« Notre première ambition, immense » sera de…
C’était la semaine dernière !
Après « Jupiter », c’était au tour du « Premier des
sinistres » de dérouler « son » programme pour les 600 jours à
venir.
On en n’est pas encore à une quatrième loi de finances rectificative, mais
on sait déjà, c’est l’AFP qui m’a tressé des lauriers mérités au passage, que
le choc du « Conard-virus » sera de 22 % du PIB en 2020 d’après la
commission des finances de l’Assemblée Nationale.
Je vous avais dit « au moins 20 % » là où on vous avait affirmé
« pas plus de 3 % » !
(J’ai toujours cette saloperie de marge d’erreur de plus ou moins 10 % sur
tous mes prévisionnels depuis des décennies, il n’y a rien à faire…)
Les prochains mois s’annoncent donc particulièrement compliqués sur le
plan sanitaire et économique, mais il aura tout de même obtenu une large
approbation des « députacrouilles » : Pouvaient-ils faire
autrement, au juste ?
À droâte, ça aura voté contre. « On ne peut pas faire confiance a priori
à un gouvernement dont les trois quarts sont les mêmes, avec un chemin qui est
inchangé ».
« Si la France est de droite, elle préférera toujours l’original à la
copie ».
La « gôche » n’aura pas non plus accordé sa confiance au
gouvernement : « La politique que vous présentez continue de rester
injuste » critiquant par exemple l’absence de limitation des dividendes et
la poursuite de la réforme de l’assurance-chômage qui aura « un effet
dévastateur sur l’ensemble de nos concitoyens ».
Bref, pas de surprise, les uns soutiennent, les autres aussi, et
finalement on compte quelques abstentionnistes chez les UDI : « La
confiance ne se décrète pas, elle se gagne (…). C’est sur les actes et
non pas sur les paroles que nous jugerons ce gouvernement », jurent-ils.
Classique, rien à dire.
Comme en dit « Mes-Luches », « le président vous demande de réparer en 600 jours les dégâts qu’il a
occasionné en trois ans. Nous ne
pouvons y croire ».
Et les « écololos-bobos » auront râlé : « Il y a une grande absente dans votre
discours : la question de la place des femmes. Nous ne pouvons plus faire de
politique d’homme à homme ».
Si ce n’est pas un appel clair et urgent à forniquer durant 600 jours sans
relâche, je n’y connais plus rien !
Dans le détail, ce programme est un inventaire à la Prévert : Tout ce
qu’il faut faire et qui n’a pas encore été fait !
Par exemple, contre « la petite
incivilité, le tag, l'insulte, le petit trafic, les troubles à ce que le code
communal appelle la tranquillité publique », « Casse-tête » a « demandé au garde des sceaux de flécher
(des budgets) pour créer dans les
territoires des juges de proximité spécialement affectés à la répression de ces
incivilités au quotidien ».
On avait déjà des flics à chaque coin de rue, on aura aussi des
« petits-juges » !
Une « préoccupation majeur » également : « Aucune religion, aucun courant de pensée ne
peut s’approprier l’espace public et s’en prendre aux lois de la République. Il
faut nommer les choses telles qu’elles sont : lutter contre l’islamisme radical
sous toutes ses formes demeure l’une de nos préoccupations majeures ».
Pourquoi pas ?
Et dans la foulée il aura annoncé « un
projet de loi contre les séparatismes », qui sera présenté en « Conseil
des sinistres » à la rentrée. Il s’agira avec ce texte d’« éviter que certains groupes ne se referment
autour d'appartenances ethniques ou religieuses » qui entend défendre la
laïcité « avec intransigeance ».
Sur le coup, j’ai cru à une politique clairement anti-kanak ou contre mes
« Cousins-Natios » Corsi…
Il nous vous aura fait également son « grand
délire-perso » : « Trois
de mes grands-parents étaient instituteurs. Ma mère était institutrice, et je
suis devant vous aujourd’hui. Je le dois à l’école républicaine. L’égalité des
chances doit être non seulement un idéal, mais aussi une réalité », pour
appeler, une fois de plus à une « refondation
de l’école ».
