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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

samedi 14 mars 2020

Chapitre 13ème

Isabelle Nivelle
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Par la suite, Paul en fera un rapport à Harrison junior n° 4. Ce dernier est accompagné d’un procureur fédéral qui enquête sur de supposées malversations des autorités en matière de « fonds secrets » fédéraux : plus de 40 milliards ont disparu du Koweït à ce moment-là, en comptant la restitution par l’Irak des 8 milliards de lingots interceptés.
Chaque lingot est numéroté et on sait tout de chacun d’entre eux depuis le moment où ils sont fabriqués jusqu’au moment où ils apparaissent à la vente sur les marchés.
Même en les refondant avec une nouvelle identité, ils sont invendables, puisque sans histoire antérieure, ça les rend « suspects ».
Un billet, il y en a tellement, même s’il a un numéro unique, il est plus difficile de reconstituer sa vie, puisqu’il n’existe pas de registre de toutes les transactions auxquelles il aura participé.
Or, comme River est mentionné par Paul, ce procureur part enquêter jusqu’à Hong-Kong où il a le siège de ses intérêts dans la culture des perles, alors qu’il habite Hawaï, là où il a commencé à bâtir sa fortune, et où il vient de faire un aller et retour.
Le procureur meurt dans la baignoire de son hôtel de ce qui semble être un arrêt cardiaque.
Un peu avant, l’hôtel-restaurant « Chez Charles » en Normandie, est victime d’une équipe de saboteurs qui se retrouve confrontée à un premier tueur à gages lancé aux trousses de Paul, qui se fait tuer à l’occasion d’un repérage, Paul n’étant attendu que dans la nuit.
 
Junior n° 4 est victime à son tour et à Londres d’un second tueur.
« Un truc assez bien fait. Un complice qui sera identifiée plus tard comme la sœur jumelle du tueur, tire un missile sur les bureaux des Harrison depuis la rive opposée de la Tamise. J’ai nettement vu la trace des gaz d’échappement. L’objectif et de faire évacuer le building.
Et sur le trottoir au pied de l’immeuble, attend le véritable assassin.
Qui abat sa cible et que je course dans le métro londonien, où il se fera finalement « démonter » par la police à la station Westminster.
Plus tard, je retrouve sa sœur jumelle au pied de mon bunker qui vient déjà de lâcher plusieurs salves sur ma carcasse. Et le lien entre ces quatre attentats, ça reste River qui a embauché tout ce joli monde depuis HK pour nous liquider : il était lié de près ou de loin aux triades et la pègre locale. »
 
Et puis, il y a eu l’attentat sur l’A13.
« Franchement, au lieu de se planquer, il a cherché à effacer de toutes les mémoires les témoins directs et indirects de ses exactions criminelles.
Désolé, Alex, mais votre géniteur a basculé dans le crime quand il a volé 40 milliards de dollar aux Koweïtiens et gardé les pierres précieuses pour lui… »
Avec lesquelles il a bâti sa fortune dans le pacifique.
 
« Géniteur », c’est ça le terme. Pas papa, ni père, géniteur !
De toute façon, j’ai vécu toute ma vie sans la présence de mes parents : ni mère, ni père.
La première décédée de façon prématurée, le second n’ayant jamais existé.
C’est peut-être pour ça que je reste un peu une asociale, ayant toujours redouté la présence d’un homme à demeure dans ma vie sentimentale.
Peut-être…
« On fait quoi, maintenant ? »
Paul me rappelle ma mission.
« Premièrement, vous faites l’analyse ADN avec les échantillons que vous avez, et vous vous démerdez pour la dépouille de River. Je vous préviens, ça demande du temps, mais au bout du compte, ça va vous permettre de récupérer ses sites de cultures perlières actuellement cogérées par une de ses épouses sur place au nom des enfants de William, ceux qu’elle lui a fait, vos demi-frères et sœurs, mais vous aussi qu’elle n’a pas faite. Ça devrait vous motiver.
Deuxièmement, vous me proposez un manuscrit de ce que vous avez vécu jusque-là en ma compagnie, depuis le premier jour. Notez que I-cube en a déjà préparé un bout qui va mettre en ligne au mois d’août prochain.
Troisièmement, vous rencontrez le « gardien » de I-Cube et vous vous arrangez avec lui pour publier rapidement un résumé acceptable de l’ensemble.
Attention, je censure tout ce qui est hors sujet pour être trop personnel.
N’en faites pas trop, s’il vous plait Alexis.
Et nous aurons chacun remplit notre part du contrat. »
 
Une collaboration qui s’arrête là, ensuite ?
« Non pas du tout… Vous allez avoir du travail pour la suite, figurez-vous. »
De quoi veut-il parler ?
« Vos histoires personnelles, votre travail de recherche sur archives. I-Cube, et je crois que le seul à l’avoir vu jusque-là, c’est Gustave.
Vous, vous verrez aussi son « gardien » et il sera d’accord, à trois, pour que vous publiez les « volumes manquants » dans la collection. »
C’est quoi les « manquants » de la collection ?
« Toutes les références « à paraître » que vous fera rajouter I-Cube. Pour cela, votre travail d’enquête est loin d’être terminé ! »
S’il le dit… c’est qu’il l’a déjà lu !
Il faut s’y faire.
 
Je poursuis donc mes « vagabondages » jusqu’avenue Foch, là où demeure Isabelle Nivelle, une des femmes qui aura compté dans la carrière de Paul de Bréveuil.
Une très belle dame, beaucoup de classe, dotée d’un long cou et jolies mains effilées, qui porte bien sur elle la cinquantaine dépassée, une voix posée et fluette qui vit entre un grand appartement avec terrasse sur la célèbre avenue qui descend de la Place Charles-de-Gaulle vers le bois de Boulogne, ses contre-allées et sa vaste chaussée principale. Et jusqu’à « son usine » située en Ardèche, en périphérie d’Aubenas, petite ville de province, nichée dans la vallée de l’Ardèche.
En fait, on dit « Aubenas », mais l’usine est située sur une des communes voisines, encastrée sur des terrains inondables et vides de toute habitation ou presque.
Il se trouve que j’y suis allée parce que Madame Nivelle n’est pas souvent présente à Paris à ce moment-là.
C’est six heures et demi de route (par l’autoroute du sud), quand ça roule, c’est entre quatre heures et demi et cinq heures par le train avec une ou deux correspondances seulement selon l’heure : pas très commode, mais ça vaut le déplacement.
Non pas pour visiter une plaine envahie par les mauvaises herbes depuis que les bâtiments ont été quasiment abandonnés, vide d’activité autre que la fabrication et l’expédition des « enduits-spéciaux » de la maison Nivelle, mais parce que la « maison de maître » est une grande bâtisse accrochée sur le relief, entourée d’arbres centenaires du meilleur effet et joliment aménagée.
 
J’y découvre Isabelle et sa mère, alitée et hospitalisée « à domicile ». Elle souffre d’un cancer du pancréas qui l’empêche de vivre normalement.
Elle est affreusement maigre pour ne rien pouvoir avaler. Quand elle boit pour prendre ses médicaments, elle vomit. Pire encore avec la nourriture ou les nutriments vendus en petits bidons (et divers parfums) : à la seconde gorgée, elle fait des efforts intenses pour garder ce qui lui sert d’aliment.
Et puis souvent, elle a tellement mal au ventre qu’elle se précipite pour évacuer des selles liquides et noires, quelques goûtes seulement.
On lui a fait un drainage du foie qui s’est dérèglé sous les chimios successives et parfois elle a le teint jaunâtre.
Elle a le ventre gonflé et les jambes dans un sale état, prises dans un œdème flagrant.
Et on la voit parfois assise dans son fauteuil, le visage se crisper sous la douleur, devenir blême. Parfois ça passe en quelques minutes, parfois elle va s’allonger armée de couvertures chauffantes.
 
Et les infirmières et aides-soignantes se succèdent à son chevet, pour les soins, pour la toilette quand les ambulanciers ne l’emmènent pas sur une civière jusqu’à l’hôpital le plus proche pour une séance de chimio ou une intervention d’urgence, parce qu’elle fait aussi des accès de fièvre : pas vraiment en bon état, la dame.
Les kinésithérapeutes passent une fois par jour pour la masser, les jambes, le dos, le ventre et une pédicure lui fait des soins une fois par semaine : le seul moment où elle sourit de plaisir !
Manifestement un délice de se faire limer les ongles des pieds…
Un enfer qui lui gâche ses derniers jours qu’elle sait proches, et met en émoi sa fille unique.
Isabelle qui ne l’intègre pas encore.
 
