Enfin un propos intelligent : J’aime bien !
À savoir que pour Yves Veyrier de chez FO : « Le
régime unique par point est un âge pivot permanent ».
Bé oui, naturellement : Et il était temps qu’on se
le dise !
Et ce n’est pas que j’aime particulièrement FO (le « sein-dit-y’a-ka »
qu’il vous faut) : J’ai été salarié (en vue de la « redresser »)
d’une « œuvre sociale » de la Cégété dans un passé lointain, et FO n’est
pas en odeur de sainteté dans leurs rangs.
À la CGT, c’était « des durs », mais avec le
recul, j’ai apprécié.
Pour plusieurs raisons : J’ai appris plein de
choses sur la « dialectique hégelienne appliquée », sur le sens de la
« parole donnée » une fois que c’était « bouclé » autour d’un
accord d’entreprise.
« Bouclé », ça veut dire que c’est « OK »
sur le terrain, que ça part vers les instances fédérales qui donnent ou non son
accord, puis au niveau confédéral, qui donne ou non son accord, et ça redescend
en « pluie-fine » au niveau fédéral puis sur celui du terrain, avec
ou non des amendements : Si on abonde, c’est « OK » pour tout le
monde et ça se met en place sans difficultés, sinon, c’est le « mouvement
social » dur. Et en plus, ils préviennent ouvertement !
Des « honnêtes » qui n’hésitent pas à
mouiller la chemise pour les « gueux-sans-dents » du terrain :
Ils ont les moyens pour ça (recrutés et rémunérés pour ça notamment chez les
électriciens-gaziers, à mon époque… reculée).
Question de prestige.
La CFDT, ce sont des minoritaires dans la fonction
publique et assimilé. Pas grand-chose à en tirer d’autant qu’ils surfent sur
leur soi-disant « réformisme », mais ils sont majoritaires ailleurs,
mais avec eux, on peut signer à peu-près n’importe quel accord d’entreprise, du
moment qu’ils recrutent de l’adhérent nouveau.
En fait, ils ne veulent pas pratiquer la politique de
la chaise vide, préférant passer pour des « sociaux-traîtres » de la
classe ouvrière pour obtenir des résultats et justement, avec eux on peut « négocier »…
La CFTC, ça n’existe plus ; Sud, je ne connais
pas, FNSU, ce sont les « réformateurs » de la fonction publique
(comme la CFDT pour le privé) et les FO ont encore quelques bastions, notamment
dans les activités « publiques ». Pour un temps et jouent leur survie
dans les bras-de-fer auxquels ils participent.
En fait, les plus « radicaux » ça reste les
CGC-CFE, les cadres, beaucoup plus corporatistes qu’ils ne sont perçus mais
dont la population disparaît au fil du temps : Certains se demandent ce qu’est
« être de gôche », eux n’ont pas encore répondu à la question de
savoir ce qu’est « d’être cadre » (ou agent de maîtrise), des notions
qui n’existent qu’en « Gauloisie-jupitérienne ».
C’est un effet de l’Histoire, une scorie historique.
Je sais, j’ai été cadre toute ma vie professionnelle :
Débutant, confirmé, supérieur, même « hors-cadre » pour avoir été
mandataire social et « cadre dirigeant » à différentes reprises.
Et je ne sais toujours pas ce que c’est.
Enfin si : Cotiser à l’APEC et parfois sortir du
champ de compétence des Prud’hommes (un mandataire social répond de son contrat
de labeur devant les tribunaux de commerce ou correctionnels, ce que semble ignorer « Karlos-Gomme »
dont on parlait encore hier…).
Mais l’essentiel de l’activité « d’un cadre »,
ça reste de concilier en permanence les contraires et oppositions et la plupart
du temps « dans l’urgence ».
Parfois ça laisse un peu de temps pour « imaginer »
l’avenir de la « boutique » et tenter de l’organiser au mieux des
intérêts de tout le monde, salariés, clients, banquiers, fournisseurs et… propriétaire(s) !
Ceci dit, il y en a qui savent compter, et d’autres
pas du tout.
