Techniquement, il n’est donc encore coupable de rien.
Mais tout de même, il aura échappé à la relaxe, ce que personne n’aura relevé,
pas même lui, et ce qui fait tout de même tâche pour un ancien président de la
République.
Pour ma part, je ne me réjouis pas vraiment que l’institution judiciaire se mêle de « salir » l’institution présidentielle : Mais sont ainsi faites nos institutions « régaliennes ».
Il faut savoir l’accepter, sans ça il n’y a plus d’« État de droit ».
Et cet « État de droit » suppose que rien n’est définitivement tranché tant que l’arrêt d’appel n’aura pas été rendu.
Et encore, il est toujours possible qu’il y ait une réforme en cassation voire, pour les plus têtus, une action devant la Cour Européenne de Justice ou celle des « droits de l’homme », au choix des arguments juridiques.
À mon sens, il y en a peu pour la CEDH, mais j’ignore, à ce stade, quels seraient ceux à avancer devant la CJCE…
D’autre part, vous le savez : Je n’aime pas du tout le bonhomme.
C’est un opportuniste, adepte de la « promotion-canapé » (il a bien
fait des gosses à ma « cousine ajaccienne » pour approcher mon
« cousin » Achille Peretti, alors député-maire de
Neuilly-sur-la-Seine, sans ça elle n’avait aucun intérêt, et lui piquer sa
place pour ensuite divorcer avec fracas et faire de gosses à Cécilia avant
d’engrosser Carlita…), bref, pas très fiable ni surtout très fidèle à ses
engagements, finalement.
Ceci dit, non seulement il s’est permis de virer le « cousin Charles » (Pasqua), de saucissonner « mon » parti, d’en prendre la tête par un « coup tordu » dans le dos du « Chi », de le rebaptiser « Républicain-démocrate » après avoir fait le lit
de « Bat-la-mou » (lui aussi en jugement devant la haute Cour de
justice, qui l’aura exonéré de toute condamnation, mais curieusement pas son ministre de la défense, le « cousin Léo », ex-maire de Fréjus, condamné, lui, mais avec sursis : Expliquez-moâ, il y avait ou non rétro-commissions sur les sous-marin pakistanais pour financer la campagne électorale du premier ? Ou mais non, ce n'est pas une réponse, ça !).
Pour ma part, je ne me réjouis pas vraiment que l’institution judiciaire se mêle de « salir » l’institution présidentielle : Mais sont ainsi faites nos institutions « régaliennes ».
Il faut savoir l’accepter, sans ça il n’y a plus d’« État de droit ».
Et cet « État de droit » suppose que rien n’est définitivement tranché tant que l’arrêt d’appel n’aura pas été rendu.
Et encore, il est toujours possible qu’il y ait une réforme en cassation voire, pour les plus têtus, une action devant la Cour Européenne de Justice ou celle des « droits de l’homme », au choix des arguments juridiques.
À mon sens, il y en a peu pour la CEDH, mais j’ignore, à ce stade, quels seraient ceux à avancer devant la CJCE…
Ceci dit, non seulement il s’est permis de virer le « cousin Charles » (Pasqua), de saucissonner « mon » parti, d’en prendre la tête par un « coup tordu » dans le dos du « Chi », de le rebaptiser « Républicain
Le « petit-roquet », comme le surnommait
« feu-ma-Môman-à-moâ » (depuis qu’elle l’a eu dans son bureau pour
faire des placements dans l’immobilier locatif avec les fonds reçus en héritage
de sa grand-mère à lui : Malgré ses talonnettes, il était déjà tout petit.
Il lui fait, « on se lève devant le futur maire de Neuilly ».
