L’Île-de-beauté n’est plus de « gôche »
Elle avait pourtant été durant des décennies un
formidable nid de « rad-soces » qui essaimaient partout sur le
continent des « pinzuti »… et la vie politique insulaire était
essentiellement « clanique », peu importe la couleur politique du
chef de clan : On votait pour l’homme et après il en faisait ce qu’il
voulait, de toute façon il était soutenu !
C’était une autre époque, manifestement révolue…
À l’occasion du dernier scrutin, le choix c’était pour ou contre le « Air-haine », là où les électeurs de « Marinella-tchi-tchi » n’existaient même pas il y a encore quelques années…
On était tout juste « soce » ou « de droâte », là où ce dernier vocable recouvrait les bonapartistes comme les gaullistes, à moins d’être nationaliste ou séparatiste.
Point-barre : C’est désormais du passé !
Ainsi, comme attendu, le député nationaliste sortant,
Michel Castellani emporte haut la main les élections législatives anticipées
dans la première circonscription de Haute-Corse avec 64,3 % des suffrages, soit
24.667 voix. Soutenu par l’Arc Républicain, il engrange 5.408 voix
supplémentaires. Le « Air-haine » ne recueille que 35 % des
suffrages, soit 13.677 voix. Il emmagasine 2.822 voix de plus.
Le taux de participation a culminé à 64,66 %.
Le député de Femu a Corsica, réélu pour la troisième fois consécutive, devrait continuer à siéger dans le groupe parlementaire indépendant LIOT, si celui-ci parvient à se recomposer.
Sa réélection s’est faite au détriment du « Air-haine »
qui, à la surprise générale, s’était qualifié pour le 2nd tour. La
victoire du député nationaliste faisait d’autant moins de doute qu’il
bénéficiait, en plus du report des voix de Core in Fronte, l’appui du PNC et
même d’une partie de Nazione, d’un large arc républicain anti-« Air-Haine ».
Les deux candidats de gôche recalés au 1er tour et de nombreux élus et personnalités politiques de la circonscription, jusqu’aux plus anti-nationalistes, avaient appelé à faire barrage à la vague « Air-haine » qui a brutalement déferlé sur la Corse, la laissant groggy au soir du premier tour !
L’enjeu était d’endiguer la déferlante et, pour le député sortant, de terrasser électoralement un adversaire fantôme, parachuté du continent et sans lien avec la Corse, par une avance confortable et sans appel.
Seulement 1.107 voix les séparaient au 1er tour.
Un combat de choix de société, avait-il dit aux électeurs : « Vous avez le choix entre deux candidats que tout oppose. La Corse est le cœur même de notre combat. Les gens, que nous avons en face, quelle société veulent-ils ? Que nous propose-t-il par rapport à ce que nous sommes ? ».
Un appel visiblement entendu puisque Michel Castellani domine largement le scrutin en totalisant 64,33 % des suffrages, soit 24.667voix au second tour. Il gagne 12.715 voix entre les deux tours et 10.920 voix par rapport à 2022.
D’autant que le taux de participation a atteint le record de 64,66 %, soit 2 % de plus qu’au 1er tour.
Michel Castellani engrange ainsi plus de 8.000 voix à
Bastia entre les deux tours et rafle la quasi-totalité des bureaux de vote, à
l’exception de deux bureaux des Quartiers Sud. Une belle remontée puisqu’au 1er
tour, le candidat « Air-haine » était arrivé en tête dans 13 bureaux,
tous situés dans les Quartiers Sud.
Le député sortant capitalise dans les communes du Grand Bastia qui rassemblent plus de la moitié des électeurs de la circonscription avec 60,59 % à Biguglia, 71,79 % à Furiani, 77 % à Santa-Maria-di Lota, 72,35 % à San Martino di Lota, mais aussi à Lucciana avec 54,48 %.