C’est d’ailleurs le « bonus » de la CFDT qui
propose, à propos des retraites, de lancer une consultation sur le financement
du futur régime universel.
Bien vu.
Sauf qu’on connaît déjà les réponses de la CGT :
Faire cotiser plus le patronat, piquer sur les dividendes, les profits,
inventer des taxes nouvelles, etc.
Pas question répondent en chœur les autres (hors SUD
qui surfe dans les entreprises encore publiques), et pour cause : Cela revient
à augmenter le « salaire différé » des prolétaires et on n’est pas
sûr que ça n’engendrera pas un chômage accru, la faute à scier la branche sur
laquelle sont assises les entreprises dans la compétition « internationale »…
et locale !
Bon, pour les « marchés protégés » (encore
un temps), genre monopole d’État, c’est le kontribuable qui paye (vous quoi…
avec ce qui vous reste encore) et lui est réputé indéfiniment solvable par tous
les économistes keynésiens de la planète, alors pourquoi se priver…
Ce qui est faux et de toute façon ne concerne pas
vraiment les secteurs d’activité dites « marchandes »… ouverts à la
concurrence mondiale : On a assez délocalisé pour savoir au moins ça, et
détruit tellement d’emplois que ce n’est même plus envisageables (hors les
ports, le trafic aérien, le métro et quelques autres bénéficiant d’une « rente
de situation »… géographique.)
Dès lors, tu comptes bien : Admettons comme hypothèse
que tu cotises toute ta vie pour 1.000 points par an (là encore c’est faux :
Tu cotiseras pour plus vers la fin de ta carrière qu’au début, ou alors tu t’es
fait avoir sous toutes le coutures…). Peu importe sa valeur et celle de la
rente qui sera servie par point.
Tu bosses à partir de 20 ans et arrivé 40 ans plus
tard, tu as 40.000 points affichés au compteur. Tu bosses jusqu’à 65 ans, tu en
auras 45.000 à transformer en rente, toutes choses égales par ailleurs. Soit 12,5
% de mieux.
Forcément, « la question de l'âge-pivot est
intrinsèque au régime unique par point du fait que l’État, en dernier ressort,
peut jouer sur la valeur du point et son rendement. »
Bé oui : Ton espérance de vie de pensionné n’est
pas la même entre 60 et 65 ans, forcément.
C’est pourquoi je vous proposais il y a encore peu de
mettre l’âge pivot à 60 ans et de « surcoter » la valeur de la
pension de 2 % par an « post-soixantaine » pour tout le monde (avec
peut-être des aménagements pour les « métiers pénibles », si on
parvient à les définir de façon non conflictuelle… On y reviendra peut-être une
autre fois.)
Soit une valeur 100 pour 60 ans, 102 puis 104 pour respectivement
61 et 62 ans, puis 106, 108, 110 pour 63, 64, 65 ans (et plus si affinités,
comme on dit…).
De toute façon, plus « ça dure », plus ce
sont des pensions en moins à payer… moins longtemps : On doit pouvoir donc
en « restituer » eu fil du temps : Logique, non ?
Et du coup, plus d’âge pivot (ou d’équilibre), plus de
grève, un « équilibre naturel » retrouvé, une avancée sociale de plus
(avancement de l’âge de la retraite, il n’y a rien de plus « social »
pour tous ceux qui en ont marre de bosser pour se faire plumer par le fisc) et
effectivement des « ajustements » marginaux à venir en fonction des populations
cotisantes et pensionnées.
Mais le leader de FO va plus loin : « Si
avec ces paramètres, la pension n'est pas au niveau qui garantit une retraite
correcte, les gens n'auront pas d'autre choix que de continuer à travailler
pour accumuler plus de points ». Remarque de bon sens, sauf que c’est
déjà le cas : Les pensions versées n’assurent déjà plus le minimum « correct »
au point qu’on a même inventé le « minimum-vieillesse » depuis
des années…
« Avec ce régime unique par point, j’ai déjà
dit que cet âge de 62 ans risquait fort de devenir virtuel. Ce système est
presque un âge pivot permanent. »
D’accord, c’est une aberration mentale : 60 ans,
c’est beaucoup mieux !
Et c’est une konnerie lamentable d’avoir avancé une
telle « barrière » psychologique, sauf qu’elle existe déjà et que le
régime Agirc-Arrco la porte déjà, avec l’accord des mêmes « seins-dit-y’a-ka »,
à 64 ans…
Faudrait savoir si c’est « équitable », « juste »
ou parfaitement ignoble…
En fait, la « konnerie », d’autant plus que
tout cela a été étudié depuis plus de 2 ans par « De-la-Voix », c’est
de l’annoncer et du coup d’en justifier pour faire des économies. Autrement dit
mélanger le « systémique » et le « comptable ».
Ben c’est lié et ce que proposait le gouvernement
était l’entrée en vigueur de l'âge pivot dès 2022, y compris dans le système
actuel.
« Pour le gouvernement, c’est une façon d’agir
plus rapidement sur les économies à réaliser en contraignant les salariés, soit
à subir un malus sur leur pension, soit à demeurer en activité » quand
ils le peuvent…
Parce que passés 55 ans, conserver ou retrouver du
travail, avec la cotisation « De-la-lande », ça n’a rien d’évident, d’autant
qu’on coûte cher à cet âge-là, même à l’embauche.
« Le retrait de l’âge pivot signifie que ce
sera moins violent immédiatement mais ça ne change pas la nature du régime
unique par point. D’ailleurs le Premier Ministre dans sa lettre confirme qu’il
y aura bien un âge d’équilibre in fine ! »
Eh oui, seulement pour ceux qui savent lire, il n’y a
pas eu de renoncement de la part du « Premier des sinistres »…
« L’équilibre et l’avenir de nos retraites, y
compris en y intégrant la hausse de l’espérance de vie et le rapport entre
actifs et cotisants, demande selon nous en premier lieu d’assurer pour chacun
un véritable emploi à temps plein et à durée pérenne dès l’entrée dans la vie
active et jusqu’à la retraite » Un grand rêveur ou alors il ne lit pas
la presse économique tous les jours…
« Cela pose la question de l’emploi des jeunes
avec l’allongement de la durée des stages qui ne sont pas pris en compte dans
le calcul des droits à la retraite. Il y a également la question des bas
salaires qui touchent plus souvent les femmes. L’emploi des seniors est
également déterminant. Comment les entreprises peuvent faire en sorte de
maintenir en emploi des salariés au-delà de 55 ans ? Il y a beaucoup de
chantiers. »
Il a raison et oublie les temps partiels, les contrats
successifs et intermittents et plus globalement les périodes de chômage des carrières
« hachées », donc quelle que part la difficulté des entreprises à
adapter leurs effectifs à leurs activités, leurs besoins en formation adaptées (qu’elles
payent de toute façon), bref, le coût de l’emploi dans son ensemble : On a
tellement chargé la barque au fil du temps que les coûts de production ne peuvent
pas tous être répercutés sur les clients (qui deviennent insolvables au fil du
temps, tellement il leur en reste si peu en fin de mois…).
C’est le résultat de toutes ces politiques successives
qui ont tué à petit-feu le dynamisme du tissu économique du pays.
Tenez, rien que la 5ème semaine de congés
payés et les 35 heures ont forcément réduit autoritairement de 20 % la capacité
de production du pays en une décennie…
Forcément, au bout du bout, ça a un impact sur le « mieux
vivre » des « sans-dents » qui s’est retrouvé dans les niveaux
de chômage quelques années plus tard.
Et le chômage, c’est autant de moins de salaire « cotisant »,
donc de « droit à pension ».