Elle se lève pour l’accueillir et… il lui arrivait à la poitrine ! Il aura
passé le reste de l’entretien engoncé dans un fauteuil profond, vexé… C’est
dire le niveau du mek !), aura été taclé par
« Fifi-le-souteneur » (lui aussi déjà condamné par mes tribunaux) à
l’occasion des « primaires de la droâte et du centre » : « Imagine-t-on
De Gaulle mis en examen ? »
Prémonition ou non, j’avais voté à deux reprises pour « Juppette ». Et c’est « Fifi-le-souteneur » qui aura fini d’enterrer la « droâte Gaulliste », après une manœuvre de scission qui aura suivie l’arrivée de « Tagada-à-la-fraise-des-bois » et finalement ouvert la voie à « Jupiter ».
Ils ont haché-menu leur joujou partisan, l’auront ruiné et s’étonnent de devoir rendre des comptes à la justice de mon pays…
Passons.
Et j’en aurai encore à son service en me remémorant le « Bling-bling-au-thon » qui aura servi à blanchir du pognon et quelques autres bisbilles pas très reluisantes pour des hommes d’État.
Re-passons : Là, il rendait compte de l’affaire « Bismuth » et d’un éventuel pacte corruption en marge de l’affaire « Bête-en-cour »…
« Les faits dont s’est rendu coupable M. Gilbert Azibert sont d’une
particulière gravité ayant été commis par un magistrat, dont la mission était
de servir avec honnêteté, loyauté, dignité et impartialité l’institution
judiciaire et non pas de se mettre au service d’intérêts privés », en dit
la juge.
Les délits de corruption et de trafic d’influence commis par un magistrat dans l’exercice de ses fonctions « sont de nature à jeter le discrédit sur une profession dont la mission est essentielle au bon fonctionnement de la démocratie et dont la légitimité des décisions repose sur la parfaite intégrité de chacun de ses membres dans le traitement des dossiers qui leur sont soumis », poursuit la présidente de la 32ème chambre correctionnelle, glaciale à l’adresse de son ex-confrère de la Cour de Cass.
« Gilbert Azibert s’est non seulement affranchi de façon persistante de ses obligations déontologiques, mais il a aussi trahi la confiance de ses collègues de la Cour de Cassation »
Ce qui lui vaut trois ans de prison, dont deux avec sursis.
Au tour de « Titi-Air-Zog » : « Les faits dont s’est
rendu coupable M. Thierry Herzog sont d’une particulière gravité s’agissant d’actes
délictueux commis par un avocat, auxiliaire de justice, qui n’a pas hésité à
bafouer le secret professionnel auquel il était tenu et a tenté d’influer sur
une procédure judiciaire en cours devant la Cour de Cassation par l’emploi de
procédés illégaux ».
« Les écoutes téléphoniques ont révélé que M. Thierry Herzog s’était placé ainsi hors du champ de la défense, et même du conseil… Le lien personnel « fraternel » (c’est moâ qui rajoute les guillemets, comme pour vous rappeler que les « fraternités », hors des liens de sang, relèvent exclusivement des franc-maçonneries, sans ça on parle « d’amitiés », même profondes) qu’il a noué avec M. Nicolas Sarkozy a obscurci, par manque de distance, son discernement professionnel d’avocat ».
« Ce faisant, M. Thierry Herzog a dressé un pont entre deux amitiés dans son intérêt et celui de son client en s’affranchissant de ses obligations déontologiques et au mépris de la justice. »
(Fraternité, amitié, vous sentez les « nuances » ? La juge qui jacte n’est pas probablement passée sous le bandeau… quoiqu’elle semble savoir de quoi on parle…)
Trois ans de prison dont deux ans avec sursis : Même punition.
Pour la partie « ferme », le tribunal ordonne le placement sous bracelet électronique à domicile. Et le tout est empaqueté d’une interdiction supplémentaire d’exercer la profession d’avocat pendant cinq ans : À la retraite d’office !
