Dans le cas contraire, c’est un viol !
Je veux dire que comme Madame propose rarement de peur
d’apparaître telle une gourgandine (qui justement propose au chaland au tarif
fixé par elle), si Ma dame ne veut pas « disposer »
ou si Monsieur ne propose pas, soit il ne se passe rien et dans le cas
contraire, s’il se passe quelque chose, on entre directement dans le domaine du
droit pénal avec un passage obligé par la case « prison ».
C’est comme ça qu’on le vit dans nos « sociétés
avancées » post-modernes.
Mais le juriste que je suis pose une autre question.
On a bien compris que finalement c’est Madame qui
choisit. Mais « ovula », si elle est présente, choisit-elle également ?
Parce que bon, un partenaire, c’est plusieurs millions
de « spermatos » qui se présente en tsunami pour séduire et féconder « la
belle ».
Si « spermato » force « ovula », y’a-t-il
viol de la pôvre petite-chose frétillante ?
Eh bien, la nature est bien faite : Lors de la
fécondation, c’est madame « ovula » qui guide les « spermatos »
jusqu’à elle mais il se trouve que si on peut dire qu’elle propose, les rôles
sont inversés. Ces derniers ne réagissent pas tous aux signaux chimiques qui
leur parviennent.
Et finalement, c’est « ovula » qui « choisit
» le « spermato » parmi les plus réceptifs aux molécules chimio-attractantes
qu’elle sécrète secrètement.
Démonstration.
Si dans la nature, les parades nuptiales de certaines
espèces sont des trésors d’inventivité qui permettent aux femelles de choisir
le mâle dont le patrimoine génétique donnera la meilleure descendance, les femelles
font leur choix et c’est un secret bien gardé.
(Quoique… personnellement, je pense qu’il s’agit là
plus d’un postulat qu’autre chose, tellement on peut faire la démonstration
quotidienne de ces nombreux cas qui n’auraient jamais dû naître pour être des
erreurs de la nature, y compris ceux qui sont payés rien que pour vous
enquiquiner, que même il y en a, nombreux, qui font ça bénévolement, mais
passons…)
Il n’empêche que pour les mammifères, cette «
sélection féminine » a aussi lieu à un niveau cellulaire.
En effet, les ovules, par l’intermédiaire de molécules
chimio-attractantes, sélectionnent les meilleurs spermatozoïdes.
Ce phénomène a été décrit chez la souris ou les
cétacés mais reste assez méconnu chez l’humain bien qu’on sache déjà que les
molécules sécrétées par l’ovule guident les spermatozoïdes jusqu’à lui.
Une étude récemment parue dans « Proceeding of
the Royal Society B » suggère même que les ovules humains font aussi leur
choix parmi les spermatozoïdes qui se présentent à eux par le même mécanisme.
Et parfois, coquin de sort, ceux qui répondent le
mieux aux molécules chimiques n’appartiennent pas forcément au partenaire
amoureux de la madame.
C’est comme ça qu’on considère que près de 10 % des
bambins qui naissent tous les ans, s’ils ont bien un père biologique et parfois
un père légal, ce n’est pas forcément le même pour eux…
Coquines, nos femmes…
Une expérience (scientifique) a été menée sur des
couples qui sont suivis pour une fécondation in vitro.
Les scientifiques ont récupéré le fluide qui entoure l’ovule
dans les follicules et dans lequel il déverse ses molécules chimio-attractantes,
ainsi que les spermatozoïdes des participants. Puis ils ont observé le
comportement des spermatozoïdes provenant de plusieurs donneurs face aux
différents liquides folliculaires.
Et les résultats obtenus suggèrent que les
spermatozoïdes répondent différemment à chaque liquide folliculaire.
Les ovules, grâce aux molécules qu’ils sécrètent
autour d’eux attirent donc les spermatozoïdes appartenant à un homme précis et
pas à un autre !
« Le fluide folliculaire d’une femme donnée était
meilleur pour attirer le sperme d’un homme donné, quand le fluide folliculaire
d’une autre femme était meilleur pour attirer le sperme d’un autre homme »,
explique l’éminent professeur Fitzpatrick de l’université de Stockholm, auteur
de l’étude.
Et le sperme de l’homme préféré par l’ovule n’appartient
pas forcément à son compagnon amoureux du moment !
En effet, les scientifiques ont par exemple testé la
réponse des spermatozoïdes au fluide folliculaire d’un couple ou de deux
étrangers. Conclusion, les spermatozoïdes d’un homme donné ne s’accumulent pas
plus autour du liquide folliculaire de sa partenaire.
« L’amour » ne se traduit donc pas par une
meilleure affinité des spermatozoïdes pour l’ovule.
Et pour cause, les spermatozoïdes n’ont qu’un but : Nager
jusqu’à l’ovule pour le féconder, peu importe lequel.
Il n’a donc aucun intérêt à faire le difficile, ni à
se détourner pour aller boire un coup en chemin.
En revanche, l’ovule a toutes les raisons de choisir
avec soin le spermatozoïde qui le fécondera pour ses caractéristiques
génétiques ou pour son affinité pour les chimio-attractants qu’il sécrète.
Ainsi, la cause des problèmes de fertilité ne pourrait
pas être, entre autres, des spermatozoïdes trop lents ou peu nombreux ou un
défaut d’ovulation, mais tout simplement un manque de compatibilité biochimique
entre l’ovule et les spermatozoïdes.
Comme quoi, « l’amour » fécond, ça reste
avant tout de la chimie.
C’est que les choses ne sont pas simples non plus pour
« spermato ».
Son parcours vers l'ovule est loin d’être « un
long fleuve tranquille » !
