Birgit
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un
roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit
de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des
actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie
lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement,
totalement et parfaitement fortuite !
« Que
puis-je pour vous, Birgit ? Un verre d’alcool fort ou un jus de
framboise ? »
Un verre d’eau fraîche.
« Vous ne
voyez pas d’inconvénient à ce que je me serve quelque chose de plus
adéquat ? »
C’est mignon chez lui… « Ainsi, c’est ici que vit le « six coups de la rive gauche »
quand il est parisien ! La vue (sur la cathédrale de Paris) est tellement sublime. »
Ouh là, ça commence mal… Le six-coups !
« Qu’avez-vous
à me montrer de si confidentiel ? »
Et la voilà qui tombe sa veste légère, soulève son
chemisier de l’intérieur de sa jupe…
« Oh là,
ça, je connais déjà et je suis marié. On devait parler de ma femme, pas de la
remplacer illico ! »
Elle a un sourire en coin un peu mécanique et sort une
enveloppe elle aussi noire, grand-format, de dessous son corsage.
« Ce sont
des photos satellitaires volées pour vous ! »
Pardon ?
« Prenez
une loupe. N’est-ce pas l’immatriculation de votre hydravion, là ? »
fait-elle en tendant des clichés tirés sur papier-glacé.
Oui, pas de doute. Mais qu’est-ce qu’il fait là au
milieu de rien, en bordure d’un lac qui pourrait être artificiel ?
« Regardez
la date et l’heure du cliché, en bas à droite ! »
Époustouflant ! Dimanche qui vient, alors qu’on n’est
encore que lundi matin précédent, avant les aurores… qui passeront plus
tard !
« C’est un
faux grossier, vous le voyez bien ! »
Non : elle a seulement « des sources » …
étranges !
« Expliquez-vous ! »
C’est justement pour cette raison que l’entretien doit
rester absolument et strictement confidentiel, pardi !
« Je suis
l’assistante de Herr Doctor Otto Von Schubkarre de l’école polytechnique
Fédérale de Lausanne. Nous travaillons depuis quelques années sur la théorie
des cordes et des conséquences sur la physique des champs… »
Encore des intellectuels qui se torturent les méninges
avec de l’impôt local.
« Vous avez
entendu parler du boson de Higgs ? »
Oui, bien sûr…
« Eh bien
nous y avons travaillé. Mais par hasard, seulement parce que nous avons été,
comment dire… « aidés » ! »
Toutes les aides sont les bienvenues.
« Oui mais
là, il s’agit d’une énormité cosmique. »
Comment ça ?
« Disons
que, pour faire simple, il s’agit d’une inversion de la flèche du temps. Notre
futur nous guide dans nos recherches en somme. »
Délire, en pense Paul sur le moment !
« Nous en
avions demandé des preuves. Et ce sont ces photos qui sont arrivés dans nos
ordinateurs. Il y a d’ailleurs plusieurs mois, dois-je vous avouer.
Mais
jusque-là, nous ne savions pas comment interpréter cette… cette farce !
Depuis,
nos travaux sur les fameux bosons de Higgs ont pu avancer et nous sommes
revenus ensuite à ces photos, jusqu’à comprendre de quoi il s’agissait.
L’immatriculation de l’appareil m’a conduit jusqu’à vous ! »
Ce n’est pas vraiment son appareil : il y a une
trace sur l’extrados de l’aile qui laisse supposer une dégradation ou un
mauvais entretien du revêtement extérieur. Ce qui n’est pas avéré.
« Il suffit
de repeindre l’immatriculation sur l’aile et vous avez été bernés ! »
Pas du tout !
Elle s’énerverait presque, la gamine !
« Je
n’aurai pas fait le voyage depuis la confédération si je n’en savais pas
plus ! Ne me dites surtout rien : votre épouse est retenue
prisonnière par des « Soldat du Califat » en Algérie, autour de
Biskra. Vous allez vous le faire confirmer par vos services secrets. Et vous
devrez aller la chercher tout seul, parce que c’est indispensable pour la
suite ! »
Quelle suite ?
« Je sais
ce que je dis ! Elle est en
train de mourir à petit feu et va perdre l’enfant qu’elle porte si vous ne
faites rien. »
Quel enfant ? Le sien ?
« Louis de
Bréveuil ! … Sachez que personne ne vous croira si vous révélez ces
informations. »
Ça, c’est sûr ! Même lui a du mal à les avaler…
« Ce n’est
pas tout ! Mardi, vous allez rencontrer des officiels chinois et vous leur
proposerez d’aller travailler chez eux à propos de votre avion orbital
expérimental.
Ce qu’ils
cherchent depuis quelques années.
Sans même
attendre de réponse quant au sort de votre épouse.
