Demain, la guerre !
Ça commence au soir du 1er janvier, entre « potes »,
histoire de vider quelques bouteilles et de rajouter au bol alimentaire, déjà
surchargé, quelques amuse-gueules fort délicieux.
On refait le monde en constatant que le prochain « maillon-faible »
reste la Turquie de « Air-Dos-Gan ». Mes potes ne voient pas tous le tsunami
d’un Brexit sans accord qui se profile rapidement, le poids d’une réélection de
« McDo-Trompe » et l’usage qu’il fait de l’impérialisme du dollar US,
la montée en puissance des armes moscovites et pékinoises et surtout le
prochain conflit autour de l’énorme gisement de gaz en méditerranée-orientale.
Nous y reviendrons…
Et puis c’est le gag de la fuite de « Karl-Os-Gone »
au Liban.
Nous y reviendrons probablement quand on en saura un
peu plus.
C’est l’attaque aérienne US en Irak, celle de son
ambassade à Bagdad et en réplique l’assassinat du général Iranien commandé,
décidé et assumé par « McDo-Trompe »…
Une situation explosive.
Car les choses se confirment.
Le parlement turc, réuni en session extraordinaire
avalise de son côté et comme prévu le projet de déploiement de forces turques
en Libye pour soutenir le gouvernement d’entente nationale de Tripoli en Libye.
On savait que la Turquie allait tout faire pour
envoyer légalement des troupes à Tripoli et Misrata après avoir envoyé des mois
durant des armes et des « conseillers militaires » pour soutenir le
gouvernement de Fayez al-Sarraj.
On comptait déjà des officiers de liaison des services
spéciaux turcs, la présence de forces spéciales et d’opérateurs de drones
d’attaque turcs ; des blindés et éléments de l’artillerie auto-tractée de
fabrication turque ; des éléments des services de renseignement italiens
et intermédiaires en courtage dans le commerce des armes.
On compte également un afflux de combattants rebelles
syriens via Gaziantep (Turquie) ; des mercenaires du Niger et du Mali ;
des « observateurs-ricains » ; quelques agents britanniques des
SAS en compagnie d’autres chargés d’observer l’évolution de la situation sur
place.
Ceux-là soutiennent le gouvernement d’entente
nationales de Tripoli (Fayez al-Sarraj)…
Il faut également compter les soutiens du maréchal khalifa
Haftar, son opposant, soutenant l’armée nationale Libyenne et son gouvernement
non-reconnu de Tobrouk assisté d’un Parlement réfugié à Al-Bayda. Ils
réunissent des forces armées égyptiennes, notamment des forces spéciales, des
blindés et des avions de combat ; on sait la présence avérée et sporadique
de mercenaires français appartenant à huit sociétés privées de sécurité ainsi
que des officiers de liaison et des hommes des COS.
En outre, on se rappelle que la « Gauloisie-Jupitérienne »
a fourni aux forces de Haftar des missiles antichar FGM-148 de fabrication US
ainsi que des équipements spéciaux.
Il y a aussi des instructeurs et conseillers
militaires jordaniens en plus que des blindés légers. Des drones d’attaque et
avions de combat fournis par les Émirats-Arabes-Unis, qui ont envoyé en Libye
leur propre compagnie de sécurité privée gérée par des anciens vétérans ;
de 5 à 700 combattants soudanais de l’Armée de Libération du Soudan, aile
d’Abdelwahed, concentrés à Jufrah ; des centaines de combattants Tobbou du
Tchad (des Sabha) dans le Fezzan, de 1.200 combattants Janjawid du Soudan,
concentrés principalement dans le croissant pétrolifère ; des mercenaires
recrutés au Niger et au Tchad, le « Groupe Wagner » avec prédominance
de combattants ukrainiens, serbes, monténégrins, lettons, bulgares et grecs,
etc. et de pilotes de combat de location issus de 13 pays du Moyen-Orient,
d’Europe et d’Amérique du Sud…
Il semble que le pétrole dont la Libye regorge ne soit
pas la seule raison de ces rivalités croisées entre des pays de l’Otan et du
voisinage géopolitique immédiat et éloigné autour de la Libye.
L’objectif est bien plus grand et important : Il
s’agit d’un nouveau remodelage stratégique majeur du sud de la Méditerranée où
chaque pays entend avoir sa petite « place au soleil ».
Ceux qui manquent encore restent les russes (et
pourquoi pas les chinois) !
Que viennent faire les turcs dans cette situation des
plus pourries ?
Le pays poursuit son ambition d’être une « puissance
régionale » incontournable, autant en Syrie et en Irak…
La Turquie est pourtant pointée du doigt par les
ultra-atlantistes comme d’un « cheval de Troie » dans l’Organisation
du traité de l’Atlantique nord, alors que d’autres membres de la « famille »
atlantiste accusent « Jupiter » d’en être un autre.
Ce qui amène à se poser la question : Que se
passe-t-il vraiment au sein de la famille atlantiste ?
