècle avant notre
ère, de riches familles y possédaient terres, parcs et même entreprises
sidérurgiques. Du gaz a été découvert à cette époque et fut utilisé pour la
production de sel.
Sous la dynastie Han (– 202 à – 220), Chengdu devint
un centre important de fabrication et de commerce de brocard, grâce à un
fonctionnaire du gouvernement, Jinguan, qui a développé l'artisanat du tissage
et la culture de la soie. Chengdu devient alors une étape très importante sur
la Route de la Soie.
Vers – 141, Wen Weng, gouverneur de Shu, fonda à
Chengdu, la première école officielle ouverte à tous. Active et renommée, on y
enseignait aussi bien l'astronomie, la prose et la philosophie.
C'est à Chengdu que fut fondé le royaume de Shu Han
par le monarque Liu Bei (刘备) pendant la période des trois royaumes, entre 221 et 263 de
notre ère.
La population de la province était de 14.047.000
habitants, plus peuplée que la région parisienne, au recensement de 2010, en
hausse de 25 % par rapport à 2000.
Celle de la ville de Chengdu est d'environ 9.202.000
habitants, en hausse de 12,03 points par rapport à 2000.
Une cité industrieuse : en 2013, le PIB total a
été de 911,0 milliards de yuans, et le PIB par habitant de 63.977 yuans.
Chengdu possède un aéroport international (code AITA : CTU).
Depuis février 2012, une nouvelle ligne aérienne directe
relie Chengdu à Nyingchi.
Le New Century Global Center est considéré, en 2013,
comme le plus vaste bâtiment au monde avec une surface de 1,7 millions de
mètres carrés.
Ce projet immobilier est à l'origine d'une affaire de
corruption mettant en cause son promoteur le milliardaire Deng Hong et de
nombreux cadres du Parti communiste chinois dont Li Chuncheng le numéro 2 du
Parti dans le Sichuan et ancien maire de Chengdu qui a été destitué.
C’est aussi 3 aéroports civils, dont l'Aéroport
international de Chengdu-Shuangliu (成都双流国际机场, OACI : ZUUU), et une base aéronautique militaire.
Située à la limite de la ville, la compagnie Chengdu
Aircraft Industry Group est réputée pour accueillir une des plateformes
d’assemblage du nouveau Comac ARJ21, le premier avion commercial de la Chine.
Par ailleurs, cette société est l'un des principaux
fabricants chinois d’avions militaires où Paul a déjà piloté le J20 en double
commande et également un important sous-traitant d'Airbus.
Justement là où Paul doit installer les ateliers du
futur « Nivelle 002 » : un bâtiment entier l’y attend depuis
plusieurs années…
Des lieux qu’il connaît déjà. Sa seule déception aura
été de ne jamais y revoir la blonde qui lui a fourni un rapport secret à
destination de Charles Almont, directeur de la CIA, l’un des aspects
« secret » de la mission de son premier passage…
Ni même les cadets, hors quelques exceptions, qui lui
avaient réservé un accueil si chaleureux (cf. « Au nom du père »,
tome II à paraître aux éditions « I-Cube »).
La ville de Chengdu, c’est aussi une industrie très
développée dans le domaine de l’électronique et des hautes technologies.
La création d’une zone de développement de haute
technologie a attiré de nombreuses multinationales, dont Intel, IBM, Nokia,
Alcatel, Huawei ou encore Ubisoft…
C’est aussi 5 monastères et temples, une mission de
l’église catholique, 5 universités, une ligne de métro et 3 gares ferroviaires
plus une en construction livrable en 2017.
Depuis avril 2013, est en place une solution qui
permet d'exporter des marchandises vers l’Europe via le chemin de fer.
C'est la première ligne de fret ferroviaire express
entre la Chine et l'Europe, la fameuse « route de la soie ».
Avec un délai d'acheminement de l’ordre de 12 à 14
jours selon la destination finale en Europe.
À part la « West Pearl Tower » qui domine la
ville, avec son restaurant panoramique posé sur son sommet donnant pour une vue
à 360° sur tout le bassin, et quelques bâtiments modernes de grande hauteur
comme dans le quartier d’Hongzhaobi sur South Renmin Road, ou d’Hongxing Road,
le Nijia Qiao sur South Renmin Road, et le Shangri-la Hotel planté aux abords
de Jingjiang River, les vieux quartiers sont dépaysant à souhait.
