Un film magnifique…
Louis Jouvet, qui joue « Knock », arrive dans une petite ville
en remplacement de son prédécesseur qui végète. Il s’enquiert des compétences
du pharmacien local et commence ses consultations.
Et c’est le fameux « ça vous gratouille ou ça vous chatouille »…
Et chacun ira le consulter, parce que décidément, c’est un médecin
extraordinaire : En effet, tout le monde a un « petit-pet » de
travers à soigner (alors que tous s’en accommodaient jusque-là) et il est
capable d’inventer des ordonnances de poudre de perlimpinpin « sur
mesure » qui rendent fébrile le pharmacien local tout d’un coup débordé…
Je vais vous dire, en ce moment je passe mes journées à trier les affaires
de ma défunte « Môman » et c’est très pénible. Notamment, je n’arrive
pas à faire « le plein », un plein de sac poubelle-100 litres, avec
tous ses médicaments prescrits par divers toubibs : J’en retrouve partout
au fil du temps…
Des molécules aux noms impossibles, dont on ne sait même pas de quoi elles
sont constituées ni à quoi elles servent !
Il y en a pour les diarrhées mais aussi pour la constipation…
Il y a des compléments alimentaires qu’elle n’a jamais pris tellement
c’était dégueulasse, des molécules qu’il fallait commander jusqu’en Belgique et
qui arrivaient par porteur (dont on ne sait pas à quoi ça sert), même pas
remboursées, et une palanquée d’antidouleurs.
Je ne te vous dis même pas le nombre de boîtes d’antalgique, d’analgésique, d'anti-inflammatoire
et autres, y compris du Tramadol, de la Codéine sous différents composés, ou de
ses doses de Morphine qui la rendaient « amorphe » et
« taticardique », voire lui faisait chuter sa tension à des niveaux
de poulet… qu’il fallait stimuler la tocante avec d’autres, ou lui donnaient de
la fièvre telle qu’il fallait la shooter aux antibiotiques à hautes
doses !
Elle en avait contre la toux, contre les nausées, des anti-vomitifs, elle
qui dégueulait tout ce qu’elle avalait si on ne la faisait pas rire deux heures
d’affilée (et encore !), y compris les médicaments ingérés, mélangés à ses
sucs stomacaux quand ce n’était pas directement de la bile lui laissant un goût
infect dans la gorge…
Elle s’en rendait bien compte et s’empêchait de prendre « sa
dope » en journée, sauf parfois et de plus en plus régulièrement vers 4
heures du matin tellement elle ne pouvait pas dormir après en avoir bavé toute
la journée, parfois accompagné d’un somnifère, tel qu’à 9 h 30 on déclenchait
le plan Orsec si elle ne répondait pas au téléphone : Forcément, à midi
elle émergeait à peine, en général prise de nausées… diarrhées ou autres…
Je ne te vous dis même plus les « anti-vomissifs » qu’elle
avalait à reculons, même avec un fond de bière : J’ai des packs de bière sans
alcool et de panaché à écluser (par pour moâ, ou alors fortement allongés de
tequila…)
Que vais-je faire de tout ça, et notamment de ces molécules enfin
« controversées » ?
Probablement, je vais garder le Doliprane et autres paracétamols : Il
m’arrive d’en ingérer un ou deux comprimés tous les dix ans…
Car moâ, je me soigne au whisky (c’est bon pour le cœur…) éventuellement
au rhum (ça fait passer la toux…), même si ce n’est pas « remboursé »
par ma CPAM (tellement c’est lourdement taxé…), ni par ma mutuelle complémentaire !
Les médocs, en regardant ce sac-poubelle, on se rend compte que c’est toute
une industrie avec ses tenants et ses aboutissants.
Au final, il y a la sacro-sainte « autorisation de mise sur le marché »
et son remboursement par les organismes sociaux : Ce n’est pas vous qui
payez (enfin si, mais par voie de cotisation « mutualisée » à l’échelle
du pays…), ce n’est pas l’ordonnateur (le toubib prescripteur), ni le pharmacien,
mais le « tiers-payant » qui est le seul à ne pas avoir droit au chapitre !
Ceci dit, il faut que le toubib prescrive, parfois avec des « ordonnances
sécurisées » et le pharmacien doit pouvoir se faire livrer : Il n’a
pas de stock pour certaines molécules, pour des raisons de sécurité… publique !
C’est comme ça que dès que vous avez plus de 60 ans (ce qui représente
presque une ordonnance médicamenteuse sur deux), vous vous retrouvez avec une
ampoule de vitamine D (de celles qui rendent imbuvable votre café ou votre
verre d’eau matinal) à vous enfiler tous les deux mois…
Ça ne sert à rien et en plus c’est moins efficace pour vous faire prendre
des couleurs qu’un bon quart d’heure de « « bain de soleil »,
mais ce n’est pas grave…
Car ça ne suffit pas à faire « tourner la boutique ».
Alors « ils » inventent des fausses maladies pour s’enrichir sur
les gens en bonne santé.
Ça peut prêter à rire, mais c’est pourtant une réalité : Les laboratoires
pharmaceutiques inventent sans cesse de nouvelles maladies, dans l’unique but
d’élargir leurs parts de marché et de vous vendre davantage de médicaments.
Jouant sur un détournement pernicieux du « lien de confiance » qui
unit le patient à son médecin, manipulant bien souvent le monde médical
lui-même, les « vendeurs de molécules » n’ont plus d’autre choix
aujourd’hui que d’étendre à l’infini le périmètre des maladies et des malades,
faute de nouvelles inventions lucratives comme le furent en leur temps les
génériques ou les antibiotiques.
Et leur stratégie est la suivante : Les laboratoires se saisissent de
troubles légers, de symptômes communs ou de petits désordres de la vie de tous
les jours et en fabriquent des maladies de toutes pièces, à grand renfort
d’études, de publications et d’argumentaires cliniques.
Miracle : Avant que la maladie ne soit découverte, ils disposent déjà du
médicament !
C’est ainsi que les nouvelles pathologies fleurissent de nos jours un peu partout,
alors qu’elles ne sont parfois que des sommes de symptômes isolés qui existaient
auparavant.
Dans l’univers médical, on appelle ce type d’escroquerie le « façonnage de
maladies » et plusieurs chaînes de télévision lui ont déjà consacré des documentaires,
peut-être trop vite tombés dans l’oubli.
Ainsi, un reportage intitulé « Les vendeurs de maladies » est consacré à
deux fausses maladies qui ont fait relativement scandale dans la première
décennie de notre siècle : Le « syndrome métabolique », alias le « syndrome de
la bedaine ». Et celui de l’ostéoporose.
Le premier aurait été découvert en 1995 et concernerait une personne sur
quatre. Tous les médias en ont parlé au moment où, en 2007, le géant Sanofi a
prétendu avoir trouvé la solution : L’Acomplia, une molécule de son cru,
évidemment.
Mais au fait, qu’est-ce que le syndrome de la bedaine ?
Jean-Marc en dirait que c’est le drame du boulanger : La baguette se ramollit
et la brioche prend de l’embonpoint…
En réalité, c’est médicalement de l’hypertension, du cholestérol, du
diabète et du surpoids qui, collés tous ensemble, ont donné naissance à un
nouvel emballage capable de décimer des populations entières à coups
d’infarctus, d’AVC, de kystes et d’hépatites… !
En 2007, l’Acomplia est immédiatement mis sur le marché et les médecins,
désinformés, se poussent pour le prescrire, alors que tous les outils pour
soigner chaque symptôme existent déjà et ont prouvé leur efficacité.
Vous vous en souvenez peut-être, de gigantesques campagnes de
communication sont lancées, des dizaines de milliers de médecins sont
démarchés, des fausses études, des articles trompeurs, des livres sont publiés
à tout-va, relayés par les médias qui croient accomplir leur « devoir
d’information » dans l’intérêt général bien compris.
C’est toute une machinerie de manipulation qui se met alors en route et
tourne à plein régime.
Et l’Acomplia engrange des millions et des millions…
Mais au bout d’un an et demi, on s’aperçoit que le médicament a produit
des effets secondaires graves chez un millier de patients et les médecins
sonnent l’alerte.
Troubles psychiatriques, délire, panique, agressions, insomnies,
angoisses, tendances suicidaires, la molécule est devenue incontrôlable et fait
dix morts, dont quatre par suicide.
Le ministère suspend alors la vente du médicament.
Or, on apprend que Sanofi connaissait dès les essais cliniques les effets
secondaires du médicament, mais que ceux-ci avaient été minorés par le laboratoire
et ignorés par les autorités sanitaires qui, dans le doute, avaient agi en faveur
du médicament.
Pour l’ostéoporose, à savoir la « détérioration des os à cause de la
vieillesse », l’histoire est la même : D’immenses campagnes de contrôle
des individus sont financées par des fondations ou des associations derrière
lesquelles on retrouve toujours de grands laboratoires pharmaceutiques.
Sur la base d’examens ultra-rapides et douteux, des équipes déterminent si
la densité de vos os est égale ou inférieure celle d’une femme de trente ans,
qui fixe la norme en vigueur.
Vous n’avez pas cette densité ? Vous êtes donc malade, vous avez
l’ostéoporose, même si vous vous sentez en parfaite santé.
Seulement, le médicament commercialisé par les laboratoires Merck ne réduit
le risque de fracture brutale des os que chez une personne sur cent.
Parallèlement, on découvre que quatre personnes sur cent sont
susceptibles, au bout de quatre ans de traitement, de développer une nécrose de
la mâchoire.
Au lieu d’être utile, le médicament s’avère donc dangereux.
Mais l’arnaque ne s’arrête pas à ces deux « maladies ».
Elle touche tous les domaines de la santé, avec une prédilection pour le
sexe et les maladies chroniques.
Quand ce n’est pas le « trou-du-kul » avec ses dépistages « gratuits »
du cancer du rectum ou du côlon voire seulement du sein (qui concerne pourtant
10 % des hommes… je n’ai jamais reçu d’invitation à me faire dépister de
ce dernier !), c’est autre chose d’alarmant : La grippe du « Konnard » (cochon et canard) ou de Pékin : Une aubaine que l’actuelle pandémie !
Tu penses, les chinois mettent en taule chez eux plus de 10 millions de personnes, ferment les accès pour un virus qui sera sorti de leur seul laboratoire « P4 » sis pile-poil dans la ville épicentre du foyer infectieux il y a de ça un bon mois, alors qu’ils cherchaient le médicament ou le vaccin !
Tu penses, les chinois mettent en taule chez eux plus de 10 millions de personnes, ferment les accès pour un virus qui sera sorti de leur seul laboratoire « P4 » sis pile-poil dans la ville épicentre du foyer infectieux il y a de ça un bon mois, alors qu’ils cherchaient le médicament ou le vaccin !
Prenez le diabète et le cholestérol : Il y a trente ans, on était
diagnostiqué diabétique quand notre glycémie dépassait les 140 milligrammes par
décilitre de sang. Même moâ, diabétique réputé pour avoir plus de 6 % d’hémoglobine-glyquée
dans le sang, je fais mieux à me piquer régulièrement… (pour vérifier que mes « écarts »
de la veille au soir ne me font pas dépasser les seuils d’alerte « recommandés »).
Sauf qu’en 1997, un comité d’experts de l’OMS (qu’on sait très proche des
laboratoires) décide de baisser le seuil à 126 milligrammes (perso, je fais
régulièrement entre 90 et 115, et le labo lance l’alerte dès les 106 atteints !…)
Résultat, des dizaines de millions de personnes à travers le monde
deviennent tout à coup diabétiques !
Idem pour le cholestérol : En 1998, le seuil est abaissé de 240
milligrammes à 200, projetant par là même 43 millions de « ricains »
dans la catégorie des malades et faisant augmenter les clients des laboratoires
de 86 % rien qu’aux USA.
En « Gauloisie-adipeuse », il y avait en 1985 un million de
personnes concernées par le cholestérol, aujourd’hui, depuis que le seuil est
passé de trois à deux grammes par litre de sang, il y en a sept millions !
(Je n’en suis pas, et pourtant…)
C’est une épidémie sur mesure, programmée pour vendre davantage de
médicaments, avec la bénédiction des autorités sanitaires.
