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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mercredi 23 novembre 2022

Avertissement moscovite !

 J’en prends bonne note.
 
Je reste « russophile » (malgré tout), à espérer les voir un jour adhérer à l’UE et pourquoi pas l’Otan, mais « Poux-tino-phobe assidu » et globalement antisoviétique primaire et viscéral (mais là, c’est de l’atavisme) pour ce que ce régime politique dictatorial (et léniniste) a de d’exécrable au plus haut point.
Et en plus, il est totalement contraire à l’enseignement chrétien que je partage pourtant avec eux.
Aussi n’ai-je pas été surpris, tout en étant totalement sidéré, une fois de plus, de ce message reçu d’un de « mes potes » russophones.
Désormais, tous les citoyens doivent afficher, quand ils sont sur la liste des autorités, ce message en lettres capitales devant chacun d’eux :
« CE MESSAGE (MATÉRIEL) A ÉTÉ CRÉÉ ET (OU) DIFFUSÉ PAR UN MÉDIA DE MASSE ÉTRANGER REMPLISSANT LES FONCTIONS D’UN AGENT ÉTRANGER ET (OU) UNE PERSONNE MORALE RUSSE REMPLISSANT LES FONCTIONS D’UN AGENT ÉTRANGER. »
 
Alors j’assume : « LE PRÉSENT BILLET A ÉTÉ CRÉÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » ! »
Vous voilà averti et moâ je reste « clean » à l’égard de celui qui se pense le futur maître du monde (slave et chrétien… orthodoxe).
Et j’incite tout blogueur, influenceur, journaliste, penseur, râleur ou politique à en faire autant !
Toutefois, pour s’obliger à pareil déclaration, il faut être inscrit sur les registres de la police « Poux-tinienne » (ce qui ne saurait tarder en ce qui me concerne) et que cela implique des mesures contraignantes à des centaines d’associations, médias, journalistes et particuliers.
Alors je revendique d’en faire partie !
Même si je ne suis pas russe (et ne compte pas le devenir, même par la force des armes !).
 
Car c’est une « élite », un club très fermé mais qui s’élargit : Un Russe sur un million. Par conséquent un sur 8 milliards d’humain.
C’est comme ça que des centaines de russes sont officieusement considérés comme des « ennemies du peuple » par leur ministère de la Justice.
En Russie, seulement pour l’heure, des listes dudit ministère consignent les entités et individus accusés de bénéficier d’un financement étranger, à des fins politiques : Je suis payé par les caisses de retraite gauloisiennes pour « blogguer ».
En plus les caisses d’assurance-maladie dépensent un fric fou pour me maintenir en vie coûte que coûte (jusqu’à un certain point tout de même…)
 
Effectivement, la loi russe (demain la vôtre ?) contraint effectivement les « agents de l’étranger » à faire état de leur statut dans chaque publication professionnelle ou PERSONNELLE. Et même « pour des images de chat sur les réseaux sociaux. »
(pov’-bêtes !)
Le moindre oubli entraîne de lourdes amendes (que je n’ai pas les moyens de financer), et l’ouverture d’une enquête pénale est prévue en cas de double récidive.
Il (mon « pote russe ») m’aura ainsi appris que pour l’ancienne rédactrice en chef de Forbes Russie et RBK, tout a commencé à l’automne avec une dénonciation déposée par un militant nationaliste qui promeut les mouvements de sécession en Occident. « Il a demandé au procureur général d’enquêter pour savoir si j’avais bénéficié d’un financement de l'étranger. »
Un secret de polichinelle en ce qui la concerne.
La sanction a fini par tomber, le 1er avril dernier. Par chance, son média, The Bell, a été épargné.
Cette journaliste russe a de toute manière décidé de quitter la Russie : « Il y a des moments dans la vie où vous devez prendre des décisions radicales, car le compromis est devenu impossible », lâche-t-elle. À « Paris-sur-la-Seine » où son joli sourire a trouvé refuge, sous l’ère de « Sœur-Âne » (qui la jalouse avec ses fragrances andalouses), elle continue d’animer la chaîne YouTube baptisée « Russkie Norm ! » (en russe). Ses vidéos débutent avec le message obligatoire, affiché pendant quinze secondes, très précisément.
Comme les autres ‘‘agents étrangers’’, Elizaveta Osentinskaya doit remplir un formulaire détaillant l’intégralité de ses revenus et dépenses tous les trois mois.
« Je ne vais pas énumérer chaque petit pot pour bébé… Mais si je recrute une nounou pour garder ma fille ou que j’aide ma famille, je dois le dire au ministère. »
Je le fais bien tous les jours quand je paye quoique ce soit avec ma carte Bleue : Tout est fiché et en plus je valide une déclaration annuelle de mes encaissements où, le « Grand Ordinateur de Bercy » (surnommé « GOB-Tout ») vérifie les cohérences entre encaissements et dépenses.
Mais chez eux, les journalistes ciblés doivent également fournir un rapport complet de leurs activités, deux fois par an, et créer une société à responsabilité limitée, après un audit en bonne et due forme.
 
