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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mercredi 11 mars 2020

Chapitre 10ème

Charlotte Maltorne
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
« Je ne sais pas trop ce qu’il est devenu dans l’intervalle, il faudra que vous épluchiez les archives d’autres ministères, mais à un moment, CAP Investigations est victime d’un attentat. L’équipe se dissout et s’éparpille jusqu’aux États-Unis. Je n’ai pas eu à enquêter, mais la rumeur dit que les ordres venaient du « Château », entendez le palais de l’Élysée.
Là, vous verrez ça avec l’état-major de la gendarmerie : ils lui avaient collé à ses basquettes un bon flic à la retraite, mais je ne sais pas pour quelle mission commandée.
En revanche, je me souviens bien qu’il a été victime de plusieurs attentats. D’abord dans sa boîte de détective privé mais l’enquête n’a rien donné et a rapidement été classée par la hiérarchie. Puis en Normandie. Vous verrez ça avec le peloton de Lisieux qui a enquêté.
Puis une autre fois chez lui à Paris : là, il y a eu mort d’homme, un colonel de la CIA et l’affaire a été suivie par la procureure Trois-Dom[1] et c’est d’ailleurs la dernière fois que j’ai croisé votre oiseau.
Ce que je peux vous dire en revanche, c’est qu’il a été mêlé de près ou de loin à une tentative d’attentat contre le Président Landau, un 14 juillet[2].
C’était probablement sous la houlette d’un ancien amiral… »
Morthe-de-l’argentière ?
« … exactement !
D’ailleurs, à eux deux, ils avaient préalablement monté un logiciel prédictif anti-terroriste qui semblait fonctionner assez bien, mais, je ne sais pour quelle raison, les services ne l’utilisent plus pour préférer celui d’une entreprise américaine… »
Là, je pouvais enfin faire le lien : la Cisa.
 
Il m’en racontera d’autres pour finir par me dire qu’il faut que je rencontre Charlotte Maltorne et sa comparse Aurélie Colagne pour en savoir plus et être complet.
Il ne manque pas de me conseiller d’interviewer Gustave Morthe-de-l’Argentière.
Notamment sur les attentats dont Paul de Bréveuil a été victime.
« Je ne sais pas comment il a fait : il y a des mystères dans sa vie. Notamment quant à la façon où il a été tout seul à libérer son épouse d’entre-les-mains de salafistes algériens.
Ça aura coûté la vie à un guide de haute montagne en balade en Algérie. Probablement en représailles[3].
Je n’en sais pas plus, dans la mesure où ça relève du ministère des affaires étrangères.
Ni comment il s’est débarrassé d’une équipe de tueurs à gage, trois ou quatre au total, je crois savoir, mise à ses trousses pour une histoire américaine[4]. C’est, comme je viens de vous le dire, la gendarmerie qui a été chargée de l’affaire. Mais j’ai suivi ça de loin. »
Trois ou quatre tueurs professionnels ?
 
« Tu parles d’une profession… Oui, le premier a été abattu par des malfrats locaux qui tentaient de mettre à sac son restaurant en Normandie : une affaire de racket très classique, où il y a eu une fusillade et des morts, mais Paul n’était pas présent. Le tueur ne s’en est pas tiré, alors qu’on n’a su qu’après qu’il s’agissait d’un tueur à gage, armé comme un porte-avions.
Le second carrément sous ses fenêtres en Normandie et le dernier sur l’autoroute A13.
Il a une baraka pas possible…
Et puis il a probablement eu la peau du commanditaire : un millionnaire américain qui faisait dans la culture de perle, retrouvé mort dans un hôtel des bords du Lac Léman. Un dénommé William River, ou quelque chose comme ça[5].
Là encore, c’est un dossier de la gendarmerie, et je n’ai pas eu tous les éléments sur ce dossier-là. »
Je prends des notes et des notes : une vraie mine d’informations, ce Christophe Scorff.
 
