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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

lundi 15 mars 2021

Paulette Guinchard-Kunstler mérite d’être saluée
 
Pour résumer, elle est née le 3 octobre à 1949 dans le Doubs. Issue d’une famille d’agriculteurs. Très tôt, elle s’engage dans la Jeunesse agricole catholique, en parallèle de ses études en économie et rejoint en 1969 le « P. Soce unifié » de « RoroCard » : Personne n’est décidément parfait.
Et « Michou », à l’époque, faisait feu de tout bois pour peser un peu face aux « Soces-cocos » de la future union des « gôches » de « Mythe-errant ».
 
Carrière de vendeuse en librairie, elle fait « membre de la CFDT » le soir, dans le civil.
La paye n’étant pas bonne, elle se reconvertit dans le métier d’infirmière en psychiatrie dans un établissement spécialisé auprès d’enfants autistes puis, comme si cela allait de soi, comme responsable de formation pour les soins aux personnes âgées.
En 1983 le maire de Besançon lui propose le poste d’adjointe à l’environnement qu’elle tient jusqu’en 1989, date où elle devient conseillère régionale d’opposition.
Le 1er juin 1997, elle est élue députée de la deuxième circonscription du Doubs aux élections législatives sous l’étiquette « P.Soce », le PSU ayant disparu entre-temps.
C’est en 1999, que « Tonton Yoyo » la charge du rapport « Vieillir en France : enjeux et besoins d’une nouvelle orientation politique en direction des personnes âgées en perte d’autonomie ».
Ce travail débouchera sur la création de l’APA, première pierre vers l’ébauche du 4ème risque « santé » : La dépendance.
Elle est alors nommée en 2001 secrétaire d'État aux Personnes âgées auprès de la « sinistre de l’Emploi et de la Solidarité », « Zézette-Gui-goût » où elle écrit justement la loi APA.
 
Réélue député et parvient à l’être à la vice-présidence du « perchoir », l’Assemblée Nationale et le 8 mars 2005, pour la Journée internationale de la femme, elle a pu, à titre exceptionnel, présider l’Assemblée Nationale pendant les soixante minutes télévisées lors de la séance des questions parlementaires au gouvernement.
Elle est devenue une « Eau-Brilliste » et elle décide de ne pas être candidate pour les élections législatives de 2007.
Mais en 2013, elle est nommée à la tête de la Fondation de gérontologie.
Notons qu’elle a lancé, avec quelques-uns, l’Appel pour l’équité en faveur des « aidants » : L’objectif était de valoriser le rôle et l’engagement des 10 millions « d’aidants » et la nécessité de les soutenir concrètement.
L’Appel insiste sur la nécessité d’ouvrir des droits spécifiques en matière de prévention santé et de maintien de droits sociaux pour les aidants bénévoles.
Je sais ce qu’il en coûte : J’ai fait ça auprès de ma « Môman-à-moâ-même » durant deux ans, mais je n’ai jamais rien demandé à personne.
C’était naturel pour un fiston qui pouvait le faire.
Elle meurt le 4 mars 2021 d’un suicide assisté, à Berne en « Helvétie » huguenote.
 
L’aide au suicide consiste à fournir un environnement et des moyens nécessaires à une personne pour qu’elle se suicide.
L’horreur, quoi !
C’est la personne elle-même qui déclenche sa mort et non un tiers comme dans l’euthanasie.
D’autre part, on distingue souvent « l’aide au suicide simple » et le « suicide médicalement assisté ». Ce dernier a pour but d’aider des patients à mettre eux-mêmes un terme à leur vie à cause de souffrances jugées intolérables.
Le terme de suicide possédant une connotation fortement péjorative, il est fréquent que d’autres termes soient employés tels que « mourir dans la dignité » : Bel euphémisme…
 
Globalement, ça consiste en la fourniture par le corps médical d’une potion (ou autre) destinée à induire la mort dans des conditions très strictes. L’auto administration reste sous contrôle du ou des médecins veillant ainsi au bon déroulement de la procédure.
Dans le cas où le « prémourant » ne peut procéder lui-même à l’absorption du produit, le médecin veille à ce que la procédure soit respectée. Toutefois, en cas de complications, le médecin intervient pour prendre les mesures nécessaires à l’accomplissement de la procédure.
C'est la raison pour laquelle au terme de « suicide assisté », il est préférable d’employer « suicide médicalement assisté ».
La « souffrance insupportable » est un critère essentiel pour l'euthanasie légale chez les « bataves ».
En « Helvétie », le Code pénal a été le premier, en 1942, à autoriser l’assistance, médicale ou non médicale, au suicide en l’absence de « mobile égoïste ».
Dans les faits cette autorisation du suicide assisté est mise en pratique par cinq associations, et non par les médecins. Quant aux personnes qui demandent à se suicider, la loi n’exige pas qu’elles soient forcément atteintes par une maladie en phase terminale.
 
