La guerre en Ukraine déborde en Pologne.

Prévisible pataquès…
 
C’est d’ailleurs ce qu’on a pu voir hier. La veille, tout le monde s’emballait, la presse, le G20, le G7 (mais pas la COP27), Moscou, Kiev, Bruxelles, les capitales européennes, tout ça pour retomber comme un soufflé le lendemain, hier.
(« Veille », « lendemain », « hier »… j’ai omis sciemment « aujourd’hui » pour ne pas plus vous emmêler que ça !).
 
En fait, rien de plus logique et c’était presqu’attendu que j’en reste surpris que ça ne soit pas arrivé plus tôt : Probablement une question de « tempo ».
Car quand on tire à tout va des munitions d’Est en Ouest, parfois avec des armes de piètre qualité comme les drones iraniens, on doit s’attendre à des bavures…
Mais ah que « ah bé non » : « Aucune frappe n’a été menée sur des objectifs proches de la frontière ukraino-polonaise » par l’armée russe, a affirmé le ministère.
Mais oui c’est ça : 35 kilomètres pour un missile à mach 3, c’est une demi-minute.
D’autant que les images de « débris publiés par les médias polonais depuis les lieux des faits dans la localité de Przewodow n’ont aucun rapport » avec des projectiles russes.
Bien sûr, bien sûr, d’autant que la cible visée, c’était du « n’importe quoi ».
Que tu penses bien que pour envoyer une charge qui fait un gros trou de 3 mètres de diamètre et environ 1,5 m de profondeur depuis des centaines de kilomètre, c’est uniquement pour renverser une remorque agricole et son chargement, en évitant de toucher le tracteur, mais en tuant deux passants qui passaient justement par-là !
Tellement logique…
 
La Pologne, dans sa mauvaise foi otanesque, voit alors et bien évidemment les choses différemment pour estimer que le missile qui a tué deux de ses habitants et « très probablement de fabrication russe ».
Ah bé merdas : Si on ne peut plus se fier au matériel pro domo…
Mais il n’y a pas encore de « preuve équivoque » (probable mauvaise traduction…), indique le président « Polak ».
Il préfère alors parler d’incident « isolé ».
Moâ je dirai d’une « balle perdue », puisque les tirs sur l’Ukraine n’ont pas arrêté de la journée.
Mais, prudents, les « Polaks » ont tenu une réunion d’urgence de leur Conseil de la sécurité nationale et placé leur armée en état d’alerte renforcée, ce qui revient à rappeler les permissionnaires…
L’ambassadeur russe en Pologne a été convoqué pour fournir « des explications détaillées ». Comme il n’en aura pas avant longtemps, sauf à s’enfermer dans le déni des faits, ça ne fera pas faire avancer les choses.
En attendant, le Premier ministre « Polak » appelle « tous les Polonais à garder le calme face à cette tragédie ».
Et à aller se saouler ?
 
Pour « Volodo », le chef de guerre ukrainien malgré lui, il accuse directement la Russie d’avoir mené cette frappe. Il évoque aussi une « escalade très importante ».
C’est évident : Une remorque agricole, c’est une escalade vraiment insensée…
La frappe d’un missile en Pologne « n’est rien d’autre qu’un message de la Russie adressé au sommet du G20 », aura-t-il affirmé rappelant que la Pologne est un pays membre de l’Otan, contrairement à l’Ukraine.
Il a en effet intérêt à émouvoir les populations européennes avec l’idée d’une tentative d’élargissement russe du conflit : Les USA sont bien entrées en guerre en Europe la dernière fois parce qu’on leur avait coulé un navire…
Et naturellement la Russie dément fermement, niant être à l’origine du tir et affirmant que le missile a été tiré par un système de défense S-300 des forces ukrainiennes.
Moscou parle même d’une « provocation intentionnelle dans le but de créer une escalade de la situation ».
Là encore, c’est d’une évidence aussi claire que de l’eau de roche puisée à la source : Le « 300 », c’est celui qui a abattu le MH17 au-dessus du Donbass il y a quelques années de ça déjà, il a la particularité de déchiqueter sa cible, pas de faire un trou unique !
Du coup, « Vlad-Poux-tine » s’est bien gardé de réagir dans les heures qui ont suivi ce drame et quand il a tenu un conseil des ministres, c’était pour causer de la crise de l’industrie automobile dans son pays : Ils manquent de tout, les « Popovs », pour faire tourner leurs « tas-de-boue-à-roulettes ».
De toute façon, son traitement l’avait assommé quelques heures avant.
 
« Jo-Baille-dan », avec promptitude et décalage horaire dans les dents, aura réagi dans la nuit et dénoncé des bombardements « barbares » menés sur le sol polonais. Prêt à dégainer ses B 52 ?
Mais, toujours à la pointe du meilleur, il juge « improbable » que le missile ait été lancé depuis la Russie.
Euh… Il y a qui d’autres dans le coin ? Les syriens peut-être ?
Les ambassadeurs de l’Otan ont alors tenu une « réunion d'urgence ».
Les « Polaks », malins, invoquent l’article 4 de l’Otan qui permet aux États membres de porter une question à l’attention du Conseil afin de l’examiner avec les Alliés, mais pas l’article 5 qui déclenche les hostilités.
C’est que depuis le début de l’offensive russe, il s’agit du premier « accident » de la sorte hors de l’Ukraine, faisant craindre un risque objectif d’escalade du conflit puisque la Pologne est membre de l’Union européenne et de l’Otan et a une frontière directe avec la Russie (la « poche », « l’enclave de Kaliningrad »).
 
Quant à « Jupiter », retenu opportunément dans un « G7 » tenu sur le champ en marge du « G20 », il appelle aussi à « la plus grande prudence », « beaucoup de pays » de la région disposant du même type de missile, a précisé mercredi l’Élysée, mettant en garde contre « les risques d’escalade importants ».
Pour le chef de l’ONU, il est « absolument essentiel d’éviter l’escalade de la guerre en Ukraine » et réclame une « enquête approfondie » sur le tir.
On table alors sur l’hypothèse d’un missile ukrainien ayant dévié de sa trajectoire ? C’est jugé « crédible » par les « consultants » des médias.
Pour un revirement, c’est un revirement : L’Ukraine envahit donc la Pologne et se cache derrière son petit-doigt pour faire croire à une invasion Russe…
Comme si les Ukrainiens n’avaient pas assez de problèmes à régler sur le dos, ils se mettraient aussi l’Otan contre eux dans leur enthousiasme !
J’admire…
L’hypothèse est alors émise qu’un missile ukrainien ait pu dévier de sa trajectoire pour s’écraser en Pologne. On rappelle que la veille, une « pluie de missile et de drones suicides » s’est abattue sur l’Ukraine et il est donc possible que « des systèmes de défense sol-air ukrainiens aient raté leur cible ou éventuellement aient touché des missiles russes et que l’impact et la trajectoire ont pu conduire le missile à poursuivre sa course, avec en partie des débris de missiles ukrainiens en territoire polonais ».
Il faut dire que les Ukrainiens utilisent un système de défense anti-aérienne de fabrication russe, identique à celui utilisé par les Russes eux-mêmes et de qualité équivalente.
« Mais il faut savoir que les Russes, depuis quelques temps, dans la mesure où ils ont un déficit de stock de missiles, utilisent un peu tout et n’importe quoi. Ils détournent des systèmes de missiles qui normalement frappent dans les airs pour tirer au sol, ils utilisent des missiles de surface qui normalement frappent des bâtiments pour frapper à la terre », nous explique-t-on.
Et on peut ajouter l’hypothèse d’une défaillance d’un missile russe « qui se serait perdu ou qui aurait été brouillé par les systèmes ukrainiens » tant qu’on n’en sait pas plus (et tant qu’on y est).
 
Bref, les grandes manœuvres pour nous faire avaler des couleuvres grosses comme ça ont commencé, tant qu’on ne fixe pas une « version officielle » qui évite de considérer que la Russie agresse l’Otan, ce qui serait ouvrir une boîte de Pandore que personne n’a le courage d’ouvrir en premier et d’en endosser la responsabilité devant l’Histoire…
Car, en fait, toute la question n’est pas de savoir d’où a été tiré ce missile (de l’Est de la Pologne, pas de doute) et quelle était l’intention.
Oh ! Merdas, je t’ai tué mais je ne voulais pas te faire de mal !
Trop drôle… surtout pour les meks qui y sont bêtement restés…
 
Et puis finalement, le « biais » a été « bouclé » : Il s’agissait bien d’un « incident », mais pas d’une attaque. L’Otan ne dispose « d’aucune indication » permettant d’attribuer l’explosion mortelle en Pologne à « une attaque délibérée » contre ce pays (qui reste son ami pour toujours), a estimé hier, le secrétaire général de l’Alliance.
« Notre analyse préliminaire suggère que l’incident a été probablement causé par un missile de système ukrainien de défense anti-aérienne tiré pour défendre le territoire ukrainien contre les missiles de croisière russes », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.
Salauds d’Ukrainiens ! Ils se défendent tous azimuts sans faire attention à leurs alliés et voisins et en plus accusent leurs assaillants d’agression : Non mais dans quel monde vivons-nous ?
 
Mais, « soyons clairs. Ce n’est pas la faute de l’Ukraine », a affirmé le chef de l’Alliance atlantique. « La Russie porte la responsabilité ultime alors qu’elle poursuit sa guerre illégale contre l’Ukraine. La Russie doit cesser cette guerre insensée », a-t-il martelé, en réitérant le soutien de l’Otan à Kiev dans son « droit à l’auto-défense » et aura assuré de sa pleine solidarité avec les Polaks, naturellement.
Du coup, un peu en amont, le président ukrainien a exprimé ses vives « condoléances pour la mort de citoyens polonais victimes de la terreur des missiles russes ».
Et puis il y est allé de son couplet habituel : « L’Ukraine, la Pologne, toute l’Europe et le monde doivent être entièrement protégés de la Russie terroriste », a-t-il poursuivi.
Son ministre des Affaires étrangères, pas encore au courant de la doxa arrêtée à ce moment-là, a même qualifié de « théories du complot » les allégations, publiées sur internet, selon lesquelles il pourrait s’agir d’un missile ukrainien tombé en territoire polonais.
De son côté, Moscou, qui n’a rien compris, avait qualifié les accusations de tirs russes sur le sol polonais de « provocations » : « Les déclarations de médias polonais et de responsables officiels sur une prétendue chute de missiles russes près de la localité de Przewodow relèvent de la provocation intentionnelle dans le but de créer une escalade de la situation », avait alors réagi le ministère russe de la Défense sur Telegram : « Aucune frappe n’a été menée sur des objectifs proches de la frontière ukraino-polonaise » par l’armée russe, affirmait bien le ministère.
Et de rejouter que les images de « débris publiés par les médias polonais depuis les lieux des faits dans la localité de Przewodow n'ont aucun rapport » avec des projectiles russes.
Non, on le sait bien : Ils sont syriens, c’est que ce que justement ce que je disais, probablement de fabrication iranienne !
 
S’il n’y avait pas mort d’homme inutile, tout cela me ferait bien rire : Ce tir est intervenu au soir d’une journée marquée par une intense campagne de bombardement russe sur les infrastructures ukrainiennes, qualifiée par le président Zelensky de « gifle au visage du G20 ».
(Je croyais qu’il s’agissait d’un G19 dans sa bouche…)
Car ce sommet se déroule sans le président russe qui n’a pas même souhaité s’y exprimer par visioconférence.
Mais, malgré son absence, « Vlad-Poux-tine » aura été omniprésent à Bali.
En plus, il se prend des coups de pieds au kul à Kherson et, paraît-il, sur la presqu’île de Vasylivka (rive Sud du Dniepr), une vaste étendue de marais… ce qui lui fait monter la moutarde au nez !
Pas content, « l’asperger-du-Kremlin » épuise alors ses stocks de munition en espérant priver les populations ukrainiennes de chauffage : Il n’a pas vraiment anticipé les effets du « réchauffement global » du climat…
Et c’est justement ce qui est recherché par Washington : L’épuiser.
 
Bref, il a « tout faux » car la pression s’est accentuée sur son pays au sommet des grandes économies du G20. Malgré les divisions entre les pays face à l’invasion de l’Ukraine, tous veulent que la Russie mette fin à cette guerre au coût considérable.
Neuf mois après le début de cette opération meurtrière, les prix de l’énergie et de l’alimentation ont flambé et la menace nucléaire a de nouveau resurgi.
Les 20 membres de ce club créé à l’origine pour gérer les questions économiques se sont du coup mis d’accord sur un projet de communiqué consulté par l’Agence Gauloisie-Presse (AFP), pourtant jugé peu probable ces derniers jours vu les lignes de fracture, mais aussi l’accord nécessaire de Moscou.
Ce document constate les répercussions négatives de la « guerre en Ukraine » et reprend le terme de « guerre » rejeté par Moscou qui évoque une « opération militaire spéciale ».
Il précise que « la plupart des membres » « condamnent fermement » le conflit, juge « inadmissible » le recours ou la menace de recours à l’arme nucléaire, et appelle à prolonger l’accord sur les exportations de céréales qui se termine demain, faisant craindre des famines à l’ONU.
 
Hôte de l’événement, l’indonésien « Joko-Wi-dodo » avait aussi appelé dans son discours d’ouverture à « mettre fin à la guerre » : « Nous ne devons pas diviser le monde en plusieurs camps. Nous ne devons pas laisser le monde basculer dans une nouvelle guerre froide. »
Tous les regards se sont alors tournés vers la Chine, Pékin ayant refusé de condamner l’invasion de l’Ukraine lancée le 24 février. Tout comme un tiers des membres de l’ONU, pas concernés directement par cette guerre entre « blancs ».
Ils ont tort : Ils sont les futurs enjeux des équilibres du monde, mais c’est un autre sujet.
À la tribune du G20, « Xi-Ping-pong » avait tout de même appelé à s’« opposer fermement » à une « instrumentalisation » des produits alimentaires et de l’énergie, dans une critique voilée à son allié russe.
 
Bref un épisode inattendu pour une première internationale post « Conard-virus ». Tout le monde a joué à se faire peur et finalement on s’en tient au statu quo ante : Les marchands de mort peuvent continuer à faire des affaires à l’ombre de leurs « puissants » clients…
Et moâ, j’aurai bien rigolé, puisque vous connaissez « les plans » (si vous savez lire entre les lignes des posts de ce blog) : Il s’agit d’épuiser la Russie jusqu’à ce qu’elle demande pardon…
Mais sans y envoyer un seul « boy ».
Comme en novembre 1989 : Je sais, j’y étais le jour de l’an suivant, dans la folle ambiance de la liesse populaire d’une époque épuisante de « guerre froide » alors révolue…