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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mercredi 22 juillet 2020

Plan de relance en quatre jours chrono.

J’ai failli ne pas faire ce post…
 
L’issue était tellement entendue, cousue de fil blanc, que je me demande encore à quoi sert ce genre de comédie-dramatique à 27…
Car il y a eu des « moments forts » du style, « puisqu’on ne se met pas d’accord, je ferme la conférence » (dixit le Président en exercice) ou encore « appariteur, appariteurs, préparez mon avion : Je rentre à Paris ! » de « Manu-le-jupitérien »…
« Non, non, on continue ! » s’exclame alors le suédois…
Ambiance !
Non mais, des gamins, chacun causant dans sa langue (ou en anglais, ça tombe bien les anglais ne sont plus là…) mal retraduit par les interprètes puisque sans les effets de manche.
Non mais je te vous jure…
 
Et puis ils persistent tous à se féliciter (« Un accord historique », etc.) en ayant réussi à se séparer après seulement 80 heures de discussion.
Tu te vous rends compte que c’est une demi-heure de moins que pour le traité de Nice à… seulement 15 !
« C’est un changement historique de notre Europe et de notre zone euro. Une étape majeure a été franchie », a estimé « Jupiter » lors de la conférence de presse commune avec la chancelière « Teutonne ».
« En deux mois, nous avons réussi à bâtir un consensus pour que ce plan de relance inédit devienne une décision et donc une réalité », s’est-il félicité
 
C’est surtout un record de rapidité par rapport aux divers plans de sauvetage des « PIGGS » et de la crise Grecque qui aura mis plusieurs mois à démarrer et autant à se concrétiser…
Mais là, il y avait London qui freinait dans les circuits.
Londres qui patine à rechercher un accord douanier avec l’UE. En fait, comme je vous l’ai toujours dit, ils n’en veulent pas. Si accord il y aura un jour, ce sera dans quelques années et par « petits-bouts », au cas par cas, au fil du temps.
Parce qu’autant les « radins » parmi les 27 que les « majors historiques », il est clair que sans un minimum de solidarité européenne, tout le monde sera perdant.
Et les britanniques seront les premiers en donner l’exemple : Une chance pour tous les autres !
Que serait l’économie « Teutonne » sans des clients solvables à leurs frontières ?
Que deviendrait le « Bénélux » sans s’acoquiner avec ses « grands voisins » ?
Et les autres, les « PIGGS » du « Club Med » ?
Des ruines en friche, c’est assez évident et c’est cette conviction visionnaire qui aura donné naissance au traité fondateur de Rome…
 
Car, il y a quand même un vaste quiproquo dans cette UE quand il s’agit de pognon.
Pour l’heure, c’est une « confédération » de souverainetés : Chacun fait ce qu’il veut dans ses frontières et s’accorde avec tous les autres quand il s’agit du calibre des bananes commercialisables.
Mais question « gros sous », c’est la règle de l’unanimité.
Un peu comme si une de nos régions levait des impôts particuliers sur son territoire (ça existe déjà, mais à la marge et c’est très encadré…), sans en référer à l’autorité centrale.
Et là, « l’autorité centrale » ça reste l’UE qui n’a aucun pouvoir de régulation hors l’accord de tout le monde.
Inutile de dire que chacun en profite dès qu’il s’agit d’une initiative nouvelle : Les effets de l’exemple anglais, je tire la couverture à moi avant toute chose !
Il y avait pourtant urgence comme partout ailleurs dans le monde : Ça va laisser des traces, à n’en pas douter.
Quoique… Je me demande bien ce à quoi vont servir ces fonds qui auraient de toute façon pu venir d’ailleurs.
Peut-être seulement à avoir une « façade » mutualiste ce qui rend encore plus fort à un moment où la planète se morcelle toujours plus finement.
 
Car on ne peut pas dire que l’esprit des pères fondateurs flottait vraiment sur Bruxelles tant chacun a surtout pensé à préserver ses intérêts (alors même que c’était l’anniversaire de « Jack-De-l’Or »).
Le consentement des pays dits « radins », Pays-Bas, Autriche, Suède, Danemark auxquels s’était ajouté la Finlande (qui a compris entre-temps le processus en cours), a été acheté à coups de rabais sur leur contribution nationale.
Ces rabais, une invention diabolique des Britanniques qui auraient dû disparaître avec le Brexit, ont non seulement été maintenus mais augmentés !
Le gag…
Ces ristournes sont donc à la charge de tous les autres pays, et en particulier à la charge des contribuables « Gauloisiens » et « Teutons » vu la taille de leurs PIB respectifs.
 
