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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

lundi 9 mars 2020

Chapitre 8ème

Nouvelle piste à suivre
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Ce qui finit par arriver : « Celui qui en connaît le plus sur ce phénomène, c’est l’ex-directeur de la police criminel, Christophe Scorff. Je pense qu’il se fera un plaisir de vous détailler son dossier, tant qu’il ne perd pas totalement la mémoire : il sera utile pour votre biographie… »
Noté. Merci.
Voilà peut-être la raison finale de cet enchaînement de faits : mes courriers, puis ma déposition auprès des gendarmes, puis la venue de cette procureure, puis la piste vers un ex-flic dont j’ignorais jusque-là l’existence.
Paul devait savoir pour ne pas m’en avoir empêché : lumineux !
 
« Mais revenons à nos moutons.
Si j’ai bien compris, vous avez envoyé divers courriers adressés aux autorités les prévenant d’un incendie de Notre-Dame de Paris prévu à la mi-avril.
Vous avez confirmé vos assertions aux gendarmes territorialement compétents qui se sont déplacés pour vous entendre à ce sujet. »
Le greffier recommence à maltraiter son clavier.
« Loin d’être classées, vos déclarations ont été exploitées mais, parce que trop imprécises, elles n’ont pas eu pour conséquence d’empêcher l’acte criminel qui aura détruit la charpente de l’édifice.
Je suppose que la raison qui vous a poussé à alerter les autorités était d’empêcher cette destruction ? »
Bien entendu…
 
« L’enquête judiciaire officielle retient un incendie accidentel, voire un crime non-intentionnel. Le savez-vous ? »
Je l’avais lu ça dans la presse.
« Mais il existe des images montrant une personne qui se promenait de façon suspecte aux abords de la flèche… »
Elle réplique : « Nous sommes au courant. Il y en avait même plusieurs et toutes sont des ouvriers du chantier de réhabilitation. Pour l’heure, aucune n’est suspecte. Ce n’est pas le sujet et l’enquête le déterminera avec certitude.
Je voulais seulement savoir, parce qu’on ne néglige aucune piste, comment vous déteniez l’information relatif à cet incendie ? »
Que lui répondre ?
« Avez-vous eu vent d’une rumeur de préparation d’attentat et dans ce cas, qui, où, quand ? Êtes-vous cartomancienne, avez-vous des dons de clairvoyance, êtes-vous spirite ? »
La drôlesse…
« Je ne sais quoi vous dire ? »
Dites toujours…
 
« Soit vous n’allez pas me croire, soit vous me prendrez pour une folle… »
Je verrai bien…
Alors avec un sourire au coin des lèvres, je lui raconte que Paul de Bréveuil a menacé devant moi un agent du FSB russe de représailles au sujet de cet incendie.
« Du FSB ? Rien que ça ? Quand et à quelle occasion ? »
« En novembre dernier dans le TGV parti de la gare du Nord pour Londres. Nous avions rendez-vous. »
Donc il savait déjà à ce moment-là ? Comment ?
« Vous savez, Paul de Bréveuil a des talents « hors du commun ». Et il en use. »
De quels types de talents (qu’elle ne connaît pas déjà) ?
 
« Il m’a fait voyager quelques jours plus tard sur la flèche du temps avec une technologie dont nous ne disposons pas. Ainsi j’ai pu rencontrer une personne qui aura participé à la première croisade et la prise de Jérusalem au XIème siècle. »
Là, tout d’un coup la juge Trois-dom éclate de rire, prise par une vraie crise de fou-rire, tel que même son greffier ricane bêtement à son tour et par contagion.
Et moi, je n’en mène pas large, mais souris de les voir ainsi ouvrir grande la bouche à montrer leurs caries et bridges dorés…
« Vous voyez, je vous avais prévenue : vous ne me croyez pas et vous me prenez pour une folle ! »
La pire des hypothèses…
 
Quand le calme est enfin revenu, la blondasse s’explique : « Je vous parle de prémonition, c’est-à-dire du futur et, si je vous comprends bien, vous me répondez par une préscience du passé. Avouez que c’est fort drôle, tout de même !
Vos croisés savaient-ils déjà que Notre-Dame de Paris, qui n’existait pas à leur époque, allait brûler justement à la mi-avril de cette année ? »
Elle n’a rien compris.
« Si Paul peut voyager vers notre passé, il peut aussi le faire vers l’avenir. »
Là, ça lui en bouche un coin, telle qu’elle redevient tout-à-coup très sérieuse…
Alors j’ajoute : « Pourquoi croyez-vous qu’il ait besoin, si jeune, d’une biographe ? »
Elle me regarde, ahurie, alors que son greffier suspend la frappe sur son clavier…
« Parce que dans son avenir, il pourra découvrir son passé d’alors qui lui fournira des indications précieuses sur son présent du moment… »
Je ne sais pas si j’ai été claire, mais c’est en tout cas ce que j’ai fini par comprendre et assimiler.
 
« Vous voulez dire qu’il était présent à Paris le 15 avril dernier et qu’il est mêlé à cet incendie ? »
Non, ce n’est pas ça.
« Nous étions dans l’océan indien pour les fêtes de Pâques, en famille. Je veux dire que si son propre futur reste important pour ses desseins et ce dans les détails que je rapporterai, il n’aura pas manqué de garder en mémoire les événements du monde, dont l’incendie de Notre-Dame de Paris.
Et quelques autres, je suppose.
Comme par exemple l’affaire Skripal. Ce qui explique la présence de l’agent Russe dans notre Eurostar ! »
Là, la juge est complètement perdue…
« Je ne comprends pas. Vous me dites qu’il est toujours dans des affaires d’espionnage et de contre-espionnage, qu’il sait ce que vous n’avez pas encore écrit et que ça lui sert dans son quotidien présent ? »
On peut dire ça comme ça…
« Mais c’est dément, vous vous en rendez compte au moins ou non ? »
Que lui dire d’autre sans lui mentir ?
 
« Vous me croyez ou non, ça m’est bien égal, mais je commence à comprendre pourquoi il ne m’a pas interdit de faire mes courriers aux autorités. »
C’est-à-dire ?
« Il devait savoir que ça ne changerait rien au drame de l’incendie. Et si vous aviez lu son biographe « officieux », vous sauriez qu’il avait déjà fait l’expérience de « changer le cours de l’Histoire » à l’occasion du vol de l’avion allemand qui s’est écrasé en France depuis Barcelone, il y a quelques années de ça[1]. »
C’était ce que j’avais récemment lu de « I-Cube », sur son blog.
« Et ça n’a pas marché. Son intervention a eu juste pour effet de retarder le décollage d’une demi-heure. Là, pareillement : j’ai voulu intervenir, ce qui n’a rien empêché du tout.
En revanche, si je ne l’avais pas fait, jamais je ne vous aurais rencontrée pour ignorer jusqu’à votre existence et jamais je n’aurais eu les quelques informations que vous avez bien voulu me donner en début de cet entretien, pas même le nom de Scorff. »
Ce vieux crabe ? Quel intérêt ?
 
« Oh moi je suis payée pour raconter. Le reste m’est bien égal ! »
Justement, il a déjà un biographe, même officieux. Alors pour quelle raison une officielle en plus ?
« D’abord parce qu’I-cube ne raconte pas tout et en plus, il romance. »
Il ne peut pas faire autrement…
« Bien sûr et moi-même, je ne sais pas si je « n’embellirai » pas quelques détails pour les rendre plus précis. Mais surtout parce qu’I-Cube va mourir. Et il ne pourra plus se laisser « inspirer » comme par le passé. »
Mourir de quoi ?
« Ça, je n’en sais rien. Parfois, je doute même qu’il existe réellement et si ce n’est pas Paul de Bréveuil lui-même qui écrit sous ce pseudonyme. »
La juge Trois-dom avait eu vent de cette théorie…
 
Notamment quand elle a pu lire sa course-poursuite d’Ahmed-le-diabolique au-dessus de la Manche[2] : mais là, elle y avait participé, « pour de vrai ».
« Personne n’est éternel, effectivement » conclue-t-elle.
Et, sentant vraisemblablement qu’elle ne tirerait rien de plus de moi elle poursuit : « Écoutez, j’ai été ravie de cet entretien et vous souhaite bon courage dans la poursuite de votre tâche. Mais vous ne m’avez pas beaucoup aidée.
En revanche, si vous croisez Paul, vous le saluerez de ma part, s’il vous plait. »
Ce sera fait, qu’elle n’en doute pas.
« Je suis désolée de vous avoir contrariée avec ces histoires abracadabrantes de voyage dans le temps. Je sais bien que tout cela peut paraître stupide. Même moi, parfois je doute.
Et pourtant, c’est comme cela que ça s’est réellement passé. »
 
« Encore une question », fait-elle en se levant. « Plutôt deux : Paul est-il encore un agent spécial de nos services de sécurité et enfin, sait-il ce que je vais faire du rapport de notre entretien ? »
En réalité, cela aura plusieurs conséquences importantes… que je n’envisageais même pas à ce moment-là.
« Désolée, mais je ne connais pas la réponse à ces deux questions. Je peux juste vous dire que pour la première, ça reste un grand patriote reconnaissant et loyal semble-t-il, envers notre pays, ses institutions et ses autorités. Tout juste un petit nuage de contrariété à signaler à propos du poids de la fiscalité du pays. »
C’est assez courant dans ce pays, précise la juge…
« Quant à la seconde, si moi je ne sais pas encore, lui le sait probablement déjà notamment s’il y a des retombées de cet entretien le concernant et que j’en fasse mention ultérieurement. »
D’accord, d’accord…
« Et puis je suis désolée, je ne vous ai rien offert… »
Jamais pendant le service : « Pas de regret à avoir, Madame. »
Et ils prennent congé tous les deux…
 
Évidemment, persuadée que j’aurais à la revoir, sitôt après qu’elle soit partie, je reprends mes notes et m’enquiert d’un dénommé Christophe Scorff. J’en retrouve la trace sur des sites de presse et quelques archives des personnels en « inactivité » du ministère de l’intérieur.
« Ah oui, l’inspecteur Scorff ! » s’exclame Paul quand je lui fais part du salut de la procureure…
« Il ne m’a jamais grandement apprécié et c’est le seul flic qui m’aura mis en garde-à-vue ! ».
Il en rit encore.
« C’est pourtant un bon flic. Invitez-le de ma part à Chennevières-sur-Marne. C’est sur cette commune qu’il crèche et passe son temps à taquiner la truite. « L’Écu du roy » que ça s’appelle. Carte bleue de la société, n’hésitez pas à lui faire plaisir. Et si Martine vous fait des ennuis, je donne des instructions à Oriane. »
Martine, c’est la contrôleuse de gestion et Oriane, c’est la nouvelle secrétaire générale de la Cisa.



[1] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « Mains invisibles – tome II », aux éditions I3
[2] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « Parcours olympiques », aux éditions I3

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