Quand même étonnant…
Vous voilà consignés, confinés, embastillés chez vous
et après le premier moment de panique qui ont fait fuir les citadins vers les
campagnes (probablement pour mieux essaimer à travers tout le territoire de
nouvelles contaminations) et personne n’aura moufeté !
Même plus besoin du GIGN ou du RAID pour vous mettre
en prison : « Jupiter » a parlé et, très civiquement, vous lui
obéissez !
Fabuleux, finalement.
Mais quand il vous a consigné, il y a mis les gants :
C’est son « sinistre de l’intérieur et des cultes » qui s’est fait
plus martial.
Probablement que la situation l’exige.
Non pas pour « sauver » des vies (il y en
aura probablement quand même), mais pour éviter l’effondrement du système de
soins du pays.
Remarquez, l’un ne va pas sans l’autre non plus…
Il faut comprendre.
Autrement dit, « Jupiter », lorsqu’il s’est
adressé aux « Gauloisiens-angoissés », il a d’abord tenu à rappeler
l’importance de l’État providence. Notamment lors des crises sanitaires : Une
occasion en or et il ne l’a pas ratée !
« Il faudra interroger le modèle de développement
dans lequel s’est engagé notre monde depuis des décennies. Notre système de
santé, notre État-providence ne sont pas des coûts ou des charges (…).
Déléguer notre alimentation, notre protection et notre santé à d’autres est une
folie », a-t-il affirmé.
Un exploit, celui de réhabiliter l’interventionnisme étatique
tous azimuts et d’accuser la mondialisation et le libéralisme en même temps !
Notez que nous en avons l’habitude : Quand
l’économie ne tourne pas rond ou quand un drame arrive, c’est toujours à cause
du libéralisme, jamais de l’État et ses « sachants-irresponsables »
et même pas « coupables ».
Pensez donc : Si l’État échoue, c’est la faute au
libéralisme !
Et si ça marche bien, c’est, bien entendu, grâce à la
politique du gouvernement.
Pourtant, sur le plan sanitaire, les faits ne penchent
pas en la faveur des « sachants ». Dans un passé récent, l’État a bel
et bien failli plusieurs fois à ses missions : Par exemple lors de la canicule
de 2003 et ses 19.000 morts prématurés, ou lors de la tragédie du sang
contaminé de « Fafa-l’Empoisonneur ». Des drames provoqués par
l’incurie de certains politiques qui n’ont pas voulu déroger au sacro-saint
monopole de la sécurité sociale.
Avec les conséquences que l’on connaît.
La légionellose, entre autres, est bien une bactérie
répandue dans les hôpitaux… publics « Gauloisiens », ceux qui sont
financés par un État censé vous protéger mieux que quiconque, n’est-ce pas…
En quoi le principe constitutionnel de précaution nous
a-t-il aidés dans la crise actuelle ?
S’il est inscrit dans la Constitution, il pourrait
empêcher la recherche d’avancer plus vite dans la découverte des médicaments
et/ou des vaccins.
Regardons les pays les plus touchés par le virus
jusqu’à maintenant. La Chine, avec son État tout puissant, a laissé le virus
faire des ravages.
Des pays incomparablement plus libéraux que la « Gauloisie-contaminée »,
comme la Corée du Sud et Taïwan, pourtant limitrophes, ont réussi à bien
maîtriser l’épidémie. Leurs habitants sont-ils mieux « protégés » que nous ?
Même pas : Les dépenses publiques tout confondu en
Corée du Sud représentent 21,32 % du PIB contre 53,8 % en « Gauloisie-démunie »
(2019) et les dépenses sociales, 11 % contre 33 % chez les tricolores.
Trois fois moins !
Ce n’est donc pas une question de dépenses et d’État
providence mais d’efficacité.
En ces jours de crise, les politiques sont
omniprésents : Ils ont même préféré maintenir les élections municipales
alors que le pays est passée en stade 3, avec les commerces, les restaurants
fermés, au moins en partie.
Néanmoins, soyons assez lucides et honnêtes pour
reconnaître la chance que constitue l’existence d’Internet durant cette période
de confinement, voire de quarantaine pour certains, comme en « Ritalie »
ou en « Hispanie ». Avec Internet au moins nous ne sommes pas
complètement coupés du monde, nous pouvons prendre des nouvelles de nos proches
et de nos amis, nous avons accès à de nombreuses sources d’information.
Sans parler de la possibilité de travailler chez soi. Et
c’est vital.
Après cette épreuve, il serait bon de réfléchir plus
attentivement aux politiques de taxation et de réglementations afin, justement,
de ne pas détruire un modèle (libéral quasi-absolu : Vous surfez sur la Toile à peu près en totale liberté !) qui nous est utile en toutes circonstances, et
encore plus en cas de crise.
La pandémie économique va faire encore plus de ravages
et on est tous aux aguets des mesures qu’il va falloir prendre quitte à bousculer,
voire abattre les dogmes (pour ne pas dire religions) budgétaires et monétaires
jusque-là en cours !
Désormais la question se pose clairement : « Sommes-nous
à l’aube de ce qu’on appelle un « changement de société » et y-a-t-il ici,
maintenant, un risque de dérive, de durcissement autoritaire du régime ? »
Pas de doute quand on affirme droit dans les yeux (du
prompteur) : « Mes chers compatriotes, il nous faudra demain,
tirer les leçons du moment que nous traversons, interroger le modèle de
développement dans lequel s'est engagé notre monde depuis des décennies et qui
dévoile ses failles au grand jour, interroger les faiblesses de nos démocraties »,
il va se passer quelque chose dans les semaines à venir.
Pour le « modèle économique » et pour « la
démocratie »…
La crise du coronavirus va donc accélérer cette prise
de conscience et cette tendance lourde de la « déconsommation » pour « protéger
la planète » quitte à basculer dans une économie de pénurie, étatisée,
soviétisée.
La démocratie va, de pair, reculer, puisqu’elle est devenue
faible et demain inutile.
La solution serait, dans une première étape, comme ils
nous le serinent depuis des mois, la « croissance durable », voire « l’économie
circulaire », le tout étant très à la mode.
Le « durable », à part les pyramides (mais c’est
anecdotique), ça n’existe pas dès qu’on touche au vivant (au sens large).
Même la croissance ne peut pas être « durable »
dans un monde de l’éphémère : Car même la vie est éphémère !
« Écolologie » et croissance ne sont pas
compatibles.
Et la période que nous vivons va nous permettre de
tester la décroissance, à l’échelle mondiale.
Avec ses effets dévastateurs, comme le chômage.
Mais aussi avec ses effets positifs comme la
diminution de la pollution.
On peut se bercer encore d’illusions en essayant de
ménager une chose, la croissance, et son contraire, l’environnement. Mais cette
illusion ne durera pas.
Et cette crise va probablement accélérer la mutation
de notre modèle.
Car, c’est probablement la surconsommation qui est le
fondement de notre capitalisme. Qui dit déconsommation, dit décroissance et dit
donc fin du capitalisme tel qu’on l’a connu.
Je ne sais pas si c’est bien ou pas, mais on va vers
ce choix.
Et il va falloir, après la crise, arrêter les « carabistouilles »
pour faire un choix.
Or ce choix, ce n’est pas vous qui allez le faire :
Vous êtes déjà pris en otage par ce virus invisible venu de Chine.
Car la Chine a réussi le tour de force d’étendre au
monde entier son modèle de contrôle social au prix d’une épidémie.
Et « Jupiter » qui en rêvait probablement a
saisi l’occasion dans son discours de ce 12 mars.
L’État déjà surpuissant prend en mains les manettes
qui lui manquaient.
Les « personnes âgées de plus de 70 ans… (doivent)
rester autant que possible à leur domicile ». Mais rassurez-vous, elles
sont autorisées, par exception, à « sortir de chez elles pour faire leurs
courses, pour s’aérer, mais elles doivent limiter leurs contacts au maximum ».
Les enfants, transmetteurs sains, ont été envoyés dans
la rue, dans les cafés ou chez les papis-mamies qui n’ont pas le droit de
sortir mais qui pourront être infectés directement à la maison.
Et sans tarder, le gouvernement s’est aperçu de
l’erreur et l’a rectifiée en fermant tous les cafés et restaurants et en
recommandant d’utiliser si peu que possible les transports en commun.
Pas de problème pour le président, ses « sinistres »
et quelques « sachants » qui ont des cuisines privées et des
chauffeurs !
On ne sait pas bien quel sera le développement de ce
virus : On navigue à vue dans le brouillard (scientifique). Certes, il
s’agit d’autre chose que d’une banale grippette saisonnière (quoique l’agressivité
de celle de décembre était manifeste), mais ni si elle est plus contagieuse ou
plus mortelle.
En revanche, on nous donne des décomptes qui sont faux
à défaut de disponibilité de tests, sauf bien entendu pour les « sinistres »
ou leurs collaborateurs, qui y ont accès au moindre rhume.
Il y a sans doute des dizaines de milliers de « Gauloisiens-contaminants »
qui ont été atteints sans symptômes si graves qu’ils aient dû aller aux
urgences. Dès lors, le calcul de la létalité (proportion de morts par rapport
au nombre de contaminés) est impossible à calculer et il est possible qu’elle
ne soit guère supérieure à celle de la grippe saisonnière.
Rappelons que la rougeole est contaminante a un
facteur multiplicateur de 12 à 13. Les grippes de seulement 2,5, le Zika aussi.
En réalité, les pouvoirs publics ont peur que le système de santé soit débordé tellement celui-ci a été fragilisé par les multiples réformes passées.
Les « sachants » ont moins la prétention de
repousser la vague des malades que de l’étaler : Ils veulent protéger
l’hôpital public plus que les personnes contaminées.