Chez les « Bataves » l’euthanasie reste un crime, mais une loi du 12 avril 2001 dégage de toutes poursuites les médecins qui auraient (ou auront) pratiqué un suicide assisté sous des conditions extrêmement précises. Le Ministère de la Santé déclare que cette pratique « autorise une personne à terminer sa vie dans la dignité après avoir reçu tous les soins palliatifs disponibles. »
En « Wallonie-flamande » la loi du 28 mai 2002 dépénalise l’euthanasie active.
Celle-ci est définie dans la loi comme étant « l’acte, pratiqué par un tiers, qui met intentionnellement fin à la vie d’une personne à la demande de celle-ci ».
C’est autorisé sous trois conditions : Le patient doit être majeur (ou mineur émancipé), capable et conscient au moment de sa demande. Celle-ci doit être formulée de manière volontaire, réfléchie et répétée et ne résulte pas d'une pression extérieure et le « prémourant » se retrouve dans une situation médicale sans issue et fait état d’une souffrance physique ou psychique constante et insupportable qui ne peut être apaisée et qui résulte d’une affection accidentelle ou pathologique grave et incurable.
Chez les « Ricains » le suicide médicalement assisté est légal dans l’Oregon et seulement depuis 1998. Le suicide médicalement assisté est également légal dans les États de Washington, Montana, Vermont et Californie.
En Acadie (et voisinage), le suicide assisté a été rendu légal le 17 juin 2016 à la suite d'une décision de la Cour Suprême du 6 février 2015.
En « Teutonnie », la Cour constitutionnelle a censuré une loi « interdisant l’assistance organisée au suicide par des médecins ou associations ».
En « Ritalie », une décision de justice a dépénalisé le suicide assisté, le 25 septembre 2019.
En « Hispanie », le 17 décembre 2020, le pays est devenu le 6ème au monde à autoriser l’euthanasie active et le suicide assisté.
En « Österreich », la Cour constitutionnelle ordonne au gouvernement de légiférer pour lever l’interdiction du suicide assisté d’ici le 31 décembre 2021.
En « Gauloisie-appliquée » le suicide assisté est interdit et on se souvient encore de l’affaire Vincent Lambert, où s’agissait seulement de débrancher l’assistance respiratoire et le goutte-à-goutte…
 
La Cour européenne des droits de l’Homme, de jurisprudence constante, ne reconnaît pas le suicide et l’aide au suicide comme des droits fondamentaux – au sens de la Convention européenne des droits de l’Homme – dont les citoyens européens pourraient se prévaloir pour mettre en cause les lois de leur État respectif. Même si les patients requérants étaient dans des états pathologiques et sous des régimes juridiques différents, la Cour déclarera lors d’affaires sur la question qu’« il n’existe aucun droit de mourir, que ce soit avec l’assistance d’un tiers ou celle de l’État ; le droit à la vie ne comporte aucune liberté négative correspondante. L’article 3 (de la convention européenne des droits de l’homme) n’oblige en principe pas l’État à garantir l’impunité pénale pour l’aide au suicide ou à créer une base légale pour une autre forme d’aide au suicide ; l’État ne doit pas cautionner des actes visant à interrompre la vie ».
Et pourtant, je l’ai vu pour ma « Môman-à-moâ-même » : Elle ne demandait seulement qu’à ne plus « souffrir », de ses douleurs qu’elle qualifiait « d’épouvantables » (un mot que je ne peux plus supporter tellement je l’ai entendu dans sa bouche pour tant de raisons qui n’ont rien à voir avec son « crabe de la boîte à tuyaux » en phase terminal).
Les toubibs de « soins palliatifs » se sont crus autorisés à la faire passer « ad Patres » sans même tenter de la soulager !
Il faut dire que la morphine lui filait des cauchemars pas croyables : Elle aura vécu l’enfer avant de lâcher prise définitivement.
 
Où quand l’esprit ne supporte plus les plaies du corps qui n’ont aucune chance de guérir…
C’était presqu’un soulagement de la voir partir enfin apaisée.
Je lui donnais à boire avec un coton tige.
Elle savait que j’étais là.
Jusqu’à ce que ses doigts ne puissent même plus se refermer sur les miens…
 
Paulette n’était pas une militante de l’euthanasie. Initialement, elle n’était pas non plus une militante du suicide assisté. Paulette était avant tout une militante des soins palliatifs qui visent à soulager.
Mais la vie l’a rattrapée.
La douleur l’a rattrapée.
Un esprit enfermé dans un corps qui souffre le martyr.
Un esprit qui souffre de cette dépendance qui s’accroît inexorablement, en fréquence, en puissance, en durée, qui rend infernaux tous les actes de la vie quotidienne.
 
