Prix Nobel !
Une cuvée exceptionnelle qui réserve quelques
surprises, déjouant tous les pronostics jusque-là entendus :
Physiologie-médecine : Les Américains David Julius et
Ardem Patapoutian ont été récompensés pour leurs découvertes sur la façon dont
le système nerveux ressent la température et le toucher.
Leurs découvertes qualifiées de révolutionnaire ont « permis de comprendre comment la chaleur, le froid et la force mécanique peuvent être à l’origine des impulsions nerveuses qui nous permettent de percevoir et de nous adapter au monde », a commenté le jury Nobel à Stockholm.
David Julius, 65 ans, professeur à l’université de Californie à Los Angeles (UCLA), a utilisé la capsaïcine, un composant actif du piment qui provoque une sensation de brûlure, pour identifier un capteur dans les terminaisons nerveuses de la peau qui réagit à la chaleur.
Quant à Ardem Patapoutian, 54 ans, professeur à l’institut de recherche Scripps en Californie, il a utilisé des cellules sensibles à la pression pour découvrir une nouvelle classe de capteurs qui répondent aux stimuli mécaniques dans la peau et les organes internes.
Ceci dit, aucun des deux n’a réussi à expliquer où, comment et pourquoi certaines zones de l’épiderme sont qualifiées « d’érogène » et pas d’autres.
Ce prix a déjoué les pronostics des experts, même si
David Julius figurait depuis 2014 dans la longue liste des nobélisables
scientifiques tenue par l’organisme Clarivate. « On ne s’attend jamais à ce
que ces choses arrivent. (…) J’ai cru que c’était un canular », a réagi
ce dernier, joint par la radio publique suédoise.
Physique : Le prix Nobel de physique a été attribué à
trois scientifiques.
Deux experts de la modélisation physique du changement climatique, l’Américano-Japonais Syukuro Manabe et l’Allemand Klaus Hasselmann, ainsi qu’à l’Italien Giorgio Parisi, théoricien des systèmes physiques complexes.
Pour une première moitié, le prix récompense conjointement M. Manabe, 90 ans, et M. Hasselmann, 89 ans, tous deux chercheurs en météorologie, « pour la modélisation physique du climat de la Terre et pour en avoir quantifié la variabilité et prédit de façon fiable le réchauffement climatique », selon le jury.
Ou comment le chaos entre au GIEC…
Avec ce prix décerné en pleine crise climatique, le comité Nobel récompense les travaux fondateurs de M. Manabe sur l’effet de serre, réalisés pendant les années 1960, lesquels démontraient que les niveaux de CO2 dans l’atmosphère correspondaient à la hausse des températures terrestres.
1960, pas avant…
Ils ont pris le temps de la réflexion, n’est-ce pas…
L’Allemand Hasselman est, quant à lui, crédité pour être parvenu à établir des modèles climatiques fiables malgré les grandes variations météorologiques.
L’autre moitié du prix revient à M. Parisi, 73 ans, « pour
la découverte de l’interaction du désordre et des fluctuations dans les
systèmes physiques de l’échelle atomique à planétaire ».
Ses travaux ardus ont été parmi « les contributions les plus importantes » à la théorie dite des systèmes complexes.
Quand je vous parle de « chaos »…
Chimie : Le prix Nobel de chimie a été décerné à
l’Allemand Benjamin List et au Britannique David MacMillan pour leurs travaux
de développement d’un nouvel outil de construction des molécules, « l’organocatalyse
asymétrique ».
Bien vu « l’orgasmaticatalyse »…
Les catalyseurs – des substances qui contrôlent et accélèrent les réactions chimiques, sans pour autant faire partie du produit final – sont des outils fondamentaux pour les chimistes.
Mais les chercheurs ont longtemps cru qu’il n’y avait, en principe, que deux types de catalyseurs disponibles : Les métaux et les enzymes (gloutons qui lavent plus blanc que blanc).
Or, Benjamin List et David MacMillan, 53 ans tous les deux, « reçoivent le prix Nobel pour avoir, indépendamment l’un de l’autre, mis au point un troisième type de catalyse, l’organocatalyse asymétrique, un domaine qui s’est développé » à une vitesse prodigieuse depuis les années 2000, a expliqué le jury Nobel.
Littérature : Le Nobel de littérature a été
attribué au romancier Abdulrazak Gurnah.
L’auteur, connu notamment pour son roman Paradise (1994), a été récompensé pour sa narration « empathique et sans compromis des effets du colonialisme et du destin des réfugiés pris entre les cultures et les continents », commente le jury.
C’est dans « l’air du temps »…
Son œuvre s’éloigne des « descriptions stéréotypiques et ouvre notre regard à une Afrique de l’Est diverse culturellement qui est mal connue dans de nombreuses parties du monde », a-t-il ajouté.
Un prix « surprise » et de nombreux
critiques et éditeurs ont confessé qu’ils ne connaissaient pas l’écrivain,
absent de la liste des pronostics, même comme simple outsider.
Son propre éditeur en Suède, Henrik Celander, a expliqué à la presse suédoise qu’il n’aurait jamais imaginé qu’il décroche le Graal littéraire.
