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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mardi 21 décembre 2021

Journal d’estives 2021 (10/17)

Nuits étoilées…
 
J’aperçois enfin mes premières étoiles-filantes au milieu de la nuit : Le vent est tombé et les nuées auront disparu.
Finalement, des étoiles filantes, j’en aurai vu très peu et aucun satellite. Mais quelques avions nocturnes.
Demain c’est « nouvelle Lune », il va faire beau jusqu’à la « Refrescada de la Santa-Maria ».
Et effectivement, au matin, le soleil cogne déjà.
Et la journée aura été finalement exceptionnelle : Il y a du monde partout !
Dans les rues, sur les routes, sur les plages, dans les cafés, les restaurants, les boutiques, partout vous dis-je !
Ça pousse comme des champignons après une averse.
Et pourtant il n’a pas plu : Je suis resté une heure dans de l’eau claire et fraîche (25°) à flotter entre les vaguelettes résiduelles et j’ai pu mirer la marée humaine étendue sur le sable !
 
Heureusement que la plage que je fréquente ce jour-là est longue et large, car il pouvait y avoir au moins 10.000 personnes vu les trois ou quatre milles parasols décomptés en un bon quart d’heure.
Et en plus, dans la journée, « ça tourne ». Je veux dire que les touristes installés ne le sont pas pour toute la journée, mais seulement quelques heures : Il faut bien aller se restaurer à méridienne et rentrer à l’heure de la sortie des bureaux & usines !
À Calvi même, les parkings accessibles étaient bondés : C’est week-end et il en descend des montagnes, en famille.
Des marmots partout, des « tacs-tacs » de jeux de raquette dans toutes les directions, des cris de gamins qui s’éclatent dans l’eau.
 
Au soir, pareil sur les quais : À part « Le pub », fermé l’année dernière sur décision administrative, toutes les tables sont occupées à baffrer des moules au kilo ou des pizzas au mètre carré…
Les marchands de glace en épuisent leurs sorbetières par hectolitres. Elles sont fameuses les glaces de Balagne : Ils rivalisent tous à en préparer des plus monstrueuses les unes que les autres avec leurs bacs qui proposent jusqu’à une quarantaine de parfums.
Une merveille pour les pupilles quand ils t’apportent une coupe, une surprise pour les papilles quand tu plonges dedans.
J’ai même eu droit à une glace au Grand-Marnier ! Je ne sais pas comment ils font, parce que les miennes se transforment en paillettes de glaçon du temps où je faisais fonctionner ma sorbetière vénitienne.
Là, ça reste onctueux : Un vrai poison glycémique !
 
Bref, une très belle journée, d’autant que je me fais la remarque que finalement, on se dénude tous la nuit et devant son toubib.
Mais aussi sur une plage où il ne reste que quelques centimètres carrés de tissus pour « habiller » le reste. Tout juste assez pour ne pas tomber dans le délit d’attentat à la pudeur, mais rien que le nécessaire pour laisser découvrir tout le reste !
Ce n’est pas forcément ce qu’il y a de mieux pour la macula : Globalement les gens ont un corps plutôt moche, trop adipeux et/ou trop vieilli par le temps.
Sauf les « jeunettes » qui s’étalent sans fard sous le soleil, épilées jusqu’au dernier duvet !
Et attention pas une trace de coup de rasoir sur tout le corps !
Quand j’étais plus jeune, il y a longtemps, les « jeunettes » n’en faisaient pas autant pour « allumer » les mâles.
La compétition doit être sévère, parce que les « jeunes-mâles » paraissent insensibles. Un, ils ne font aucun effort avec leur maillot en forme de short, deux, ils préfèrent jouer aux meks avec un ballon…
 
Alors que je me souviens d’une scène d’anthologie sur une plage calvaise, presque comme d’une caricature : Deux « gonzesses particulièrement bien roulées » posent leurs généreuses anatomies sur leurs serviettes étalées sur le sable.
Dix minutes plus tard, il y avait un attroupement de légionnaires en chaussettes et tennis tout autour qui cherchaient à engager la conversation. Ils étaient arrivés les uns après les autres et « mataient ».
Il faut dire que les filles faisaient vibrer leurs chairs molles engoncées dans des maillots, déjà très minimis pour l’époque, de temps à autre…
Le plus drôle, c’est qu’au fil du temps, les gaillards rampaient pour se rapprocher jusqu’à avoir leur nez sur leurs pieds !
Je ne connais pas la suite : J’ai suivi mes parents qui rentraient.
Là, rien de tout ça : Ou tu viens en famille ou tu viens en couple, ou en colonie de vacances, mais ça ne se mélange pas malgré la densité.
Densité où les distanciations-sociales sont largement respectées, ce qui n’est pas le cas des quelques « Ritaux » qui débarquent encore sur « mes » plages.
Il faut dire que chez eux, les plages c’est « à touche-touche » : Tu ne peux même pas accéder à la mer sans écraser quelques orteils !
 
« Beau-papa » est mort, bouffé par son crabe, entouré de ses proches.
Classique : Morphine puis sédation profonde et arrêt de l’alimentation. À sa demande la médecine aura fait le nécessaire, à domicile.
C’est triste mais c’est assez drôle : Il avait le même âge que mon « Papa-à-moi-même », celui qui me fait toujours « frémir » quand je l’évoque, 37 ans plus tard - même si j’ai encore rêvé de lui qui faisait du ski nautique avec « ma Môman-à-moi-même » alors qu’il ne supportait pas d’avoir les cheveux mouillés que l’incongruité m’aura réveillé à 5 heures du matin - laisse sa nichée à lui au même âge que j’avais alors…
Conjonction des destinées ?
Je ne le connaissais pas encore, mais ça secoue tout de même.
On est bien peu de chose, finalement.
 
Demain, je dîne avec « mon Gardien » avant qu’il ne reparte sur le continent régler ses affaires aoûtiennes.
« 19 h 30 à l’Amphi. Au plus tard Ice-cube : Après, on pourrait ne pas trouver de place »
Ça promet…
Les aoûtiens arrivent en masse.
Le « mutant-indien » qui fait des ravages en Balagne, ça ne les effraye pas du tout et c’est tant mieux pour les locaux qui parviennent tout de même à contaminer à hauteur de 15 % ces touristes qui, en une poignée de semaines assurent leur survie à la saison creuse qui va suivre.
Il faut dire que vus les prix pratiqués, il y a de quoi rançonner l’épargne accumulés des migrants estivaux jusqu’à plus soif !
 
C’est simple, pour ce qui est du commerce alimentaire, les prix pratiqués sont les mêmes que sur le continent : Accords commerciaux entre les enseignes et les fournisseurs obligent, on est encore sous le règne de la loi égalim !
Pour ce qui est du commerce « réglementé », médocs, presse et tabac, c’est du pareil au même.
Pour le reste, c’est la guerre des références et des ambiances : Le moindre gobelet de mélange alcoolisé est taxé à 10 euros, les coupes de glace également, mais c’est du bas de gamme. Si on veut se régaler d’une coupe « aménagée » et « enrichie », les 15 euros sont vite tutoyés.
100 balles (francs) le bout, la vie a drôlement augmenté !
Dans les restaurants, aucun doute : À moins de 20 euros, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. Même les pizzas parviennent à ce montant sans trop y réfléchir !
C’est dire qu’il vaut mieux avoir un budget en conséquence en plus du prix du passage pour arriver jusque-là et de celui du « ticket de logement »…
 
Ceci dit, la journée aura été bonne : Un peu de vent, la plage aura été vidée de ses aoûtiens pour une raison que j’ignore, la mer aura été un peu agitée avec une eau un peu plus fraîche et le soleil un peu voilé.
Mes T33 font toujours des ronds au-dessus de ma tête et pas moyen de savoir qui sont les pilotes. Il faut dire que passer ses vacances dans un étroit cockpit sanglé dans une combinaison anti-G et anti-feu dans un avion d’entrainement déclassé, ce doit être passionnant…
Moâ, je les passe à avancer le prochain roman : J’en suis au 18ème chapitre et ça n’avance pas beaucoup. D’autant qu’il faut que je pense à amorcer le suivant - et oui, dans une série, il y a des continuités ! - et je crois avoir trouvé le moment de le faire.
 
Au soir, je descends sur le port pour tester une dernière fois une « soirée de liberté » avant la mise en place des « mesures sanitaires avancées » du lendemain.
Mon « cousin », le vrai, il nous invite à manger un Tartare-frites à 19 euros la portion, accompagnée d’une bouteille de gris local à 26 euros… justement au « Café du port » : Plus loin, il n’y a plus rien, ou alors c’est Gênes !
Et on se raconte nos anecdotes de beuveries passées pour finir sur le port de plaisance après s’être faits jeter par toute la série des caboulots plein comme des œufs à deux jaunes.
Ce soir-là, on ne te demande pas ton pass-sanitaire, mais seulement de noter ton nom, prénom et numéro de téléphone sur un cahier ouvert depuis le 21 juillet dernier…
« Ignoble Infreequentable » avec le numéro du standard de l’Élysée, ça n’interpelle personne !
Oui parce qu’un commerçant sur l’avenue de la République calvaise affiche à sa porte d’entrée « Masque obligatoire. Pour toute réclamation, adressez-vous à l’Élysée » avec le numéro affiché !
On ne manque toujours pas d’humour dans ce pays de macagna !
 
Et nous finissons sur le port de plaisance à siroter un Cointreau dans le bar qui fait aussi discothèque en plein-air.
Il y a un DJ qui te casse les oreilles avec de la musique de merde à fond l’amplificateur.
J’adore ce qui est mélodieux et tout autant ce qui est rythmé. Dans ma jeunesse lointaine, j’avais un talent de batteur : Avec une simple table et deux mains, je te faisais des phrases musicales renouvelées et complexes sur simple improvisation.
De vrais petits-concerts.
Mais le rap, décidément, je n’accroche pas. C’est vrai que ça « sonne » fort, mais ce n’est même pas des rythmes à 4 temps quant aux paroles hurlées, c’est d’une pauvreté désolante. On dirait que les meks, avec deux vers de 4 pieds, ils ont réinventé la poésie !
Et alors, là, tu te dis que l’espèce humaine est en voie de décadence vertigineuse quand tu les vois se trémousser sur ces rythmes-là. C’est du grand n’importe quoi entre le mek qui se prend pour Travolta à trembler de tous ses membres en faisant des pirouettes, l’autre qui vide son verre à force de mimer une pénétration imaginaire et sublimée, la meuf qui ne sait rien faire d’autre que de balancer les bras devant son visage inexpressif, ou encore l’autre qui se croit fascinante à onduler du bassin à contre-temps de la musique, tout cela est franchement désolant.
Question chorégraphie, il y a encore du boulot : J’espère qu’ils réussissent mieux dans leur vie et leurs études, ou alors c’est à désespérer de la jeunesse.
Et dire que tout ça découle du rock, voire du twist… enfin lointaine la trace du twist & twist !
 
Nous décampons sous la luminosité de Jupiter partie à la poursuite de Saturne et si tôt passé rue Joffre, c’est le silence seulement perturbé par les cricris nocturnes qui draguent la femelle locale.
Dire qu’à l’aller, entre la Ciotat et Toulon, il y avait des dizaines de concerts de grillons qui hurlaient de bonheur sous le soleil que j’en entendais plus le bruit du moteur de mon « tas-de-boue-à-roulettes ».
 
D’après les « twists » que je reçois, une partie de « ma nichée » est dans le deuil de beau-papa, l’autre est à Turin après une escapade chez les Néerlandais : Ils arrivent par Livourne et Bastia, après de nombreuses escales.
J’espère secrètement que les deux branches pourront se croiser, comme c’était prévu à l’origine, autour du 15 août.
Mais rien n’est encore joué : On saura seulement demain si c’est encore possible.
Vivement demain !
 
Avec le changement de Lune, la météo se met « à couvert ». Le ciel s’encombre de nuages noirs et bas, voilant le soleil. La mer prend la même teinte grisâtre et les méduses sont de retour : Il y en a partout et les nageurs les plus téméraires se font piquer.
Perso, moâ qui suis le roi des méduses à qui elles viennent rendre hommage tous mes étés, j’en repère une, puis deux et je sors de là vite-fait.
De toute façon, l’eau est presque glauque, encombrée de débris divers de petites tailles, genre plastique bleu.
C’est presque dégueulasse et j’ai un roman policier, plutôt noir, à terminer, un prix des lecteurs, qui se passe en « Corsica-Bella-Tchi-Tchi ».
La description des lieux que je connais pourtant bien donne le vertige par la noirceur du récit.
Mais je suis déçu sur la fin : C’est bourré d’incohérences et de « manques », où le bon flic devient le méchant et le « vilain canard » devient le héros de la maison « poulaga ».
Personnellement, je m’y serai pris autrement à coup de « bon sang, mais c’est bien sûr » : Il n’y en a pas assez…
Dommage.

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