La même, dont les propos me sont rapportés (par une source anonyme : Je ne tiens pas particulièrement à ce que mon « pote russe » soit victime de mesures de rétorsions… il a déjà une vie pas si facile…) insiste également sur le coût social d’une telle mesure : « Les gens deviennent suspicieux à votre égard car cette étiquette est très négativement perçue ». Il faut donc « réfléchir à deux fois lors des discussions avec des amis d’université ou d’anciens camarades ».
La disgrâce, par ailleurs, est potentiellement contagieuse : « A priori, rien n’interdit au ministère de me demander des clarifications sur l’identité des gens que j’emploie », par exemple à domicile. Ce statut peut donc placer « en position inconfortable » les personnes avec lesquelles elle interagit.
« J’ai compris que tout était fini dans ce régime, et qu’il était impossible de rester en Russie pour continuer à faire du journalisme indépendant. »
Si : Avec un pseudo ! Qu’il faudrait d’ailleurs changer de temps à autre (ce que je fais plus, à mon âge avancé).
En revanche, ça oblige aussi à avoir plusieurs « ordinateurs » et des accès internet en des lieux différents (pour brouiller les pistes). Or, le serveur de « mon gardien » tombe en panne de plus en plus souvent…
 
À ce stade, en Russie seulement (pour le moment seulement) le ministère de la Justice tient quatre listes distinctes, qui ont évolué au fil des années : Associations (créée en 2012), médias (2017, journalistes inclus en décembre 2021), associations non déclarées (2020) et militants (2020).
Mais « la définition d’activité politique est si vague que dans la ville de Saratov, la Société des patients atteints du diabète avait été inscrite, avant de devoir fermer par la suite », explique Ekaterina Maïakovska (une autre journaliste).
Et après quelques recherches j’ai découvert que le nom de Leonid Gozman, président du mouvement libéral Union des forces de droite, a été ajouté le 6 mai dernier. Et curieusement, dans la liste des « individus agissant au titre d’un média » alors que c’est un activiste nationaliste « pro-Poux-tine ».
Trop drôle les délires de leurs « zélés fonctionnaires » à eux : On a les mêmes un peu partout chez nous !
« Le ministère de la Justice essayait de trouver une raison depuis des mois, et il avait même écrit à différentes institutions du pays pour y arriver », explique-t-on. Le motif sera finalement un « honorario » universitaire de 300 dollars, pour une mission auprès d’une fac américaine.
Et le septuagénaire insiste sur les conséquences informelles et professionnelles d’une telle décision.
 