Au total, ce sont 10 milliards de plus sur 7 ans qui se sont envolés des caisses communautaires !
Les « Teutons » conservent leur rabais (3,671 milliards d'euros) mais, eux, ont la décence de ne pas exiger d’augmentation.
« Mark-Rut-te », le Premier ministre « Batave », obtient une augmentation de son rabais de 345 millions d’euros par an, soit une ristourne annuelle de 1,921 milliard. L’Autrichien « Sebastian-Court » était le plus virulent sur le sujet : Il obtient un rabais annuel de 565 millions d’euros (en augmentation de 328 millions d’euros).
La Suède, avec 1,069 milliard d’euros, voit son rabais progresser de 246 millions par an.
Enfin, le Danemark peut se réjouir d’un rabais annuel de 322 millions d’euros, en progression de 125 millions d’euros.
Le prix de la démocratie pas représentative.
Jusqu’à quand cela va-t-il tenir ?
Parce que globalement, c’est comme ça que les brexiteurs ont commencé et vous savez où ça les a emmenés.
 
C’est au prix de ces « compensations » que les grandes lignes du plan de relance – un emprunt de 750 milliards d’euros – ont pu être sauvegardées par le tandem « Jupiter/Mère-Qu’elle », à la manœuvre de bout en bout.
Les « pingres » ont obtenu de réduire la part des subventions à 390 milliards d’euros au lieu des 500 milliards initialement escomptés par le tandem « gallo-teuton ». Le reste – 360 milliards d’euros – sera distribué sous forme de prêts.
Ils y tenaient à leurs 750 milliards (qui correspondent à quoi au juste ?).
Même si on peut toutefois émettre des doutes sur l’utilité des prêts de la Commission dans la mesure où la « Ritalie » ne connaît pas de problème majeur de financement sur les marchés… c’est un plan de 750 milliards d’euros qui crée pour la première fois une dette commune, et s’adosse à un budget pluriannuel de l’UE (2021-2027) de 1.074 milliards d’euros !
 
L’outil principal de la relance qui finance les plans nationaux d’investissement a été préservé avec ces quelque 312 milliards de subventions. Pour les États membres, c’était l'essentiel.
La « Gauloisie-impériale » devrait percevoir une subvention approchant les 40 milliards d’euros, soit environ 40 % de son plan national de relance qui sera soutenu par des financements européens.
Le Néerlandais s’est longtemps accroché à l’idée que les plans nationaux, qui seront soumis à la Commission à partir de septembre, devaient être adoptés par le Conseil à l’unanimité.
Le sommet européen a longtemps bloqué sur cette question. Finalement, il a cédé moyennant un aménagement technique : Les plans nationaux seront ratifiés à la majorité qualifiée mais un ou plusieurs États membres pourront saisir le Conseil si des problèmes graves devaient apparaître dans l’exécution des dépenses.
Il dispose ainsi d’une corde de rappel s’il devait constater que les « PIGGS » devaient s’éloigner des objectifs pour lesquels les fonds européens doivent être dépensés…
Car 30 % des fonds doivent être investis en faveur de la neutralité carbone et aucune dépense ne doit dégrader davantage le climat.
Et ce n’était pas acquis, notamment du côté des Polonais.
 
Naturellement, le montant des subventions ayant fondu, il a fallu sacrifier des programmes et tailler dans la recherche (programme Horizon), Erasmus ou encore l’innovation.
Pire, le programme de santé dit « EU4Health » – 9 milliards d’euros – a tout simplement disparu !
Merci les « Bataves »…
Alors que tous ont déploré l’absence de moyens de l’UE face à la pandémie, les mêmes ont évacué « L’Europe de la santé » du programme européen…
Expliquez-moi ce qu’en diront les peuples Européens lorsqu’une nouvelle catastrophe sanitaire pointera son nez ?
Cela fait partie des « dommages collatéraux » de cette négociation d’affreux marchands de tapis…
 
Quant à la PAC, elle a subi les aléas de cette négociation : Le fonds de relance rurale a été divisé de moitié de 15 à 7,5 milliards d’euros. C’est dommage, car il s’agissait d’un budget d’investissements structurels, important pour l’avenir…
On finira par tous manger des tourteaux de soja importés des USA…
Le revenu des paysans, quant à lui, se maintiendra à peu près sauf si l’inflation devait prendre de l’ampleur au fil des ans.
Il n’aura pas été possible de faire entendre à nos partenaires que la politique agricole commune n’était pas qu’une vieille lune mais, au contraire, une politique de « souveraineté » dans un monde qui, au fil des décennies, va manquer d’eau, subir une aggravation des sécheresses que nous vivons déjà pour partie (comme tous les ététs), sans parler de la préoccupante érosion des sols.
L’autosuffisance alimentaire du Vieux Continent est en effet un enjeu d’avenir.
Le numérique, la 5G, l’intelligence artificielle sont probablement des sujets très importants, mais ils ne rempliront pas les assiettes !
 