C’est tellement une urgence que finalement, tout le monde aura eu son, bac
cette année !
Il suffisait d’être présent, au moins une fois dans l’année…
Je ne te vous raconte pas le niveau d’entrée dans les facs… et celui de
leurs sorties !
« En matière de retraites, la crise
nous invite plus que jamais à poursuivre nos objectifs vers un système plus
juste et plus équitable (…) Cela
implique clairement la disparition à terme des régimes spéciaux, tout en
prenant en compte la situation des bénéficiaires actuelles de ces régimes
», a-t-il précisé.
« Je proposerais que la concertation
reprenne afin d’améliorer le contenu et la lisibilité en la distinguant de toutes
mesures financières appelées parfois paramétriques », a-t-il ajouté.
Ça n’a pas déjà été fait, ça ?
Il aura aussi annoncé un plan d’investissement de six milliards d’euros
dans le système de santé, venant s’ajouter aux 13 milliards d’euros de reprise
de la dette hospitalière d’ores et déjà prévu.
Je vais vous dire, on ne sera jamais aussi bien reçu par le corps médical.
Soignés, ça je ne sais pas… surtout par la génération des bachelier
2020 !
« L’objectif est de donner davantage
de souplesse aux établissements, d’intégrer la qualité des soins dans les
règles de financement des hôpitaux et des médecins de ville » et « de mettre l'’accent sur la prévention ».
Je crois avoir déjà entendu ça depuis trois ou quart décennie…
« Les entreprises qui bénéficieront
d’aides au titre de ce plan ou qui s’inscriront dans le cadre de l’activité
partielle de longue durée seront invités à une stricte modération dans la
distribution des dividendes, comme cela a été le cas pendant la crise sanitaire
».
Même les entreprises nationales dont l’État est propriétaire ?
C’était pourtant sympa de récupérer d’une main ce qu’on donnai d’une
autre : Au moins, ça ne coûtait pas grand-chose au
« kon-tribuable »…
Lui aussi veut « un plan vélo très
ambitieux » et « contractualisé »
avec les collectivités, ajoutant que d’ici la fin 2021, tous les territoires
devront être dotés de « contrats de
développement écologiques » : Je te vous annonce le retour de la
vignette « vélo » d’ici la fin du quinquennat…
Dans la foulée il a annoncé des investissements dans la filière agricole
afin de favoriser « une alimentation de
qualité locale ».
On mangeait de la merde avec ses prédécesseurs ?
« Pour lutter contre l’artificialisation
des sols et promouvoir les circuits courts et les petits commerces, nous
mettrons en place un moratoire pour l’installation de nouveaux projets de
centres commerciaux dans les zones périphériques ».
Traduction : Créer et garantir des rentes de situation à ceux qui
sont déjà installés !
Mais il aura dit que « nous
régulerons la publicité pour réduire les incitations à la surconsommation des
produits polluants ».
On n’avait déjà même plus de droit aux pub sur les vins &
alcools : La liste des « interdits » va singulièrement
s’allonger… Mauvais karma pour les annonceurs !
> « Plus de 20 milliards » d'euros pour la rénovation thermique et les
technologies vertes
Son plan de relance consacrera « plus
de 20 milliards d’euros » à la rénovation thermique des bâtiments, à la
réduction des émissions et au soutien des « technologies
vertes » : Et hop encore du pognon qui va partir dans du vent…
« Le plan de relance proposera de
mobiliser plus de 20 milliards d’euros pour la rénovation thermique des
bâtiments, pour réduire les émissions des transports et de nos industries, pour
produire une alimentation plus locale et durable, pour soutenir les
technologies vertes de demain comme les batteries, pour mieux recycler et moins
gaspiller ».