« Je ne sais pas ce qu’il est devenu depuis que je ne suis plus d’active. Un métier vraiment très lourd. »
Il est devenu pluri-milliardaire.
Comment ça ? Il savait que « son oiseau » irait loin, mais milliardaire, tout de même…
On n’en parle jamais dans la presse !
« Vous lirez ça dans la biographie qui sera éditée. Je vous enverrai un exemplaire. »
Il me remercie et on a parlé de son passé de flic : un vrai roman !
Ainsi que de ses ennuis de santé : il a été opéré d’un cancer de la prostate qui dégénère en cancer des os qui le fait souffrir jour et nuit…
Puis, nous nous sommes séparés en se promettant de se revoir.
Il n’a même pas voulu que je le raccompagne chez lui, qui est situé à une centaine de mètres du restaurant, et j’ai pu constater qu’il tient bien l’alcool à marcher droit après un double whisky, un pastis, trois-quarts d’une bouteille de blanc et autant d’un Bordeau, le café et deux doubles-Cognac « bien tassés » en « pousse-café », jusqu’en milieu d’après-midi.
Alors que je me suis contentée d’un kir et d’une carafe d’eau… je conduisais.
 
Le surlendemain, j’étais enfin dans les locaux de Charlotte Maltorne, celle dont la pointe du nez bouge de haut en bas quand elle parle, et pour deux raisons.
L’enquête sur mon père et désormais l’enquête sur Paul.
Et je lui réexplique mon rôle de biographe.
En fait, je l’ai croisée plusieurs fois auparavant : d’abord dans cette exposition de photo où elle exposait des clichés d’Aurélie, « sa pote », avant que je ne rencontre Paul, puis dans les caves de la « basilique-Poutine » à Paris et nous avions fait le voyage de mise en sécurité en Normandie ensemble dans la foulée[6].
Charlotte et Aurélie devaient récupérer de leur aventure. Et je n’ai pas pu les interroger, l’une faisant une sorte de dépression nerveuse et l’autre s’inquiétant pour la première.
Il faut dire aussi que j’ai été happée jusqu’à Pétra à ce moment-là.
On devait se voir avant Noël, mais ça ne s’est pas fait : Aurélie ayant adopté un mode de vie « troglodyte », c’est-à-dire dormant nuit et jour et ne sortant plus de chez elle, fenêtres et portes closes, Charlotte aura voulu la secouer en lui offrant des vacances à la  montagne.
Pas vraiment un succès, parce qu’en janvier, Aurélie est hospitalisée à Sainte-Anne et Charlotte n’est plus très disponible pendant quelques semaines.
Ce n’est que fin avril qu’elle a pu me consacrer une matinée.
 
« Pfft, comme s’il avait besoin de ça… (en parlant du projet de biographie). C’est de la pure mégalomanie. Enfin…
Je voulais surtout vous remercier de nous avoir tiré des geôles des Russes. Jamais je n’aurai pensé que le Capitaine Igor pouvait jouer un double-jeu aussi cynique. On lui a quand même apporté des éléments déterminants pour les sortir du guêpier de l’affaire Skripal[7]. »
Ils avaient un autre plan.
« Et lequel donc ? On collaborait sans entrave ni restriction. »
C’était à Paul de lui dire qu’ils cherchaient à l’atteindre lui, à travers elles deux.
« Je crois savoir que Paul vous avait prévenues de ne pas vous mêler de cette affaire-là ! »
Je l’aurai insultée ou envoyée un uppercut à la tronche, l’effet aurait probablement été le même : une rage contenue qui débouche sur l’abattement après un bond sur son fauteuil.
« Il s’est toujours mêlé de ce qui ne le regarde pas et a toujours été une entrave pour ma carrière. »
Qu’elle explique…
 
Une fois calmée, elle se fait plus précise : « Oh, c’est très simple. C’est un odieux phallocrate macho ! Je me suis faites lourder d’un job bien payé dans une compagnie d’assurance, au motif que je me serai trompée dans l’évaluation d’un risque de vol de bijoux. Et c’était déjà lui qui traversait ma route, puisqu’il était le responsable technique de l’événement assuré. »
Elle s’est rattrapée depuis avec « CAP Investigations ».
« Oui, enfin il ne faut rien exagérer. C’est Aurélie qui nous a mis sur la piste des bijoux volés et c’est vrai qu’avec notre prime d’aviseur, on a pu rebondir. Mais rebondir cahin-caha quand lui faisait des missions de contre-espionnage et de police où il tirait déjà toute la couverture et la gloire des sunlights à lui. Un pingre égoïste, vous dis-je !
Tenez, prenez un exemple. Un jour je vois sur les comptes de la boîte débouler trois millions d’euros d’un coup. Bé au lieu d’en laisser pour assurer la trésorerie nécessaire aux opérations courantes, il les sort en intégralité au titre de notre clause croupier !
Et tout est comme ça avec lui… »
Paul confirmera : « C’était pour financer mon premier prototype hypersonique qui devait tester les céramiques réfractaires mises au point à la MAPEA… Elle est gonflée tout de même : à chaque fois qu’elle a eu besoin d’argent, je le lui ai prêté et elle ne rembourse jamais, pas plus qu’elle ne paye les services rendus par la Cisa ! »
 
