Pour des travaux sur les mécanismes de nos sens.
C’était la 120ème édition des prix Nobel
qui s’est ouverte, ce lundi 4 octobre, avec l’annonce du prix Nobel de
médecine.
Deux Américains, David Julius et Ardem Patapoutian, sont honorés pour leurs découvertes sur les sens, et plus spécifiquement les récepteurs de température et de toucher au niveau de notre système nerveux.
« Tous deux ont identifié des chaînons manquants dans notre compréhension des liens complexes entre nos sens et l’environnement », estime le comité Nobel.
Les découvertes distinguées relèvent de la biologie,
mais peut-être aussi de la poésie, tant sentir le soleil sur sa peau ou la
caresse du vent sont des expériences universelles.
Le velouté des plages de sable-fin de Balagne, j’ai du mal avec mes pieds de diabétique type 2.
Même le plaisir de fouler une pelouse, je me méfie : Je suis encore capable de ne pas sentir les cailloux…
Mais au fait, comment les nerfs transforment ces
sensations en une expérience vécue ?
Comment des impulsions électriques peuvent faire l’interface entre le sable, l’herbe ou entre le soleil sur la peau et la chaleur ressentie ?
Dans une étude qui pourrait paraître anecdotique, mais
a ouvert une nouvelle voie en biologie, David Julius a en réalité découvert les
mécanismes derrière la sensation de chaud et de piquant des piments.
En observant les liens entre la capsaïcine, un composé des piments, et notre organisme, le physiologiste a mis en évidence les mécanismes génétiques et donc les protéines du vivant, responsables de la réaction de « chaud piquant ».
Cette découverte, à la fin des années 1990, a permis de mieux comprendre comment notre cerveau a l’impression que la température augmente.
Et qu’il convient de se couvrir avant de cramer l’épiderme donnant cette belle couleur de fraise écrasée, voire carrément de framboise ou de tomate (pour certains sujets brexités de sa très gracieuse Majesté britannique).
Quant à Ardem Patapoutian, il a travaillé sur le
toucher et le velouté inimitable des pétales de rose.
Avec son équipe, ils ont identifié les gènes responsables de la réaction à la force mécanique, c’est-à-dire ceux qui permettent de véhiculer l’information d’un toucher.
Des travaux supplémentaires et néanmoins postérieurs ont montré que l’un de ces gènes est aussi impliqué dans notre perception de la position du corps, par exemple pour savoir si l’on est assis.
Ou couché…
Ces découvertes montrent à quel point les sensations
entre notre corps et son environnement restent mystérieuses.
Mais surtout, elles précèdent une multitude de recherches en cours sur les mécanismes de la douleur et, à terme, sur les prises en charge des douleurs chroniques.
L’année dernière, le Nobel de médecine avait
récompensé la découverte de l’hépatite C par Harvey Alter, Michael Houghton et
Charles Rice.
Les trois hommes représentent chacun une étape de la mise en évidence de cette nouvelle hépatite.
Dès les années 1970, Harvey Alter pressent qu’il existe une troisième forme, en plus des hépatites A et B déjà connus.
Puis l’équipe de Michael Houghton séquence le virus, et encore celle de Charles Rice démontre bien le lien avec la maladie.
Mais pour en revenir au toucher et aux sensations de
chaleur, et ainsi compléter utilement les travaux de ses « trouveurs »,
il faut fouiller dans les archives de l’excellent « Time to sign out »
(il est temps de se tirer).
En effet, elles rapportent qu’en 2013, plusieurs équipes de neuropsychologues ont entrepris le classement des zones érogènes à partir d’un échantillon de 800 hommes et femmes, hétérosexuels à 83 %.
Résultat, le top 10 des femmes sont le clitoris (9,1/10), le vagin (8,4), la bouche et les lèvres (7,9), le haut de la nuque (7,5), les seins (7,3) et les mamelons (7,3), l’intérieur des cuisses (6,7), la nuque (6,2), les oreilles (5), le bas du dos (4,7).