Madame Mère est née Tolignac, une famille de la région. Elle a épousé un Nivelle, Georges, une autre famille de la région. Mais contrairement à ce que je croyais – et que tout le monde croit encore – ce Nivelle-là n’a rien à voir avec la famille du général chargé de la défense de Verdun avant d’avoir été relevé de ses fonctions pour être remplacé par Philippe Pétain à ce poste.
Les Nivelle s’appelaient « Nivellac ». L’arrière-grand père a fait fortune en fournissant « des quarts, des gamelles et des bidons » et quelques « roulottes » à tambouille pour la troupe de Napoléon III.
Avant, c’était une famille qui faisait dans la culture du mûrier à soie.
Et c’est justement à l’occasion de la « grande-guerre » que le grand-père, blessé au front, s’est reconverti dans la fabrication de munitions de tous calibres pour l’armée française. Pour avoir quelques marchés, il a « transformé » son nom en Nivelle. Et c’est resté.
La mère d’Isabelle, quand elle ne dort pas, elle souffre, mais elle est extrêmement bavarde… se remémorant ses souvenirs de jeunesse et ceux de sa famille, des fonctionnaires de province.
 
Je l’aurai accompagnée, un peu, pour formaliser tout ça : pour résumé, elle a eu trois vies. Celle de son enfance, angoissée par les annonces du front. Son mariage avec Georges et sa fille unique, son grand-bonheur. Puis son long veuvage à épauler sa fille unique dans la gestion des affaires de famille.
Et désormais son lit de souffrances, la quatrième vie inattendue qui se terminera sous l’effet de la morphine ou des antalgiques associés, codéine et Tramadol, de puissants antalgiques qui détruisent son organisme, affaiblissent les fonctions cardiaques, rénales et hépatiques, la rendent amorphe et provoquent des cauchemars où « d’horribles monstres » l’assaillent durant ses nuits. Des épisodes où d’épouvantables Gorgones hideuses l’assaillent sans répit.
Une dernière fois, elle sera hospitalisée en « maison palliative », où elle finira inconsciente en une poignée de jours, sous l’effet d’une dose de Pentobarbital, ce qu’elle souhaitait, convaincue qu’elle en avait assez expié, assez souffert comme ça, sans espoir de rémission durable.
 
C’est un barbiturique, il peut être utilisé dans l’anesthésie ou comme somnifère.
En principe, le protocole demande à recueillir « le consentement » du patient : on administre par voie orale ou intraveineuse un barbiturique quelconque, qui va permettre d’anesthésier le patient, du Pentobarbitural de sodium ou du Thiopental sodique, par exemple.
Cette étape va permettre au patient en fin de vie de basculer dans l’inconscience.
Il déprime le système nerveux central (mise en veille du cerveau) entraîne une hypotonie musculaire (ralentissement des mouvements) et provoque une dépression respiratoire (ralentissement des mouvements respiratoires).
Cette injection, peut elle-même, conduire à la mort du patient.
 
Néanmoins, si tel n’est pas le cas on procède à l’administration (par injection en général) d’un paralysant neuro-musculaire tel que le bromure de pancuronium. Il est destiné à paralyser les muscles.
Enfin, la troisième et dernière injection possible (mais elle est toutefois proscrite), est une technique bien connue utilisée pour la mise à mort des condamnés aux États-Unis, qui consiste à injecter du chlorure de potassium, provoquant ainsi un arrêt cardiaque.
Toutefois, c’est une technique proscrite pour les euthanasies actives, puisque douloureuse.
Elle n’aura pas été jusque-là et est partie en pleine nuit, désormais apaisée… pour l’éternité.
Après tout, c’est ce qu’elle souhaitait, n’en pouvant plus supporter d’être torturée par son crabe inopérable.
 