On en compte 4 : la vieille rue Jinli (锦里古街, jǐnlǐ gǔjiē, « vieille rue du village de brocard »), quartier conservant le style des vieux quartiers de
Chengdu, où l'on peut trouver de nombreux commerces et
restaurants ;
Le village historique de Huanglongxi (黄龙溪镇, huánglóngxī zhèn),
situé sur le Xian de Shuangliu ;
Le site archéologique de Jinsha (金沙, jīnshā), relatant de la culture Sanxingdui (三星堆, sānxīng duī, – 1200 à – 650), époque de l’âge du bronze ;
Un musée de cette culture est situé dans la ville de
Guanghan, à 40 km de Chengdu, également sur la plaine de Chengdu ;
Le palais de Chuanwang (新场川王宫), sur le bourg de
Xinchang (新场真) et les 114 sculptures de terres de la Cour des fermages (收租院) dans l'ancienne demeure d'un grand propriétaire terrien de l'ancien
régime, sur le Xian de Dayi.
Quant à la « gastronomie », elle est
multicolore et multi-fragrances, au mille épices, pleine de saveurs diverses et
de textures parfois surprenantes.
La cuisine sichuanaise de Chengdu (成都川菜, chéngdūchuāncài) se divise en trois écoles : l'école « de l'administration
» (官府川菜, guānfǔ chuāncài), l'école « de l'hibiscus » (蓉派川菜, róngpài chuāncài) et
l'école « au fil de l'eau » (上河帮川菜, shànghébāng chuāncài).
La cuisine de Chengdu est réputée plus raffinée que celle de Chongqing car elle
combine plus précisément les ingrédients, met l'accent sur l'aspect visuel des
plats et offre un goût plus doux.
Parmi les plats originaires de Chengdu, on peut citer
:
Le Mapo doufu (麻婆豆腐), tofu en dés et sauce piquante accompagné de viande
de porc hachée, le Gongbao jiding (宫保鸡丁), des dés de poulet aux cacahuètes et le Huiguo rou (回锅肉), de la viande grillée à
la marmite, accompagnée de choux.
Ou encore les œufs de « cent ans » (pidan) qui ne sont
rien d’autres que des œufs de cane conservés pendant 100 jours dans un mélange
d'argile, de paille hachée et de chaux vive. Après ce laps de temps, le jaune
et le blanc se mêlent et prennent une teinte verdâtre translucide.
Chengdu est connue pour la fondue sichuanaise (四川火锅), originaire de la ville
voisine de Chongqing.
Elle se cuit à table. On y retrouve des grosses
crevettes, des morceaux de foie de veau, de contre-filet de bœuf, de rognons de
porc, de blanc ou de cuisse de poulet, des filets de poisson, des œufs, les
inévitable écheveaux de nouilles chinoises ou de vermicelles de soja, des ciboules
ou des poireaux ou encore des échalotes, des feuilles d'épinards, de cresson de
fontaine, de la laitue, du persil, de la sauce de soja et/ou du nuocmam, sel,
poivre, moutarde, piment, jus de citron ou vinaigre, etc. et une grande
casserole de bouillon en ébullition dans laquelle les convives cuisent leurs
aliments à leur convenance.
Pour déguster, chaque convive, à l'aide de sa
fourchette à fondue, prendra 1 ou 2 morceaux de n'importe quel mets, les
trempera dans le bouillon pour les faire cuire le temps qui lui convient, les
retirera et les mettra dans son bol, y versera le condiment qui lui plaît, puis
les consommera à l'aide de ses baguettes (ou de sa fourchette).
Il mangera la laitue et le persil avec ses doigts. Il
pourra, de temps à autre, mettre un peu de bouillon dans son bol et le boire.
Vers la fin du repas, la maîtresse de maison, de
préférence mettra, toutes les nouilles dans le bouillon et les laissera cuire
20 mn environ.
Lorsque les nouilles seront cuites, chaque convive en
mettra une partie dans son bol, l'arrosera de bouillon et les mangera.
Et à la fin du repas, les convives pocheront les œufs
dans la casserole, se partageront le reste du bouillon enrichi par la cuisson
de tous les mets et le boiront après l'avoir assaisonné à leur goût.
Il n'y a rien d'anormal si le poisson côtoie le bœuf,
ou si les fruits de mer coexistent avec le poulet. Cinq sortes d'ingrédients
sont cependant considérés comme indispensables : bœuf, abats de porc ou de
volaille, produit de mer, œufs et légumes.
Précisons qu’il n'y a pas non plus aucune limitation
du nombre de sauces ou de condiments à mettre sur la table, que les chinois ont
l'habitude d'accompagner ce plat de Petits Pains papillons ou de Crêpes
mandarin.
On boit du thé, l’eau n’étant en général pas potable,
sauf à être bouillie et conservée dans des thermos clos, les fameux « kai
shui » (prononcer « quaille choueille ») locaux.
Les Chinois boivent rarement de l'eau plate, mais
beaucoup apprécient une tasse d'eau chaude.
Ils boivent principalement du thé vert (lücha). Plus
léger que le thé noir et réputé plus sain, celui-ci n’est pas fermenté mais
simplement déshydraté (80 % d’eau dans la feuille), puis torréfié.