Moment de bravoure : L’écologie « doit
être créatrice de richesse ». Il ne croit « pas à la décroissance verte ».
« Nos entreprises doivent évoluer,
et les investissements massifs du pacte productif vont les y aider ».
« À nous de concilier transition
écologique et pouvoir d’achat ».
T’as qu’à croire…
Et il veut un « programme petite
ville de demain ».
« Ce plan de relance sera un
accélérateur puissant de la transition écologique. Ce gouvernement veut gagner
la bataille pour le climat la protection de la nature et de la biodiversité.
Faire de l’économie française, l’économie la plus décarbonée d’Europe. L’écologie,
c’est notre affaire à tous ».
Avec ou sans nucléaire ?
« Notre industrie s’est affaiblie
». Oh la grosse surprise que voilà !
« Nos fleurons sont passés sous
pavillon étrangers sans que nous puissions ou voulions réagir ». La « Gauloisie-étatique »
est devenue « trop dépendante » de
ses partenaires extérieurs. « Nous
consacrerons 40 milliards d’euros pour que cela change. Nous allégerons les
impôts qui pèsent sur la production en France. Nous réduirons notre empreinte
carbone. Nous accélérerons la numérisation des entreprises comme des
administrations. Notre souveraineté économique doit se construite à l’échelle
de l’Europe » et demain on rasera gratis, vous allez voir ce que vous allez
voir !
D’ailleurs « la solidarité nationale
doit continuer à jouer à plein pour éviter une crise sociale majeure et des
drames humains et individuels désastreux. Des mesures de soutien pour nos
concitoyens les plus précaires seront donc prises. L’allocation de rentrée
scolaire sera revalorisée de façon exceptionnelle dès la rentrée de septembre
».
Qu’est-ce que je vous disais : 100 euros chacun pour aller se raser
chez le barbier !
Plus sérieusement, il aura annoncé qu’il aménagerait la réforme de l’assurance
chômage dont une partie des mesures devaient entrer en vigueur en septembre :
« Pour tenir compte du contexte de la
crise, nous allons aménager la réforme de l’assurance chômage ».
« Ce sera l’un des points que nous
aborderons vendredi dans le cadre de la conférence du dialogue social. »
Déferait-on ce qui mis tant d’effort à mettre en place ?
Également, il a fait l’annonce d’une aide de « huit milliards d'euros pour le chômage partiel pour ceux confrontés à
une baisse durable de leur carnet de commande ». Plus un investissement de
« 1 milliard et demi supplémentaire dans
la formation, en incitant les régions à amplifier leurs interventions ».
Les comptes personnels de formation seront également « abondés pour 200.000 places supplémentaires
de formation en 2021 au bénéfice des jeunes et des demandeurs d’emplois
notamment ».
Bref, plein de pognon pour les « crevards » qui n’en peuvent
plus d’avoir perdu leurs clients… et 200.000 (seulement) déclassés.
Dans un contexte très dégradé, « la
lutte contre le chômage et la préservation de l’emploi » seront « la priorité absolue des 18 prochains mois
», a-t-il assuré en précisant des mesures évoquées la veille par « Jupiter »
comme une prime à l’embauche de 4.000 euros par an pour les jeunes, ou des
efforts sur la formation.
À 4.000 boules, mais par mois, vous vous souvenez que
« Tagada-à-la-fraise-des-bois » s’estimait « riche ».
Ce n’est désormais plus que 3.650…
Mais il n’y a pas que ça (en un peu plus de deux heures : Il en faut
du temps pour raconter sa vie « d’après ».
Il a souhaité la rénovation urbaine de 300 quartiers, sur 450 concernés
avant la fin 2021.
Il veut aussi, pour aider les jeunes face à la crise économique « favoriser l’embauche », grâce à des
réductions de charges sociales pour les emplois occupés par les jeunes de moins
de 25 ans, « lutter contre le décrochage
durable des jeunes qui sont le plus éloigné de l’emploi, avec 300.000 parcours
et contrats d'insertion ».