Isabelle également a eu trois vies. Jusque-là.
Une enfance insouciante entourée de nurses et gouvernantes à Paris, des vacances passées auprès de son père beaucoup plus âgé en Ardèche, « mort prématurément d’un rhume à l’âge avancé d’un nonagénaire »… mais à Paris.
Adolescente, elle hérite de l’usine de poudre : un bon parti pour la région, d’autant qu’elle voyait vraiment comme ça son avenir. Mais elle a fait face bien entourée par les équipes de son père et conseillée par sa mère et se marie une première fois avec un « fils à papa » de la capitale rencontrée dans un « bal de promotion » à Versailles.
Ils mettent au monde Sophie, leur fille, avant de divorcer « à l’amiable » pour « incompatibilité (durable) d’humeur ».
C’est sur le tard qu’elle s’est remariée avec un bel ingénieur chimiste, célibataire, embauché quelques mois seulement auparavant à l’usine.
« J’ai succombé. Il avait un culot monstre… Je me suis laissée faire ! »
Hélas, celui-ci préférait également la vie parisienne des dandys argentés de province à celle qui s’ouvrait à lui sur les bords de l’Ardèche…
 
« Paul m’a été présenté par un de nos actionnaires minoritaires. Présenté… pas vraiment ! Imposé, plutôt. Il faut dire qu’à ce moment-là, l’usine ne fonctionnait pas très bien faute d’un patron à poigne et j’ai été obligée de mettre en place plusieurs plans sociaux que je souhaitais être les plus légers possibles, usant des mises en pré-retraite au lieu de faire des licenciements secs. De toute façon, à l’époque, au-delà de 10 d’un coup, on se prenait les inspecteurs du travail sur le dos… »
Or, l’usine a connu plusieurs accidents : rien n’était vraiment aux normes. Une inspection des services aurait été une catastrophe…
« Paul y a remis bon ordre avec des financements surprises de la part de nos minoritaires et a lancé l’activité « missile ». Ça consistait en des mélanges de poudres « non explosives ». Un vrai bol d’air qu’avait toujours refusé de faire mon père.
D’ailleurs, la vraie mission de Paul, c’était de démasquer une taupe dans nos murs.
J’étais en première ligne et étais soupçonnée sans que je ne m’en doute : les dossiers techniques des appels d’offre du ministère des armées « fuitaient » jusqu’en Israël. Une filière d’espionnage qui passait par la Suisse. »
Ou l’Espagne elle ne se souvient plus très bien : les pages noires de son histoire.
En réalité, c’était son nouveau mari qui vendait des copies de ces dossiers pour se faire un peu de menue-monnaie à vivre avenue Foch et financer ainsi ses « extras » campant dans les contre-allées et sa dope[1].
Charmant…
 
« Le jour où il devait se faire arrêter par les gendarmes, il y a eu une course-poursuite, il a perdu le contrôle de sa voiture et a plongé dans les gorges de l’Ardèche. J’ai repris mon nom de jeune-fille et j’ai fait des pieds et des mains pour garder Paul.
C’était un choix judicieux… »
Paul en dira qu’en réalité, il s’est fait embaucher par une filiale du groupe EADS alors en constitution pour booster l’usine et démultiplier les productions : « on cherchait à doper les fournisseurs dans les états-majors de la grande boutique. »
À l’époque, il venait de créer « CAP Investigations » avec Charlotte et Aurélie et ils cherchaient des missions.
« On s’est fait remarquer avec quelques enquêtes difficiles sur lesquelles pataugeaient un peu la police judiciaire. »
Et puis c’était un officier de la marine, habilité-défense.
J’en avais entendu parler lors de mes entretiens avec Scorff.
« Là, c’était l’alibi rêvé : le contre-espionnage cherchait la source des fuites sur des dossiers confidentiels. Il y avait plusieurs pistes possibles et j’ai été « détaché » sur le site perdu au fond de l’Ardèche, là où personne ne voulait aller.
Je n’ai pas été long à comprendre que ça ne pouvait pas venir d’Isabelle ni des quelques ingénieurs de son équipe. Le seul qui vivait nettement au-dessus de ses moyens officiels, c’était bien son mari. Il a suffi de le piéger… »
Je n’ai su comment que par la suite, mais j’en ferai un petit volume « d’inédit », parmi les « manquants[2] ».



[1] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « Ardéchoise, cœur fidèle », à paraître aux éditions I3
[2] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « Ardéchoise, cœur fidèle », à paraître aux éditions I3

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