Il renverse la tendance à Borgo avec 56,34 % des voix. Il domine totalement le Nebbiu, la Conca d’Oru et le Cap Corse : 63 % à San Fiurenzu, 76,44 % à Patrimoniu, 79,26 % à Barrettali, 86,39 % à Poggio d’Oletta, 71,98 % à Oletta, 66 % à Santo Pietro di Tenda, 61,99 % à Sisco, 64,29 % à Pino, 77,97 % à Murato, 78,60 % à Canari, 89,29 % à Ogliastro ou encore 73,63 % à Pietralba ou 90 % à Nonza…
Tous ceux-là on dit NON…
« C’est une victoire très large qui ne souffre
aucune contestation et qui prime évidemment tout le travail que nous avons
accompli. Je représenterai la circonscription dans toutes ses dimensions »,
commente, dès l’annonce des résultats, Michel Castellani.
Réagissant à l’arrivée en tête du Front populaire au niveau national, Michel Castellani estime qu’a priori : « Le processus d’autonomie n’est pas enterré. À Paris, avec mes amis, nous étudierons la situation et tenterons de créer une situation favorable à la Corse ».
Pas certain que ce soit une priorité des futurs gouvernants de ce pays…
Dans la 2nde circonscription (de par chez
moâ), c’est Françoix-Xavier Ceccoli, qui devient député. Le nationaliste
sortant Jean-Félix Acquaviva est battu.
C’est le côté obscur du « LRd » quoiqu’il
en dise puisqu’il gagne la circonscription avec 54,48 % des suffrages, soit 24.458
voix. Le maire de San Giuliano profite hélas à fond du désistement du « Air-haine »
et du soutien de « J’ordonne-le-Bordel-là ». Il gagne 9.358 voix
entre les deux tours.
Une avance de 4.022 voix sur le député sortant, qui même s’il réussit une belle remontée avec 7.738 voix supplémentaires, soit un total de 20.436 voix, n’est pas en mesure de contrer les voix d’Extrême-droâte.
Le taux de participation a atteint 69 %.
Le report des voix du « Air-haine » était la
clé du scrutin dans la 2ème circonscription de Haute-Corse. Il
permet au candidat « LRd », François-Xavier Ceccoli, de
l’emporter largement sur le député nationaliste sortant Jean-Félix Acquaviva
avec 4.000 voix d’avance. Un coup réussi pour le maire de San Giulano qui
concrétise l’essai des Législatives de 2022.
Il le doit au désistement en sa faveur de la candidate du « Air-Haine », Sylvie Jouart, dont il rafle la majeure partie des 11.000 voix obtenus au 1er tour.
Parce qu’il engrange 9.358 voix supplémentaires par rapport au 1er tour et 7.837 voix par rapport à 2022.
Les électeurs du « Air-haine » se sont donc reportés massivement, voire quasi-totalement leurs voix sur le candidat de droâte, une donnée inédite qu’il faudra désormais prendre en compte pour les prochaines échéances électorales et pas seulement dans une confrontation « droâte/natio », mais aussi avec des candidats « Air-haine » qui pourraient se présenter à des scrutins municipaux.
À terme la recomposition de l’échiquier politique insulaire pourrait en être chamboulée : Il va falloir que je complète ma réserve de munitions de calibres divers.
C’est qu’entre mes « cousins-natios » et les électeurs frontistes, il faut que je me prépare à un « fort Chabrol »…
Car quoiqu’il en soit aujourd’hui, bien plus que le
couple « Air-haine/droâte-canal-historique », signe avant tout le
premier échec électoral des Nationalistes aux Législatives depuis 2017 et la
première défaite pour Femu a Corsica (faisons la Corse).
À noter que la participation, déjà très élevée au premier tour, aura atteint cette fois-ci 69 %.
Le « Air-haine » avait recueilli de gros scores, notamment en Casinca et en Plaine Orientale. Il culmine à 73,75 % à Vescovato, idem à Venzolasca ou encore à Castellare-di-Casinca. Comme à Penta-di-Casinca. Même scénario à Ghisonaccia en Plaine Orientale où il rafle 1.215 voix et à Calvi en Balagne où il l’emporte avec 1.908 voix. La Balagne, un pays de fachos ?
Pas certain car en attendant, le nouveau député,
président de la Fédération « LRd » de Haute-Corse, siègera
chez « Les Républicains-démocrates » : « Je vais siéger
dans le LR Canal Historique, en clair, celui de Wauquiez, celui de Retailleau,
celui de François-Xavier Bellamy, dans ma famille d’origine ». (FXB,
franchement, qu’il reste à Strasbourg : Ce n’est décidément pas ma tasse
de thé…)
Chez Femu a Corsica, la déception est manifeste, même si elle était quand même attendue. Pour Jean-Félix Acquaviva, qui pâtissait déjà d’un retard de 2.400 voix, a néanmoins réalisé une belle remontée en engrangeant 7.738 voix entre les deux tours principalement dans le rural et les communes du Niolu, de Centre-Corse et aussi en Balagne (ce qui ne m’étonne qu’à moitié).