Reste le plus drôle : On vote la dépense, mais comment finance-t-on la recette, le « grand emprunt » de la Commission ?
Bé rien n’est décidé, sinon qu’ils doivent se revoir pour créer des « ressources propres » – des taxes, forcément – dans les années à venir : Probablement une taxe sur le plastique non recyclable avant la fin de l’année, une extension du marché du carbone à l’aviation et au secteur maritime, une taxe carbone aux frontières avant 2023, une taxe numérique avant 2023, éventuellement une taxe sur les transactions financières…
À vrai dire, personne ne sait si l’UE sera capable d’adopter de telles taxes à… l’unanimité dans les délais définis !
D’autant que les « Teutons » ne sont pas très emballés…
Mais une chose est certaine, c’est vous qui payerez jusque dans votre assiette !
 
Personnellement j’y vois surtout l’élargissement du champ d’application de la « loi fiscale unie » : C’est un pas de plus, et il va falloir y venir tôt ou tard.
Aux USA, qui reste une fédération, l’impôt sur les revenus a servi à assoir cette potestas qui consiste pour un État à être capable de lever un impôt.
Ils en avaient d’autres à la veille de la première guerre mondiale, mais celui-là a vraiment été « fédérateur » (même s’il y a pas mal d’aménagements des États-fédérés).
 
Finalement, dans cette foire d’empoignes, le leader hongrois, s’en tire plutôt bien après avoir rompu des lances avec le « Batave » sur le respect de l’État de droit.
Parce qu’il a été également question de ça (ou quand on mélange les torchons et les serviettes…).
Il a souligné la fragilité juridique d’un dispositif qui lierait, sans modification des traités, le versement des fonds au respect de « l’État de droit » sans que l’on sache exactement ce que recouvre cette expression.
Donc, la Commission a été chargée de rédiger un dispositif juridique plus costaud.
En cas de défaillance constatée et documentée par la Commission, le Conseil statuera à la majorité qualifiée sur une « base factuelle et non partisane », sans discrimination entre les États membres. « Or-ban » a prétendu se méfier des « procès politiques » qui pourraient lui être faits par ses collègues.
Naturellement… Qui se sent morveux se mouche, en principe.
 
Il n’empêche, l’adoption de ce vaste plan de relance est désormais soumise à deux autres verrous : Les Parlements nationaux doivent autoriser, avant la fin de l’année, la Commission à réaliser ce grand emprunt.
In fine, le Parlement européen devra approuver le budget européen de long terme.
La négociation reprendra donc avec les parlementaires européens probablement pour certains assez contrariés des coupes opérées dans les programmes européens…
Ils ne peuvent pas amender le projet mais seulement l’adopter ou le rejeter.
Et peu d’observateurs considèrent que le Parlement européen peut prendre la responsabilité de jeter à terre un échafaudage financier si difficilement obtenu à 27…
Encore des parlementaires godillots…
Je ne suis pas sûr et certain que la démocratie aura progressé à cette occasion.
 
En réaction, tout au long de la séance lundi, les marchés ont continué d’espérer un accord européen. L’euro a légèrement baissé, les investisseurs engrangeant leurs bénéfices. Mais il se négociait toujours à son plus haut face au dollar depuis quatre mois, à 1,1446 dollar. L’optimisme prévalait aussi sur les Bourses européennes. Le CACA40 a terminé la séance en légère hausse, à + 0,47 %. Le Dax Teuton a gagné près de 1 % tandis que l’indice italien s’adjugeait en soirée plus de 1,5 %.
L’attention se portait sur les marchés de la dette particulièrement sensibles à la capacité de s’entendre des Européens.
Au risque, en cas de clash, d’entraîner de vives tensions.
Les espoirs d’une issue positive au sommet en cours, décisif pour la relance de l’Union européenne, ont particulièrement profité aux emprunts « Ritaux ». Les rendements à deux ans ont chuté en territoire négatif pour la première fois depuis début mars.
Le rendement des obligations à dix ans s’est réduit à 1,19 %, retrouvant ainsi son plus bas niveau depuis le 9 mars, loin des 3 % atteints au plus fort de la pandémie de « Conard-virus ».
L’écart avec la prime de risque allemande, un indicateur très surveillé par les investisseurs, s’est réduit à 160 points de base, un record à la baisse depuis fin mars !
Et dès le lendemain, les plafonds des indices (les « supports techniques ») étaient défoncés par de franches hausses : Quand je vous dis que les bourses de valeurs sont un excellent baromètre (à courte vue) des humeurs du globe…
 
Ce qui n’empêche pas qu’il y a d’autres étapes à franchir : On en a pour au moins trois mois à rester sur le qui-vive, comme déjà indiqué, et il peut se passer tellement de choses en 100 jours…
Mais la première étape aura été franchie… aux forceps, comme anticipé !

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