Les quelques « grands crus » sont le maojian
(Hunan ou Guizhou), le biluochun (Suzhou), le longjing (Hangzhou) et le maofeng
(monts Huangshan).
En ce qui concerne le thé noir (fermenté) appelé
localement « thé rouge » (hong cha), son goût est plus prononcé et il
est plus chargé en théine, d’où son succès auprès des Occidentaux. On trouve
une gamme intermédiaire de thés semi-fermentés (wulong cha), dont un bon
représentant est le thé « guangyin ».
Enfin, il faut citer les nombreux thés parfumés
(chrysanthème, osmanthus et le thé au jasmin), des thés plus rares comme le thé
blanc (très jeunes feuilles de thé vert recouvertes de duvet encore à l'état de
bourgeon), ou le thé jaune dont les maîtres gardent jalousement la recette.
Il faut d’ailleurs vivre au moins une fois dans sa vie
« l’instant magique » de la cérémonie du thé. Si le thé ordinaire se
boit sans compter à longueur de journée, les meilleurs crus sont servis avec la
manière dans les grands restaurants ou les maisons de thé, selon un rituel
aussi noble que beau.
On boit aussi de la bière, « pijiu »
(prononcer « pitio-ou ») également une boisson particulièrement affectionnée
par les Chinois. Extrêmement bon marché, il en existe des centaines de marques.
La plus vendue est la Snow Beer, réservée au marché local. La Liquan est
appréciée dans tout le sud du pays. Généralement peu alcoolisée, la bière
existe en bouteilles en verre (grandes ou petites) ou en canettes (souvent
l'apanage des bières importées).
Depuis peu, on note également l'apparition de la bière
pression (zhapi), très à la mode surtout dans les bars de Pékin ou Shanghai.
Phénomène nouveau, on assiste depuis peu à un
développement très important des microbrasseries. Elles permettent de produire
des cervoises raffinées avec des parfums et des associations de goûts
particulièrement insolites !
Strictement brassée à partir de bons produits locaux
ou régionaux.
En revanche, le vin, « putaojiu » (prononcer
« rongue poutao tio-ou ») ne fait pas partie de la culture traditionnelle
chinoise, qui lui préfère les alcools forts (jiu). De ce fait, très souvent,
les productions locales déçoivent les palais exercés.
Le vin sucré évoquant plus un vin cuit (type porto),
le vin rouge chinois reste donc un produit à part.
Mais depuis une quinzaine d'années, la Chine a fait
des progrès considérables.
Si les meilleurs crus sont souvent issus de
collaborations avec l'Occident, on commence à trouver quelques petits vins
locaux tout à fait honnêtes.
Quant aux vins d’importation, ils sont de plus en plus
présents dans les restaurants un peu chics et occidentalisés. Leurs prix
varient selon leur provenance : un vin d’Australie ou du Chili est moins cher
qu’un vin français.
Férus d'alcools forts (jiu), les Chinois n'hésitent
pas à clore un bon gueuleton en vidant une pleine bouteille d'une eau-de-vie
quelconque.
Parmi les meilleurs alcools, le Maotai, à base de
sorgho fermenté, une sorte de maïs plus goûtu et rustique que le maïs lui-même,
et de blé, est de tous les banquets. C’est un alcool blanc (baijiu), qui titre
entre 35° et jusqu’à 53°.
Pour le préparer il est nécessaire de procéder à sept
fermentations et huit distillations pendant sept mois. On garde ensuite
l'alcool pendant quatre ans ou plus, et puis on le mélange avec l'alcool de 5,
10, 20, 30, 40 ans d’âge.
En région, on fabrique également le Xishui, très
parfumé et à base de sorgho, et le vin de Dongjiu, mélange de sorgho, de blé et
de plantes médicinales chinoises.
Citons aussi le Daqu (55°) du Guangxi, célèbre alcool
de sorgho, et le Wuliangye du Sichuan, alcool de cinq céréales (millet, sorgho,
riz, maïs et une graminée non comestible qui pousse dans les rizières), toutes
choses que n’avait pas pu découvrir Paul lors de son court premier
passage : il aura l’occasion de « visiter » quelques
« grossistes » lors de ce second séjour, pour compléter sa gamme proposée
aux grandes écoles d’Europe dans le cadre de sa « seconde activité »…
D’autant qu’il faut aussi essayer les « vins de
riz », dont le vin de riz glutineux (nuomijiu), légèrement chauffé avant
dégustation.
Mais la base alimentaire reste le riz accommodé de si
innombrables façons…
Ce qui reste paradoxal pour cette région : la
hauteur des précipitations annuelles y est de seulement 921 mm, ce qui est
insuffisant pour permettre la culture du riz !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire