Ça va devenir compliqué…
Je constate comme vous toutes et tous que les
commerçants sur les marchés font la gueule : Leurs primeurs ne font plus
recette !
Les volumes s’affaissent (au moins autant que les
cours de bourse) et une partie des achats à Rungis finit dans les poubelles
alimentaires, marchandises défraichies, poissons dont l’œil tourne.
En revanche, les linéaires de pâte, de riz (farine,
huile, sucre et même le lait et les yaourts) et de conserve sont dévalisés.
Même le PQ, paraît-il !
Le « Gauloisien-primaire & viscéral »
sait et anticipe qu’il va être « confiné » au moins après le second tour des
municipales sinon avant.
Déjà, les écoles, collèges, lycées, universités (les
théâtres, les stades, les musées) sont clos et les restaurateurs font la gueule
pareillement fermés. On va juste pouvoir refaire les plains d’essence et de tabac (les pompes à fric)
Même les églises et autres lieux de culte sont sommés
de ne recevoir que 50 fidèles maximum à la fois.
Idem pour les grandes salles de cinéma, les piscines
et les boulodromes…
Les manifestations sur la voie publique seront dispersées
encore plus fermement et on attend des « droits de retrait » en
pagaille dans les transports publics.
Reste qu’il va vous falloir piocher dans « vos
réserves » et congélateurs.
Le mien est plein à ras-bord : Une manie (et la
proximité d’un Picard).
Et puis au pire, je vais me remettre à la soupe et au
potage en poudre : Une excellente façon de « faire régime ».
J’ai pourtant eu sous la macula une dépêche de l’AFP
qui se voulait rassurante. Par « un biais » journalistique, elle affirme
que la crise du coronavirus va également être un « crash test » grandeur nature
pour l’industrie agroalimentaire de notre pays, rien de moins !
Le stress, toujours, gouverner par la peur, ils ne
savent faire que ça !
Je rigole : Je fais pousser des tomates sur mon
balcon et je compte ramener de la charcutaille Corsa de mes pérégrinations
électorales, plus une ou deux bouteilles de la gnole de Dumé (de celle qui ne
supporte pas d’être secouée pour cause de réaction explosive… à en changer les
cartes d’état-major !), si je peux y aller.
« Riz, pâtes et conserves en rupture de stock dans
certains rayons de supermarchés, besoins d’approvisionnement en hausse dans les
hôpitaux : l’industrie agroalimentaire et la distribution, secouées par la
crise du coronavirus, sont passées en mode combat pour éviter les pénuries en
France.
Alors que des patrons de la grande distribution
affirment en chœur qu’il n’y « aura pas de pénurie dans les magasins », des
images de rayons de céréales vidés comme en temps de guerre font le tour
d’internet depuis une semaine ».
Bientôt le grand-retour des tickets de rationnement ?
« Samedi après-midi (avant dernier), il y a
eu certaines ruptures sur les conserves sucrées, salées, sur les pâtes et le
riz. C’est le vieux réflexe français de stockage, on sent une volonté claire
des consommateurs de stocker », admet le président de l’Association des
industries agroalimentaires (Ania) dans cet entretien à l’AFP.
« Mais deux patrons ont assuré qu’il n’y « aurait
pas de pénurie ». »
« On a de la bouffe en France jusqu’à l’été »,
a même lancé M. Leclerc.
C’est le métier des « pisse-marres » que d’acheter
en promotion et de stocker au mieux.
Je vous l’ai déjà expliqué : Chez Leclerc on
ouvre des magasins et on se fait livrer direct par l’industriel des camions
entiers. Mais comme c’était devenu compliqué pour les « petites-références »
et l’eau d’Évian qui ne livre que par train entier, ils ont monté de
gigantesques entrepôts où ils entassent trois mois de stock.
Chez les « Mousquetaires » d’Inter, c’est l’inverse :
Ils montaient d’abord une base et ouvraient des magasins de détail tout autour,
plus petits (pour cause de loi sur l’urbanisme commercial), tous les jours.
Et l’un dans l’autre, ça fait plus de 4 mois de stock
en réserve pour que vous puissiez stocker 8 jours chez vous…
Bref, côté pile, « cette semaine, les industriels
de l’agroalimentaire, les distributeurs et les transporteurs se sont pourtant
réunis autour du ministre de l’Agriculture et de l’alimentation, Didier
Guillaume, et de la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie, Agnès
Pannier-Runacher.
Le but était « d’anticiper » les problèmes de la
chaîne logistique alimentaire si « la frénésie d’achats se poursuivait dans les
prochains mois », a
indiqué le boss des industriels, qui ne se souvient pas de razzias similaires,
« sauf peut-être en mai 68 ».
Mais comme il n’était pas né, c’est qu’on le lui a
dit de dire.
Et ce qui va se passer, c'est comme en 1995 (blocage général pour cause de grève elle-même générale) : Les industriels vont chacun se concentrer sur une vingtaine de références, les innovations et les rossignols restant en suspend.
Et ce qui va se passer, c'est comme en 1995 (blocage général pour cause de grève elle-même générale) : Les industriels vont chacun se concentrer sur une vingtaine de références, les innovations et les rossignols restant en suspend.
Et ensemble, d’établir un plan de continuation de la
fabrication…
Content de lui, le syndicat des industriels indique aussi
qu’« en cas de confinements, nous avons obtenu de l’État qu’il y ait une
réponse uniforme sur tout le territoire pour les autorisations de transport
» et la circulation des camions, a-t-il affirmé.
Ouf !
Notez que même le rationnement a été évoqué lors de
cette réunion « des acteurs ».
« L’industrie souhaite éviter les rationnements
comme en Grande-Bretagne, où le numéro un Tesco limite depuis ce week-end les
achats à cinq produits pour les pâtes, les lingettes antibactériennes, les gels
et le lait à longue conservation. Pour certains légumes en conserves, quelques
rationnements pourraient néanmoins intervenir s’ils sont hors saison »,
a-t-il prévenu.
C’est vrai que le rationnement, ce n’est pas bon pour
les « affaires »…
Et en UK, ils ne sont pas très contents d’avoir voté
pour « BoJo », il ne peut pas en être autrement, naturellement…
Conclusion, il y aura probablement des pénuries, peut-être
même rationnement et de toute façon des confinements mais pas de famine !
C’est ce qu’il faut lire entre les lignes.
Alors, rassuré(e)s ?
Bé oui et non. La logique et l’anticipation de cette
crise pousse à signaler que la probabilité de pénuries et de rationnements est
très élevée et plus proche de 100 % que de 0 !
Mais rationnement et pénurie ne veulent pas dire ni
famine, ni fin du monde, simplement une rupture de votre « normalité »
pour une durée plus ou moins longue.
Disons qu’on peut anticiper plusieurs semaines, voire
quelques mois.
Guère plus, la Chine se remet au travail et compte
tenu des délais d’importation habituels (trois mois de mer pour le « lourd »
sans compter les opérations de dédouanement, trois semaines pour le colis
individuel qui arrive par avion) cet été vous aurez de nouveau vos joujoux
préférés fabriqués par des gosses au regard bridé.
Bref, Noël 2020 est sauvé…
Seulement si vous restez solvables.
Entre-temps, il y a bien un William-Saurin, ou des boîtes
de salsifis et de haricots Bonduelle qui trainent quelque part dans votre
garde-manger.
Ce n’est pas le stock de choux de Bruxelles qui manque,
même chez Cassegrain…
Et puis, avec votre réserve de patates, quelques œufs,
de l’ail et des oignons, quelques tranches de jambon, des champignons en boîte
ou des morceaux de tomates, et un bon vieux morceau de gruyère, vous montez une
mayonnaise et vous faites facilement plusieurs kilos de salade piémontaise
(revisitée).
De quoi nourrir vos « nichées ».
Disons seulement que vous risquez seulement d’avoir un
choix un peu plus restreint dans le ravitaillement. Alors prenez vos
précautions pour améliorer l’ordinaire et, parce que deux précautions, valent
mieux qu’une, tous ceux qui peuvent faire un potager et qui dispose d’un lopin
de terre ou d’un jardin, seraient sans doute bien inspirés là aussi d’investir
plus de temps cette année dans le potager.