Pour ce qui est de « Bling-bling », il est dit que les faits
dont il s’est « rendu coupable sont d’une particulière gravité ayant été
commis par un ancien Président de la République qui a été le garant de l’indépendance
de la Justice. Il s’est servi de son statut d’ancien Président de la République
et des relations politiques et diplomatiques qu’il a tissées alors qu’il était
en exercice pour gratifier un magistrat ayant servi son intérêt personnel. Au
surplus, M. Nicolas Sarkozy a la qualité d’avocat et était donc parfaitement
informé des obligations déontologiques de cette profession. »
« La gravité des infractions commises ayant lourdement porté atteinte à la confiance publique et la personnalité de leur auteur rendent le prononcé d’une peine ferme indispensable et toute autre sanction pénale manifestement inadéquate », justifie le jugement.
Personnellement, j’aurai attendu autre chose, style : « Compte tenu de la brillante carrièred’avocat du prévenu, le tribunal le relaxe
de toute peines et lui remet la médaille des faux-jetons avec ses félicitations
parfaitement justifiées, mais le condamne à l’obligation de la porter en toutes
circonstances à chaque apparition en public ».
Façon de le marquer au fer rouge…
Dans cette affaire Bismuth, « une affaire de corne cul », comme l’a
qualifiée un des avocats de l’audience, finalement rien ne s’est jamais déroulé
comme prévu. Les avocats de la défense ont tous plaidé la relaxe estimant le
dossier vide de « preuves », fustigeant une affaire montée en épingle par le
Parquet national financier (PNF), dénonçant même des « barbouzeries »
judiciaires.
Durant les dix jours d’audience, dans une tension parfois extrême, faisant feu de tout bois contre le PNF, les avocats ont soulevé de nombreuses nullités de procédure, estimant que les 21 écoutes « Bismuth » devaient être déclarées toutes illégales car couvertes par le secret professionnel.
Deux ont été évincées, 19 retenues…
Admettons que ce soit probablement vrai, il y a tout le reste…
Sauf que pour commencer, « le tribunal rappelle que la ligne dite
Bismuth avait été ouverte sous une fausse identité ».
C’est déjà une intention frauduleuse réservée en principe aux truands notoires…
« La protection des droits de la défense exclut que les propos tenus entre M. Thierry Herzog et Nicolas Sarkozy retranscrits puissent être retenus comme moyen de preuve par le tribunal ».
« Sauf si leur contenu est de nature à faire présumer la participation du premier à une infraction ».
Le fameux « faisceau de présomptions » qui n’est pas une preuve de
qualité pénale mais est fréquemment retenu pour étayer d’autres éléments de
preuve.
Or, « il est établi que des informations privilégiées et confidentielles ont été transmises de manière occulte en violation des droits des autres parties et de la déontologie des magistrats et que cette transmission a été facilitée par les fonctions de premier avocat général à la Cour de Cassation de M. Gilbert Azibert lequel avait parfaitement conscience de manquer à son devoir de probité », dit le jugement.
Il aurait été gâteux, ou simplement niais, il échappait, lui et tous les autres, à toutes les poursuites…
Quoique, selon le tribunal, les deux autres « avaient conscience de l’illicéité
des actes accomplis par M. Gilbert Azibert et du caractère confidentiel des
informations réceptionnées. »
Le seul fait de l’existence de cette ligne « Bismuth », et peu importe ce qui s’y est échangé, est une preuve de l’intention frauduleuse.
Ce qui fonde le délit : Sans intention, pas de crime…
En outre, selon les juges, Gilbert Azibert « s’est placé en dehors du cadre de ses fonctions en abusant du crédit qu’il possédait, ou qu’il disait posséder, ou que l’on croyait qu’il possédait, du fait de sa position au sein de la Cour de Cassation. Il a accepté, moyennant une récompense, d’exercer une influence ou de laisser penser qu’il pouvait exercer une influence (…) le but poursuivi étant d’obtenir une décision favorable aux intérêts de M. Nicolas Sarkozy et de M. Thierry Herzog lesquels avaient parfaitement conscience du caractère frauduleux de ces agissements. »
Bref, le PNF triomphe !