Vous
allez me faire plaisir : vous le ferez à condition qu’ils organisent
d’abord une rencontre avec le dictateur de Corée du Nord.
S’ils
refusent, vous pourrez jeter cette photo et faire ce que vous voulez. S’ils
acceptent, organisez l’évasion de votre Florence le plus rapidement
possible ! Vous risquez de ne jamais la revoir vivante… »
Complétement démente, la Birgit, là !
« Et si je
vous jette par la fenêtre, là, maintenant ? »
Il ne pourra pas ! « Et je serai obligé de vous violer ! »
Arf : « Vous
pourriez me le demander gentiment, puisque c’est ce que vous voulez depuis le
début ! »
C’est vrai qu’elle en meure d’envie, d’autant que
ç’est marqué comme ça depuis toujours. Mais il n’a pas à savoir…
Un petit-bout de bonne-femme que Paul ne parvient pas
à maitriser, tellement elle résiste à ses prises, toute en souplesse et force
démesurée pure, telle que sa puissante musculature paraît bien faible au regard
de la puissance que Birgit semble être capable de développer.
Incroyable : un peu un combat entre une colombe
et un lion, ou le lion aurait le dessous…
Ils s’empoignent brutalement et violemment les mains à
la façon de catcheurs et c’est Paul qui a invraisemblablement le dessous,
obligé de mettre genou à terre.
Elle échappe à plusieurs balayages des jambes et là
encore c’est Paul qui se retrouve déséquilibré et sur le ventre, entravé.
Il perd la forme…
Elle finit même par lui bloquer les bras et les jambes
avec des clés qui l’immobilisent totalement en parvenant aussi à le retourner sur
le dos.
Incroyable : il étouffe et ne peut même pas
appeler à l’aide la « voisine au chat » !
« Ce serait
plus facile et moins douloureux si vous vous laissiez faire »,
fait-elle, sûre d’elle-même !
De toute façon, il est rapidement entravé et bâillonné
en travers du canapé.
Inexplicable.
Et alors, avec un sourire malicieux, un calme presque
olympien, elle prend son temps pour le déshabiller, les yeux brillants… qu’elle
a d’un bleu acier intense.
(Aparté n° 1)
Paul ne parvient pas à se libérer le lendemain-matin.
C’est Nathalie, la voisine à l’œil myosotis qui diverge, venue récupérer son
chat qui le fait pour lui.
Absolument ravie de mirer la nudité de Paul sous son
drap.
« Adepte du
sadomasochisme ou juste un essai ? Parce que je ne dis pas non à telle
expérience avec toi !... »
Elle avait déjà goûté « aux charmes » de
Paul.
« Je n’ai
pas la tête à ça et je suis devenu père de famille, depuis la dernière
fois ! »
Et alors ?
Sage comme une image…
« Oui, je
vois ça, effectivement. »
A-t-elle vu quand est partie son
« agresseuse » ?
« Non. Dans
la nuit je suppose, pour avoir entendu l’ascenseur fonctionner. »
Il faut dire que depuis qu’il a été « mis aux
normes », l’appareil « cogne » bruyamment en descente.
Elle doit se faire une raison même quand ça la
réveille, parce que sa chambre est proche de sa salle de bain qui est contiguë
à la cage dudit ascenseur.
Il y a urgence : Paul doit passer à Levallois
pour essayer de croiser les informations fournies cette nuit et ensuite au quai
d’Orsay pour préparer le rendez-vous du lendemain chez les chinois.
Birgit a heureusement laissé ses clichés : ce
sera plus simple de convaincre les fonctionnaires du service.
Des clichés satellitaires arrivent par ailleurs entre
les mains de quelques experts mis à disposition par le service. Pas de doute,
on peut reconstituer les allers et venues de plusieurs appareils suspects
autour de Rouen.
Peut-être qu’il faut envisager une opération
d’exfiltration héliportée en Algérie. Mais ça va être compliqué d’obtenir
l’aval des autorités, surtout locales.
Ou en tout cas ne serait-ce qu’un feu vert
« politique » des ministères français concernés.
« Plusieurs
jours. Au bas mot, une semaine, même si on mobilise tout de suite les réseaux
sur place pour les repérages indispensables. »
On est fin août et l’opération lancée par les
services, sans autorisation au démarrage n’aboutira pas, ou seulement sur un
fiasco, avant la troisième semaine de septembre.
En effet, les relations entre services secrets
franco-français et franco-algérien ne sont pas au « beau-fixe ».
Parce que d’une part, la Direction centrale du
renseignement intérieur (DCRI) qui résulte d’une fusion entre RG et DST,
annoncée le 13 septembre 2007 par la ministre de l'Intérieur de l’époque,
Michèle Alliot-Marie, n’est pas encore totalement digérée.