Paulette a dit sa douleur. Et puis elle a dit sa volonté d’en finir définitivement avec celle-ci.
Il faut mesurer la portée d’une telle décision, ses conséquences.
Il faut mesurer le cheminement qu’il implique.
Annoncer aux gens que l’on aime, et qui vous aiment, que malgré cet amour, la douleur n’est plus supportable, et qu’elle doit cesser.
Annoncer aux gens qui vous aiment que, quel que soit l’amour infini dont vous les savez capables, vous refusez qu’ils vous voient dégradé, affaibli, souffrant à se tordre, dépendant à l’extrême.
 
On n’est jamais prêt, dans l’entourage, à entendre une telle décision.
D’ailleurs, ma « Môman-à-moâ-même » ne nous aura rien dit. Elle ne voulait pas que l’on sache.
On a simplement compris très rapidement. Et on n’en a pas rajouté dans le « drame méditerranéen » : On avait trop de respect pour celle qui nous a supportés durant des décennies avec constance…
Pourtant c’est un séisme. Et le premier réflexe, l’instinct de survie qui est en chacune et chacun de nous esquive, minore, refuse.
Il faut apprendre à écouter, entendre la douleur qui perce sous cette décision.
Se sachant condamnée, voyant sa dépendance croître, son corps se dégrader, comme ma « Môman-à-moâ-même », Paulette a pris sa décision, seule et en conscience.
 
Paulette aurait voulu utiliser la loi de notre pays. Elle en a découvert toutes les limites. Les médecins ont été d’un appui sans faille, mais quels que soient leur écoute, leur attention, leur immense professionnalisme, Paulette ne pouvait se prévaloir de la loi « Gauloisienne » pour être aidée.
Aux yeux de celle-ci, et bien que chacun la sache condamnée, c’était trop tôt.
Comme s’il fallait que la maladie, dont la morsure était déjà si visible, si invalidante, produise le plein de ses effets dévastateurs pour que des droits s’ouvrent.
Comme si le droit à être épaulé ne pouvait être acquis qu’au terme du processus de dégradation corporel et psychique sur fond de douleur, auquel nous destinent ces maladies de long cours.
Pourquoi?
Pourquoi faut-il infliger cela comme préalable pour être aidé?
Pourquoi ne laisse-t-on pas au malade le choix du bon moment, dans un cadre strict et régulé par la loi?
Pourquoi le contraindre à se voir diminuer?
Face à cette incapacité à faire valoir ce quelle pensait être un droit, dans son pays, Paulette s’est tournée vers l’étranger. C’est là qu’elle a mis fin à ses jours futurs, à sa vie et à ses souffrances, elle-même, entourée.
Ma « Môman-à-moâ-même » aura été au bout de son calvaire.
Quelle épreuve : 36 mois de chimio, plusieurs passages aux urgences en pleine nuit tant qu’à faire, des opérations douloureuses, des journées entières à dormir pour éviter de souffrir, ne plus pouvoir manger, vomir dans des spasmes affreux jusqu’aux verres d’eau proposés, ne même pas pouvoir retenir ses médicaments.
Et je l’ai vue pleurer une seule fois : Quand on lui a appris l’origine de ses maux.
 
Il faudrait apprendre à écouter.
Il faudrait entendre la parole des malades.
Il faudrait écouter leurs souffrances, et leurs décisions.
La loi actuelle n’est probablement pas suffisante pour honorer les volontés de celles et ceux, lucides, qui souffrent et se savent condamnés.
Car pour les aider et les protéger d’eux-mêmes, on les condamne une seconde fois : À vivre l’épreuve de la déchéance intellectuelle et physique, à partir de laquelle, seulement, des solutions médicales et encadrées peuvent intervenir.
Est-ce digne pour notre pays ?
Un débat difficile, car il interroge chacune et chacun d’entre nous sur son rapport intime à la vie et à la mort.
Au nom des malades et de leurs douleurs, au nom de leurs proches et de leur impuissance, nos conditions de mort valent-elles bien, ou non, un débat égal à ceux que nous avons sur nos conditions de vie ?
 
Paulette m’aura « ému » (même si c’est une « soce »).
Elle nous dit que la vie est une vraie saloperie, une MST létale, parfois effroyable !
Que la chair est décidément si faible et si fragile.
Mais la vie offre également, parfois, quelques moments merveilleux qui la rendent si belle et enviable, alors que nous passons notre temps à oublier que nous sommes mortels : « Des morts en sursis d’exécution » !
Rien de plus.
Le reste, tout le reste, ça reste du « verbiage » tant qu’on n’en aura pas pris conscience.
Chacun à titre individuel : Et il faut souvent toute une vie pour le comprendre et l’admettre !
 
Bon, à part ça, toujours pas contaminé ?
Alors bonne continuation !

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