Et encore, dans le domaine du sexe, tout est désormais médicalisé.
L’impuissance féminine, les difficultés d’érection, l’éjaculation précoce,
la ménopause, l’andropause, la sécheresse vaginale et des milliers d’autres
symptômes sont de plus en plus en voie d’intégrer les grandes classifications
des maladies, à l’égal d’Alzheimer, Parkinson, des allergies, de la fatigue
chronique, de la spasmophilie, de la dépression…
Pour chacune de ces fausses pathologies, les laboratoires possèdent un
traitement et plus la maladie est nouvelle, plus le traitement est coûteux.
De nos jours, 43 % des femmes de 18 à 59 ans souffriraient de
dysfonctionnements sexuels (c’est la faute à leur mek qui ne sait pas s’y
prendre, ni comment « les prendre »), aurait révélé une étude
menée par des experts aux conflits d’intérêt évidents.
Les pôvrettes…
Mais il y a des médicaments pour ça aussi.
Même la chute naturelle des cheveux chez les hommes, vieille comme le
monde si l’on peut dire, est elle-même en passe de devenir une pathologie,
alors que c’est juste le fait d’une nature de cheveux (que vous ne changerez
pas…) qui est incompatible avec vos neurones et autres petites glandes
endocriniennes !
Voilà à quoi ressemble l’avenir : Bientôt, si ce n’est déjà le cas,
nous serons tous malades de quelque chose et nous aurons tous besoin de
médicaments (et de docteurs Knock).
En vingt ans, depuis les années 2000, des centaines de nouvelles maladies
ont été ajoutées aux anciennes préexistantes. Dans les années 1950, le « Manuel
diagnostique et statistique des troubles mentaux » (DSM) comportait 60
maladies. Aujourd’hui, ses 500 pages en comptent plus de 400, de la
schizophrénie à la « phobie sociale », c’est-à-dire la timidité, considérée dès
lors comme une maladie qu’on peut guérir par des antidépresseurs.
Que je ne vous recommande pas : J’en ai vu les effets sur ma « Môman-à-moâ-même »
devenant irascible pour un rien, ou amorphe indélébile…
Bref, on part d’une réalité somme toute normale et on fabrique une
maladie, sans penser aux conséquences de cette médicalisation outrancière des
individus, que l’on maintient dans une anxiété vertigineuse d’eux-mêmes, qu’on
pousse à devenir hypocondriaques, parce que cet état est propice à la
consommation de médicaments.
Pire, c’est tout un système institutionnel de santé qui corrobore cette
pathologisation des individus : Quand un médecin ou un psychiatre prétend qu’on
est malade, comment vous y opposer ?
Moâ je sais : Je le paye et je me tire.
S’il me demande d’aller voir un spécialiste pour « affiner » son diagnostic,
je le remercie vivement et je perds son courrier : Pas de temps à perdre
avec des types qui ont des doutes, la vie est déjà trop courte comme ça !
Mais on compte en « Gauloisie-curative », 20.000 visiteurs
médicaux (qu’il faut payer) qui écument en permanence les cabinets des
médecins, s’immisçant dans tous les hôpitaux, dans les médias, les revues spécialisées,
les pharmacies…
Et ce monde hautement lucratif de la santé est monopolisé par une bonne
dizaine d’entreprises multinationales, qui déversent dans notre pays quelque
300 nouveaux médicaments par an.
Selon l’Inspection générale des affaires sociales elle-même, les
laboratoires dépenseraient 25.000 euros par an et par médecin pour la promotion
des médicaments, c’est-à-dire en « trafic d’influence » !
Ils organisent des congrès, défraient les médecins qui y sont invités,
financent certains d’entre eux pour gagner leur zèle, font courir des bruits
sur les vertus d’une nouvelle molécule, le miracle d’un nouveau médicament,
s’accaparent des revues scientifiques honorables, montent des fondations, font
du mécénat, débloquent des opportunités…
Quand j’ai eu à « redresser » un cabinet médical d’environ 80
praticiens (et autant « d’administratifs »), j’ai commencé par ouvrir
« tous les courriers » entrants (tollé contre la violation du sacro-saint secret
médical des 80 toubibs… un seul bloc, la moitié enfumant mon bureau et m’empêchant de sortir, et une grève générale de
trois jours pleins !).