Les « syndicaleux » ont oublié tout ça…
Remarquez, ça aura fait la fortune des « économies
émergentes » qui ont accueilli à bras ouverts les entreprises « délocalisantes » :
Ne venez pas vous plaindre…
Et qu’il aura fallu inventer quantité d’aides et d’exonérations
sur les charges sociales pour sauver ce qui pouvait l’être encore : C’est
l’impôt qui paye (vous, jusque
dans votre assiette, avec ce qui vous reste…)
140 milliards/an parait-il…
Ceci dit, pour FO, la solution reste simplissime :
« Une des suggestions du conseil d’orientation des retraites (COR)
est que 1 % supplémentaire de cotisations permettrait de rétablir l’équilibre
du régime à horizon 2030. »
On va y venir, probablement par la voie de la CSG et
un prolongement (et une réaffectation) de la CRDS d’ici 2024 : Si ce n’est
plus sur toutes les bouches, c’est dans tous les esprits…
Car lui-même constate qu’ : « Il a fallu
des grèves et des manifestations importantes pour que le gouvernement finisse
par comprendre qu’il n’avait pas réussi à expliquer, ni à convaincre. Il a fini
par reculer à la génération 1975 la date de mise en œuvre effective de son
projet alors qu’il devait entrer en vigueur pour la génération 1963. Il a
décalé plus loin dans certains secteurs d’activité, dans les transports par
exemple. Il a concédé plusieurs dispositions spécifiques pour les marins, les
gendarmes, les policiers, les personnels navigants de l’aviation. Il a dû
reconnaître qu’il y avait un problème pour les enseignants. (…) Il a fallu des grèves et des manifestations
pour que le gouvernement finisse par entendre. »
Eh oui : Des amateurs pris dans leur propres
pièges de « sachants autistes et trisomiques » !
Ils ont pourtant eu le temps de tourner 7 fois la
langue dans leur bouche avant d’avancer et résultat, « d’universel »,
le nouveau régime ne sera même pas plus « général » que le précédent.
Bref, un large « loupé »…
Bien sûr, son collègue de la Cégété a un discours plus
anxiogène relatif aux régimes de capitalisation. Que forcément en diminuant la
tranche B (des complémentaires) de 164,5 K€/an comme actuellement, à 120 K€/an
seuil à partir duquel tu cotiseras mais sans acquérir de points supplémentaires,
tout le monde a pigé que c’est une voie royale pour des régimes « surcomplémentaires »
(déductibles car dits de l’article 39 du CGI) qui vont aller grossir les encours
des entreprises d’assurance.
Ce n’est pas pour rien qu’on vous parle de « Black-rock »
(et de quelques autres, Vanguard mutual Fund, par exemple…).
Des accords sont d’ailleurs en cours de négociation
avec Malakoff, AG2R et d’autres.
Tout cela m’amuse : Mon dernier « boss »
serait encore en vie, qu’il m’aurait demandé d’étudier le « trading de
points de retraite » et s’il n’avait pas eu l’idée tout seul, je la lui
aurais suggérée.
Tu prends un « d’jeun » qui cotise. Il
acquiert des points. Il est tellement assommé par tous les prélèvements
obligatoires qui lui tombent sur le râble alors qu’il veut se constituer un
patrimoine de sécurité (achat de son logement) qu’il est obligé de continuer de
payer un loyer hors de prix pour une crotte sans être jamais « proprio »
passé 30 ou 40 ans.
D’autant que la Banque de Gauloisie vient de demander
aux banquiers de restreindre l’activité « prêt immobilier », il n’a
pas assez pour constituer un « apport personnel ». Son drame.
Moâ, à 40 balais, j’étais proprio et à 50 dépassés je
n’avais plus de dette (hors mes découverts récurrents…)
Il met en gage « ses points » et on lui
avance l’argent pour son apport…
Un homme (ou une femme) heureux(e) qui fonde foyer et
passera sa vie à rembourser « plus tard », s’il ne meurt pas avant :
Ça se calcule…
Je suis sûr que mon « boss » aurait aimé :
Un « truc » à se les faire « en or » auquel personne ne
semble penser encore. Mais c’est tout simplement de la capitalisation de points
(pour une rente future et aléatoire), « gageables » donc « négociables »,
ouverte aux « zinzins » (investisseurs institutionnels et autres
assureurs) qui n’est pas possible avec le régime de retraite actuel (le
général).
Elle n’est pas magnifique, la vie dans ces
conditions-là ?
Parce que notre « d’jeun », il n’aura plus à
payer un loyer ruineux dès arrivé à la moitié de sa carrière…
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