Un croche-patte ici, et coup de LBD là,
Un passage à tabac dans les règles d’un homme à terre
et entravé, une charge injustifiée en bord de Loire, et tout le monde vous
tombe sur le râble : Indécent !
Ils en sont même à se sentir obligés de déposer
plainte contre des manifestants pour « violence et rébellion » contre…
les forces de l’ordre !
J’espère bien que les fauteurs de troubles, en ITT de
4 jours ou pas, hospitalisé ou non, seront sévèrement jugés en « comparution
directe » sur leurs civières, qu’il y ait ou non une enquête « des
services » en cours, tiens donc !
Quant à voir un flic devant les tribunaux jugés pour
des faits de violence-gratuite selon la même procédure de « flagrance »,
depuis l’affaire « Benne-Allah » – qui n’est toujours pas jugé depuis
plus de 2 ans – le procédé aura fait « jurisprudence » depuis le
temps : Un flic (même faux) risque seulement l’impunité.
Et pourquoi donc ?
Même « Tagada-à-la-fraise-des-bois », ex-président
de la République s’inquiète : « Des manifestations, des grèves, ça fait
partie de la vie, lorsque les réformes ne plaisent pas, sont contestées. Tout
président en a eu (…) et moi-même j’en ai eu ma part ». Mais cette
fois c’est différent, estime-t-il. « Des médecins qui jettent leurs blouses,
des avocats qui jettent leurs robes… »
« Ce qui est plus inquiétant, c’est la durée et
l’intensité de ce mouvement. C’est aussi la diversité des catégories qui se
mobilisent. (…) Qu’est-ce qui se passe dans le pays pour qu’on ne trouve
pas les réponses ? Qu’on ne trouve pas les principes de justice, clarté et de
transparence qui finissent par l’apaiser ? »
L’aveugle, va !
« Il y a toujours le risque de la violence,
inacceptable, inadmissible ; toutes les violences. Nous devons là aussi vivre
avec une situation qui peut créer une inquiétude particulière, qui s’ajoute à
d’autres », déclare-t-il.
Quant à la candidate-déclarée pour 2022 du « Air-Haine »,
elle considère que tous ces éléments forment une « stratégie de montée des
tensions ».
Sait-elle dans quel but ?
Elle regrette « l’action menée par l’exécutif »
qui provoque une « inquiétude et du doute à l’égard de la police ».
« Je pense que la France a besoin de calme, elle a
besoin de respect, et ce respect, nous devons l’exiger, y compris du préfet de
police » dont elle réclame la démission, bien naturellement.
Autrement dit, vont-il se marier, ces deux-là ?
Personnellement, je me pose la question suivante :
Quelle est cette « violence légitime » ? Quelle est celle qui ne l’est pas.
Et en bon « juriste-bien-né » je vais voir
mon code pénal…
Un énorme bouquin écrit en « tout-petit » :
De la violence illégitime, il y en a des pleines pages !
Les autres sont donc légitimes puisque tout ce qui n’est
pas interdit est permis dans un pays dit « libéral ».
À l’inverse d’une dictature où tout ce qui n’est pas
permis est interdit.
Et comme nous basculons de l’un vers l’autre, la
violence « légitime » n’étant pas interdite, elle est donc permise…
et en témoignent les frontières floues entre les deux types.
Du coup, « ils » auront matraqué des
personnes âgées, frappé des handicapés en chaise roulante, tiré au LBD sur des
ados, agenouillé les élèves de classes entières dans un terrain vague, lancé
des grenades à l’intérieur des appartements, tué une vieille dame, et puis bien
sûr visé les yeux, lancé des grandes assourdissante en cloche, arraché des
mains.
Et bien sûr charger des septuagénaires…
La légitimité ainsi constituée, entière devient incontestable
sous « Jupiter ». Du coup, la population hait sa police (celle au
service de tous les citoyens) et personne ne pourra plus lui dire qu’elle n’a
pas raison.
Notez que l’on puisse retrouver surreprésentés des
individus violents à l’embauche des institutions de la violence, il ne devrait
y avoir là rien pour étonner.
Et avec la combinaison de la nullité burlesque de « Castagneur »
et de la désertion complète de « Jupiter » du monde réel, associées à
la situation du régime ne tenant plus que par la force armée, conduisent à tout
lâcher là où il était impérieux de tout tenir : C’est que la prérogative
exorbitante d’exercer la violence ne peut aller sans la contrepartie d’une
responsabilité et d’une surveillance exorbitantes.
Le « Jupitérisme » restera probablement dans
l’Histoire comme la bascule dans l’État-policier, de la « démocrature »,
parce qu’à la prérogative exorbitante, il aura au contraire ajouté les
autorisations exorbitantes : Faites ce que vous voulez, « l’autorité »
vous couvre !
Licence de brutaliser, d’insulter, d’humilier,
d’exercer par la violence un pouvoir unilatéral sans borne, puisque l’impunité
est devenue une garantie implicite…
Le « régime » avait l’usage mais aussi la
garde d’individus potentiellement dangereux (les flics violents), dont il
exploitait à ses fins les pulsions. Dans la panique pour sa propre survie, il a
tout lâché. Il a comme abandonné la société politique à un corps étranger,
irrésistiblement pris dans un devenir-milice, qui ne vit plus que d’une vie
totalement autocentrée, et totalement préoccupée de ses assouvissements :
« Maintenant sous Macron, on a tous les droits », même de déposer plainte
individuellement…
On vous a dit que la répétition des week-ends « Gilets-jaunes »
« épuisait » les policiers, « les privait de leur vie de famille
» : Pour beaucoup c’est une énorme blague !
Rappelez-vous d’un article du « Canard-déchaîné »
du début de l’année dernière qui avait mieux restitué la disposition d’esprit
policière à l’approche des actes « Gilets-jaunes » : « C’est la fête du slip
» !
Chez les CRS, on pousse des cris de jungle à chaque
impact de LBD.
Partout ils jouissent à en hurler de bonheur.
On pense encore à ce CRS interviewé dans La Série
Documentaire de « Transe-Cul-ture » consacrée à la police : « Je
suis chanceux, chanceux, vous ne pouvez pas savoir à quel point je remercie,
tous les jours en allant au travail, je dis merci, merci, merci ».
On se souvient encore du bonheur physique d’un des CRS
gazeurs de jeunes écolos sur le pont Sully cet été, impérial, parfait de
décontraction, sûr d’une totale certitude d’un pouvoir sans limite (sauf à avoir
fait tousser son commandant).
C’est le même corps exultant de violence qui jouit à
littéralement détruire une femme syndicaliste dans la manifestation du 9
janvier.
C’est dire la déchéance morale : des gens sans
honneur, sans dignité, sans face.
Ils sont « hors-tout », et c’est à eux qu’on
a donné les armes…
Cette police-là est hélas tombée dans la fange.
La catastrophe se mesure maintenant à ce qu’on entend
« dans les étages », quand on remonte dans la hiérarchie, là où normalement
devraient se faire connaître les forces de rappel.
On pense notamment à ces syndicalistes policiers,
illustration parfaite de la vie autocentrée de ce corps, coupé de tout le reste
de la société, muré dans le déni massif et l’autojustification acharnée, à
l’image du secrétaire d’Unité SGP Police FO qui, après l’acte « Gilet jaune »
du 11 février où un manifestant avait eu une main arrachée avait eu pour tout
commentaire : « J’ai envie de dire, c’est bien fait pour sa gueule ».
On pense aussi à ces syndicalistes qui, sur les
réseaux sociaux, font ouvertement la chasse aux journalistes qui rendent compte
de leurs exactions qui s’en prennent tout aussi agressivement aux journalistes
de la presse mainstream.
On a dépassé et largement, le « Mur des kons » !
Et plus on monte dans la hiérarchie, plus on trouve :
C’est un commissaire qui a poussé à l’intervention où Steve a trouvé la mort.
C’est un autre commissaire qui, avec le recul, ne voit rien à redire à la
manœuvre de ses troupes qui ont mis des dizaines de lycéens à genoux mains sur
la tête à Mantes-la-Jolie. L’image a stupéfié le monde entier (y compris en
Corée du Nord), mais lui ne voit aucun problème, et si c’était à refaire…
Voilà le message glaçant : Ces gens sont prêts à tout
faire, et à tout refaire. « Il n’y a plus rien en eux, même pas la
force de résonance historique d’une image, qui puisse frayer son chemin jusqu’à
un reliquat de conscience morale, susciter la moindre reprise, un début
d’hésitation à l’ampleur symbolique des actes qu’ils commandent, et endossent ».