Évidemment, je confisquais les « invitations personnelles »,
mais pas la documentation (et rendais les comptes-rendus « médicaux »
concernant des patients).
Puis en rétorsion, j’ai bloqué tous les « congés-formation »
présentés.
Deux motifs : Pas de sou pour remplacer « l’impétrant-congressiste »
et assurer les recettes (et consultations) et si tu insistes à vouloir te
former, c’est que tu te reconnais toi-même incompétent… avec menace de licenciement
à la clé pour « motif réel et sérieux » autoadministré.
En revanche, je ne bloquais pas les abonnements aux revues médicales :
Assez pour se tenir au courant des progrès de la science…
En permettant que des mastodontes de la pharmacie existent, en les
finançant grâce à l’argent public (vos cotisations et taxes diverses), en les
laissant s’introduire dans toutes les institutions, on a donné naissance à un
système monstrueux qui n’a plus rien à voir avec la cause de la santé des
patients.
Les scandales du Mediator ou de la grippe A en 2009 nous l’ont montré : La
corruption occupe tous les milieux, des laboratoires aux politiques en passant
par les spécialistes, déterminés de concert à médicaliser le plus grand nombre
d’individus possible, pourvu que la santé leur reste profitable.
Aujourd’hui il existe une pilule ou une perfusion pour chaque chose,
même pour les « petits désordres » de la vie courante qui ont
toujours existé et qui devraient être autoréglés par le corps lui-même. Nous
avons oublié que les médicaments sont dangereux (même le viagra), que s’ils tuent
18.000 personnes chaque année, c’est parce qu’ils consistent à modifier
l’équilibre chimique de notre corps.
Et encore, quand ils ne tuent pas, ils vous pourrissent la vie : Je
pense à ces « patients » qui en viennent à se pisser sur eux pour
cause de diurétiques à haute dose… pour soulager leur cœur…
Même la nuit il (ou elle, ma « Môman-à-moâ-même » en avait aussi…)
se lève à plusieurs reprises sans pourtant ne rien boire…
Conséquence, en médicalisant le monde entier, les laboratoires s’enrichissent
sur les personnes en bonne santé. Et dans ce chaos moléculaire, il n’existera
bientôt plus que deux types de patients : Ceux qui sont bel et bien malades et
ceux qui ne le savent pas encore !
Pour aller jusqu’au bout de leur stratégie, les firmes pharmaceutiques vous
font peur, elles vous rendent étrangers à notre propre corps, craintifs de votre
propre esprit.
Si encore ça suffisait pour vous faire « durer » le plus
longtemps possible pour assurer leurs rentes de situation, mais ça n’est
absolument pas prouvé.
J’en ai fait l’expérience avec ma « Môman » : Chimio ou pas
chimio, son espérance de vie était réduite à 24 à 30 mois, pas plus.
Elle aura fait à peine 32 mois de calvaire, car elle a dégusté
entre-temps !
Telle qu’elle en a eu marre et a demandé que son martyr soit abrégé…
Crainte du vieillissement, du suicide, de l’infarctus, peur de l’échec
scolaire ou professionnel (les fameux « burn-out » tant prisés par la médecine), de la solitude, de la tristesse, ce sont autant de
terrains présents en chacun de vous et sur lesquels labourent en toute impunité
ces entreprises-là.
Or, les aléas de la vie, les pannes sexuelles, le passage de la jeunesse à
la vieillesse (ou le passage du bac) ne sont pas des symptômes et ne font pas
de vous des malades !
Au contraire, c’est l’être, la signature de l’essence humaine toute entière.
C’est notre humanité elle-même avec ses heures de heurts, de malheurs et de bonheurs…
Et c’est de toute façon si périssable, finalement.
Reste cette quantité invraisemblable de « médocs » laissée dans
le sillage de l’auteuse de mes jours : Que vais-je en faire ?
Les recycler pour produire une « seconde marge » à l’industrie
pharmacologique sur le dos des assurés (et de leurs caisses et donc de
vous-mêmes) ?
À vrai dire, je reste indécis.
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