Quand l’Académie suédoise a appelé, « j’ai cru à une blague », a même confié Abdulrazak Gurnah.
Né en 1948 sur l’île de Zanzibar, M. Gurnah est arrivé au Royaume-Uni en tant que réfugié à la fin des années 1960.
Il est l’auteur de seulement dix romans, dont Près de la mer (2001), et de plus nombreuses nouvelles.
Il vit à Brighton et enseigne à l’université du Kent.
Paix : Le prix Nobel de la paix 2021 a récompensé deux
journalistes, la Philippine Maria Ressa et le Russe Dmitri Mouratov, pour « leur
combat courageux pour la liberté d’expression » menacée par la répression,
la censure, la propagande et la désinformation.
Les deux lauréats « sont les représentants de tous les journalistes qui défendent cet idéal dans un monde où la démocratie et la liberté de la presse sont confrontées à des conditions de plus en plus défavorables », a déclaré la présidente du comité Nobel norvégien, à Oslo.
Âgée de 58 ans, Maria Ressa a cofondé la plate-forme
numérique de journalisme d’investigation « Rappler » en 2012, qui a
braqué les projecteurs sur « la campagne antidrogue controversée et
meurtrière du régime Duterte », a fait valoir le comité Nobel.
D’un an son aîné, Dmitri Mouratov a quant à lui été l’un des cofondateurs et rédacteurs en chef du journal « Novaïa Gazeta », l’une des rares publications encore indépendantes en Russie, où la dissidence se heurte à une féroce répression.
Ce dernier a annoncé qu’il dédiait son prix à son journal et à ses collègues assassinés pour leur travail et leurs enquêtes et a fait savoir qu’il aurait « voté pour (…) Alexeï Navalny », opposant au pouvoir de « Vlad-Poux-Tine ».
Il va devenir plus difficile aux services des « tueurs de Poux-tine » d’assassiner un prix Nobel de la Paix.
Mais cela sera-t-il suffisant ?
Économie : Le prix Nobel d’économie a récompensé le
Canadien David Card, l’Américano-Israélien Joshua Angrist et
l’Américano-Néerlandais Guido Imbens.
Un trio qui « nous a apporté de nouvelles idées concernant le marché du travail et montré quelles conclusions peuvent être tirées d’expériences naturelles », a salué le jury Nobel.
Les « expériences naturelles » sont des études qui tirent parti des événements politiques ou économiques pour tester des hypothèses sur la population réelle.
Card a notamment analysé les effets du salaire minimal,
qui ne sont pas ceux annoncés par les économistes « classiques », de
l’immigration et de l’éducation sur le marché du travail, en se penchant sur
l’« exode de Mariel ».
En 1980, 125.000 Cubains expulsés par le régime de Fidel Castro, par le port de Mariel, se sont installés aux États-Unis, dont près de la moitié à Miami.
L’économiste a étudié comment la ville de Floride a « absorbé » cet afflux sans faire exploser le chômage ni faire plonger les salaires.
L’Américano-Israélien Joshua Angrist, 61 ans, et
l’Américano-Néerlandais Guido Imbens, 58 ans, ont, eux, conjointement été
récompensés « pour leurs contributions méthodologiques à l’analyse des
relations de cause à effet ».
Au milieu des années 1990, ils ont réalisé des « expériences naturelles », notamment en matière d’éducation.
Ils ont ainsi pu conclure qu’une année supplémentaire d’étude faisait augmenter en moyenne le salaire de 9 %, ou encore que les Américains nés en dernière partie d’année faisaient de meilleures études.
Moâ j’adore ce genre de rapprochements : Ils ne
démontrent rien mais « observent » parallèlement des causes et des
effets…
C’est comme cette étude qui indique que les femmes qui portent des chaussettes à l’occasion de leurs relations sexuelles atteignent l’orgasme à 80 % contre 50 % pour celle qui restent pieds dévêtus…
(Petit clin d’œil à ma « Comtesse au pied dénudé », naturellement…)
Bonne fin de week-end à toutes et à tous !
I3
Leurs découvertes qualifiées de révolutionnaire ont « permis de comprendre comment la chaleur, le froid et la force mécanique peuvent être à l’origine des impulsions nerveuses qui nous permettent de percevoir et de nous adapter au monde », a commenté le jury Nobel à Stockholm.
David Julius, 65 ans, professeur à l’université de Californie à Los Angeles (UCLA), a utilisé la capsaïcine, un composant actif du piment qui provoque une sensation de brûlure, pour identifier un capteur dans les terminaisons nerveuses de la peau qui réagit à la chaleur.
Quant à Ardem Patapoutian, 54 ans, professeur à l’institut de recherche Scripps en Californie, il a utilisé des cellules sensibles à la pression pour découvrir une nouvelle classe de capteurs qui répondent aux stimuli mécaniques dans la peau et les organes internes.
Ceci dit, aucun des deux n’a réussi à expliquer où, comment et pourquoi certaines zones de l’épiderme sont qualifiées « d’érogène » et pas d’autres.