Le retournement inespéré du PNC entre les deux tours, le soutien de Core in Fronte, ajouté à celui d’une partie de la gauche, a déclenché une dynamique nationaliste qui avait redonné espoir.
Pour le sénateur Paulu-Santu Parigi : « Avec Jean-Félix Acquaviva, nous perdons non seulement un poste de député, mais surtout un parlementaire qui a défendu la Corse à l’Assemblée nationale pendant sept ans et qui a accompli un travail extraordinaire ».
Pour lui, « La Corse est aujourd’hui coupée en deux entre la Corse de l’intérieur qui a fortement voté pour le candidat Acquaviva et cette Corse du littoral, cette Corse du solde migratoire qui a fait basculer l’élection » : Bien vu !
Jean-Félix Acquaviva a effectivement largement augmenté ses scores dans quasiment toutes les communes de l’intérieur. Il gagne 3.659 voix par rapport à 2022 où il avait remporté le siège sur le fil du rasoir.
En « Corsica-Bella-Tchi-tchi » du Sud, dans la 1ère circonscription de « Corsica-Bella-tchi-tchi »-du-Sud, le bastion de Laurent Marcangeli a résisté sans ciller à la vague « Air-haine », le sortant emportant le deuxième tour des élections législatives avec un large plébiscite de 20.892 voix – soit plus de 10.000 supplémentaires par rapport au premier tour – représentant 63,2 % des suffrages exprimés.
Son adversaire, la pov’ candidate du « Air-haine », Ariane Quarena, n’enregistre pour sa part qu’une faible progression par rapport au premier tour et atteint 12.163 voix, soit 36,8 % des votes.
L’ex-président d’Horizons retrouvera donc le Palais Bourbon où il entend bien rapidement reconstituer son groupe.
Bref, c’est une large reconduction pour l’ex-maire d’Ajaccio !
Laurent Marcangeli aura surfé sur la dynamique du front républicain qui s’est mis en branle dès les résultats de la semaine passée et a ramené vers lui nombre de suffrages exprimés en faveur des candidats éliminés au premier tour à l’instar de Romain Colonna de Femu a Corsica (5.601 voix), Marc-Antoine Leroy du Nouveau Front Républicain (3.125 voix), Emmanuelle Dominici (1.533 voix), ou encore Jean-François Luciani du Partitu di a Nazione Corsa (1.078 voix).
Sans doute a-t-il aussi bénéficié de la participation record de 66,03 % (contre 64,47 % au premier tour et 47,37 % en 2022) et de la volonté d’abstentionnistes du premier tour de faire barrage au parti de « Marinella-tchi-tchi ».
De Cargèse à Villanova, en passant par Vico ou
Carbuccia, le représentant d’Horizons arrive en effet en tête dans la
quasi-totalité de la circonscription. Il reconquiert même le périurbain
ajaccien où le « Air-haine » avait fait un carton plein lors du
premier tour.
Il affiche ainsi un score de 54,4 % à Alata, 54,07 % à Appietto, 66,7 % à Bastelicaccia ou encore 51,7 % à Tavaco.
La seule commune qui échappe à la tendance générale est Sarrola-Carcopino où Ariane Quarena l’emporte avec 686 voix (53,05 % des votes) contre 607 voix (46,9 %) pour le député Marcangeli.
Si ce dernier obtient 51,8 % des votes et Ariane Quarena 48,1 % au bureau 1 situé à la mairie du village, les choses s’inversant totalement au bureau 2 qui regroupe les hameaux d’Aria Serena, Pernicaggio, Caldaniccia, Panchetta, Propriété Coti, Effrico et Ponte Bonello, où la candidate du parti à la flamme convainc 59,5 % des votants : Ambiance garantie au village !
Le score est aussi serré à Cuttoli-Corticchiato à 51,7 % contre Ariane Quarena qui reste cependant en tête dans le bureau 2 avec 55,5 % des voix.
En retrouvant son siège au Palais Bourbon, Laurent
Marcangeli compte pour sa part s’atteler à reconstruire très vite son groupe
Horizons, dont il était président jusqu’à la dissolution de l’Assemblée
Nationale.
Avant de recommencer à travailler sur les dossiers mis en pause le temps de cette crise politique et de « continuer à défendre les intérêts de la Corse ».
Lui aussi, bien naturellement…
Enfin, dernière circonscription, où Paul-André
Colombani écrase François Filoni dans la seconde de « Corsica-Bella-Tchi-tchi »-du-Sud.
Le député sortant candidat du PNC s’assure une belle victoire avec 59,21 % des
scrutins, contre 40,79 % pour le candidat du « Air-haine », et une
différence de plus de 7.000 voix.
Grâce à la dynamique du front républicain qui s’est constitué autour de lui, il enregistre une progression de plus de 13.000 voix entre les deux tours et retrouve son fauteuil au Palais Bourbon avec une assise confortable.
Alors que François Filoni, le candidat du « Air-haine », avait dominé le premier tour des élections législatives anticipées avec plus de 3.000 voix d’avance, ce dimanche c’est le député sortant qui l’a emporté au tour suivant.
Le candidat du Partitu di a Nazione Corsa (PNC), qui
retrouve donc son fauteuil au Palais Bourbon, enregistre 23.969 voix soit 59,21
% des scrutins exprimés et augmente son score de plus de 13.000 voix par
rapport au premier tour.
Son adversaire compte pour sa part 40,79 % des scrutins représentant 16.509 voix contre 13.620 au premier tour.
« Il y a trois ans le RN représentait 2 à 2,5 % dans la population en Corse. Aujourd’hui j’atteins la barre des 40 %, cela veut dire qu’il y a un enracinement et une percée politique pour nous », glisse François Filoni le perdant.
« Je pense que le RN en Corse est dans une phase de construction. Nous pensons que nous sommes en train de nous enraciner dans la population corse », a-t-il encore ajouté, sûr de lui.
Pour autant, c’est bien Paul-André Colombani qui a survolé ce scrutin dans la plupart dans communes de la circonscription, à commencer par Porto-Vecchio où il agrège 67,9 % des voix, mais aussi Bonifacio (60,8 % des voix) et Sartène (58,7 %). Il s’attire également les faveurs de nombreuses communes rurales où les électeurs lui ont très largement accordé leurs voix comme Bastelica (63,1 %), Belvédère-Campomoro (69,2 %), Bilia (84,6 %), Casalabriva (68,6 %), Cargiaca (80,9 %), Eccica-Suarella (75,1 %), Foce (78,05 %), Guargualé (80,3 %), Levie (73,7 %), Moca Croce (79,5 %), Serra di Scopamène (76,5 %), Tasso (79,2 %) ou encore Tolla (80 %).
Enfin, il fait également un beau score à Pietrosella la commune de Jean-Baptiste Luccioni, candidat du Nouveau Front Populaire éliminé au premier tour, qui lui avait apporté un soutien appuyé, avec 62,1 % des suffrages exprimés.
François Filoni l’emporte en revanche dans le VIème canton d’Ajaccio qui regroupe les quartiers populaires Salines, de Pietralba et du Vazzio où il termine avec une très courte tête de 3.655 voix contre 3.558 pour Paul-André Colombani.
Il conquiert aussi Propriano et Grosseto-Prugna, deux communes qui votent habituellement à droâte, avec respectivement 52,1 % et 59,3 % des votes. Il se place également en tête dans une poignée de villages que sont Albitreccia (56,8 %), Aullène (51,4 %), Campo (51,1 %), Cauro (54,3 %), Cognocoli-Monticchi (51,8 %), Frasseto (54,4 %), Monacia d’Aullène (51,8 %) et Santa Maria Figaniella (53,7 %).
Dès l’annonce des résultats, Paul-André Colombani a rejoint la mairie de Porto-Vecchio où il a été longuement acclamé. Des scènes joie qui se sont déroulées en présence de ses plus proches à l’instar du maire de la cité du sel, Jean-Christophe Angelini, de Pascal Zagnoli, le secrétaire national du PNC, et de Nicolas Cucchi, le maire de Zonza, mais aussi de Jean-Charles Orsucci, le maire de Bonifacio, qui a été un soutien précieux au cours de cette campagne.
Le député réélu, visiblement ému, a marqué son soulagement et sa satisfaction de sortir vainqueur de cette élection grâce à la formation d’« un front républicain nustrale en quelques jours ».
« Depuis Zonza, nous avons démarré une dynamique très importante qui a su réunir le parti Femu a Corsica, Core in Fronte, les proches de Laurent Marcangeli, et bien évidemment Jean-Baptiste Luccioni et le front de gauche. La mayonnaise a pris très vite et elle a su sortir la Corse de cette marée noire que nous avions sur nos côtes », a-t-il débriefé.
« C’est la première fois que les partis traditionnels corses s’unissent de façon aussi large pour dire non au Rassemblement national. Pour avoir vu travailler des gens qui d’habitude ne se parlent pas beaucoup, car il y a beaucoup de divergences entre tous ces partis, on a su faire fi de toutes ces divisions malgré tout car il fallait sortir la Corse des griffes de ce Front national », commente-t-il en assurant qu’il n’oubliera pas cette dynamique qui s’est constituée autour de lui.
Et le député nouvellement réélu espère désormais pouvoir retrouver son groupe Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires (LIOT) au Palais Bourbon.
En conséquence de quoi, si vous comptiez passer
quelques estives en « Corsica-Bella-Tchi-tchi » (que je vous souhaite
ensoleillées, reposantes et festives), vous aurez le choix entre deux circonscriptions
de « Natio », une de « LRd-canal-historique » et
une de chez « Jupiter » : Assez peu de chance que vous y croisiez
« Poux-tine », finalement…
Et dans le tas, je vous ai même mis le détail par principales communes, que vous ne vous trompiez pas non plus…
Le reste, ce n’est pas que ça n’existe pas, mais ça reste minoritaire, pour au moins un an et probablement jusqu’aux municipales de mars 2026.
Après ces échéances, on ne garantit plus rien « au pays » !
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT
BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR
UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT «
NON RUSSE » !
Post-scriptum : Alexeï Navalny est mort en détention pour ses opinions politiques. Les Russes se condamnent à perpétuité à en supporter toute la honte !
Постскриптум: Алексей Навальный умер в заключении за свои политические взгляды. Россияне обрекают себя на всю жизнь нести весь позор!
Parrainez Renommez la rue de l'ambassade de Russie à Paris en rue Alexeï Navalny (change.org)
C’était une autre époque, manifestement révolue…
À l’occasion du dernier scrutin, le choix c’était pour ou contre le « Air-haine », là où les électeurs de « Marinella-tchi-tchi » n’existaient même pas il y a encore quelques années…
On était tout juste « soce » ou « de droâte », là où ce dernier vocable recouvrait les bonapartistes comme les gaullistes, à moins d’être nationaliste ou séparatiste.
Point-barre : C’est désormais du passé !
Le taux de participation a culminé à 64,66 %.
Le député de Femu a Corsica, réélu pour la troisième fois consécutive, devrait continuer à siéger dans le groupe parlementaire indépendant LIOT, si celui-ci parvient à se recomposer.
Les deux candidats de gôche recalés au 1er tour et de nombreux élus et personnalités politiques de la circonscription, jusqu’aux plus anti-nationalistes, avaient appelé à faire barrage à la vague « Air-haine » qui a brutalement déferlé sur la Corse, la laissant groggy au soir du premier tour !
L’enjeu était d’endiguer la déferlante et, pour le député sortant, de terrasser électoralement un adversaire fantôme, parachuté du continent et sans lien avec la Corse, par une avance confortable et sans appel.
Seulement 1.107 voix les séparaient au 1er tour.
Un combat de choix de société, avait-il dit aux électeurs : « Vous avez le choix entre deux candidats que tout oppose. La Corse est le cœur même de notre combat. Les gens, que nous avons en face, quelle société veulent-ils ? Que nous propose-t-il par rapport à ce que nous sommes ? ».
Un appel visiblement entendu puisque Michel Castellani domine largement le scrutin en totalisant 64,33 % des suffrages, soit 24.667voix au second tour. Il gagne 12.715 voix entre les deux tours et 10.920 voix par rapport à 2022.
D’autant que le taux de participation a atteint le record de 64,66 %, soit 2 % de plus qu’au 1er tour.
Le député sortant capitalise dans les communes du Grand Bastia qui rassemblent plus de la moitié des électeurs de la circonscription avec 60,59 % à Biguglia, 71,79 % à Furiani, 77 % à Santa-Maria-di Lota, 72,35 % à San Martino di Lota, mais aussi à Lucciana avec 54,48 %.
Il renverse la tendance à Borgo avec 56,34 % des voix. Il domine totalement le Nebbiu, la Conca d’Oru et le Cap Corse : 63 % à San Fiurenzu, 76,44 % à Patrimoniu, 79,26 % à Barrettali, 86,39 % à Poggio d’Oletta, 71,98 % à Oletta, 66 % à Santo Pietro di Tenda, 61,99 % à Sisco, 64,29 % à Pino, 77,97 % à Murato, 78,60 % à Canari, 89,29 % à Ogliastro ou encore 73,63 % à Pietralba ou 90 % à Nonza…
Tous ceux-là on dit NON…
Réagissant à l’arrivée en tête du Front populaire au niveau national, Michel Castellani estime qu’a priori : « Le processus d’autonomie n’est pas enterré. À Paris, avec mes amis, nous étudierons la situation et tenterons de créer une situation favorable à la Corse ».
Pas certain que ce soit une priorité des futurs gouvernants de ce pays…
C’est le côté obscur du « LR
Une avance de 4.022 voix sur le député sortant, qui même s’il réussit une belle remontée avec 7.738 voix supplémentaires, soit un total de 20.436 voix, n’est pas en mesure de contrer les voix d’Extrême-droâte.
Le taux de participation a atteint 69 %.
Il le doit au désistement en sa faveur de la candidate du « Air-Haine », Sylvie Jouart, dont il rafle la majeure partie des 11.000 voix obtenus au 1er tour.
Parce qu’il engrange 9.358 voix supplémentaires par rapport au 1er tour et 7.837 voix par rapport à 2022.
Les électeurs du « Air-haine » se sont donc reportés massivement, voire quasi-totalement leurs voix sur le candidat de droâte, une donnée inédite qu’il faudra désormais prendre en compte pour les prochaines échéances électorales et pas seulement dans une confrontation « droâte/natio », mais aussi avec des candidats « Air-haine » qui pourraient se présenter à des scrutins municipaux.
À terme la recomposition de l’échiquier politique insulaire pourrait en être chamboulée : Il va falloir que je complète ma réserve de munitions de calibres divers.
C’est qu’entre mes « cousins-natios » et les électeurs frontistes, il faut que je me prépare à un « fort Chabrol »…
À noter que la participation, déjà très élevée au premier tour, aura atteint cette fois-ci 69 %.
Le « Air-haine » avait recueilli de gros scores, notamment en Casinca et en Plaine Orientale. Il culmine à 73,75 % à Vescovato, idem à Venzolasca ou encore à Castellare-di-Casinca. Comme à Penta-di-Casinca. Même scénario à Ghisonaccia en Plaine Orientale où il rafle 1.215 voix et à Calvi en Balagne où il l’emporte avec 1.908 voix. La Balagne, un pays de fachos ?
Chez Femu a Corsica, la déception est manifeste, même si elle était quand même attendue. Pour Jean-Félix Acquaviva, qui pâtissait déjà d’un retard de 2.400 voix, a néanmoins réalisé une belle remontée en engrangeant 7.738 voix entre les deux tours principalement dans le rural et les communes du Niolu, de Centre-Corse et aussi en Balagne (ce qui ne m’étonne qu’à moitié).
Le retournement inespéré du PNC entre les deux tours, le soutien de Core in Fronte, ajouté à celui d’une partie de la gauche, a déclenché une dynamique nationaliste qui avait redonné espoir.
Pour le sénateur Paulu-Santu Parigi : « Avec Jean-Félix Acquaviva, nous perdons non seulement un poste de député, mais surtout un parlementaire qui a défendu la Corse à l’Assemblée nationale pendant sept ans et qui a accompli un travail extraordinaire ».