Si, si
Pour les hommes, le top 10 reste le pénis (9/10), la bouche et les lèvres (7), les testicules (6,5), l’intérieur des cuisses (5,8), le haut de la nuque (5,6), les mamelons (4,8), le périnée (4,8), la nuque (4,5) et les oreilles (4,3).
Mais si…
En bref, nos « trouveurs » nobélisés, s’ils
ont fait avancer notre connaissance des mécanismes de nos corps, ils sont tout
de même passés à côté de l’essentiel, même dans leur domaine d’excellence, le
toucher et la température !
Dommage…
Ça méritait d’être signalé, voire salué !
Bonne fin de week-end à toutes et tous !
I3
Deux Américains, David Julius et Ardem Patapoutian, sont honorés pour leurs découvertes sur les sens, et plus spécifiquement les récepteurs de température et de toucher au niveau de notre système nerveux.
« Tous deux ont identifié des chaînons manquants dans notre compréhension des liens complexes entre nos sens et l’environnement », estime le comité Nobel.
Le velouté des plages de sable-fin de Balagne, j’ai du mal avec mes pieds de diabétique type 2.
Même le plaisir de fouler une pelouse, je me méfie : Je suis encore capable de ne pas sentir les cailloux…
Comment des impulsions électriques peuvent faire l’interface entre le sable, l’herbe ou entre le soleil sur la peau et la chaleur ressentie ?
En observant les liens entre la capsaïcine, un composé des piments, et notre organisme, le physiologiste a mis en évidence les mécanismes génétiques et donc les protéines du vivant, responsables de la réaction de « chaud piquant ».
Cette découverte, à la fin des années 1990, a permis de mieux comprendre comment notre cerveau a l’impression que la température augmente.
Et qu’il convient de se couvrir avant de cramer l’épiderme donnant cette belle couleur de fraise écrasée, voire carrément de framboise ou de tomate (pour certains sujets brexités de sa très gracieuse Majesté britannique).
Avec son équipe, ils ont identifié les gènes responsables de la réaction à la force mécanique, c’est-à-dire ceux qui permettent de véhiculer l’information d’un toucher.
Des travaux supplémentaires et néanmoins postérieurs ont montré que l’un de ces gènes est aussi impliqué dans notre perception de la position du corps, par exemple pour savoir si l’on est assis.
Ou couché…
Mais surtout, elles précèdent une multitude de recherches en cours sur les mécanismes de la douleur et, à terme, sur les prises en charge des douleurs chroniques.
Les trois hommes représentent chacun une étape de la mise en évidence de cette nouvelle hépatite.
Dès les années 1970, Harvey Alter pressent qu’il existe une troisième forme, en plus des hépatites A et B déjà connus.
Puis l’équipe de Michael Houghton séquence le virus, et encore celle de Charles Rice démontre bien le lien avec la maladie.
En effet, elles rapportent qu’en 2013, plusieurs équipes de neuropsychologues ont entrepris le classement des zones érogènes à partir d’un échantillon de 800 hommes et femmes, hétérosexuels à 83 %.
Résultat, le top 10 des femmes sont le clitoris (9,1/10), le vagin (8,4), la bouche et les lèvres (7,9), le haut de la nuque (7,5), les seins (7,3) et les mamelons (7,3), l’intérieur des cuisses (6,7), la nuque (6,2), les oreilles (5), le bas du dos (4,7).
Si, si
Pour les hommes, le top 10 reste le pénis (9/10), la bouche et les lèvres (7), les testicules (6,5), l’intérieur des cuisses (5,8), le haut de la nuque (5,6), les mamelons (4,8), le périnée (4,8), la nuque (4,5) et les oreilles (4,3).
Mais si…
Dommage…
Ça méritait d’être signalé, voire salué !
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