C’est du « ciselé », du « cousu-main », aux
« petit oignons » : « Les délits dont les prévenus ont été
déclarés coupables ont porté gravement atteinte à la confiance publique en
instillant dans l’opinion publique l’idée selon laquelle les procédures devant
la Cour de Cassation ne procèdent pas toujours d’un débat contradictoire devant
des magistrats indépendants mais peuvent faire l’objet d’arrangements occultes
destinés à satisfaire des intérêts privés ».
« Un tel comportement ne peut que nuire gravement à la légitime confiance que chaque citoyen est en droit d’accorder à la justice. Ce dévoiement portant lourdement atteinte à l’État de droit et à la sécurité juridique exige une réponse pénale ferme sanctionnant de manière adaptée cette atteinte à la confiance publique. »
Difficile de faire plus accablant.
Ce jugement au vitriol, au-delà des faits eux-mêmes, une banale histoire à
dormir debout d’une promesse de piston à ce bavard d’« Aziz-Bébert »
pour des tuyaux finalement sans importance, sanctionne aussi la déroute de leur
stratégie de défense lors de l’audience.
Une défense bec et ongles, hostile, systématiquement agressive envers le PNF et refusant coûte que coûte de reconnaître le lot d’évidences de ce dossier au ras des pâquerettes…
À l’arrivée, tous mordent la poussière devant la 32ème chambre correctionnelle.
Probablement le signe aussi que les temps judiciaires ont changé.
« Fifi-le-souteneur », devant une autre juridiction, a écopé de deux ans ferme. Devant une troisième, « Pas-trique-Bal-k’a-nie » a été arrêté à l’audience.
Pour les politiques, les tarifs judiciaires ont changé de registre…
Dans moins de deux semaines, « Bling-bling » a rendez-vous avec un autre tribunal, cette fois dans le cadre de l’affaire « Big-maillon » et des surfacturations présumées de sa campagne électorale de 2012.
Il doit aussi persister à s’expliquer dans le présumé financement libyen de sa campagne 2007 qui aura perdu de sa pertinence après le désistement du principal témoin à charge : Quel intérêt poursuivait celui-là à faire et puis défaire son témoignage ?
Puis il devra revenir devant la Cour d’appel pour un deuxième procès Bismuth.
Et ce jour-là, comme dans un match retour où la défaite à l’aller a été cinglante, les systèmes de jeu vont devoir se repenser s’ils veulent espérer un autre résultat.
Ceci dit, c’est un coup de tonnerre chez les « Républicains-démocrates »,
les uns soutiennent – jusque dans les rangs du gouvernement
« jupitérien » avec « Dard-à-la-main », par exemple – les
autres se taisent et tirent des plans sur la comète…
C’est le temps de compter « ses amis » et ceux qui se défilent.
Ils sont désormais orphelins d’un leader auquel ils avaient prêté serment jusqu’à leur vendre pour un plat de lentille « le parti ».
Ce serait bien l’occasion pour « Michou-Barre-Niée », Monsieur Brexit, de s’engouffrer dans le désert ainsi créé.
Mais pour l’heure, il n’y croit pas lui-même.
« Bling-bling », pour revenir dans la course aura entamé un
marathon médiatique pour « dénoncer une injustice profonde »
sans pour autant convaincre que la justice est pourrie jusqu’à la moëlle par le
syndicalisme des juges de « gôche-islamiste », laissés « en roue
libre », la bride sur le cou.
L'ex-chef de l'État, qui a toujours affirmé n’avoir jamais commis « le moindre acte de corruption » (le reste, on ne sait pas encore), aura annoncé faire appel et vouloir laver « son honneur » (lui qui fait cocues presque toutes les dames qu’il rencontre et séduit !)
« Ce serait pour moi une souffrance que d’avoir à faire condamner mon propre pays, mais j’y suis prêt car ce serait le prix de la démocratie. »
Du coup, tous les condamnés font appels, mais au mieux les audiences n’auront pas lieu avant le courant 2022.