Pour lui, « La Corse est aujourd’hui coupée en deux entre la Corse de l’intérieur qui a fortement voté pour le candidat Acquaviva et cette Corse du littoral, cette Corse du solde migratoire qui a fait basculer l’élection » : Bien vu !
Jean-Félix Acquaviva a effectivement largement augmenté ses scores dans quasiment toutes les communes de l’intérieur. Il gagne 3.659 voix par rapport à 2022 où il avait remporté le siège sur le fil du rasoir.
En « Corsica-Bella-Tchi-tchi » du Sud, dans la 1ère circonscription de « Corsica-Bella-tchi-tchi »-du-Sud, le bastion de Laurent Marcangeli a résisté sans ciller à la vague « Air-haine », le sortant emportant le deuxième tour des élections législatives avec un large plébiscite de 20.892 voix – soit plus de 10.000 supplémentaires par rapport au premier tour – représentant 63,2 % des suffrages exprimés.
Son adversaire, la pov’ candidate du « Air-haine », Ariane Quarena, n’enregistre pour sa part qu’une faible progression par rapport au premier tour et atteint 12.163 voix, soit 36,8 % des votes.
L’ex-président d’Horizons retrouvera donc le Palais Bourbon où il entend bien rapidement reconstituer son groupe.
Bref, c’est une large reconduction pour l’ex-maire d’Ajaccio !
Laurent Marcangeli aura surfé sur la dynamique du front républicain qui s’est mis en branle dès les résultats de la semaine passée et a ramené vers lui nombre de suffrages exprimés en faveur des candidats éliminés au premier tour à l’instar de Romain Colonna de Femu a Corsica (5.601 voix), Marc-Antoine Leroy du Nouveau Front Républicain (3.125 voix), Emmanuelle Dominici (1.533 voix), ou encore Jean-François Luciani du Partitu di a Nazione Corsa (1.078 voix).
Sans doute a-t-il aussi bénéficié de la participation record de 66,03 % (contre 64,47 % au premier tour et 47,37 % en 2022) et de la volonté d’abstentionnistes du premier tour de faire barrage au parti de « Marinella-tchi-tchi ».
Il affiche ainsi un score de 54,4 % à Alata, 54,07 % à Appietto, 66,7 % à Bastelicaccia ou encore 51,7 % à Tavaco.
La seule commune qui échappe à la tendance générale est Sarrola-Carcopino où Ariane Quarena l’emporte avec 686 voix (53,05 % des votes) contre 607 voix (46,9 %) pour le député Marcangeli.
Si ce dernier obtient 51,8 % des votes et Ariane Quarena 48,1 % au bureau 1 situé à la mairie du village, les choses s’inversant totalement au bureau 2 qui regroupe les hameaux d’Aria Serena, Pernicaggio, Caldaniccia, Panchetta, Propriété Coti, Effrico et Ponte Bonello, où la candidate du parti à la flamme convainc 59,5 % des votants : Ambiance garantie au village !
Le score est aussi serré à Cuttoli-Corticchiato à 51,7 % contre Ariane Quarena qui reste cependant en tête dans le bureau 2 avec 55,5 % des voix.
Avant de recommencer à travailler sur les dossiers mis en pause le temps de cette crise politique et de « continuer à défendre les intérêts de la Corse ».
Lui aussi, bien naturellement…
Grâce à la dynamique du front républicain qui s’est constitué autour de lui, il enregistre une progression de plus de 13.000 voix entre les deux tours et retrouve son fauteuil au Palais Bourbon avec une assise confortable.
Alors que François Filoni, le candidat du « Air-haine », avait dominé le premier tour des élections législatives anticipées avec plus de 3.000 voix d’avance, ce dimanche c’est le député sortant qui l’a emporté au tour suivant.
Son adversaire compte pour sa part 40,79 % des scrutins représentant 16.509 voix contre 13.620 au premier tour.
« Il y a trois ans le RN représentait 2 à 2,5 % dans la population en Corse. Aujourd’hui j’atteins la barre des 40 %, cela veut dire qu’il y a un enracinement et une percée politique pour nous », glisse François Filoni le perdant.
« Je pense que le RN en Corse est dans une phase de construction. Nous pensons que nous sommes en train de nous enraciner dans la population corse », a-t-il encore ajouté, sûr de lui.