Deux experts de la modélisation physique du changement climatique, l’Américano-Japonais Syukuro Manabe et l’Allemand Klaus Hasselmann, ainsi qu’à l’Italien Giorgio Parisi, théoricien des systèmes physiques complexes.
Pour une première moitié, le prix récompense conjointement M. Manabe, 90 ans, et M. Hasselmann, 89 ans, tous deux chercheurs en météorologie, « pour la modélisation physique du climat de la Terre et pour en avoir quantifié la variabilité et prédit de façon fiable le réchauffement climatique », selon le jury.
Ou comment le chaos entre au GIEC…
Avec ce prix décerné en pleine crise climatique, le comité Nobel récompense les travaux fondateurs de M. Manabe sur l’effet de serre, réalisés pendant les années 1960, lesquels démontraient que les niveaux de CO2 dans l’atmosphère correspondaient à la hausse des températures terrestres.
1960, pas avant…
Ils ont pris le temps de la réflexion, n’est-ce pas…
L’Allemand Hasselman est, quant à lui, crédité pour être parvenu à établir des modèles climatiques fiables malgré les grandes variations météorologiques.
Ses travaux ardus ont été parmi « les contributions les plus importantes » à la théorie dite des systèmes complexes.
Quand je vous parle de « chaos »…
Bien vu « l’orgasmaticatalyse »…
Les catalyseurs – des substances qui contrôlent et accélèrent les réactions chimiques, sans pour autant faire partie du produit final – sont des outils fondamentaux pour les chimistes.
Mais les chercheurs ont longtemps cru qu’il n’y avait, en principe, que deux types de catalyseurs disponibles : Les métaux et les enzymes (
Or, Benjamin List et David MacMillan, 53 ans tous les deux, « reçoivent le prix Nobel pour avoir, indépendamment l’un de l’autre, mis au point un troisième type de catalyse, l’organocatalyse asymétrique, un domaine qui s’est développé » à une vitesse prodigieuse depuis les années 2000, a expliqué le jury Nobel.
L’auteur, connu notamment pour son roman Paradise (1994), a été récompensé pour sa narration « empathique et sans compromis des effets du colonialisme et du destin des réfugiés pris entre les cultures et les continents », commente le jury.
C’est dans « l’air du temps »…
Son œuvre s’éloigne des « descriptions stéréotypiques et ouvre notre regard à une Afrique de l’Est diverse culturellement qui est mal connue dans de nombreuses parties du monde », a-t-il ajouté.
Son propre éditeur en Suède, Henrik Celander, a expliqué à la presse suédoise qu’il n’aurait jamais imaginé qu’il décroche le Graal littéraire.
Quand l’Académie suédoise a appelé, « j’ai cru à une blague », a même confié Abdulrazak Gurnah.
Né en 1948 sur l’île de Zanzibar, M. Gurnah est arrivé au Royaume-Uni en tant que réfugié à la fin des années 1960.
Il est l’auteur de seulement dix romans, dont Près de la mer (2001), et de plus nombreuses nouvelles.
Il vit à Brighton et enseigne à l’université du Kent.
Les deux lauréats « sont les représentants de tous les journalistes qui défendent cet idéal dans un monde où la démocratie et la liberté de la presse sont confrontées à des conditions de plus en plus défavorables », a déclaré la présidente du comité Nobel norvégien, à Oslo.
D’un an son aîné, Dmitri Mouratov a quant à lui été l’un des cofondateurs et rédacteurs en chef du journal « Novaïa Gazeta », l’une des rares publications encore indépendantes en Russie, où la dissidence se heurte à une féroce répression.
Ce dernier a annoncé qu’il dédiait son prix à son journal et à ses collègues assassinés pour leur travail et leurs enquêtes et a fait savoir qu’il aurait « voté pour (…) Alexeï Navalny », opposant au pouvoir de « Vlad-Poux-Tine ».
Il va devenir plus difficile aux services des « tueurs de Poux-tine » d’assassiner un prix Nobel de la Paix.
Mais cela sera-t-il suffisant ?
Un trio qui « nous a apporté de nouvelles idées concernant le marché du travail et montré quelles conclusions peuvent être tirées d’expériences naturelles », a salué le jury Nobel.
Les « expériences naturelles » sont des études qui tirent parti des événements politiques ou économiques pour tester des hypothèses sur la population réelle.
En 1980, 125.000 Cubains expulsés par le régime de Fidel Castro, par le port de Mariel, se sont installés aux États-Unis, dont près de la moitié à Miami.
L’économiste a étudié comment la ville de Floride a « absorbé » cet afflux sans faire exploser le chômage ni faire plonger les salaires.
Au milieu des années 1990, ils ont réalisé des « expériences naturelles », notamment en matière d’éducation.
Ils ont ainsi pu conclure qu’une année supplémentaire d’étude faisait augmenter en moyenne le salaire de 9 %, ou encore que les Américains nés en dernière partie d’année faisaient de meilleures études.
C’est comme cette étude qui indique que les femmes qui portent des chaussettes à l’occasion de leurs relations sexuelles atteignent l’orgasme à 80 % contre 50 % pour celle qui restent pieds dévêtus…
(Petit clin d’œil à ma « Comtesse au pied dénudé », naturellement…)
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