C’est en fait la défaillance du système de santé
étatique que démontrent ces mesures, et non, comme l’a clamé « Jupiter »,
que « la santé gratuite sans condition de revenu, de parcours ou de
profession, notre État-providence ne sont pas des coûts ou des charges mais des
biens précieux, des atouts indispensables quand le destin frappe ».
Le même qui en disait que ça coûte un « pognon de
fou »… il y a seulement quelques mois !
C’est même tout le contraire : Notre système ne
sera pas capable d’accueillir un rush parce que déjà il n’y plus suffisamment
de généralistes, que les urgences sont en surchauffe permanente, que les
hôpitaux manquent de lits par suite de quotas stupides imposés depuis des
décennies aux examens de médecine.
Ajoutons à cela une sécurité sociale impotente qui
paupérise progressivement médecins, personnels hospitaliers et le tissu
économique, une politique centralisatrice, restrictive et néanmoins très
onéreuse (11,2 % du PIB en 2018 selon l’OCDE, parmi les quatre pays dont le
financement est le plus élevé de l’Organisation). Et l’infection court d’autant plus
vite que le gouvernent n’a pas su éviter la pénurie de masques protecteurs et
produits de désinfection des mains que madame « Madame Buzz-Yn » a
envoyés… en Chine il y a quelques semaines !
Peut-être aurait-il fallu augmenter la réponse
sanitaire en mettant en œuvre, comme en Corée du Sud, un accès plus facile et
très rapide aux tests ainsi qu’un traçage des personnes contaminées, pour les
mettre en quarantaine et les soigner autant que pour savoir qui a eu contact
avec elles, sans mettre tout le pays à l’arrêt.
Mais la Corée dont le système de soin est très
largement privatisé est mieux outillée…
En « Gauloisie-apeurée », « Jupiter »
et ses sbires préfèrent justement la politique de la peur chère à Machiavel et
utilisent cette « pandémie » pour renforcer l’État : Quand ce n’est pas le
risque d’attentat, c’est la peste-blonde du « populisme », le réchauffement global, la montée des eaux, le trou d'ozone, la pollution dans les embouteillages (provoqués), l'hiver nucléaire, la crise du pétrole, les ouragans et catastrophes naturelles en cascade, le nuage de Tchernobyl, les nuées de grillons dévastateurs, la famine, les émeutes de la faim et je ne sais quoi encore !
On a l’habitude.
Ainsi soutient-il désormais « qu’il est des biens
et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché. Déléguer
notre alimentation, notre protection, notre capacité à soigner notre cadre de
vie au fond à d’autres est une folie. Nous devons en reprendre le contrôle…
».
« Hors des lois du marché », les « sachants »
sont à l’unisson et se réjouissent de pouvoir dépenser, d’élargir leur pouvoir,
de croire qu’ils existent en contraignant les gens et en les imposant.
Car bien sûr, il faudra payer les dizaines de
milliards que l’affaire va « coûter à l’État »
« Pruneau-Le-Mer » me fait marrer : En
fait, elle n’en coûtera rien à l’État, mais seulement aux contribuables !
Le pays va payer très cher son immobilisation forcée.
Les entreprises en faillite, les chômeurs et la pauvreté qui gagnent…, ce sont
autant des « Gauloisiens » affaiblis, susceptibles d’être atteints d’autres
maladies et frappés d’autres souffrances peut-être plus graves et peut-être en
nombre beaucoup plus important.
Et ce sont les générations qui montent qui vont payer
l’addition durant des décennies : C’était pour « leur bonheur ».
Ils seront aussi priés de dire « Merci » en
sortant.
Contrairement à ce qu’on pouvait donc espérer, la vie
ne va pas vers plus de responsabilités assumées par chacun pour plus de Liberté,
mais bien vers plus de contraintes étatiques, de normes réglementaires, de lois
et ordonnances liberticides et de taxation.
Bref, vers une nationalisation rampante (et parfois
déclarée pour ce qui est des entreprises) de l’économie et de la pensée.
Une dictature qui ne veut pas dire son nom.
Et en plus ça se met en place, tout doucement et dans
le silence des maladies honteuses, au fil du temps : Rien ne les arrêtera,
soyez-en sûr.
Dommage pour l’avenir d’homme-libre de nos gamins.
Bonsoir.Si Haddock était encore de ce monde mais je pense qu'il nous voit,il applaudirait des deux mains pour cet excellent papier.Merci, la Baronne.
RépondreSupprimerLe pôvre… je ne sais pas ce que tout cela lui aurait inspiré.
RépondreSupprimerMoâ, j'essaye d'en rire, mais j'ai bien du mal!
Merci pour votre "merci", jeune fille.
Est-ce qu'au moins vos pieds dénudés restent "masqués" ou au moins confinés ?
Prenez soin d'eux (et de vous) : Il nous reste encore des choses à assumer !
Bonne journée à vous !
I-Cube