Cela tombe bien les enfants n’ont plus école.
Ils auront de la jeune main main-d’œuvre pour les
travaux de culture…
Notez que les veinards qui possèdent un potager dispose
d’une grande source de résilience collective, car n’oublions pas non plus les
valeurs de solidarité et d’entraide qui doivent nous animer à chaque étape de
cette crise : « Jupiter » l’aura encore affirmé jeudi
dernier.
Plus nous aurons de potagers, plus nous aurons de
légumes et de fruits à nous partager !
Ça plus un clapier à lapin et quelques poules, vous
aurez fait tellement d’économies que Noël va être « gargantuesque » !
Peut-être est-ce là la grande leçon de cette crise
(passagère).
J’entends que mieux que les « Gilets-jaunes »
(qui nous auront appris qu’un flic, ça peut être violent et qu’il ne se gêne
pas pour l’être), la saison des grèves dans les transports publics vous aura réappris
à marcher, à pédaler ou à se tamponner des embouteillages monstrueux ou à « télétravailler »
depuis chez votre vous.
Je connais : Quand ma « nichée » avait
la crève (ou la varicelle) j’ai pu apprécier le fait de s’occuper à répondre au
téléphone et « télé-diriger » mes équipes en même temps que de
surveiller et langer un môme : Acrobatique !
Et c’était une époque archaïque où internet balbutiait
seulement et où j’envoyais mes rapports par télécopie… quitte à mettre au chômage-technique
mes secrétaires !
Notez, que j’avais un boss qui faisait pareil depuis
son yacht…
Ça aide.
Avec le confinement qui approche, de fait ou de droit,
les ékoles qui ferment, les magasins pillés, votre problème va s’amplifier :
Fini le vélo ou la marche à pied. Finis les embouteillages (la planète respirera
mieux sans pour autant refroidir…), vous serez demain pendu à votre écran, votre
imprimante, et serez interrompus uniquement par vos livraisons : Uber-food
et Amazon ne sont pas faits pour les chiens, n’est-ce pas !
Et leurs chaînes logistiques sont bien plus que bien
rodées.
Pensez-y : Finies les hyper-grandes surfaces, les
mégas-parkings, les tours de bureaux, on se fera livrer direct à domicile chez
les « urbains » des grandes-villes !
Plus simple, plus efficace et pas plus coûteux. EDF, « transe-Télécom »,
le gaz et l’eau de ville (et le courrier) sont déjà livrés à votre porte !
Et si toutes les enseignes de la distribution, y
compris en non-alimentaire, veulent survivre, elles vont devoir s’y mettre
aussi…
Il n’y aura plus qu’à se faire des téléréunions plus
simplement que de devoir se déplacer en salle de conf’ à s’entasser dans les ascenseurs.
Surtout que j’ai appris qu’à ce genre d’activité, il
paraît que 7 % des hommes et 14 % des femmes, sont en réalité nu(e)s devant
leur webcam qui ne vise que leur visage : Je sens qu’il va y avoir des
paris sur qui fait quoi et dans quelle tenue pendant ces interviews !
Bref, soit vous être un « rurbain » ou mieux
un « rural » et vous apprendrez à cultiver votre jardin, soit vous
êtes un « urbain » et vous ne sortirez même plus respirer l’air du
large ! Tout juste, vous serez (comme ma « petite-sœur » à qui ça
vient d’arriver) aux aguets de vos voisins pour leur venir en aide voire
seulement les éviter (suspicion de contagion oblige) ou guetter les odeurs de
pourriture : Les pompiers sont passés chez elle pour dégager le cadavre de
son voisin mort depuis une huitaine dans ses WC, que ça sentait le rat crevé
dans tout son immeuble !
Voilà l’avenir radieux qui vous attend…
C’est vous dire si la situation reste assez drôle, à
force de stresser les populations depuis une décennie au moins entre attentat
et pandémie, au moins, on vous aura préparés.
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