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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

lundi 27 janvier 2020

Petit bilan de la réforme des prud’hommes

 
Provisoire…
 
On se souvient que c’était en septembre 2017, à une époque triomphante où le  « Jupitérisme-triomphant » faisait ses premiers pas avec une rapidité et une efficacité qui font encore pâlir d’envie les réformateurs d’aujourd'hui, les mêmes pourtant qu’il y a deux ans et demi.
On se souvient aussi que c’est une des premières mesures prises par « Jupiter » et son gouvernement d’autistes.
Enfin… Ils se révèleront « autistes » un peu plus tard : À ce moment-là, il y avait encore le « bénéfice du doute » à l’œuvre…
 
L’ordonnance du 22 septembre 2017, ratifiée par la loi du 29 mars 2018, a instauré un barème aux prud’hommes qui permet à l’employeur de connaître à l’avance le paiement des indemnités « supra-légales » à payer à son salarié, dont le licenciement a été jugé non conforme à la loi, pour réparer son préjudice.
Et ce barème varie selon l’ancienneté du salarié.
Avant la loi, c’était le « boxon » : J’ai ainsi vu des salariés en CDD bosser 3 fois deux mois de suite ne « pas être réembaucher » (faute d’activité), tout ça pour ne pas passer par la case « intérim » prétendu notoirement plus cher, faire condamner leur employeur du moment (en fait ils en ont eu plusieurs dans l’intervalle) à 24 mois de salaires (auquel il convient de rajouter 6 mois exigés par les Assedic à son profit comme le prévoit la loi…) !
Cher ?
Les kons de client, oui !
D’autant qu’ils étaient deux avocats (Cégété) à gagner systématiquement ces contentieux-là…
 
Notez que d’introduire dans la loi le principe de pouvoir payer pour enfreindre ladite loi peut en choquer plus d’un : Normal sur le plan des principes d’équité et autres.
Et c’est d’ailleurs l’argument qui aura été utilisé à maintes reprises par les avocats qui ont combattu – et combattent toujours, car la passe d’armes juridique n’est pas terminée – le principe du barème.
Un barème confirmé et infirmé par les Cours d’Appel du pays, jusqu’à ce que la Cour de Cassation « ouvre une brèche », plusieurs même : La loi s’applique dans toutes sa rigueur – naturellement – mais seulement pour les cas prévus par la loi.
Résultats catastrophiques !
 
C’était pourtant l’objectif principal de la réforme défendue par le gouvernement : Donner de la prévisibilité à l’aléa juridique que constitue un contentieux aux prud’hommes.
Et de ce point de vue, la réforme a parfaitement rempli son objectif. La « peur d’embaucher », comme le répètent souvent les chefs d’entreprise, s’est largement émoussée si l’on en croit les chiffres de l’Acoss…
Sans qu’il puisse être fait de lien scientifique entre les deux, on remarque que la reprise de l’emploi en CDI coïncide de manière presque simultanée avec la mise en place du barème.
C’est aussi, et surtout, une conséquence de la reprise économique, reconnaissent les employeurs eux-mêmes.
Il n’empêche, sur le volet emploi, rien à dire.
 
Mais qu’en est-il des autres aspects de la réforme ?
Celui du volume et de la célérité des procédures, ou encore celui de l’accès à la justice ?
Le barème a eu un effet déflationniste certain sur le nombre de procédures intentées en cours, même si la baisse des contentieux avait commencé bien avant l’introduction du barème.
En effet, avec la création de la rupture conventionnelle, puis avec la réforme de 2016 sur la procédure prud’homale – qui a conduit à davantage de formalisme – les recours liés au licenciement sont passés de 229.000 en 2009 à un peu moins de 120.000 en 2018 !
Parfait…
La baisse s’est poursuivie avec le barème, mais elle n’est pas uniforme. « La baisse du contentieux est particulièrement marquée pour les ouvriers et employés, notamment pour les petites anciennetés de moins de deux ans, où le barème est très faible » explique une « baveuse » associée du cabinet Proskauer Rose.
« Pour ces personnes, l’espérance de gain est trop faible et la procédure est devenue trop compliquée pour mériter d’être lancée », poursuit-elle, et trop coûteuse pour être engagée, rajoute-je.
 
Parallèlement, suite à la brèche ouverte par la Cour de Cassation, une autre tendance est à l’œuvre : « Depuis début 2019, on observe, tout au moins à Paris et Créteil (tiens donc, le siège de mes deux cabinets Cégétistes, comme par hasard…), une remontée du contentieux de l’ordre de 10 à 15 %. Cette remontée est concentrée sur les cadres, notamment sur la remise en cause des forfaits jours et le rappel d’heures supplémentaires », observe un autre « baveux » conseiller côté patronal (la « parigote », bien sous tous rapports, sise avenue Georges V : Celle-là, je l’ai pratiquée. Une tête bien faite).
Comme le résume une chercheuse du CNRS, interrogée dans la semaine sociale Lamy : « On constate une gentrification du contentieux (…). Et la réforme de l’assurance-chômage risque de renforcer ce phénomène avec le durcissement (…) de la dégressivité de l’indemnisation pour les plus hauts salaires. »
Sans compter les effets de la réforme des retraites et le durcissement de l’assurance-chômage…
« Gentrification », c’est peut-être valable dans les grandes villes, mais pas partout non plus…
 
À cette « gentrification » – dont « Karlos-Gomme », qui a saisi les prud’hommes pour son indemnité retraite, est l’exemple paroxystique – s’ajoute une complexité nouvelle des affaires pour tenter de contourner le barème.
Car effectivement, les cas de discrimination, de harcèlement, ou encore les conditions vexatoires du licenciement, ne peuvent pas être indemnisés via le barème !
Eh oui, c’est comme ça : Une fois de plus, les « sachants » n’ont pas tout prévu !
Et puis c’est la démonstration que ce qu’un cerveau peut faire, une autre peut le défaire !
 
Les avocats de salariés ne se gênent donc pas pour les invoquer s’ils en ont l’occasion. Mais « c’est du coup un contentieux plus technique, donc plus long à traiter », explique le président d’Avosial.
Ainsi, malgré la baisse importante du nombre d’affaires entrantes, le stock de dossier à traiter et leur durée de traitement restent toujours plus élevés.
Et l’engorgement des tribunaux encore bien ancré dans les plus gros conseils des prud’hommes, « Paris-sur-la-plage » notamment.
D’autant qu’ils ne sont pas très nombreux à être élus sur les listes « cadre » dans ces juridictions…
 
En d’autres termes, en voulant donner de la « prévisibilité » aux employeurs, les « sachants » qui vous gouvernent n’avaient vraisemblablement pas en tête que cette réforme produirait aussi de la complexité.
D’autant qu’ils n’ont pas d’autres solutions correctrices à proposer…
Avec un contentieux plus technique, des procédures plus longues à traiter et des salariés aux indemnités plus importantes à payer, il n’est pas certain que les employeurs, à l’usage, soient toujours aussi satisfaits d’un barème qu’ils ont pourtant largement contribué à instaurer.
C’est le retour de bâton inattendu.
 
Quand même dommage d’autant que cette loi avait failli être intégrée dans la loi « El-Konnerie » un an et quelque plus tôt et que les « soces » avaient bataillé et s’étaient déchirés pour ne pas l’adopter.
Ce qui, avec le recul de l’Histoire, aura probablement coûté – parmi d’autres choses, les « plumés », les « frondeurs », les « pigeons », les « bonnets-rouges », les « reconstructifs » et j’en passe – son fauteuil à « Tagada-à-la-fraise-des-bois ».
Mais c’est facile de refaire l’Histoire après coup, je le reconnais…
 
La leçon de l’histoire est à plusieurs facettes :
1er : Les conseils de Prud’hommes sont toujours aussi encombrés : Échec de la mesure ;
2ème : À ne vouloir ne traiter qu’un bout du problème, celui de « l’autoroute » des contentieux habituels, on en oublie tout le reste.
Autrement dit, ça préfigurait déjà le problème de « l’universalité » des solutions proposées qui n’existe pas et n’existera même pas pour le prochain régime des retraites « universelles » par point : Le principe du point passera, mais le reste ira en guenille et quenouille ;
3ème : La solution aurait été de plafonner « toutes » les indemnités, de quelle que nature que ce soit, dues par les employeurs en rupture salarial. Quel que soit le motif invoqué et la procédure appliquée.
Seulement voilà, on a stratifié tellement de mesures les unes sur les autres sans les supprimer (trop « chaud » d’un point de vue plitique) que ce n’est plus possible.
Ou alors au prix d’iniquité qui ne feront pas honneur au pays…
 
Là où je m’insurge, c’est que le droit du travail – transformé par le fait du préambule de la Constitution de 1946 et de quelques traités internationaux en « droit au travail » – est en train de mourir sous vos yeux, jusqu’à disparaître dans les décennies à venir (hors la fonction publique et quelques « niches » de proximité), sous son propre poids et l’arrivée des robots (ceux ne font pas grève et bossent 24 heures sur 24, 365 jours de l’année…).
Et même « Jupiter » n’y pourra rien.
 
Le changement va se faire lentement, mais quand on complexifie là où l’on veut simplifier et donner de la visibilité, c’est qu’il y a un problème qui n’est même pas appréhendé (voire identifié) : On change radicalement le rapport au travail par petites-touches tel que je me demande ce qu’il en restera dans seulement quelques années.
Et le vrai problème à anticiper, c’est de savoir comment on va écouler les production future (je veux dire avec quels clients « solvables ») avec toujours plus de fluidité (permise par les robots). Autrement dit, si l’on va vers le règne du « free-lance » et de la précarité généralisés, ne devra-t-on pas assoir la dictature future sur les « hélicoptères monétaires » à subventionner toujours plus les « gueux-sans-dent » qui « puent-la-clope-et-le-diesel » ?
C’est probablement l’avenir et j’attends le prochain « tir de barrage » contre le principe du « louage d’ouvrage » du code civil, à savoir la construction uniquement jurisprudentielle (il n’y a aucune loi qui le définit) du contrat de travail salarié (une tâche à effectuer, une rémunération forfaitaire et un lien de subordination).
 
En rappelant que c’est ce lien de subordination qui finalement qualifie le reste et rend « irresponsable » le salarié de son propre fait (hors quelques règles d’organisation du travail en coopération avec d’autres et quelques contraintes de droit plutôt pénal) et rend irréfragablement l’employeur responsable du fait de ses subordonnés (même de qualité pénale)…
Une extension du code civil (article 1242 du C.Civ.) qui ne visait à l’origine que les mineurs et qui rend responsable celui qui a la responsabilité du « commettant »…
Ravalé pour l’occasion au rang des bestiaux (et toute chose que l’on a « sous garde »)…
 
Inutile de vous dire que le jour où « Jupiter » en sera arrivé là, il fera mieux que les rédacteurs du Code civil du début du XIXème siècle !
En attendant, « ça broute » dans les conseils prud’homaux !
Mais ça devrait « interpeler » et je reste encore tout seul à vous le prédire…

 

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