« Une autre fois, nos locaux des Halles ont été victimes d’un attentat. « DD » (que je connaissais) était déjà crépue de nature, mais là elle sentait en plus le cochon brûlé ! Vous savez quoi ? Il nous intimé l’ordre de quitter le pays…
Moi, ça m’était égal : Aurélie voulait faire des photos et des expos en Californie, alors on a déménagé et j’ai monté une boîte de sécurité informatique sur la côte ouest que j’ai revendue par la suite avec une jolie plus-value.
Mais quand il a s’agit de rentrer au pays pour monter une boîte de sécurité des personnes, parce que les enquêtes sur recherche d’héritiers et les filatures pour adultère, ce n’est pas ce qui fait gagner de l’argent… non seulement il n’a même pas voulu être notre associé, mais il revendiquait d’appeler la sienne de son surnom, comme le mien ! Et il était déjà ailleurs sur des projets aéronautiques de dingue. »
Paul en dira : « Ce n’est pas vrai ! Elles ne me l’ont pas proposé, mais j’ai quand même participé au financement des expos d’Aurélie et prêté l’argent au lancement de leur boutique de « sécurité des personnes » ! La « CIA » pour Charlotte Investigations Agency, tu parles d’un nom, alors que mon surnom de « Charlotte » est notoirement connu dans le monde aéronautique ! » précisera Paul.
M’est-il nécessaire de démêler le vrai du faux ?
« Et quand la mission sur Skripal nous est tombée dessus, il m’avait demandé de ne pas la faire alors que sans elle, je n’aurai pas passé la fin de l’année ! »
Elle oublie qu’elle aura failli y rester et qu’Aurélie ne s’en remet pas…
 
« Non, non, je vous assure, un mégalo ! La preuve, il embauche une plumitive (merci pour le qualificatif me visant !) pour faire sa biographie à 44 ans même pas révolus ! Mais c’est dingue. Il est archimillionnaire, mais il ne pense même pas à aider celles qui lui ont mis le pied à l’étrier ! »
Il a ses raisons presqu’impérieuses…
Et 44 ans, ça paraît court pour un « quinqua ». Mais tout compte fait, c’est elle qui doit avoir raison quant à son âge légal.
Ceci dit elle lui reconnaît finalement quelques talents tout de même :
« C’est une remarquable intelligence intuitive. Je ne sais pas comment il fait, mais il va souvent directement à la conclusion, surtout ces derniers temps, alors qu’on navigue souvent dans le brouillard dans nos enquêtes.
Moi, je suis une « déductive ». Quand A implique B et que B implique C, A implique donc C. Et quand A exclue B alors que B implique C, alors A exclue C, point-barre. Ce n’est pas si compliqué à comprendre.
Le raisonnement est linéaire alors qu’avec lui, peut-être parce qu’il a une capacité hors-norme de synthèse de nombreux éléments diffus, il arrive à des conclusions qui sont en général vérifiées par la suite, mais de prime abord, complètement improbables. »
En fait, tout le temps finit-elle par reconnaitre.
« Un vrai talent. »
 
Et puis après moult détails et anecdotes, elle finit lors de notre dernier entretien du mois de mai par aborder enfin le sujet de ma filiation paternelle.
« Vous savez, je n’en ai pas l’air, mais j’ai poursuivi mes recherches au sujet de votre père. C’est un peu compliqué que de fouiller des archives passées qui n’ont pas été digitalisées, mais je suis tombée par hasard sur une série de comptes-rendus d’activité des années 90 de l’agence de l’AFP de Koweït-city, numérisés depuis des microfiches.
On y trouve les mouvements du personnel, les titres des télex envoyés ou reçus, les noms des personnes rencontrées ou croisées, les déplacements effectués, mais rien de plus. Pas un seul document de nature comptable, par exemple. »
Et alors ?



[1] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « Parcours olympiques », aux éditions I3
[2] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « Mains invisibles », aux éditions I3
[3] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « Mains invisibles – tome II », aux éditions I3
[4] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « Laudato sì », à paraître aux éditions I3
[5] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « Laudato sì », à paraître aux éditions I3
[6] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « Alex cherche Charlotte », aux éditions I3
[7] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « Alex cherche Charlotte », aux éditions I3

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