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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mardi 16 mars 2021

Et si je n’existais pas…

La lune était en poisson !
 
J’adore ma « petite-sœur », celle que si elle n’existait pas, il faudrait quand même l’inventer.
C’est une experte en numérologie, astrologie, symbolisme et je ne sais pas encore quoi d’autre.
Alors que j’ai passé une fin week-end de m… (étron), elle m’a raconté que c’était « normal » parce que dans la nuit du samedi 13 mars, une nouvelle Lune très puissante se lèvera dans le signe du Poisson. 
Ça me fait tout drôle de penser que nos humeurs du moment peuvent dépendre directement de la position des astres dans l’environnement galactique : Après tout, si les horaires des marées coïncident avec les phases de notre satellite naturel, il y a plus 88 constellations identifiées et on n’en compte que 12 dans le zodiac !
Cherchez l’erreur…
 
Il n’empêche, d’après elle, les nouvelles lunes marquent toujours le début d'un nouveau cycle, mais celle-ci inaugure carrément une nouvelle ère !
On vous avait dit que le « Monde d’après » émergeait !
Comme le Poisson est le dernier des 12 signes dans la roue du zodiaque, sa saison clôt l’année astrologique.
Ce week-end, la nouvelle Lune du mois de mars 2021 située dans le signe du Poisson doit secouer nos émotions.
Cette dernière lunaison de l’année astrologique arrive tel un cataclysme me prétend-on et clôturera la période hivernale.
Si cette nouvelle lune sera d’autant plus intense, c’est grâce à l’influence de nombreuses planètes : Ce samedi dernier, le Soleil et la Lune seront tous deux unis dans le territoire du Poisson. À eux se joignent également Vénus, la planète de l’amour, ainsi que Neptune, la planète de la spiritualité.
Ce puissant « stellium » (un événement qui se produit lorsque trois planètes ou plus se situent dans le même signe) amplifie là l’énergie du Poisson et saupoudra un peu de rêve et de magie sur nos ambitions, soyez-en sûrs !
Je veux, tiens donc…
 
Signe spirituel par excellence, le Poisson régnera en maitre sous cette nouvelle Lune chimérique. Son énergie fait la part belle au monde de l’immatériel, le mysticisme et l’imaginaire. Sous cette Lune, il met surtout en lumière nos sentiments, nos fantasmes, nos rêves.
Pour ma pomme, c’est plutôt cauchemardesque…
Car certains signes astrologiques seront plus touchés que d’autres par les effets de cette nouvelle Lune de mars 2021, comme les Bélier, Lion et Sagittaire.
En revanche, les signes d’Eau que sont les Cancer, Scorpion et Poissons devraient grandement profiter de ses bénéfices.
Comme je suis « Berceau », je ne devrais donc pas être trop concerné.
Sauf que, sauf que…
 
Et si je n’existais pas ?
Absolument personne ne saurait pouvoir en témoigner !
C’est tout de même assez extraordinaire, alors que mon nombril est justement l’hypercentre de « mon » univers à « moâ » que je partage volontiers avec toutes les autres créatures qui existent par ailleurs…
(Comme tout à chacun, naturellement).
J’aurai pu exister et ne plus être : Je suis entouré de tellement de « prédécédés » depuis quelques temps que ça m’arrivera bien un jour.
D’ailleurs, ça a failli à plusieurs reprises.
(Cf :I-Cube (l'exilé): Hommages à mon « Ange-gardien » (flibustier20260.blogspot.com)).
Non, là je parle d’autre chose…
 
Et si ma « Môman-à-moâ-même » n’avait pas succombé aux charmes incandescents de mon « Papa-à-moâ-même » (celui qui me fait frémir quand je l’évoque…) ?
Elle était très belle, ma « Môman », courtisée par ses cousins, le clan Corse de la fac, le Hollandais (décédé le même jour que mon « Papa-à-moâ ») et l’hidalgo hispanique rencontré lors de son séjour linguistique pour valider sa licence d’espagnol.
Lui est toujours de ce monde et j’ai même rencontré sa fille qui n’aura rien trouvé de mieux que de me faire savoir que ni l’un ni l’autre d’entre nous deux n’auraient jamais existé s’il avait pu la conduire devant le curé !
Ma « Môman », c’est la fille unique de mes grands-parents pour avoir été la seconde naissance portée de ma grand-mère (la corse), l’aînée étant morte étouffée par son cordon ombilical.
Sans ce décès prématuré, elle n’aurait pas été conçue : Ma grand-mère, celle-là (cf. I-Cube (l'exilé): Aujourd’hui c’est l’ascension (flibustier20260.blogspot.com)) était également une très jolie femme qui tournait les têtes sur « le cour » de Bastia qu’elle arpentait en robe longue en plein jour.
C’était la « petite-dernière », « l’accident » tardif d’une famille nombreuse, élevée par ses sœurs et beaux-frères, entourée par ses frères et ses belles-sœurs, un parti enviable pour être la fille du Trésorier-Payeur-général local.
Il y a eu « le capitaine », le colonel et quelques autres pas assez bien dotés, et finalement le fils aîné d’une fratrie de trois issue des coïts féconds du colonel de gendarmerie du même département venu de son Ardèche natale et profonde et de la filleule de l’Impératrice Eugénie, née à Ajaccio, issue d’une très vieille famille Corse tombée dans l’oubli.
Blessé de la grande-guerre, comme son propre frère gazé à Verdun, et futur directeur de la CDC.
C’est vous dire l’accumulation des hasards hasardeux…
Si l’éclat d’obus était passé quelques centimètres plus près d’une organe vital au lieu de détruire un rein, s’il n’avait pas pu être évacué en Suisse pour y être soigné, si, si, si…
Et quand on remonte à la génération d’avant, c’est encore pire : Si les uns étaient ardéchois, les autres étaient Corses mâtinés de « ritaliens » issus des Sforza !
Vu que je suis « ignoble » (sans noblesse aucune), je n’aurai pas dû exister…
 
Côté paternel, c’est un peu plus simple : Mon « Papa-à-moâ » est né d’un père avoué auprès de la Cour, lui-même né d’un notaire, issu du mariage normand d’un instituteur qui porte le même prénom que son arrière-petit-fils.
Sa femme, mon autre grand-mère, une belle blonde sensuelle, il l’a « achetée » follement amoureux transi qu’il était devenu : J’ai vu son contrat de mariage. Il lui donnait tout, son étude, ses biens, ses créances et c’était chiffré.
Elle, elle était issue d’une famille de drapiers Belges qui se faisaient passer pour des brasseurs mais étaient déjà des propriétaires fonciers en la « kapitale-sur-Seine ».
Un mariage qui n’aurait pas dû se faire : Le propre frère de mon grand-père, qui finira magistrat à la Cour de cassation, aura été visiter la « belle-famille » pour « casser » les fiançailles en préparation au motif que mon grand-père avait eu une conduite peu recommandable après-guerre : Il courait les jupons !
Inutile de vous dire que cette branche-là de la famille, un frère et une sœur, je n’ai découvert leur existence que sur le tard, mon grand-père s’étant fâché avec toute sa famille pour cette raison-là.
Ma honteuse famille.
 
Mon « Papa-à-moâ » était le successeur de son frère mort en bas-âge… Pas la place la plus facile pour un garçonnet.
Brillant et destiné aux carrières juridiques, il n’en fait qu’à sa tête, entre dans des ékoles d’élite, fait la guerre d’Algérie et va draguer à la fac de droit préparer sa licence et rencontrer ma propre « Môman » protégée par le « clan Corse » de la fac.
Normalement, ils n’auraient pas dû aller plus loin : Le clan Corse d’un côté, la fille de « bandits corses » de l’autre, l’accueil glacial réservé à la future belle-famille, il leur aura fallu surmonter bien des obstacles…
En bref, ni ma « petite-sœur » ni moâ-même n’aurions dû exister…
 
Et pourtant, je suis là et elle aussi.
Et nous sommes reproduits avec chacun sa propre nichée qui ne s’est pas encore reproduite. Ma « petite-sœur » aura été cherché un grec qui fait aussi philosophe (dans le civil), comme tous les grecs érudits.
Moâ, j’ai été pêcher la petite-fille d’anciens combattants (de la grande-guerre), multimédaillés tous les deux pour leur bravoure au champ d’honneur (dont le grand-père présumé grand-invalide de guerre) qui auront été jusqu’à se fâcher eux aussi avec les divers cousins et autres éléments rapportés, que je ne connais absolument pas.
Aucune trace du grand-père maternel de « ma nichée » : Il est mort jeune, je sais seulement qu’un frère lui aura survécu un temps.
Côté grand-mère maternelle, celle-ci aura réussi à se fâcher avec sa sœur et son beau-frère pour une raison que j’ignore…
Elle était géniale ma « belle-grand-mère » : Une pâtissière « hors normes » puisqu’elle ratait consciencieusement tout ce qu’elle faisait !
Inconnus au bataillon.
Mais ma « belle-doche », durant l’occupation, je sais qu’elle aura eu un « grand-amour » du côté du Cher : Lui, je le connaissais, grand-cruciverbiste devant l’Éternel, j’ai croisé à plusieurs reprises un de ses fils, agrégé de maths, et on parlait souvent de ses frères et sœurs et de leurs gamins.
Quand vous faites le tri, finalement rien ne se passe jamais comme ça aurait pu être prévisible pour que j’existe.
 
Mais si je n’avais pas existé, pour toutes les raisons ci-dessus répertoriées, vous ne le sauriez même pas.
Vous encore, fidèles lecteurs de hasard, à la limite…
Mais moâ-même non plus.
J’en resterai totalement ignorant !
À la limite, qu’elle soulagement ça aurait pu être.
Je n’aurai pas à m’emmer… avec les milles problèmes de la vie courante, mes boutons de culotte qui pètent, mes lacets qui cassent, mes chaussettes qui se trouent, les mille contrariétés qu’apporte la vieillerie rampante, les mille tracas qu’on me fait subir à devoir porter un masque, à rentrer avant 18 heures alors que le Soleil brille encore haut et fort !
Ni à rester impuissant devant la détresse d’autrui, à ne pas savoir soulager ses douleurs à l’âme et au corps, jusqu’à en pleurer moâ-même !
Je fais des efforts pour me retenir, mais dimanche, j’en avais vraiment ras-le-bol de devoir toujours « prendre sur moâ » !
 
Pensez donc, j’aurai peut-être laissé la place à quelqu’un d’autre qui aurait habité là où j’habite, ou ailleurs, allez savoir et aurait dû subir le martyr quotidien à ma place.
Mais moâ, n’existant même pas, j’ignorerai le soulagement de ne pas exister dans ce monde torride fait de « hasards » et d’impondérables !
Vous ne savez même pas combien j’aurai pu en être heureux…
Moâ, si : Je sais !
« T’inquiète ! C’est la Lune en poisson qui te fait cet effet-là ! » aura prétendu ma « Petite-sœur » en réponse à mon spleen du week-end dernier.
C’est vrai que je ne l’aurai pas connu non plus, tout comme « ma Nichée » n’aurait pas existé.
L’aurai-je regretté ?
Probablement si j’en avais eu conscience, mais comme dans le néant on a conscience de rien, même pas du néant…
 
À part ça, et pour vous ?
Toujours pas contaminés ni même confinés ?
Juste masqués, sous couvre-feu et interdits de plage ?
De quoi vous plaignez-vous au juste, alors que moâ je suis sorti du néant par hasard ?
Même pas d’une nécessité : Et pourtant…

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