Ça va être un peu court pour les présidentielles : Out !
Le vrai vainqueur de cette première affaire, à mon sens, ça reste
« Tagada-à-la-fraise-des-bois » à l’époque où il faisait
« Capitaine-du-pédalo » dans le civil, puisque c’est lui qui avait
créé le PNF dans le sillage de l’affaire « Kaka-zut-Hack ».
Eux, on ne les entend plus : Le premier vend ses bouquins, le second fait médecin généraliste en « Corsica-Bella-Tchi-Tchi » au milieu du maquis (impénétrable).
Souvenez-vous que le PNF avait fait l’objet, et depuis ses débuts, de vives controverses, notamment sur ses méthodes d’investigation.
Plusieurs élus, à droâte, ont même demandé sa suppression.
Ces élus ne voient pas l’institution d’un bon œil et considèrent la condamnation de « Bling-bling » comme une nouvelle preuve de sa partialité.
C’est qu’on se souvient encore dans leurs rangs du « Pénélope-gate » qui aura éliminé « Fifi-le-souteneur » dès le premier tour de la présidentielle : Une enquête avait été vivement ouverte par le PNF quelques mois avant dans l’affaire des emplois fictifs de son épouse Pénélope, faisant exploser sa campagne.
Sans le PNF, « Jupiter » ne serait effectivement pas président de la République.
C’est l’opinion d’un sénateur « LRD ».
À mon sens, c’est bien plus complexe que ça et le PNF n’est jamais qu’un « petit-rouage » d’une machinerie manifestement plus complexe qu’elle n’apparaît.
Et ce qu’il y a de « merveilleux », de presque miraculeux, c’est
la façon dont la mécanique a pu se mettre en marche sans aucun obstacle, avec
un déroulé « millimétré » pour aboutir devant la correctionnelle des
années plus tard.
Il est « splendide » le chef d’orchestre : Pour un coup de maître, s’en est un assez extraordinaire.
Saura-t-il jouer la seconde partie ?
Il faut dire que c’était aussi avec la « complicité active » des prévenus : Ils auraient été « honnêtes » jusqu’au bout « des globules rouges », personne n’aurait rien pu contre eux.
Moâ, j’attends le retour de bâton, parce qu’il arrivera bien un jour…
Prémonition ou non, j’avais voté à deux reprises pour « Juppette ». Et c’est « Fifi-le-souteneur » qui aura fini d’enterrer la « droâte Gaulliste », après une manœuvre de scission qui aura suivie l’arrivée de « Tagada-à-la-fraise-des-bois » et finalement ouvert la voie à « Jupiter ».
Ils ont haché-menu leur joujou partisan, l’auront ruiné et s’étonnent de devoir rendre des comptes à la justice de mon pays…
Passons.
Et j’en aurai encore à son service en me remémorant le « Bling-bling-au-thon » qui aura servi à blanchir du pognon et quelques autres bisbilles pas très reluisantes pour des hommes d’État.
Re-passons : Là, il rendait compte de l’affaire « Bismuth » et d’un éventuel pacte corruption en marge de l’affaire « Bête-en-cour »…
Les délits de corruption et de trafic d’influence commis par un magistrat dans l’exercice de ses fonctions « sont de nature à jeter le discrédit sur une profession dont la mission est essentielle au bon fonctionnement de la démocratie et dont la légitimité des décisions repose sur la parfaite intégrité de chacun de ses membres dans le traitement des dossiers qui leur sont soumis », poursuit la présidente de la 32ème chambre correctionnelle, glaciale à l’adresse de son ex-confrère de la Cour de Cass.
« Gilbert Azibert s’est non seulement affranchi de façon persistante de ses obligations déontologiques, mais il a aussi trahi la confiance de ses collègues de la Cour de Cassation »
Ce qui lui vaut trois ans de prison, dont deux avec sursis.