Pour autant, c’est bien Paul-André Colombani qui a survolé ce scrutin dans la plupart dans communes de la circonscription, à commencer par Porto-Vecchio où il agrège 67,9 % des voix, mais aussi Bonifacio (60,8 % des voix) et Sartène (58,7 %). Il s’attire également les faveurs de nombreuses communes rurales où les électeurs lui ont très largement accordé leurs voix comme Bastelica (63,1 %), Belvédère-Campomoro (69,2 %), Bilia (84,6 %), Casalabriva (68,6 %), Cargiaca (80,9 %), Eccica-Suarella (75,1 %), Foce (78,05 %), Guargualé (80,3 %), Levie (73,7 %), Moca Croce (79,5 %), Serra di Scopamène (76,5 %), Tasso (79,2 %) ou encore Tolla (80 %).
Enfin, il fait également un beau score à Pietrosella la commune de Jean-Baptiste Luccioni, candidat du Nouveau Front Populaire éliminé au premier tour, qui lui avait apporté un soutien appuyé, avec 62,1 % des suffrages exprimés.
François Filoni l’emporte en revanche dans le VIème canton d’Ajaccio qui regroupe les quartiers populaires Salines, de Pietralba et du Vazzio où il termine avec une très courte tête de 3.655 voix contre 3.558 pour Paul-André Colombani.
Il conquiert aussi Propriano et Grosseto-Prugna, deux communes qui votent habituellement à droâte, avec respectivement 52,1 % et 59,3 % des votes. Il se place également en tête dans une poignée de villages que sont Albitreccia (56,8 %), Aullène (51,4 %), Campo (51,1 %), Cauro (54,3 %), Cognocoli-Monticchi (51,8 %), Frasseto (54,4 %), Monacia d’Aullène (51,8 %) et Santa Maria Figaniella (53,7 %).
Dès l’annonce des résultats, Paul-André Colombani a rejoint la mairie de Porto-Vecchio où il a été longuement acclamé. Des scènes joie qui se sont déroulées en présence de ses plus proches à l’instar du maire de la cité du sel, Jean-Christophe Angelini, de Pascal Zagnoli, le secrétaire national du PNC, et de Nicolas Cucchi, le maire de Zonza, mais aussi de Jean-Charles Orsucci, le maire de Bonifacio, qui a été un soutien précieux au cours de cette campagne.
Le député réélu, visiblement ému, a marqué son soulagement et sa satisfaction de sortir vainqueur de cette élection grâce à la formation d’« un front républicain nustrale en quelques jours ».
« Depuis Zonza, nous avons démarré une dynamique très importante qui a su réunir le parti Femu a Corsica, Core in Fronte, les proches de Laurent Marcangeli, et bien évidemment Jean-Baptiste Luccioni et le front de gauche. La mayonnaise a pris très vite et elle a su sortir la Corse de cette marée noire que nous avions sur nos côtes », a-t-il débriefé.
« C’est la première fois que les partis traditionnels corses s’unissent de façon aussi large pour dire non au Rassemblement national. Pour avoir vu travailler des gens qui d’habitude ne se parlent pas beaucoup, car il y a beaucoup de divergences entre tous ces partis, on a su faire fi de toutes ces divisions malgré tout car il fallait sortir la Corse des griffes de ce Front national », commente-t-il en assurant qu’il n’oubliera pas cette dynamique qui s’est constituée autour de lui.
Et le député nouvellement réélu espère désormais pouvoir retrouver son groupe Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires (LIOT) au Palais Bourbon.
Et dans le tas, je vous ai même mis le détail par principales communes, que vous ne vous trompiez pas non plus…
Le reste, ce n’est pas que ça n’existe pas, mais ça reste minoritaire, pour au moins un an et probablement jusqu’aux municipales de mars 2026.
Après ces échéances, on ne garantit plus rien « au pays » !
Post-scriptum : Alexeï Navalny est mort en détention pour ses opinions politiques. Les Russes se condamnent à perpétuité à en supporter toute la honte !
Постскриптум: Алексей Навальный умер в заключении за свои политические взгляды. Россияне обрекают себя на всю жизнь нести весь позор!
Parrainez Renommez la rue de l'ambassade de Russie à Paris en rue Alexeï Navalny (change.org)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire