Vous avez pu voter ?
Je vais vous dire, moâ aussi, même si ça a été un peu compliqué en ce qui
me concerne. Comprenez, nous les Corsi, comme nous avons été les premiers à
avoir une constitution écrite dans le monde (1755), nous avons le droit de
voter plusieurs fois, tout le monde sait ça…
Donc hier, j’étais à Calvi pour voter contre le maire sortant et pour
Claudine, avec deux procurations en main pour « faire bon poids ». J’ai
ensuite pris l’avion de l’après-midi (avec escale) et j’ai remis ça en la
kapitale des « parigots-bobos », mais avec une seule procuration.
Là, j’ai participé au dépouillement de mon bureau de vote et puis je suis
rentré à la maison les écouter toutes et tous contents d’avoir gagné.
On y reviendra demain.
Car je repars en « Corsica-Bella-Tchi-Tchi » dès ce mercredi,
pour faire le rappel au profit de Claudine. Ce n’est pas que ce soit la
meilleure, loin de là, mais elle porte une liste « civile »
(d’amateurs) qui accueille un de « mes cousins » : Je lui dois
bien mon expérience passée où il s’agit de faire le forcing sur les
abstentionnistes repérés en analysant les listes d’émargement entre les deux
tours.
En revanche, je ne suis pas sûr d’arriver assez tôt pour revoter à
« Paris-sur-la-plage » : L’avion est direct mais n’arrive pas
toujours à l’heure et entre deux, nous risquons tous d’être contraints à nous
« confiner ».
Et si ce n’est pas ce coup-ci, c’est pour la semaine prochaine, forcément…
Déjà que le « ricain » ne veut plus de résidents de l’UE sur son
territoire (et il se trouve que les britanniques ne sont plus européens…),
forcément, depuis qu’on parle de pandémie, celle-ci a bon dos.
D’ailleurs cette histoire de « grippette » me fait bien marrer.
D’abord, je suis une cible parfaite pour en mourir : Fumeur invétéré,
diabétique pathétique, vieux, hypertendu, cancéreux putativement au stade de la
récidive (on guette…), le nez qui coule, si je ne meurs pas ce coup-ci, c’est
que mon ange-gardien aura encore bossé un maximum.
Le pôvre, il va finir par se lasser…
Ensuite, ça fait quelques années que je balance des alertes sur les
« Cygnes-noirs » qui apparaissent régulièrement sur « les
marchés » et à chaque fois, les banques centrales (prévenues par mes
analyses) trouvaient la parade.
N’étant plus de la partie, j’ai laissé tomber et c’est là que la mécanique
se déclenche !
Impitoyable…
Car ils n’ont rien vu venir alors que les choses paraissaient claires dès
avant Noël : Si j’avais été encore « d’active », ils auraient su.
Désolé.
La semaine dernière je rentre d’une « virée-océanique » mais
j’avais pris la précaution de vider mes comptes-titres encore en vie, parce que
quand je rentre, c’est la panique boursière !
Panique à l’ouverture le matin. Panique à la clôture le soir. Baisse de 10
% sur le CAC en préouverture, et baisse de 11 % en post-clôture. Puis encore
autant les jours suivants. Et là, on peut déjà parler d’un krach. D’autant que
ce n’est que le début
Le coronavirus aura été le déclencheur, évidemment.
Le déclencheur de la baisse : Le « Black Swan », le « cygne-noir »,
l'évènement imprévisible qui était pourtant prévisible depuis le mois de
décembre dernier vins-je de dire.
C’est désormais une épidémie mondiale. Des régions et maintenant des pays
entiers en quarantaine !
Des pans entiers de l’économie mondiale à l’arrêt.
Et surtout ce que détestent le plus les marchés : De l’incertitude à gogo.
Normal que ça aurait tendance à s’effondrer dans ces conditions-là.
D’autant que cette crise sanitaire arrive à un moment où l’économie
mondiale était déjà en ralentissement et sous perfusion. La Chine avait
fortement ralenti avant le début de l’épidémie. L’Allemagne était déjà au bord
de la récession, comme le Japon, deux pays touchés par la guerre commerciale.
Les prévisions de croissance pour 2020 étaient médiocres. On anticipait
d’ailleurs une baisse de la croissance mondiale en dessous des 3 %.
Si elle ne devient pas négative cette année, on aura tous du bol.
Car cela fait des mois que « les investisseurs » se berçaient d’illusions.
De deux illusions : La Bourse ne pouvait pas baisser à cause de « TINA »,
« there is no alternative », il n’y a pas d’alternative aux actions
avec des taux bas ou négatifs sur les obligations.
Pas faux…
Pourtant on sait bien en bourse que même les arbres ne montent pas
jusqu’au ciel (comme disait mon ex-boss).
De fait, les banques centrales « garantissaient » la hausse de
la Bourse du fait de leurs injections de liquidités au moindre signe de faiblesse.
Un optimisme béat mêlé à l’appât du gain qui a mené forcément à des excès.
Ce qui faisait les affaires de « McDo-Trompe » : Il
n’aurait peut-être pas besoin de « sa guerre » pour se faire réélire,
lui qui pariait encore il y a peu sur l’excellente santé économique de son pays.
Du vent, oui…
Or, on note que jamais un président US n’aura été réélu en période de
crise économico-financière…
C’est bon pour « Bide-daine » !
L’épidémie aura juste servi de révélateur. La crise du coronavirus a donc
été un « wake-up call » (un réveil).
Les investisseurs sont tout d’un coup sortis de leur trip hallucinogène et
ont découvert (pas tous) la réalité des problèmes structurels qui touchent l’économie.
Et en particulier la tendance déflationniste majeure liée à la
démographie, la technologie et la révolution sociétale (aspiration à la
déconsommation et à la décroissance : Merci à
« Gratte-là-Thune-Berg », les « écololos-bobos » ravis et
au GIEC… Au moins ils auront pu constater que la dépollution atmosphérique
avance sans aucun effet sur le climat !).
Et surtout que quand « l’atelier du monde » se met en panne, ça
ne tourne plus rond.
Et comme l’usine du monde va mettre du temps à redémarrer, ce n’est pas
un, deux ou trois mois que les choses vont se gâter, mais un, deux ou trois
trimestres qu’il va falloir user de tous les artifices, à coups de déficits
budgétaires, pour sauver ce qui pourrait repartir sans avoir été détruit…
On parle même « d’hélicoptère-monétaire » qui va enfin décoller
(le rêve de « Deux-noix-Âme-mont »).
Les banques centrales vont déverser assez de liquidités et de commodités
« à pas cher » d’abord pour sauvegarder le secteur bancaire (ils
auront au moins appris ça !).
Puis les gouvernements vont distribuer, depuis les marchés monétaires, des
tombereaux d’argent « à pas cher » vers les entreprises qui iront à
leur tour subventionner leurs salariés et clients, même s’ils ne produisent
rien : Il va falloir sauver la consommation, donc la production (j’espère
qu’ils en sont conscients…).
Pas évident de consommer (des loisirs par exemple) quand on est
« confiné » (pour cause de risques d’engorgement des activités
hospitalières), mais ils vont y arriver.
Autre leçon du moment : La gestion « algorithmique », la
gestion par des « robots », aura exagéré les tendances sur lesdits
marchés. Jusque-là, personne ne s’en souciait puisque la tendance était à la
hausse. Mais elles exagèrent aussi les tendances à la baisse.
Rappelons que la gestion dite passive est devenue prépondérante…
Ce qui a un effet de loupe sur les indices.
Or, nul ne sait quand et comment l’épidémie va s’arrêter. Probablement aux
beaux jours : Je vous avais fixé une échéance autour de Pâques.
En attendant, il s’agit de rester prudent. Notamment si comme moâ vous
avez quelques disponibilités pour revenir en Bourse. Prudemment, car si les
États-Unis sont massivement touchés (ce qui est en cours), une nouvelle vague
de baisse de 15 ou 20 % voire plus est tout à fait possible. Et par contagion,
les marchés européens auront du mal à effacer leurs pertes.
Notez que ce serait l’occasion de faire quelques « bonnes
affaires » en visant des niveaux autour des 5.000 points du
« Caca40 » (au-delà, c’est de la spéculation, du vent).
J’entends qu’on doit pouvoir entrer autour de 3.600 à 4.000 points (sur
des valeurs sûres…) et ressortir d’ici quelques mois à 5.000 points :
C’est mieux que l’immobilier qui va dégringoler dès cet été et pour un an,
faute d’acheteurs solvables.
Constat aberrant : Une fois de plus, tout le monde aura été aveuglé.
Il y a deux semaines, tout le monde pensait que les banques centrales
étaient invincibles et qu’elles pouvaient tout faire.
Aujourd’hui tout le monde pense qu'elles ne peuvent rien faire !
Les deux assertions sont naturellement fausses, vous vous en doutez bien…
En s’appuyant notamment sur le fait que la FED a baissé ses taux de 0,5 %,
la BoE de 0,25 % et la BCE d’annoncer des mesures équivalentes, cela n'a pas
empêché les Bourses de s’effondrer.
Ce raisonnement est absurde.
On ne peut pas arrêter une panique bancaire avec une seule baisse des
taux.
Ce n’est pas mécanique, mais « dans la tête ».
Notez que les banques centrales ont encore de nombreuses armes à leur
disposition et elles vont les utiliser : Baisse des taux, injection massive de
liquidités, rachat de dettes d’entreprises et, comme au Japon, achats directs
sur la Bourse…
Et les gouvernements vont aussi intervenir dans les semaines à venir.
On va totalement ignorer les problématiques de déficits et de dettes,
surtout que les taux sont historiquement bas, et on va avoir des plans de
relance budgétaire massive un peu partout et de l’« helicopter money »
bien sûr, des chèques qu'on va donner directement aux entreprises en difficulté
et directement aux personnes les plus touchées.
Et puis est venu se rajouter ensuite le bras de fer entre
« Poux-Tine » (futur président à vie de l’ex-URSS) et
« MBS » (futur roi à vie qui fait le ménage en famille). Le baril qui
tournait autour de 60 $ dévisse autour de 30 $.
Stupéfiant : À ce prix-là, tout le monde perd de l’argent, en
commençant par les « pétroles de schiste ». Il va y avoir des morts.
En second rang, l’Iran (qu’on oublie fréquemment) et de plein fouet
un Venezuela déjà en crise économique et humanitaire (vive
« Mes-Luches ») !
Et MBS, face au refus du russe de réduire sa production pour soutenir les
cours, d’ouvrir en grand les vannes de production, ce qui va demander tout de
même un peu de temps. 12,5 millions de barils par jour, c’est 2,5 millions de
barils de plus que ce qu’elle produisait jusque-là.
Elle va donc utiliser ses réserves pour inonder les marchés et casser les
cours : Hallucinant.
Et face à l’offensive saoudite, la Russie a déclaré qu’elle a les moyens
de tenir 10 ans avec un pétrole à 25 ou 30 $.
Pas sûr que ce soit vrai, mais l’objectif reste d’enfoncer les ricains qui
produisent à plus cher, dès lors, c’est une information à ne pas négliger…
Mais ils n’auront pas d’autre choix que de revenir à la table de négociations
et d’accepter une baisse significative des quotas de production ce qui va faire
grimper les cours et provoquer un nouveau « choc-pétrolier » qui va
mettre à bas les espoirs de relance durable de l’économie « vraie ».
Et comme « les marchés » n’en veulent plus (la faute à l’arrêt
de l’économie chinoise et des confinements ailleurs), le redressement n’est pas
pour demain.
D’ici à ce qu’on vous vende le gasoil à 10 centimes le litre, il n’y a pas
loin.
Bon, rassurez-vous, pas en « Gauloisie-pétrolière » puisque
l’essentiel du prix à la pompe reste des taxes qui ne baisseront pas en volume
(hors la TVA)…
Les « Gilets-jaunes » vont se régaler.
Du coup, les anticipations changent rapidement. La croissance du premier
trimestre de l’année avait déjà été sacrifiée. Mais avec la propagation de l’épidémie
et avec la réponse spectaculaire des pays à l’épidémie, comme en Italie, on s’achemine
rapidement vers des anticipations d’année 2020 sacrifiées, d’année blanche. C’est
ce qui est dans les cours de marchés actuellement.
Certes l’économie chinoise redémarre, lentement, très lentement.
Xi JinPing a décidé que le coronavirus n’est plus un sujet en Chine et que
tout le monde devait retourner au travail.
Mais nous venons de l’évoquer, il faudra du temps pour que l’appareil
productif reprenne son rythme de croisière.
En Europe, nous sommes dans l’œil du cyclone, avec des pays totalement à l’arrêt
comme l’Italie.
Probablement assez rapidement la « Gauloisie-impétueuse » devra
suivre, si ce n’est déjà fait dans les faits, puisqu’on joue même à
« guichet fermé » dans les stades, les avions et les salles de
spectacles vides : Même plus besoin de grèves pour bloquer la machine
économique !
Formidable…
Puis l’Hispanie, les Teutons, les Polaks, l’UK et tous les autres…
Désormais, c’est au tour des États-Unis d’enfin s’inquiéter.
« Trompe » a d’abord joué le déni. Il n’a désormais plus le
choix : Si des villes ou des régions américaines sont isolées, l’impact
sur l’économie américaine sera particulièrement significatif.
Or, les États-Unis étaient la dernière locomotive de la croissance
mondiale.
Si les consommateurs américains s’arrêtent de consommer, la croissance
mondiale chutera lourdement.
Et puis il s’est tiré une balle dans le pied en fermant ses frontières unilatéralement avec l’Europe. L’effet de l’annonce de leur président la semaine dernière aura fait encore dévisser les marchés : Pas mal comme idée, non ?
Et puis il s’est tiré une balle dans le pied en fermant ses frontières unilatéralement avec l’Europe. L’effet de l’annonce de leur président la semaine dernière aura fait encore dévisser les marchés : Pas mal comme idée, non ?
C’est vous dire qu’à défaut de rester optimiste, je rigole
fortement : On parlera, plus tard, de 2020 comme de 2008.
11 années de croissance ininterrompue sur les indices, tous les indices,
avec des hauts et des bas pour quelques-uns naturellement, il fallait bien que
ça s’arrête un jour ou l’autre.
Une bonne façon de « cramer » du fric avant de refaire démarrer
la machine à cash.
J’espère qu’on en tirera les leçons.
À savoir que « l’argent facile », ce n’est jamais que du vent.
Moâ, j’avais appris ça avec « Mythe-Errant » quand il flambait
avec du fric qu’il n’avait pas et qu’on n’a toujours pas remboursé…
Et que si on doit réinvestir durablement pour se mettre à l’abri, il
s’agira de « relocaliser » bien des productions (ce qui tombe
bien : Ça va réduire le chômage de nos jeunes et payer mes retraites).
Autre leçon : Le durable, ça reste le foncier.
Le foncier, ce sont des cycles longs. Et si vous devez encourager
« vos jeunes », c’est d’acheter de la pierre, pour se loger, mais
aussi pour y loger les entreprises, les usines, ateliers, bureaux, commerces et
nos productions agricoles.
Le reste, c’est du spéculatif qui reste une question d’opportunité à court
terme, uniquement.
Comme l’urgence est aux urgences, pas bien sûr que la « formation
continue » sur le tas in vivo soit retenue au-delà de quelques mois.
Dommage, c’est sur le « capital humain », à former les « chères-têtes-blondes »,
qu’il faut investir avant tout.
Or là, en « Gauloisie-francophone » on est vraiment très en
retard : Un gauloisien sur deux à peine s’intéresse (de loin) à l’économie.
Tant pis pour eux…
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