« Les écoutes téléphoniques ont révélé que M. Thierry Herzog s’était placé ainsi hors du champ de la défense, et même du conseil… Le lien personnel « fraternel » (c’est moâ qui rajoute les guillemets, comme pour vous rappeler que les « fraternités », hors des liens de sang, relèvent exclusivement des franc-maçonneries, sans ça on parle « d’amitiés », même profondes) qu’il a noué avec M. Nicolas Sarkozy a obscurci, par manque de distance, son discernement professionnel d’avocat ».
« Ce faisant, M. Thierry Herzog a dressé un pont entre deux amitiés dans son intérêt et celui de son client en s’affranchissant de ses obligations déontologiques et au mépris de la justice. »
(Fraternité, amitié, vous sentez les « nuances » ? La juge qui jacte n’est pas probablement passée sous le bandeau… quoiqu’elle semble savoir de quoi on parle…)
Trois ans de prison dont deux ans avec sursis : Même punition.
Pour la partie « ferme », le tribunal ordonne le placement sous bracelet électronique à domicile. Et le tout est empaqueté d’une interdiction supplémentaire d’exercer la profession d’avocat pendant cinq ans : À la retraite d’office !
« La gravité des infractions commises ayant lourdement porté atteinte à la confiance publique et la personnalité de leur auteur rendent le prononcé d’une peine ferme indispensable et toute autre sanction pénale manifestement inadéquate », justifie le jugement.
Personnellement, j’aurai attendu autre chose, style : « Compte tenu de la brillante carrière
Façon de le marquer au fer rouge…
Durant les dix jours d’audience, dans une tension parfois extrême, faisant feu de tout bois contre le PNF, les avocats ont soulevé de nombreuses nullités de procédure, estimant que les 21 écoutes « Bismuth » devaient être déclarées toutes illégales car couvertes par le secret professionnel.
Deux ont été évincées, 19 retenues…
Admettons que ce soit probablement vrai, il y a tout le reste…
C’est déjà une intention frauduleuse réservée en principe aux truands notoires…
« La protection des droits de la défense exclut que les propos tenus entre M. Thierry Herzog et Nicolas Sarkozy retranscrits puissent être retenus comme moyen de preuve par le tribunal ».
« Sauf si leur contenu est de nature à faire présumer la participation du premier à une infraction ».
Or, « il est établi que des informations privilégiées et confidentielles ont été transmises de manière occulte en violation des droits des autres parties et de la déontologie des magistrats et que cette transmission a été facilitée par les fonctions de premier avocat général à la Cour de Cassation de M. Gilbert Azibert lequel avait parfaitement conscience de manquer à son devoir de probité », dit le jugement.
Il aurait été gâteux, ou simplement niais, il échappait, lui et tous les autres, à toutes les poursuites…
Le seul fait de l’existence de cette ligne « Bismuth », et peu importe ce qui s’y est échangé, est une preuve de l’intention frauduleuse.
Ce qui fonde le délit : Sans intention, pas de crime…
En outre, selon les juges, Gilbert Azibert « s’est placé en dehors du cadre de ses fonctions en abusant du crédit qu’il possédait, ou qu’il disait posséder, ou que l’on croyait qu’il possédait, du fait de sa position au sein de la Cour de Cassation. Il a accepté, moyennant une récompense, d’exercer une influence ou de laisser penser qu’il pouvait exercer une influence (…) le but poursuivi étant d’obtenir une décision favorable aux intérêts de M. Nicolas Sarkozy et de M. Thierry Herzog lesquels avaient parfaitement conscience du caractère frauduleux de ces agissements. »
Bref, le PNF triomphe !
« Un tel comportement ne peut que nuire gravement à la légitime confiance que chaque citoyen est en droit d’accorder à la justice. Ce dévoiement portant lourdement atteinte à l’État de droit et à la sécurité juridique exige une réponse pénale ferme sanctionnant de manière adaptée cette atteinte à la confiance publique. »
Difficile de faire plus accablant.
