Avoir une érection de 4 heures !
Mais si, ça existe ! On appelle ça le « priapisme ».
Ou bander pendant plus d’une heure sans discontinuer…
Ça m’arrive encore, mais c’est dans des situations « particulières »
de sensualité et de toute façon, la « mécanique » fait des pauses.
Parce que ça t’empêche aussi de marcher normalement…
Sans ça, c’est pathologique : Il faut s’en méfier,
tant pis pour vos dames !
C’est arrivé le 17 juin dernier (2020) : Une
étude est parue dans la revue The American Journal of Emergency Medicine,
racontant le cas d’un patient de 62 ans, admis aux urgences suite à un syndrome
de détresse respiratoire aiguë particulièrement virulent.
En ce moment, c’est plutôt fréquent.
Deux jours auparavant, le bonhomme avait rendu visite
à son médecin, se plaignant de fièvre, de toux sèche et de diarrhée.
Des symptômes qui aurait dû alerter son carabin personnel,
mais manifestement peu alerte, le toubib lui prescrit des antibiotiques avant
de le renvoyer chez lui.
Il est passé sous respirateur pour être atteint d’une
chute de tension nécessitant le recours à des injections en intraveineuse, et le
patient fut soumis à une tomodensitométrie et à une analyse du fluide présent
dans ses poumons.
Il a alors fallu peu de temps à l’équipe médicale pour
poser un diagnostic d’infection au « Conard-virus ».
Un fait étonnant a toutefois surpris les soignants
lors de l’examen médical : Le patient était atteint de priapisme, un trouble
caractérisé par une érection s’étendant au-delà de plusieurs heures.
(On ne vantera jamais assez l’attractivité-sexuelle
des « dames pique-pique »…)
Si une personne est « affligée » d’érection
incontrôlée pendant une longue durée, ça peut pousser certains à la moquerie
(et d’autres à l’envie), mais le priapisme n’en demeure pas moins un problème
de santé très douloureux et dangereux, requérant une intervention médicale
urgente.
Encore mal compris aujourd’hui, il se définit par une
érection durant plus de quatre heures, en dépit de l’absence de stimuli
physiques ou psychologiques.
C’est là le nœud du problème, si on peut dire…
Ignoré ou mal traité, le phénomène peut laisser des
séquelles permanentes au niveau du pénis, voire causer sa nécrose.
Le drame quoi : Trop mûr, il tombe,
définitivement inerte…
Dans le cas de ce patient, l’érection se caractérisait
par une rigidité des deux corps caverneux, tandis que le gland était tout mou.
Kon, quoi… pas bon pour un usage idoine !
Après quatre heures de compression à l’aide de packs
de glace, l’aspiration du sang sous anesthésie locale finit par révéler des
caillots de sang noir, caractéristiques du priapisme à flux réduit (PFR).
Contrairement au priapisme à flux agrandi (PFA),
généré par un défaut de régulation de la tension artérielle, le PFR est plus
dangereux en ce qu’il résulte d’une occlusion du flux veineux et donc d’un
arrêt complet de la circulation sanguine dans la région.
La stagnation du sang dans les corps caverneux du
patient aurait ainsi causé sa coagulation, résultant en une thrombose pénienne.
Après une extubation sans complication au terme de 14
jours, le patient a été renvoyé chez lui sans autres signes de priapisme ni
séquelles notables.
Tant mieux pour lui : Sa-dame sera ravie, suppose-t-on !
Mais notez que ce n’est pas la première fois qu’un cas
de complication thromboembolique (la formation de caillots menant notamment au
risque d’embolie pulmonaire) est détecté chez un patient atteint de « Conard-virus ».
L’équipe souligne en effet dans son étude que : « De
fait, les patients atteints de la Covid présentent la présence simultanée de
tous les éléments de la triade de Virchow, favorisant la thrombose », à
savoir : hyperviscosité, hyper-coagulation et dysfonction endothéliale (une
diminution de la dilatation des vaisseaux).
Le lien entre le priapisme de leur patient et son
infection au « Conard-virus » ne serait donc pas à exclure…
« Bien que les arguments en faveur d’un lien de
causalité entre la Covid-19 et le priapisme, ainsi que le mécanisme ischémique
du priapisme, soient très forts dans notre cas, de plus amples récits de cette
nature contribueraient à renforcer les preuves », écrivent les
chercheurs.
Ils ajoutent tout de même « que cette
urgence médicale devrait être reconnue par les professionnels de la santé et
traitée promptement pour éviter des complications fonctionnelles immédiates et
chroniques. »
Certes, à moins que ça permette de se passer des petites
« pilules-bleues » propres aux impuissants et autres « bandes-mous ».
Quoique dans son cas, la « tête-chercheuse »
du missile (le gland) était resté mollasson : Le coup à « pas de bol » !
Avoir une bandaison de taureau devant « Fernande
(je bande, je bande) » et un gland qui reste inerte, même qu’avec « Lulu,
il ne bande plus », parce que « la bandaison ça ne se commande
pas, papa » comme le chantait Brassens (Georges), c’est forcément « maladif ».
Enfin, encore un défaut à signaler au « Conard-virus »
venu de Chine.
Mais il paraît qu’ils vont nous en proposer d’autres,
notamment des pneumonies nettement plus létales venues de leurs steppes
septentrionales, dont on ignore encore l’origine (bactérienne ou virale, personne
ne sait encore…), pour vos retours de vacances.
Alors profiter du moment présent parce que la
perspective de mourir de bandaison, franchement, je ne sais pas s’il faut en rire
ou en pleurer…
On verra bien, n’est-ce pas !
Mais ça méritait d’être signalé.
Bonne fin de week-end à toutes et à tous !
I3
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