Les étudiants (seulement les plus modestes) seront également aidés :
« Dès la rentrée les repas dans les
restaurants universitaires seront à 1 euro pour les étudiants boursiers ».
Et la coupe gratuite chez le barbier ?
Il va également faire la révolution : « Toutes les créations d'emploi de fonctionnaires se feront dans les
services départementaux, et non dans les administrations centrales ».
« C’est une révolution ! »
s’est-il exclamé, fier de lui.
L’État doit aussi « retrouver les
voies de l’anticipation ».
« L’action a trop été réduite à la
simple gestion des crises et des urgences. C’est la raison pour laquelle le
président de la République souhaite la création d’un Commissariat général au
Plan pour incarner une politique qui se projette dans le long terme ».
Très drôle : Le retour « du plan », façon soviétique (et
Gaulliste), mais confié à « Bébé-Roux »…
Je me rappelle que c’était mon second stage étudiant (sous le dernier
« sinistre du plan », « Roro-Card ») : Tous des
allumés !
« C’est aussi le sens de la loi de
programmation annuelle de la recherche qui sera présenté au conseil des
ministres dès la semaine prochaine et permettra un investissement de 25
milliards d’euros dans la recherche pour les 10 prochaines années ».
Des plans annuels, Bercy en fait tous les trois mois. Des quinquennaux,
l’armée aussi.
Pour le reste, ça cafouille déjà tellement qu’on n’est même pas sûr de
pouvoir faire les JO dans les délais impartis et déjà décidés il y a plusieurs
années…
« La France est celle de citoyens
qui aspirent de plus en plus à participer à la chose publique sous des choses
nouvelles. Nous devons en tenir compte. Comme le président de la République l’a
fait avec la convention citoyenne sur le climat. Comme nous allons le faire en
transformant le CESE en conseil de la participation citoyenne. Il nous
appartiendra ensemble de trouver les modalités de conciliation entre démocratie
direct et démocratie participative ».
« Ségololo » s’y était essayée durant sa campagne de 2002, avec
le bide que vous savez…
Il a par ailleurs critiqué frontalement les parlementaires. Osé : « L’intendance
ne suit plus. Les lois que vous votez, les décrets que les gouvernements
promulguent se perdent dans les méandres sinueuses et opaques au point d’impacter
de manière incertaine et souvent incomprise la vie de nos concitoyens. »
Ce n’est pas nouveau : On dirait la poule qui vient de pondre.
« L’État c’est la France mais l’État
ne s’est pas adapté à la France » : Une façon comme une autre de
constater que le pays n’est pas réformable ?
La crise du coronavirus « a mis en
lumière de manière très crue nos difficultés et nos défaillances ».
« La crise a aussi souligné les
faiblesses de notre économie ; un appareil productif incapable de répondre à
nos besoins. Nous avons atteint un niveau de dépendance qui n’est pas
raisonnable ».
« La crise est venue frapper une
France en plein doute, une France qui se divise, une France qui se crispe, et
qui parfois se désespère depuis bien trop longtemps. En France, ou à tout le
moins une partie d’elle qui se trouve gagnée par la peur du déclassement. Notre
première ambition (sera de) ressouder
la France ».
Tout un programme : Tous à vos chalumeaux !
Je ne veux pas
paraître trop négatif, mais admettons que vraiment, on était déjà mal barré
depuis de nombreuses années, gageons que ça va continuer encore un moment avec
pareils délires « verbeux ».
Il y a tout de
même un talent qu’on ne peut pas retirer ni au bonhomme ni à
« Jupiter » : C’est que le premier nous fait croire qu’il y
croit et le second de nous avoir dégotté un pareil numéro !
Chapeau :
On n’a pas fini d’en rire !
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