Sur le terrain on jouit, dans « les étages »
on pense qu’on est bien fondé.
Confirmation la plus effrayante est à situer tout en
haut. Dans le bureau du préfet de police de Paris pour qui dans tous les faits,
gestes, attitudes, dégaines, rictus, sourires renvoient irrésistiblement à des
évocations de l’Occupation : Le sentiment de licence est tel que l’usuelle
limitation de l’expression au registre corporel, protectrice puisqu’on ne peut
rien lui faire dire formellement, a cédé à son tour, et livré passage à
l’explicite : « Nous ne sommes pas dans le même camp » !
La fiction de « la police gardienne de l’ordre
républicain » aura volé en éclats.
Devenue milice hors de contrôle, elle a logiquement
cessé d’être « républicaine ».
Un préfet qui pense par « camps » et traque les «
partis contestataires » est tout ce qu’on veut sauf « la République ».
Il reste cependant une différence entre le « bas » et
le « haut ». Si « en bas » on cogne en silence (ou bien par cris), « en haut »,
on fait des phrases. Une surtout : « Le-monopole-de-la-violence-légitime
».
Partout, c’est la même idée obstinée, le même
entêtement buté, dernier rempart justificateur à quoi il faut impérativement
tout accrocher pour que tout ne sombre pas dans l’indignité pure : « L’État
détient le monopole de la violence légitime ».
Il s’ensuit logiquement que toute autre violence est
illégitime…
Et que la violence d’État n’est jamais illégitime…
puisqu’elle est légitime !
Conséquemment, il ne peut pas y avoir de « violence
policière », puisque la police est l’État et que la violence d’État est
légitime !
Vous avez compris un des outils de la « démocrature »,
là ?
Or, il se trouve que la légitimité n’est pas une
propriété substantielle, qui se transporterait dans le temps comme ça,
inaltérée, acquise une fois pour toute.
La réalité est tout autre : On est légitime… tant
qu’on est reconnu comme tel.
C’est le fin mot de la légitimité : Elle n’est qu’un
effet d’opinion qui doit être impérativement soutenue par la croyance collective
et pas seulement par un simple décret.
Si bien que la légitimité ne dure que ce que dure la
reconnaissance.
Si la croyance collective est détruite, la légitimité
est détruite à son tour.
Et les croyances et les opinions n’attendent pas les
délais réglementaires de cinq ans pour se réviser, elles évoluent avec ce
qu’elles ont sous les yeux.
Pendant ce temps les hommes de pouvoir et leurs valets
de pied intellectuels continuent de tenir l’attribution électorale du pouvoir
comme l’unique brevet de légitimité, intangible, valable sans autre condition
pour la durée du terme.
Le pouvoir – à l’image de sa police – peut donc faire
ce qu’il veut, sans que sa « légitimité » n’en souffre la moindre altération !
Aussi toute contestation en légitimité est-elle systématiquement
écartée par l’argument électoral : « Il a été élu dans les formes, il est
légitime ».
Mais l’élection n’est qu’une procédure, l’un des
éléments seulement auxquels s’accroche la croyance en la légitimité. Et seuls
des « autistes-trisomiques » peuvent s’entêter dans un raisonnement
aussi défectueux, du reste ridiculisé par l’Histoire.
On finira, un jour ou l’autre, à considérer comme
illégitimes tous ceux qui en Allemagne ont contesté le pouvoir du chancelier
Hitler !
Franchement, avaient-ils tous voté comme un seul homme
pour la Shoa ?
L’État ne doit donc pouvoir dire sa violence « légitime »…
qu’à la condition de se maintenir dans la reconnaissance comme légitime. Or ni
le gouvernement qui en ce moment incarne l’État, ni sa police qui en est le
bras armé permanent mais désormais dévoyée, ne peuvent plus soutenir cette
prétention.
Alors que la légitimité se rejuge tous les jours et en
permanence dans les têtes.
Les suppôts du « monopole de la violence légitime »,
dont je suis, vont hélas bientôt avoir l’occasion de se rendre compte de leur
erreur : Car la croyance collective est en train de se déplacer…
Et ça me navre !
C’est ce que je constate au fil du temps, y compris
quand une minorité de syndicalistes pourrissent la vie de millions de personnes
en faisant grève pour défendre leurs « prérogatives » surannées, leurs
« acquis-sociaux », « leur caste » (même plus leur « classe-ouvrière »
qui ne veut plus rien puisque nous sommes tous « prolétaires », ceux « sans-dents,
qui puent la clope et le diesel » et mangent les frites avec les doigts : Les
autres boivent leur thé dans de la porcelaine fine, leur whisky dans des verres
en cristal et se déplacent en jet-privés…)
Il n’est désormais plus possible de manifester sans
mettre en péril son intégrité physique, et même jusqu’à sa vie ! On attend
toujours que quelques « intellectuels » soient capables de dire cet
état de fait accablant, qui ramène le discours « démocratique » des «
élites-sachantes » à la prétention d’incarner « le libéralisme » contre «
l’illibéralisme » des Orban & co, des Assad, des Mollahs et des djihadistes…
La force de frappe des réseaux sociaux, la ténacité de
quelques journalistes « hors-système » finissent par faire craquer la
carapace de cécité et de silence journalistique (« aux-ordres »)
: Si encore ils ne faisaient pas les kons dans les salles de théâtre.
Petit à petit les « donneurs de leçons »
commencent à rejoindre l’opinion commune. Alors peut-être les leçons données
vont-elles changer de tonalité, de destinataire aussi. Et (re)découvrir enfin,
les avis atterrés des instances internationales, pour qui il y a déjà un moment
que la légitimité de « la violence légitime » est sérieusement en question.
Ce qui est frappant, c’est que pendant ce temps, « Jupiter »
continue son soliloque halluciné et « hors-sol », se permettant
de recevoir au nom du pays les grands patrons d’entreprises internationales en
amont de Davos : « La haine, la violence et l’irrespect, on a le droit de le
faire dans une dictature », phrase tout à fait étonnante qui finalement ne
parle que de lui-même, de son gouvernement, de sa police et du régime dans
lequel il est en train de nous faire entrer.
Avec la démolition pure et simple du langage, le
renversement projectif est l’une des propriétés les plus inconscientes et les
plus systématiques de la langue « Jupitérienne ».
Dont la vérité d’à peu près tous les énoncés peut être
restaurée par la simple opération de la mise « sens dessus-dessous ».
Ainsi l’obsession pour les « radicalisés » et la « radicalisation » est-elle le
reflet inversé d’un bloc de pouvoir qui, depuis ses sommets gouvernementaux
jusqu’à ses « petits-soldats », a franchi tous les caps de la
radicalisation dont la rage à imposer au corps social qui n’en veut pas une
réforme mal présentée n’en est jamais que la dernière illustration.
De même la fixation sur le terrorisme externe est-elle
devenue l’opportunité d’un terrorisme interne d’État. Un ancien de la
préfectorale, ayant eu à connaître des opérations de maintien de l’ordre, était
dans la rue début janvier. Interrogé par Arrêt sur images, c’est lui qui, entre
autres sauvageries, a filmé le tir de LBD à bout portant…
On n’a pas exactement affaire à un ennemi des
institutions.
Qui n’en raconte pas moins que, traumatisé par ce
qu’il a vu, il doit s’asseoir en pleurs sur le trottoir.
Puis il livre le fin mot de l’affaire : « Le but
était de terroriser ».
Terrorisme, ce qu’en dit mon code qui reprend les
protocoles additionnels de la convention de Genève : « Sont interdits
les actes ou les menaces de violence dont le but principal est de répandre la
terreur parmi les populations civiles ».
On cherche ce qui dans l’entreprise systématique menée
à grande échelle par la police et le gouvernement, entreprise d’intimidation,
d’effroi et de découragement par la menace physique de l’exercice normal des
droits politiques fondamentaux ne tombe pas sous cette définition…
Qui sont ceux qui terrorisent ?
Et qui est légitime ?
Vous avez presque tous les jours les éléments sous les
yeux pour répondre.
Pour ma part, j’en suis sûr, on s’enfonce de plus en plus
profondément dans un état de « démocrature » où tout ce qui n’est pas
permis par l’autorité sera interdit et brutalement réprimé : Personne en
dehors des rangs !
C’est comme ça que fonction le parti de « Jupiter »
qui doit le conduire à son
ultime objectif !
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