En effet, loi en vigueur interdit notamment aux « agents de l’étranger », d’enseigner auprès de mineurs. « Mais comme à l’université, les garçons et les filles ont parfois 17 ans, cela veut dire que je ne pouvais plus donner de cours » précise-t-il.
Et du coup, cela vaut également pour les étudiants majeurs. Leonid Gozman dit également avoir perdu des enseignements dans trois établissements russes, après une rupture ou un non-renouvellement.
« J’ai été privé de mes droits sans être coupable de quoi que ce soit, sans décision de justice. Juste parce qu’ils en ont décidé ainsi », résume ce responsable politique, pour seulement 300 $ et à titre exceptionnel.
Mais désormais, tout ceci lui paraît bien loin. Car Leonid Gozman a ensuite passé trente jours en prison, pour une vieille publication sur « Fesse-book » (c’est comme ça que je l’ai retrouvé) comparant l’URSS de Staline et l’Allemagne nazie d’Hitler.
Ce qui est formellement interdit par une autre loi de l’été 2021.
Le retour des soviets, quoi…
Après sa libération, il a pris lui aussi le chemin de l’exil (bienvenu au « club ») et repris des forces. Il se soumet toujours à ses obligations. « Si je ne publie pas leur message obligatoire, ils peuvent saisir mes biens. »
Quand il est interrogé sur la symbolique d’un « agent de l’étranger », il fait remarquer que « les meilleurs journalistes et politologues russes figurent dans cette liste ». Avant d’ajouter, un peu amer : « Quelque part, je suis honoré d’être en leur compagnie. »
 
« Alors non, je n’en tire aucune fierté », réagit au contraire le rédacteur en chef et présentateur de la chaîne Dojd. « En fait, c’est vraiment humiliant que le gouvernement utilise ces moyens pour raconter des conneries sur vous. »
Lui aussi exilé, mais à Riga, capitale de la Lettonie, il a décidé de s’affranchir des contraintes : « Avec mon travail d’information sur la guerre, je risque déjà des poursuites pour ‘‘discrédit de l’armée’’ ou pour ‘‘diffusion de fausses informations sur l’armée’’.
Pourquoi obéir à cette loi stupide alors que je ne respecte pas les autres ? »
C’est finalement un « jeu politique » qui consiste à « punir ceux que le pouvoir veut punir », poursuit-il, prenant exemple sur l’artiste et militante Daria Apakhonchich : « Elle a été placée sur cette liste en décembre 2020 car elle enseignait le russe à des étrangers, et parce qu’elle postait, sur les réseaux sociaux, des liens de Radio Free Europe », critique du régime russe.
« Cela ressemble à un avertissement : ‘‘Si vous ne la fermez pas, la prochaine fois, nous ouvrirons une procédure criminelle’’. »
 
Les décisions du ministère de la Justice russe sont par ailleurs totalement opaques et reposent sur des enquêtes internes. « Il faut aller en justice pour avoir une explication, mais c’est toujours stupide. » Et il cite le cas de sa collègue Macha Borzounova : « Le représentant du ministère a expliqué qu’elle avait reçu 150 roubles (environ 2,50 euros) d’une autre collègue, qui a le passeport biélorusse. C’était pour un café et un croissant. »
Avec le statut d’« agent de l’étranger », c’est également le modèle économique des médias indépendants qui est ciblé. « Les partenaires commerciaux désertent, car ils ne veulent plus être associés à ces pseudos ‘‘agents’’. Si vous voulez vendre une belle voiture, vous n’aurez pas envie de tout gâcher avec un message négatif de 24 mots. »
Le média Meduza, l’une des ressources russophones les plus populaires, a d’ailleurs failli disparaître en avril 2021, après avoir perdu 90 % de ses annonceurs en une semaine.
La chaîne Dojd avait déjà perdu tout ou partie de ses annonceurs en 2014, lors d’une première attaque contre le média. « Les annonceurs qui sont restés se fichent de savoir si nous sommes des ‘‘agents de l’étranger’’, ennemis de l’Etat ou je ne sais quoi », poursuit-il. De toute manière, seul 10 % du budget de la chaîne provient désormais des revenus publicitaires, et le média mise surtout sur les donations et les abonnements.
 