Les textes fondateurs de la DCRI sont adoptés le 7
avril 2008, avec une date d'application effective au 1er juillet
2008.
Une partie des anciens fonctionnaires des
Renseignements généraux intègre à ce moment-là la sous-direction de
l’Information générale (SDIG) de la direction centrale de la Sécurité publique,
représentée dans les départements de métropole et d'outre-mer par les services
départementaux de l'Information générale, au sein des directions départementales
de la Sécurité publique.
À cette époque-là, « Bernard Square-Cynique »,
directeur de la Direction de la Surveillance du territoire (DST) en 2008, est
nommé à la tête de la DCRI.
Il est à l'origine assisté de deux directeurs centraux
adjoints, « René Bail’ly », ancien fonctionnaire des RG, et « Patrick
Cale-var », ancien fonctionnaire de la DST.
« René Bail’ly » quitte ensuite la DCRI au
mois de juin 2009 pour prendre la tête de la nouvelle direction du
Renseignement de la préfecture de police de Paris (DRPP), « Patrick Cale-var »
est nommé directeur du renseignement à
la direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE) qui est, quant à lui,
remplacé à son poste au début de l'année 2010 par « Frédy le-Veaux-bien »,
jusqu'alors sous-directeur à la Direction centrale de la Police judiciaire.
Une fusion qui fait naître quelques rancœurs au sein
des effectifs dirigés par des égos surdimensionnés.
Suite au changement de majorité politique au printemps
2012, les pouvoirs exécutif et législatif souhaitent réévaluer le rôle de la
DCRI.
Par décret du 31 mai 2012, « Patrick Cale-var »,
l’ancien directeur adjoint opérationnel de la DCRI et directeur du renseignement
à la DGSE depuis 2009, est nommé directeur central du renseignement intérieur
en remplacement de « Bernard Square-cynique ».
En mai 2013, le rapport parlementaire sur les services
de renseignement est présenté par le député PS « Jean-Jacques Urvo-l’as »
et son collègue UMP « Patrice Verre-cher ».
Le rapport critique le fonctionnement de la DCRI et en
particulier le traitement des tueries de mars 2012 à Toulouse et Montauban.
Rappelons que le 17 juin, le ministre de l'Intérieur,
futur premier ministre, annonce une réforme du renseignement intérieur.
Cette réforme est officialisée par le décret n°
2014-445 du 30 avril 2014, qui entre en vigueur le 12 mai 2014.
La DCRI devient la direction générale de la Sécurité
intérieure (DGSI), et n’est plus placée sous la tutelle de la direction
générale de la Police nationale mais sous celle du ministre de l'Intérieur,
avec plus d'autonomie.
La DGSI conserve l'intégralité de ses effectifs,
auxquels doivent s'ajouter des contractuels (ingénieurs, programmeurs, linguistes).
« Patrick Cale-var » est alors confirmé dans ses fonctions.
Autrement dit, dans ces épisodes-là, la DST disparaît
des organigrammes, mais les hommes restent.
Ce qu’ont du mal à accepter les homologues algériens
qui restent en guerre ouverte avec les ex-membres de la DST.
De son côté, et d’autre part, la direction générale de
la Sécurité extérieure, couramment connue sous le sigle DGSE, est placée sous
l'autorité du ministre français de la Défense et est moins affectée par les
alternances de politique intérieure.
Son siège se situe toujours officiellement au Centre
administratif des Tourelles (CAT), à Paris au 141, boulevard Mortier, à
proximité de la Porte des Lilas, dans le 20ème arrondissement.
Ses membres, exclusivement des militaires, la désignent
sous le nom de « centrale » ou de « Mortier » en raison de son adresse.
Les médias l'ont surnommé la « piscine » en raison de
sa proximité avec la piscine des Tourelles, tandis que le surnom donné à
l'intérieur de la DGSE serait plutôt la « boîte ».
Notons que la « piscine » est aussi le
surnom du siège de la PJ parisienne, pour quelques anciens, en raison de la
présence, pendant la guerre de 1939/1945, de baignoires dans ses sous-sols,
utilisées par la Gestapo pour des interrogatoires « musclés » de
résistants qu’ils appelaient alors « terroristes ».
Le quartier général du service Action de la DGSE, en
revanche, se situe lui au fort de Noisy à Romainville.
L'unité qui regroupe le personnel militaire affecté à
la DGSE est le 44ème régiment d'infanterie et travaille déjà à
« dégager » Florence.
Très curieux cette WIB qui est plus souple, plus rapide et plus forte qu’un athlète entraîné au combat et en pleine force de l’âge !...
RépondreSupprimerHumaine ou autre chose ?...
Intelligence artificielle ?...
A suivre…
Vous le saurez plus tard !
SupprimerC'est une grande partie du thème de ce "roman-là".
Bien à vous !
I-Cube