Si au départ, l’actuel locataire-précaire de l’Élysée
paraissait un partisan déclaré et assumé de l’establishment occidental général,
avec à sa tête les USA, aujourd’hui plusieurs faits lui sont reprochés par les
mêmes qui lui applaudissaient encore hier.
Tout d’abord, sa volonté de remplir le manque de
leadership à l’échelle européenne, ce que lui a valu d’être plusieurs fois
comparé à Napoléon par les analystes anglo-saxons qui adorent « l’Ogre »,
mon « cousin ».
D’autre part, ses appels à stopper pour le moment
l’élargissement de l’Union européenne à de nouveaux membres, ne peut aucunement
plaire à Washington.
Sachant que c’est justement ce dernier qui tire profit
d’un tel élargissement.
De même qu’il a déjà tiré un large profit de
l’élargissement de l’UE aux membres de « l’Est », que ce soit la Pologne, la
Roumanie, ou encore les pays baltes – représentant tous les promoteurs par
excellence des intérêts « ricains » au sein de la famille européenne.
Et ce aussi bien sur le plan sécuritaire, qu’énergétique
ou économique.
Enfin, et il faut reconnaître à « Jupiter » d’avoir
reconnu de facto la fin du monde unipolaire. Cette reconnaissance de
fait évidemment ne peut que déplaire aux partisans jusqu’au-boutistes de
l’ordre unipolaire.
Ceci étant dit, cette déclaration du président « Gauloisien »
n’a jamais été une déclaration d’amour pour la nouvelle réalité multipolaire.
Cela fut simplement une reconnaissance pragmatique de ce que le « monde d’avant »
est devenu.
« Jupiter » avait par la même occasion
déclaré que dans le cadre de cette nouvelle réalité l’Europe doit être un
acteur, et non pas un simple observateur de ce « monde d’avant » qui
change…
Une autre déclaration qui évidemment ne peut que
déplaire aux élites US, pour qui toute volonté d’émancipation, aussi réduite
soit-elle, de l’Europe vis-à-vis des États-Unis représente toujours un danger
de premier degré.
Ajoutez à cela les appels au renforcement de la
coopération militaire intra-européenne, autre domaine auquel Washington accorde
une attention toute particulière, et le tour est joué : Il devient « persona
non-grata ».
Sachant que jusqu’à aujourd’hui la présence de troupes
« ricaines » sur le sol européen est justifié par la nécessité « de
protéger ses alliés », une présence qui permet largement aux USA de
maintenir jusqu’à ce jour un contrôle sur la politique européenne dans son
ensemble et dans divers secteurs…
Le fait donc d’entendre cette accusation visant mon
pays (celui que j’aime tant et qui me le rend si mal…) de la part d’un pays
comme la Pologne « cheval de Troie » déclaré et assumé des USA en
Europe depuis le départ des britanniques, fait sérieusement sourire et démontre
une sorte de division en groupes en termes d’assujettissement à Washington au
sein de l’Otan.
D’un autre côté la Turquie mène aujourd’hui une
politique indépendante et souveraine dans le cadre de ses propres intérêts,
tout en maintenant son « member-ship » au sein de l’Otan.
Et certains autres pays de la « vieille Europe » se
cherchent dans un monde en pleine ébullition. Alors que les Pologne, Roumanie
et autres pays baltes sont furieusement russophobes.
Moâ, ça me fait frémir : D’autant que si les
États-Unis maintiennent leur projet d’élargissement de l’Organisation du traité
de l’Atlantique nord, notamment en vue d’y intégrer deux anciennes républiques
soviétiques – la Géorgie et de l’Ukraine –, c’est vraisemblablement les pays
européens qui devront mettre la main à la poche.
Si le sujet d’éventuelles nouvelles admissions de nouveaux
membres potentiels (en Europe de l’Est, mais aussi en Océanie…) a été de
nouveau confirmé le mois dernier, et ce par le secrétaire général de l’organisation
sans pour autant fixer un calendrier définitif, la question qui est elle aussi
d’actualité aujourd’hui concerne elle les subventions accordées à Tbilissi et
Kiev pour leur réarmement conformément aux normes de l’Otan.
Une situation « intéressante » s’impose : D’un
côté, le principal intéressé dans cet élargissement n’est autre que Washington,
qui prépare cette réalité depuis un bon moment. Et la « vieille Europe »
suit tant bien que mal, en se posant de temps à autre les questions quant à
l’intérêt stratégique d’un tel élargissement, mais continue de l’appliquer.
Maintenant, de l’autre côté s’impose la partie
financière de la question et là Washington souhaite également s’en sortir grand
gagnant, le tout à moindres frais.
Sachant que l’élite « ricaines » a maintes
fois déclaré qu’il revient aux pays européens d’augmenter les charges dans le
cadre de l’Otan, il devient donc assez évident que les subventions mentionnées
ci-avant reviennent sans doute à la charge des portefeuilles européens.
Lesquels plus particulièrement ?