J’ai ainsi découvert qu’un autre, Askold Kourov, avait coréalisé un documentaire (en russe) consacré aux « agents de l’étranger », diffusé mi-octobre 2021. Le tournage avait débuté avant même le début de l’invasion, mais la guerre en Ukraine apporte un nouvel éclairage à ces témoignages : « Rétrospectivement, je comprends que cette loi a été utilisée dans le cadre des préparatifs », explique-t-il.
« C’est également le sentiment de tous les ‘‘agents de l’étranger’’ que j’ai interrogés. » Le rythme des inscriptions a d’ailleurs bondi au second semestre 2021 alors que le Kremlin couvait déjà son invasion.
Comme pour arracher les mauvaises herbes et dégager le terrain médiatique avant l’heure…
 
Avec acharnement, parfois. Un habitant d’Irkoutsk a par exemple été désigné « agent de l’étranger » à trois reprises, pour autant de motifs. « Il dirigeait notamment l’Union locale des bibliophiles et avait observé des scrutins électoraux pour le compte d’une organisation civile », nous raconte-t-on, depuis la ville européenne où il vit désormais.
Point de départ de son film, le centenaire des « bateaux des philosophes », un épisode de l’histoire soviétique marqué par l’expulsion d’intellectuels à bord de deux navires, en 1922, sur ordre de Lénine (on y vient…)
Avec une pointe d’ironie, il cite la justification fameuse de Léon Trotski : « Nous ne pouvons pas fusiller ces gens, mais il n’est plus possible de les supporter ».
La logique est aujourd’hui exactement la même.
 
Deutsche Welle, Dojd, Meduza, Novaïa Gazeta, Mediazona, Radio Free Europe, The Insider… la vague anti-médias n’a donc pas suffi au Kremlin, qui ajoute chaque vendredi de nouveaux noms aux listes. Avec une préférence pour les leaders d’opinion de l’autre Russie, celle qui boude la télévision d’État pour se connecter sur YouTube.
De la politologue Ekaterina Schulmann à l’historienne Tamara Eidelman, en passant par le blogueur vidéo Iouri Doud et le militant politique Maxim Katz.
« Ces Russes sont considérés comme des traîtres à la patrie, un peu comme avec les lois de l’époque soviétique. Ils le vivent difficilement. »
Et le nombre d’« agents de l’étranger » devrait augmenter rapidement : À compter du 1er décembre, une nouvelle loi élargira le statut en l’étendant à toute forme de « soutien » ou d’« influence », et non plus à un éventuel financement.
C’est pourquoi je prends les devants…
Un registre unifié, par ailleurs, est en cours de finalisation.
Ainsi le sénateur Andreï Klimov suggère même d’intégrer par défaut tous ceux qui ont fait leurs valises depuis le début de l’invasion en Ukraine. Mais rien n’a été encore décidé sur ce dernier point.
Personnellement, je rajouterais tous ceux qui font des « incidents de paiement » et les « mauvais locataires » en introduisant une interdiction de « commercer » (au sens large) avec ces dangers publics, si l’accès à ce fichier pouvait devenir aisé.
 
« Pendant le tournage, nos interlocuteurs quittaient la Russie les uns après les autres », raconte Askold Kourov. « À un moment, on avait même pensé finir le documentaire avec un plan de navire et l’horizon ».
Pour Leonid Gozman, cela ne fait désormais guère de doute : « Tôt ou tard, les ‘‘agents de l’étranger’’ seront tous arrêtés ».
Le quai de l’exil sera alors désert.
Le dernier « bateau des philosophes » aura déjà largué les amarres.
Et « Poux-tine » (ou son successeur) ouvrira de nouveaux en grand des Goulags en Sibérie…
Par conséquent j’admire…
Et revendique :
« LE PRÉSENT BILLET A ÉTÉ CRÉÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » ! »

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