Une défense bec et ongles, hostile, systématiquement agressive envers le PNF et refusant coûte que coûte de reconnaître le lot d’évidences de ce dossier au ras des pâquerettes…
À l’arrivée, tous mordent la poussière devant la 32ème chambre correctionnelle.
Probablement le signe aussi que les temps judiciaires ont changé.
« Fifi-le-souteneur », devant une autre juridiction, a écopé de deux ans ferme. Devant une troisième, « Pas-trique-Bal-k’a-nie » a été arrêté à l’audience.
Pour les politiques, les tarifs judiciaires ont changé de registre…
Dans moins de deux semaines, « Bling-bling » a rendez-vous avec un autre tribunal, cette fois dans le cadre de l’affaire « Big-maillon » et des surfacturations présumées de sa campagne électorale de 2012.
Il doit aussi persister à s’expliquer dans le présumé financement libyen de sa campagne 2007 qui aura perdu de sa pertinence après le désistement du principal témoin à charge : Quel intérêt poursuivait celui-là à faire et puis défaire son témoignage ?
Puis il devra revenir devant la Cour d’appel pour un deuxième procès Bismuth.
Et ce jour-là, comme dans un match retour où la défaite à l’aller a été cinglante, les systèmes de jeu vont devoir se repenser s’ils veulent espérer un autre résultat.
C’est le temps de compter « ses amis » et ceux qui se défilent.
Ils sont désormais orphelins d’un leader auquel ils avaient prêté serment jusqu’à leur vendre pour un plat de lentille « le parti ».
Ce serait bien l’occasion pour « Michou-Barre-Niée », Monsieur Brexit, de s’engouffrer dans le désert ainsi créé.
Mais pour l’heure, il n’y croit pas lui-même.
L'ex-chef de l'État, qui a toujours affirmé n’avoir jamais commis « le moindre acte de corruption » (le reste, on ne sait pas encore), aura annoncé faire appel et vouloir laver « son honneur » (lui qui fait cocues presque toutes les dames qu’il rencontre et séduit !)
« Ce serait pour moi une souffrance que d’avoir à faire condamner mon propre pays, mais j’y suis prêt car ce serait le prix de la démocratie. »
Du coup, tous les condamnés font appels, mais au mieux les audiences n’auront pas lieu avant le courant 2022.
Ça va être un peu court pour les présidentielles : Out !
Eux, on ne les entend plus : Le premier vend ses bouquins, le second fait médecin généraliste en « Corsica-Bella-Tchi-Tchi » au milieu du maquis (impénétrable).
Souvenez-vous que le PNF avait fait l’objet, et depuis ses débuts, de vives controverses, notamment sur ses méthodes d’investigation.
Plusieurs élus, à droâte, ont même demandé sa suppression.
Ces élus ne voient pas l’institution d’un bon œil et considèrent la condamnation de « Bling-bling » comme une nouvelle preuve de sa partialité.
C’est qu’on se souvient encore dans leurs rangs du « Pénélope-gate » qui aura éliminé « Fifi-le-souteneur » dès le premier tour de la présidentielle : Une enquête avait été vivement ouverte par le PNF quelques mois avant dans l’affaire des emplois fictifs de son épouse Pénélope, faisant exploser sa campagne.
Sans le PNF, « Jupiter » ne serait effectivement pas président de la République.
C’est l’opinion d’un sénateur « LR
À mon sens, c’est bien plus complexe que ça et le PNF n’est jamais qu’un « petit-rouage » d’une machinerie manifestement plus complexe qu’elle n’apparaît.
Il est « splendide » le chef d’orchestre : Pour un coup de maître, s’en est un assez extraordinaire.
Saura-t-il jouer la seconde partie ?
Il faut dire que c’était aussi avec la « complicité active » des prévenus : Ils auraient été « honnêtes » jusqu’au bout « des globules rouges », personne n’aurait rien pu contre eux.
Moâ, j’attends le retour de bâton, parce qu’il arrivera bien un jour…
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