D’abord, il faut convaincre Madame de laisser
accessible son vagin. Ensuite il faut que Monsieur ait une éjaculation, donc de
façon à peu près constante un orgasme.
Celui de Madame n’est pas essentiel dans l’opération d’émission…
Les gamètes éjectés doivent d’abord franchir le col de
l’utérus, un environnement acide et hostile qui aura raison d’un bon nombre d’entre
eux.
Ils doivent ensuite parcourir un long chemin dans l’utérus
jusqu’à l’une des deux trompes de la Fallope,
où les attend l’ovocyte, « ovula », produit par l’ovaire.
S’ils se plantent, gôche au lieu de droâte (ou
dessus/dessous) c’est sans issue.
Et le décès…
Les quelques survivants à ce périple doivent encore
une fois faire preuve de volonté pour se faufiler entre les cellules et le
mucus qui entourent et protègent « ovula » pour atteindre le but
ultime de sa brève existence : La fécondation.
S’il n’y a qu’un seul gagnant à l’arrivée sur les 200
millions présents au départ, il ne doit pas sa victoire qu’à lui tout seul.
Et en plus il est « choisi » par « ovula »
en fonction de molécules chimio-attractantes, mise en évidence ci-avant.
Scandaleux : Ce n’est pas le plus « musclé »
ou le plus « habile » qui y parvient.
Comme quoi, il n’y a pas non plus que du hasard…
Notez qu’une hormone féminine bien connue permettrait
aux spermatozoïdes d’être encore plus performants, selon deux études parues
récemment et simultanément dans la revue Nature.
Ce n’est d’ailleurs pas une découverte totale puisque
de précédents travaux avaient montré que la progestérone, sécrétée par le corps
jaune des ovaires mais aussi par les cellules folliculaires de l’ovocyte, était
une aide précieuse pour « spermato ».
En effet, elle avait tendance à attirer les « bons
nageurs » vers elle (chimiotactisme), à faire bouger leur flagelle avec
plus de puissance (hyperactivation du gamète) et à favoriser l’ouverture de la
membrane de l’ovocyte pour permettre l’entrée du spermatozoïde (réaction
acrosomale).
On savait notamment que ces phénomènes provoqués par l’hormone
étaient permis par l’entrée de calcium dans la cellule, un flux ionique qui s’observe
fréquemment en biologie, notamment lors de l’activation des neurones (qui ne
manquent pas d’intelligence).
Cela a pour particularité d’entraîner un processus
complexe de signalisation cellulaire, où des molécules biologiques prennent le
relais pour effectuer des actions qui dans ce cas sont essentielles à la
réussite de la fécondation.
Mais on ignorait encore comment se faisait la
reconnaissance de la progestérone par le spermatozoïde.
Or, comme dans toute reconnaissance hormonale, la
présence d’un récepteur spécifique est requise et grâce aux travaux de
chercheurs allemands et américains, de l’Université de Californie (San Francisco),
et d’instituts de recherche de Bonn, Jülich et Göttingen, le récepteur a été
identifié et nommé « CatSper ».
Il s’agit en fait d’un canal ionique, une sorte de
trou, situé dans la membrane plasmique au niveau du flagelle du spermatozoïde.
Mais à l’inverse de la majorité des récepteurs
hormonaux, il possède la particularité de répondre instantanément à la présence
de l’hormone, sans entraîner l’expression d’une cascade de gènes : C’est
ce que l’on appelle un récepteur « non génomique ».
Dans le cas contraire, le système immunitaire de
Madame aurait pu être alerté et déclencher une bataille rangée contre ce flot d’intrus
« pas de chez elle » !
Ce qu’il convient de remarquer, c’est qu’en plus de
prouver l’existence controversée des récepteurs non génomiques, ces travaux
démontrent un possible développement de nouveaux moyens de contraception en
bloquant le récepteur « CatSper », ou au contraire de nouveaux
traitements de l’infertilité, en favorisant la sécrétion de progestérone par
les cellules folliculaires de l’ovocyte.
On n’en est pas encore là, rassurez-vous (ou inquiétez-vous,
je ne sais pas).
Personnellement ce qui m’épate c’est que comme
beaucoup de monde sur cette planète, j’ai fait des gosses (ma « Nichée »)
en y voyant que le bon côté des choses au moment où je l’ai procréée et sans m’imaginer
le boulot que ça représente pour « spermato », les astuces
astucieuses « d’ovula » pour « faire le bon choix »
(madame, bon choix monsieur comme en disait « Giskar-A-la-barre »),
ni même les emmerdements que ça représente entre le « biberon du 4-heures
du mat’ », la percée des dents, les cris et les pleurs, les maladies
infantiles, plus tout le reste jusqu’à ce que ça devienne à peu près adulte…
Je ne sais pas si c’est rassurant, mais il semble que
les « générations montantes » ne soient pas adeptes de la condition
de « petits-lapins & la-pines » ni encore moins de « vache
laitière » et, sans se concerter, auraient tendance à moins se reproduire
que par le passé.
Il faut dire que la planète est limitée et que la vie
est courte pour tout le monde : Alors pourquoi s’enquiquiner pour la
prospérité de l’espèce ?
Pour ma part, encore « juriste-fiscaliste »,
je m’inquiète, non pas pour mes pensions de retraite (de toute façon c’est « portion
congrue ») mais pour les recettes fiscales futures : Moins de
kon-tribuable = moins de recettes à encaisser !
Comment vont-ils pouvoir survivre que déjà ils sont en
déficits perpétuels alors qu’on turbine comme des dingues pour des clopinettes ?
Je me marre : C’est déjà « l’enfer fiscal »,
mais ce n’est rien par rapport aux lois de finances du prochain siècle…
Pour l’heure, je me contente de vous souhaiter une bonne
fin de week-end à toutes et à tous !
I3
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