Évidemment ceux des pays de la « vieille Europe »,
sachant que les membres de l’Est ne possèdent tout simplement pas les capacités
financières dignes de ce nom…
La première économie de l’UE, en l’occurrence la « Teutonnie »
– dont l’élite actuelle est elle aussi loin d’être une amie de Moscou mais dont
d’importantes entreprises nationales se retrouvent sous menaces de sanctions
US, notamment en raison du projet du gazoduc Nord Stream 2 (et on revient à la
clé de voûte de l’énergie) – un projet qui rentre pourtant parfaitement dans
les intérêts économiques et énergétiques « Teutons ».
Dans cette situation Berlin, Paris-sur-la-plage et
Rome « pèsent » leur appartenance pro-atlantiste. Mais leurs
dirigeants se retrouvent sous pression de la part de leurs propres populations :
Des populations qui bien souvent ne partagent aucunement leur solidarité dans
les mouvances russophobes et qui souhaitent au contraire un renforcement des
liens avec Moscou, ce que tente de son côté « Jupiter ».
S’ajoutent à cela les représentants des cercles
d’affaires des dits pays qui possèdent déjà des projets importants en
territoire russe, ou conjointement avec la Russie ou prévoient d’en avoir dans
un avenir proche.
Des « cercles d’affaires » qui n’approuvent pas
l’application des prérogatives de Washington, surtout du moment que cela
représente tout simplement des pertes financières fort importantes.
Et c’est dans ce contexte-là « d’impérialisme-ricain »
qui entend bien « pacifier la planète » en rendant « universel »,
le droit « ricain » à travers l’usage du dollar (ce qu’on appelle « l’extraterritorialité »
du droit américain) qu’intervient l’assassinat sur ordre du général Qassem
Soleimani, un des personnages les plus populaires d’Iran, et considéré comme un
adversaire redouté des États-Unis et de ses alliés.
Ils appliquent désormais la peine de mort sans même
aucun jugement, jusqu’en territoire « ami »…
C’est au surlendemain de l’attaque de l’ambassade
américaine à Bagdad par des combattants et des partisans pro-Iran, que
Washington riposte. Entrainant sa mort dans un bombardement à Bagdad.
« Sur ordre du président, l’armée américaine a
pris des mesures défensives décisives pour protéger le personnel américain à l’étranger
en tuant Qassem Soleimani », a indiqué le ministère américain de la
Défense dans un communiqué.
Mardi, après l’attaque de leur ambassade « McDo-Trompe »
s’en était pris à Téhéran dans un « twist » : « L’Iran
sera tenu pleinement responsable des vies perdues ou des dégâts occasionnés
dans nos installations. Ils paieront LE PRIX FORT ! », avait-il
prévenu et visant 52 cibles, pendant que Téhéran mais la tête du patron « ricain » déguisé en chef de guerre à 80 millions de dollars !
Et de rajouter : « Ceci n’est pas une
mise en garde, c’est une menace ».
Autrement dit « la guerre »…
Le général Soleimani était le chef des opérations
extérieures des Gardiens de la révolution, une organisation considérée comme
terroriste par Washington depuis avril dernier. Il présidait aux négociations
pour former le futur gouvernement irakien. Il était aussi un des personnages
les plus populaires d’Iran.
« Le Général Soleimani préparait activement
des plans pour attaquer des diplomates et des militaires américains en Irak et
à travers la région », ajoute le communiqué, qui lui attribue la mort
de « centaines » de soldats américains et alliés : « Il
avait orchestré les attaques contre les bases de la coalition en Irak ces
derniers mois – y compris l’attaque du 27 décembre – culminant avec la mort et
les blessures d’autres Américains et du personnel irakien », ainsi que
l’attaque de cette semaine contre l’ambassade des États-Unis à Bagdad.
Avant de se retirer mercredi des abords cette ambassade,
les manifestants pro-iraniens qui l’avaient attaquée la veille avaient peint
des graffitis sur les murs d’enceinte proclamant « Non à l’Amérique »
et « Soleimani est mon chef ».
« Cette frappe avait pour objectif de
dissuader des plans d’attaques futures de la part de l’Iran », conclut
le Pentagone.
Il n’aura pas fallu longtemps à « l’État-profond-ricain »
pour se trouver un autre « terroriste » à abattre après la mort « d’Al-Baghdadi ».
Ils en ont même oublié « Kim-tout-fou », le
coréen !
Cette frappe contre un dirigeant d’un pays auquel les
États-Unis n’ont pas encore formellement déclaré la guerre a été diversement
accueillie à Washington : Si elle a été saluée par des élus républicains, des
démocrates se sont émus que le Congrès n’ait pas été informé du raid en amont. « La
question est celle-ci : est-ce que l’Amérique a assassiné, sans autorisation du
Congrès, la deuxième personnalité d’Iran, provoquant consciemment une guerre
régionale massive ? »
Et ce n’est pas moâ qui pose la question…
Téhéran, par la voix de son ministre des Affaires
étrangères a prévenu que la mort de Qassem Soleimani était une « escalade
extrêmement dangereuse et imprudente (…). Soleimani a rejoint nos
frères martyrs mais notre revanche sur l’Amérique sera terrible ».
Et c’est là que tout commença…
Car derrière tous ces éléments, c’est toujours le
pétrole qui guide les uns et les autres…
Mais on y reviendra, promis…
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